Paul Hornschemeier

Horrible ce dessin ligne claire réalisé pourtant par un Américain.

Horrible ce scénario sans queue ni tête qui reste métaphysique.

Horrible cette vacuité des mini-récits.

Horrible cette réflexion philosophique sur le sens de la vie et qui n’a de sens que pour son auteur.

Horrible cet ennui ressenti à la lecture.

Horrible cette perte de temps.

HORRIBLE et médiocre à la fois.

Beaucoup d'émotion et un peu de confusion au sortir de cette lecture. C'est tellement bien senti que je ne pouvais m'empêcher de penser que c'était autobiographique: plusieurs indices m'autorisaient à le penser ainsi dès l'abord. Puis le nom de l'auteur différent de celui du narrateur ont semé dans mon esprit un doute jusqu'à ce que la photo du "chapitre 1" me ramène à ma première hypothèse.

Ce livre, publié dans la collection Actes Sud BD, est plus proche du roman graphique que d'une BD : pas d'aventures ici, si ce n'est celle du voyage intérieur d'un enfant, le narrateur, qui n'a pas la chance de vivre une enfance insouciante et cache son désarroi derrière un masque, probablement pour marquer la distanciation de la réalité qu'il ne peut appréhender complètement. Le style est un peu déconcertant mais tellement efficace pour nous faire entrer dans l'univers de cet enfant qui répond aux questions qu'il ne saurait formuler clairement en se créant un monde parfaitement subjectif à partir du monde extérieur qu'il voit à travers le prisme déformant de ses yeux d'enfant, avec les outils dont dispose un enfant.

J'ai trouvé le propos extrêmement original traitant à l'aide d'un discours minimal et d'images simples mais très évocatrices des sujets presque tabou avec une sensibilité peu ordinaire.

Une oeuvre qui tient plus du roman graphique que de la bande dessinée tant le texte poétique et réflexif force le lecteur à délaisser le dessin, pourtant essentiel à l'histoire

Du haut de la douceur blonde de ses 7 ans, Thomas doit affronter seul la mort de sa mère puis la dépression suivi du suicide de son père.

L'auteur nous plonge dans un récit gris, à l'instart des couleurs ternes de l'album. Sur le ton autobiographique, le Thomas adulte raconte la perte de ses parents et de son monde dont il a voulu jusqu'à la fin être le "gardien" sous son masque de lion. La figure du père de Thomas m'a parue la plus frappante. Rayonnante dans ses traits de tendresse, de tristesse, cet homme se laisse glisser dans la mort de manière si naturelle que sa disparition apparaît la seule issue possible de la narration. Thomas nous invite à un voyage de deuils, à une série d'adieux, sans amertume ni jugement.

Cette histoire est très lourde ! Que ce soit dans le thème abordé, les dialogues ou même les couleurs. Il est difficile d'en ressortir. D'ailleurs après avoir refermé le livre je me suis vraiment demandé si j'avais aimé ou non... Au départ, je ne savais pas. Le problème est que je me suis sentie mal, triste et gênée pour se petit garçon. Certains trouveront alors que l'auteur a très bien su nous raconter cette histoire mais moi ce n'est pas ce que je recherche. Je préfère quand ce genre de thème est abordé avec plus de légèreté. Là, j'ai eu l'impression de devoir vivre ce deuil avec eux. Ce livre est vraiment très dur.



De plus, je lui reproche une petite chose. Je n'ai pas aimé la narration. J'ai eu parfois l'impression que l'enfant de 7 ans parlait et, à d'autres moments, un adulte. C'est assez déroutant et pour moi ça m'empêche de m'identifier au personnage. ( Même si, ici, j'aurais aimé m'identifier encore moins au personnage...)



Une histoire très triste et émouvante mais trop lourde pour moi. Je pense sincèrement qu'elle peut plaire et toucher de nombreuses personnes... Essayer !
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Etrange et déconcertante histoire où la mort, les secrets, les non-dits rôdent. Le rêve, la vision du monde adulte par un enfant qui vient de perdre sa mère se mélangent. Je suis incapable de dire si j'ai aimé ou pas ce livre car il laisse une drôle d'impression, un vrai malaise comme quand on a en face de soi quelqu'un avec un masque, on ne voit pas ses expressions du visage, on ne sait pas ce qu'il pense.

Un roman graphique très juste dans sa capture de notre monde moderne, des relations superficielles qui s’y nouent entre incommunicabilité et agressivité, renvoyant chacun indéfiniment à son « ultra moderne solitude ».

Un roman graphique également très séduisant dans sa manière de mêler le réel et l’imaginaire.

Dommage que la fin un peu simpliste de l’histoire d’Amy ne vienne rompre son charme !
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Le titre n'est qu'un point de départ en fait de l'hommage qu'à voulu rendre un fils à son père.

l'introduction de Thomas Tennant nous plonge directement dans l'atmosphère du livre dont la perte est le fil conducteur.

Cette histoire est très troublante car c'est un garçon de 7 ans qui en parle, avec ses impressions d'enfant dans une perception mûrie par le drame.

Il ne comprend pas tout, mais sait que sa mère vient de mourir, c'est d'ailleurs pour ça qu'il ne quitte pas son masque de lion qu'elle venait de lui offrir.

Tout est simple et direct, le trait est net, le fond des couleurs apaisantes, un peu ternes, mais jamais maussades, discrètes en somme.

Les effets de répétitions graphiques et textuels renfoncent le parti pris de l'auteur qui traite de la douleur sans jamais la nommer.

Une lecture touchante et triste.
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Plus l'auteur élague, plus il met à nu les aspérités d'un récit faussement lisse et crée, au cœur de situations ordinaires et volatiles, de saisissants effets de vérité.
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En lisant cet album, je me suis fait la remarque suivante : réunir chez le même auteur une telle puissance d'invention et un tel souffle narratif, je trouve ça assez rare. Cette succession d'histoires nous fait approcher l'atroce complexité de la société contemporaine et des relations sociales qui en découlent. Paul Hornschemeier aime placer ses personnages dans un monde farfelu, leur imposer sa patte colorée et insensée. Il exige surtout du lecteur attention et le transporte dans un découpage fluctuant. Il suscite toutes les curiosités. Quand on insiste, on on finit par être complètement dedans.