Paule Amblard

Lorsque l’on a été confronté à la maladie grave d’un proche, on sait qu’il est difficile de communiquer.

La peur, la fatigue, le poids des traitements, l’omni présence du personnel traitant amenuisent les moments de calme et de lucidité.

Mais sous le souffle de la mort, le désir de savoir ce qui pourrait se passer après notre vie terrestre émerge ici d’un vieux manuscrit peu connu du XIVe siècle : Pèlerinage de l’âme.

Etonnant manuscrit délicatement illustré et qui ressort tout autant de la mystique chrétienne que, semble-t-il, de récits d’expériences de personnes revenues à la vie, ce que l’on nomme aujourd’hui les NDE (Near death experience).

L’auteur avec simplesse et patience nous livre, autant qu’à sa soeur malade, ce message de rectitude et d’amour, cette préparation active à l’ultime jugement que nous nous délivrerons et à l’épuration spirituelle qui devra en résulter.

Un très belle découverte sur un texte précieux et peu accessible et pour laquelle je remercie Mme Amblard, les éditions Salvator et Babelio.

Que c'est beau ! Je l'ouvre, je le contemple, je parcours une page ou deux, je lis le texte de Saint Jean je regarde la tapisserie d'Angers qui lui fait face . C'est très , très bien fait. De la belle ouvrage vraiment . Les commentaires de Paule Amblard sont pertinents, érudits juste ce qu'il faut pour que l'ignare que je suis puisse suivre et comprendre . Je suis admirative devant le travail effectué en amont pour réussir une maquette aussi belle. Et puis il y a la qualité des photographies, la qualité de la reproduction qui offre un somptueux écrin à ce chef d'oeuvre des lissiers du Moyen-Age .

Un livre d'art de toute beauté où le contenant tient la dragée haute au contenu . Un immense merci aux Editions Diane de Selliers et à Babelio pour cet ouvrage reçu dans le cadre d'une masse critique graphique. Un ouvrage à savourer "religieusement" ou non mais à savourer ....

Paule Amblard, La Chambre de l'âme



J'avais beaucoup aimé du même auteur Un Pèlerinage intérieur, paru en 2008. L'ouvrage m'avait beaucoup touché ainsi que les miniatures issues de l'ouvrage de référence qu'est le Livre du pèlerin de vie humaine (1355) de Guillaume de Deguileville.



Cette fois l'auteur nous fait découvrir le Pèlerinage de l'âme humaine, du même Guillaume de Deguileville. De son voyage sur terre, nous passons à son voyage après la mort.

J'ai trouvé intéressant d'imaginer un dialogue entre deux soeurs dont l'une est malade, pour découvrir les étapes de notre pèlerin, pour apprendre à lire les images autant que le texte.

Ces échanges entre soeurs dans une chambre d'hôpital nous font découvrir les miniatures un peu à la façon de Shéhérazade dans les Mille et Une Nuits - une par jour, comme une manière de donner envie ici aussi de vivre le lendemain - ; ces échanges montrent aussi que cet ouvrage du moyen âge reste intéressant et pertinent à découvrir en 2023. Notre questionnement sur la mort et l'au-delà reste le même.



Je referme l'ouvrage de Paule Amblard avec le sentiment qu'il y a encore beaucoup à apprendre des qualités spirituelles développées par ces hommes et ces femmes du moyen âge. J'aurais bien aimé que La Chambre de l'âme développe un peu plus les questions spirituelles. Ceci étant dit, le livre de Paule Amblard est une belle introduction à cet ouvrage du moyen âge dont l'abord n'est pas si facile.

Je ne vais pas faire durer le suspens : ce livre fut un coup de coeur!



Un tout petit peu de mal à rentrer dedans au tout début car le contexte de la maladie est difficile mais ensuite… quel bonheur!



Tout comme Marion j’attendais impatiemment la suite de l’histoire du pèlerin et du devenir de son âme aprés la mort.

Paule Amblard a un réel talent de conteuse et sait nous tenir en haleine. San oublier l’histoire de ces deux soeurs, toujours juste et touchante sans tomber dans le pathos inutile. Pourtant cela aurait été facile : l’une d’elle étant atteinte d’un cancer agressif. Mais c’est justement cette justesse de ton et ce récit passionnant qui fait de ce livre une pépite.



Je n’en dévoilerais pas plus pour vous laisser autant de plaisir que j’en ai eu à le lire.☺️



Une très belle lecture en ce temps de Carême pour se poser en soi même…

Magistral, tel est le qualificatif qui me vient à l'esprit à propos de ce livre sur l'Apocalypse de Saint Jean.

Quelle belle idée de mettre en rapport le texte de Saint Jean avec des représentations de la tapisserie d'Angers.

Paule Amblard décortique le texte, le met en regard des représentations de la tapisserie, et nous livre tout un tas de commentaires sur la symbolique de ce texte, qui peut paraître, d'un premier abord, très obscure pour qui ne détient pas les bonnes clés.

Les explications de l'auteur sont richement agrémentées de tout un tas de citations, mais aussi d'éclaircissements sur les choix de l'artiste au moment de représenter l'une ou l'autre scène...

Cet ouvrage m'a permis d'acquérir une tout autre vue sur l'Apocalypse, beaucoup de passages deviennent, pour moi, beaucoup plus clair. Il m'a permis également de découvrir aussi le magnifique travail de représentation sur tapisserie réalisé au XIVe siècle.



Une fois passée la première surprise des illustrations, qui peuvent paraître, au premier abord, un peu "vieillottes", impression qui disparaît rapidement au profit d'une réelle curiosité, j'ai lu ce livre d'un bout à l'autre avec grand intérêt.

Il restera dans ma bibliothèque comme livre de référence, car on peut tout à fait l'utiliser comme tel, pour revenir sur l'un ou l'autre passage et ainsi creuser l'une ou l'autre symbolique.



Comme vous pouvez le constater, je suis réellement impressionné et complètement conquis par cet ouvrage, que je recommande vivement !



Livre reçu à l'occasion d'une "Masse Critique", je remercie Babelio et les éditions Diane de Selliers pour m'avoir fait découvrir ce très bel ouvrage!

Ce livre magnifique de 405 pages regroupe l'ensemble de la Tapisserie d'Angers composée de six ensembles et commandée en son temps par Louis 1er d'Anjou http://www.chateau-angers.fr/Explorer/La-Tapisserie-de-l-Apocalypse.

Chaque ensemble comporte 14 scènes qui illustrent l'Apocalypse de Saint Jean. Les tapisseries sont donc présentées selon la chronologie du texte et les 22 chapitres ont été représentés grâce à ces tapisseries. 



Des 84 tapisseries, 64 ont été conservées intégralement, 5 sont fragmentaires, 3 presque complètes et 12 ont disparu.

Ce bilan de conservation est finalement satisfaisant lorsque l'on voit comment a été traité cet ensemble de tableaux au cours de l'histoire.

Pour les toiles perdues au fil du temps, nous avons dans le livre des photographies des cartons. A noter que les cartons préalables à la fabrication des tapisseries furent commandés à Hennequin de Bruges.



Rappelons enfin comme le fait Paule Amblard, historienne d'art, le sens du mot Apocalypse. Ce mot signifie Révélation et non désordres, catastrophes, sens qu'on lui donne trop souvent.



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L'explication des tapisseries se fait ensemble par ensemble et toutes les tapisseries de chacun des ensembles sont présentées dans l'ordre de la narration de l'Apocalypse. Ce texte de Saint Jean comprend 22 chapitres et une ou plusieurs tapisseries illustrent les propos.

Les couleurs prédominantes sont des couleurs vives à savoir du bleu, du rouge et du jaune et la très bonne conservation de l'arrière des toiles a permis de mettre au jour les couleurs initiales des broderies qui au fil des siècles avaient pâli sous la lumière et le soleil.

Les propos de l'historienne d'art à l'issue de chaque tapisserie sont clos par un psaume, un extrait du Cantique des cantiques ou encore des textes issus de la bible ou des saints (Saint Irénée de Lyon par exemple). Par ailleurs il y a aussi de longs passages de l'Apocalypse qui figurent dans cet ouvrage.

Il permet donc de découvrir l'Apocalypse de Saint Jean à travers le texte et/ou à travers ce très grand ensemble de tapisseries. J'ai beaucoup aimé la lecture iconographique et textuelle de ce livre (que l'on n'est d'ailleurs pas obligé de lire dans l'ordre).

L'ensemble est un plaisir pour nos yeux et pour notre culture grâce à Paule Amblard qui commente chaque tapisserie  et lui apporte un éclairage qu'il est difficile d'avoir même en connaissant le texte qui s'y réfère.



Je remercie vivement Babelio et les Editions Diane de Selliers pour l'envoi de ce livre lors de la dernière masse critique.

J'ajoute que cette maison édite aussi des livres où des grands textes de la littérature ont été illustrés par de grands peintres (Eugène Delacroix illustre Faust ; Gérard Garouste illustre Don Quichotte etc) : un moyen d'entrer en littérature par l'art pictural et inversement. 
Lien : http://uneribambelle.over-bl..

Mêlant habilement réalité et fiction, Paule Amblard démarre son récit au sein d’un hôpital où deux sœurs, l’une malade, l’autre accompagnante, vont se voir tous les jours dans cette chambre 136, aussi insipide que la nourriture qui y est servie, témoin des examens, des soins, des angoisses, des souffrances et des espérances qui se succèdent, se chevauchent et s’entrecroisent. Proches dans l’enfance, plus distantes adultes, cette épreuve sera leur renouveau à travers la lecture d’un manuscrit enluminé du Moyen-Âge, « Le pèlerinage de l’âme humaine », écrit par un moine du XIVème siècle, Guillaume de Digulleville. Leur intimité retrouvée trouve sa source dans la découverte du voyage de l’âme après la mort, qui leur permit de passer outre le miroir de la maladie, pour se nicher vers des hauteurs que le lecteur que nous sommes tente d’atteindre avec elles.



Ce témoignage est absolument fascinant. Emaillant le récit, les enluminures illustrent le texte de Guillaume de Digulleville que Paule Amblard nous reproduit pour partie. Du moment où l’âme quitte le corps, elle se voit nue, revêtue du sac de ses actes passés et mauvaises actions, sa conscience obscurcie par le manque d’amour ici-bas. Son ange gardien, toujours présent, la guide lors de toutes les étapes indispensables à sa purification avant d’entrer pleinement au paradis, et l’on comprend dès lors pleinement l’importance de la prière pour les âmes du purgatoire.



L’auteur mêle au récit ses propres analyses, pour éclairer le lecteur et de façon plus romanesque, la sœur malade, éloignée (en apparence) de toute forme de spiritualité. L’impuissance face à la maladie, la présence silencieuse, se transforment ainsi au fil des jours en qualité d’être qui agit en profondeur.
Lien : http://alarecherchedutempspr..

Une belle échappée livresque avec ce roman. Malgré que l'ambiance aurait pu être lourde vis a vis de la maladie de Marion, Rose sa sœur, par sa lecture spirituelle du manuscrit du moine Guillaume de Guidulleville apporte une certaine légèreté.

Les deux sœurs vont se retrouver grâce à cette lecture et Rose va insuffler à Manon la curiosité d'en découvrir plus sur la vie après la mort.

Cette occupation va lui permettre d'occuper son esprit et e le garder combattif afin de vaincre cette épreuve.

Une belle leçon de vie, bien différente de ce qui st attendu.

Cela interrogé aussi et permet d'appréhender ce tabou qu'est la mort afin de l'appréhender comme un autre départ vers d'autres sensations et découvertes.

Lumineux

http://www.franceculture.fr/emission-les-racines-du-ciel-pelerinage-interieur-avec-paule-amblard-rediffusion-de-l-emission-du-17

En route pour un voyage à l'intérieur d'un manuscrit du XIVème siècle dont l'intitulé complet est :

Le Pèlerinage de Vie Humaine: le songe très chrétien de l'abbé Guillaume de Digulleville par Guillaume de Machaut. (Lien Gallica pour visionner une version numérisée : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b7200040w/f1.item)

L'auteure commence un parcours initiatique à l'intérieur de cette oeuvre, très populaire à l'époque où elle a été écrite, par ces mots : "Je m'étais fait une raison d'exister sans vivre jamais".

Les premiers mots déchiffrés vont lui redonner une raison d'espérer un changement dans sa vie :

"Lecteur, fais attention, toi qui va lire ce livre. A la fin de l'ouvrage, tu ne seras plus le même."

Au travers des explications données sur les enluminures du manuscrit, Paule Amblard nous fait comprendre les symboles utilisés au Moyen-Age :

Il faut une certaine connaissance du Moyen-Age pour se lancer dans un projet aussi ambitieux, c'est-à-dire faire comprendre à n'importe quel lecteur le parcours initiatique d'un "voyageur" à travers les périodes de sa vie : naissance, jeunesse, âge adulte, vieillesse.

Il y a deux façons d'approcher la lecture de cet ouvrage, soit vous choisissez de prendre acte des aventures du pèlerin voyageur et vous suivez ses aventures avec un oeil extérieur, soit vous vous propulsez à la place du pèlerin voyageur et vous emmagasinez les conseils donnés tout au long du "voyage" en vous demandant comment les mettre en pratique dans votre propre vie. A vous de voir laquelle vous conviendra le mieux.

L'auteure conclut par ces mots : "J'ai appris, grâce à lui, que dans nos petites et nos grandes souffrances, nous ne sommes pas seuls. Quand nous sommes prêts, il y a des aides qui viennent à nous. Mon guide a été un très ancien parchemin. Et l'amitié d'un vieil homme merveilleux de sagesse m'a fait devenir autre. Cette histoire-là n'a pas de fin. Je referme le livre."