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4.5/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Paule Charles-Dominique traduit de l'arabe en français.

Dans "Voyageurs arabes" (1995), elle a rassemblé les récits des pérégrinations de grands voyageurs arabes du Moyen-Âge, pour la Bibliothèque de la Pléiade.

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Bibliographie de Paule Charles-Dominique   (1)Voir plus

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L’homme a toujours aimé se déplacer. Est-ce parce qu’il se sent nomade sur cette terre, sa vie d’ici-bas n’étant qu’un passage obligé vers l’au-delà ? De ce sentiment d’instabilité, naît l’inquiétude de l’« établi » qui lui impose des contraintes ; il rêve alors de s’évader vers un ailleurs qu’il imagine tout à fait différent de son milieu habituel : le voyage n’est-il pas mythique avant d’être réel ? En effet, le voyageur a, durant son errance, l’occasion de «dévoiler» ce qu’il ne connaît pas. Acquérir le savoir est un des profits qu’un proverbe arabe mentionne avec ces quatre autres : dissiper ses soucis, gagner sa vie, acquérir une bonne éducation et devenir l’ami des hommes distingués. On revient ainsi au destin de l’homme qui est d’acquérir la connaissance du bien et du mal durant sa vie terrestre, ce qui lui permet d’exercer son jugement et de faire son choix, d’être responsable en somme. Mais à l’enivrement des premières découvertes, parce que la nouveauté a toujours du charme, succède le désenchantement lorsqu’on découvre qu’on n’a retrouvé que soi-même dans les autres, l’homme n’étant que le miroir de son prochain. Et même si on a acquis de la considération pour autrui et pour soi-même, le retour au bercail a un goût amer. Ulysse, après toutes ses aventures où le merveilleux l’a disputé au poids de la fatalité, revient dans sa patrie pour vieillir « plein d’usage et raison ». Ainsi chaque homme vit-il son odyssée. Alors, dans sa retraite, il se met à fantasmer : les souvenirs qui affluent à sa mémoire se transforment avec le temps, et, parce que la mémoire n’est pas souvent fidèle, l’imaginaire prend le pas sur le réel sans qu’on ne puisse plus, ou qu’on ne veuille plus, discerner l’un de l’autre.
Les Arabes, plus que tous les autres peuples, parce que nomades, par atavisme, ont été de grands voyageurs. Le Prophète Muhammad (as), dans sa jeunesse, vécut la vie des marchands mekkois qui sillonnaient les pistes pour se livrer au commerce. Plus tard, après que la Révélation lui eut été inspirée, il accomplit le voyage qui lui permit l’initiation suprême à la connaissance divine. Il alla, de nuit (isrâ’), de La Mekke à Jérusalem, et, de là, s’éleva vers les sphères célestes (mi'râj) à la rencontre des Prophètes qui ont ouvert aux hommes le chemin de Dieu : Ibrahim, Mûsâ, ‘Îsâ.
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Nous avons vu chez ce peuple une tribu de cinq mille âme, hommes et femmes qui s'étaient tous convertis à l'islam. On les connaît sous le nom de Baranjâr. On leur avait construit une mosquée en bois pour y prier. Mais comme ils ne savaient pas réciter la prière, j'appris donc à le faire à un groupe d'entre eux.
Un homme du nom de Tâlût se convertit par mon entremise. Je le baptisai ‘Abd Allah. Mais il me dit : « je voudrais que tu me donnes ton nom, Muhammad. » Son épouse, sa mère, ses enfants, tous se convertirent aussi et tous s'appelèrent Muhammad. J'appris à cet homme à dire : « Louange à Dieu ! » et « Dis : c'est le Dieu unique ». Il était plus heureux de connaître ces deux versets que s'il était devenu roi des Saqâliba.
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Dès le début de la nuit du mardi, il souffla une tempête qui souleva la mer et qui fut accompagnée de pluie que le vent faisait cingler et dardait comme des flèches. La situation devint critique et l’anxiété grandit. Les vagues nous assaillirent de toutes parts, si hautes qu’elles paraissaient être des montagnes en marche. Toute la nuit, nous connûmes la même situation ; la détresse était à son comble, mais nous gardions l’espoir qu’au matin nous connaîtrions un répit qui atténuerait nos épreuves.
Lorsque le jour se leva, mercredi 19 dhû al-qa’da, la tempête redoubla et l’anxiété s’accentua. La mer était déchaînée, l’horizon tout noir, le vent et la pluie faisaient tant rage que les voiles furent arrachées. On eut recours à des petites voiles. Le vent en arracha une et la déchira. La pièce de bois à laquelle elle était attachée et qui est appelée, en marine, la vergue, se cassa. Alors le désespoir remplit les cœurs, les musulmans levèrent les mains au ciel pour implorer Dieu – qu’Il est Puissant et Majestueux ! Nous connûmes la même situation toute la journée et lorsque le soir tomba, nous eûmes quelque répit et nous avançâmes, ainsi, toute la nuit, à vive allure, le vent en poupe.
Le jour suivant, nous longeâmes la côte de la Sardaigne, nous passâmes, la nuit du mercredi suivant, ballotés entre l’espoir et la détresse. Lorsque le matin, Dieu répandit Sa Miséricorde : les nuages se dissipèrent le temps s’éclaircit, le soleil brilla, la mer se calma. Alors, les passagers se réjouirent, se sentirent de nouveau bien ensemble, le désespoir s’estompa. Louage à Dieu, Lui qui nous prouva Sa puissance infinie, puis remédia à la situation de par la bonté de Sa Miséricorde et la douceur de Sa Clémence, louage qui soit égale à Sa Grâce et à Sa Faveur !
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On trouve, en Chine, une stèle en pierre haute de dix coudées sur laquelle sont gravées les noms des maladie et des remèdes : maladie une telle remède, un tel.
Lorsque le malade est pauvre, on prélève sur le Trésor le prix du remède qu'on lui remet.
Les Chinois ne versent pas d'impôts foncier sur leurs terres, mais il est perçu une contribution, par tête, calculée suivant la fortune et les terres possédées. Lorsqu'un enfant mâle naît, son nom est enregistré ar les autorités ; lorsqu'il atteint dix-huit ans, il est assujetti à l'impôt. A quatre-vingt ans il en est exonéré et reçoit une pension du Trésor.
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