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Critiques de Pauline Peretz (7)
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New York : Histoires, promenades Anthologie..

Je vous rassure, je n’ai pas lu ce livre en deux jours…. Il fait le va et vient entre le salon, et la table de nuit depuis un bout de temps. Je le picore, le consulte, le feuillette au gré de mes envies d’ailleurs, de mes moments de nostalgie d’un temps pas trop lointain, mais un peu trop tout de même où je m’en étais allée croquer la grosse pomme !!!

Un personnage à part entière pour François Weil, ville sauvage pour Jérôme Charyn, New York n’est pas une ville comme une autre. Ville monde et village à la fois, à peine y est-on arrivé que l’on s’y sent chez soi tout en y étant complétement dépaysé.

Ville de tous les paradoxes, elle méritait bien un ouvrage à sa démesure. Sous la direction de Pauline Peretz, cet ouvrage, auquel pas moins de 17 contributeurs ont participé, rassemble tout ce qu’il faut savoir sur NY, lorsqu’on a épuisé les guides touristiques en tout genre,

De l’histoire de cette ville, tout d’abord, vos saurez tout, absolument tout. Bien que fort détaillé, et très bien documenté, cette chronologie se lit avec beaucoup de facilité et d’intérêt.

La seconde partie, intitulé « Promenades » reprend des textes selon un schéma thématique et original, pour immerger le lecteur au cœur d’un quartier, d’une rue, d’un parc, d’une activité, d’un commerce, etc…etc…. A lire, à consulter comme on veut, quand on dispose d’un peu de temps, ou beaucoup plus.

J’ai beaucoup apprécié la troisième partie, bien que je ne l’aie pas encore explorée de fond en comble. C’est la partie la plus littéraire, celle consacrée aux écrivains, les NEW Yorkais ? ou ceux qui ont écrit New York. Elle constitue un ensemble de morceaux choisis, à lire, comme les promenades, au gré de vos envies, ou de vos souvenirs de lecture. Véritable piège, qui se présente, tant les auteurs qui se présentent comme des urgences à lire sont nombreux. Et puis il y les autres, ceux qui laissé leurs marques : Chaïm Potok dans l’élu, décrivant si bien Brooklyn, Paul Auster dans cité de verre….pour ne citer qu’eux.

Enfin, l’ouvrage se termine par un imposant dictionnaire, véritable mine d’or. Vous y apprendrez le pourquoi du comment de Big Apple, surnom de New- York, vous découvrirez les brownstones, d’où vient l’appellation Wall street… Une mine d’or, je vous dis, chaque entrée renvoyant à une autre, vous ne verrai pas le temps passer en le lisant.

Plus, et surtout mieux qu’un guide, cet ouvrage convient à ceux qui vont partir, ceux qui sont revenus (qu’ils repartent, ou rêvent de repartir), aux pantouflards avides et gourmands… Bref, un ouvrage à mettre en toutes les mains, et surtout, un ouvrage à ne pas ranger, et à garder sous le coude à temps perdu.




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Au prêt sur gage

Le prêt sur gage, dépassé ? Pas au Crédit Municipal de Paris, où tous les jours, dès 8h45, une quarantaine de personnes attendent pour mettre en dépôt des objets de valeur en échange d’un prêt à faible taux.



C’est sur cet univers un peu particulier, souvent objet de clichés, que l’historienne Pauline Peretz lève le voile dans cet essai. Un lieu où se mélangent aussi bien des personnes aisées en mal de liquidités que des personnes traversant une passe difficile et ayant besoin d’un prêt à bas coût. Elle nous raconte l’histoire de cette institution, puis nous présente ces clients (souvent des femmes) et leurs parcours, nous décrit leurs démarches, depuis le dépôt de l’objet jusqu’à son dégagement ou sa revente par le Crédit Municipal, si le propriétaire ne vient pas le récupérer.



Un essai très intéressant, documenté, qui nous permet de (re)découvrir une institution finalement mal connue.

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Au prêt sur gage

Un document très intéressant sur le "prêt sur gage", c'est-à-dire le Crédit municipal de Paris, qu'on appelait autrefois le "Mont-de-Piété".

Ce livre analyse le fonctionnement de cette institution. L'auteur y a observé les usages et recueilli les témoignages. Nous y découvrons le rôle émancipateur que le Crédit peut avoir pour certaines femmes (d'ailleurs le personnel semble veiller à ce que cela soit un lieu d'expression de leur indépendance, dans la mesure du possible), les stratégies qui sont déployées pour récupérer l'argent, la forme de solidarité qui peut s'y déployer. Ainsi nous rencontrons les différentes clientes (car ce sont surtout des femmes), françaises ou étrangères, qui ont toutes de bonnes raisons de fréquenter ce lieu (au lieu des banques par exemple), et d'engager leurs objets (surtout leur or, leurs bijoux).

Un livre étonnant sur un sujet peu traité : pour les lecteurs de Zola qui comme moi avaient une image littéraire du Mont-de-Piété, cette lecture est assez passionnante car elle révèle toute la modernité d'un lieu fascinant qu'on pourrait croire oublié, où se croisent aujourd'hui encore toutes sortes de personnes, pas forcément toutes "pauvres"...

Cette lecture, semble-t-il, donne à voir une peinture assez sensible, entre force et faiblesse, pauvreté et débrouillardise, de l'humanité de ce lieu.

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Une armée noire

Ce subtil essai analyse les événements qui se sont produits dans une base militaire de l'Arizona pendant la seconde guerre mondiale, où n'étaient entraînés que des Afro-Américains.
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Au prêt sur gage

Pourvu qu’elles aient quelques bijoux en or, le mont-de-piété, aujourd’hui le Crédit municipal de Paris, sis au cœur du Marais, offre aux femmes, les principales clientes, une petite marge de manœuvre, une liberté prise à l’insu des banques et des maris. Le reportage de l’historienne Pauline Peretz ouvre les portes d’une institution loin d’être désuète.


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Le dossier secret de l'affaire Dreyfus

Passionnant, très didactique, ce nouvel éclairage de l'affaire Dreyfus se lit comme un excellent polar !
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New York : Histoires, promenades Anthologie..

Critique de Céline Curiol pour le Magazine Littéraire



Mettre en pages New York se révèle une affaire délicate, et nombreux sont ceux à avoir essayé de saisir l'âme, enchanteresse, versatile ou sombre de la ville. Guides de voyage, essais ou oeuvres romanesques, celle qui aurait pu prétendre au statut de capitale américaine n'a jamais manqué de portraitistes et d'analystes.  Deuxième ouvrage d'une série consacrée aux grandes métropoles, New York tente à son tour de cerner, au travers d'une vingtaine de textes inédits, d'une anthologie littéraire et d'un dictionnaire « local », les multiples facettes de l'île de Manhattan devenue, en près de quatre siècles, un centre urbain de plus de huit millions d'habitants, dont un tiers ne sont pas nés aux États-Unis. Au total, mille trois cents pages à arpenter dans l'ordre ou le désordre, une sorte de tentative d'épuisement du lieu aussi bien par le récit détaillé de son histoire que par une radiographie de sa population ou la présentation des oeuvres artistiques qu'il a inspirées, qu'elles soient cinématographiques ou littéraires, et notamment policières. Chercheurs, philosophes, historiens, sociologues, écrivains, aussi bien américains que français (et danois), partagent ici leurs connaissances, leurs impressions ou leurs expériences avec intelligence et méticulosité. Le projet, sur une durée de quatre ans, a été réalisé sous la direction de Pauline Peretz, chercheuse associée au Centre d'études nord-américaines de l'EHESS, qui s'est donné pour ambition d'embrasser la ville dans sa totalité. « Il s'agissait pour moi, en conduisant les lecteurs sur les lieux, de montrer que New York n'était pas exclusivement un lieu de plaisirs, de records, d'argent, mais également une ville de transgression, de tensions, de grande diversité économique, ethnique, culturelle. » Le résultat est certes hétéroclite, mais d'une pertinence indéniable.

« Une ville est un pèlerinage ; il mène certes à travers le temps et l'espace, mais aussi dans des zones réservées, des zones du sacré et du profane, et dans cette divine banalité que les Américains appellent simplement "la rue" », commente Robert Kelly, écrivain américain et professeur de littérature, dont le texte, ici pour la première fois traduit en français, mène le lecteur sur les Avenues de son enfance. Au travers d'une déambulation autofictionnelle, Peter Marquis se souvient lui d'un Brooklyn qui paraît « figé dans le passé », ombre permanente de sa trop reluisante voisine ; Manhattan et Brooklyn, chacune d'un côté de l'East River, deux villes reliées par un bras de pierre avant d'être unies pour la première fois en 1898 en dépit d'une rivalité qui s'incarna notamment dans le football américain et un événement retentissant à l'échelle new-yorkaise : « Une grande affiche annonçait une conférence qui devait avoir lieu le mardi suivant à l'occasion des cinquante ans de la victoire des Brooklyn Dodgers lors de la World Series de 1955. Pour beaucoup, il n'existait pas de meilleur exemple de cette différence entre Brooklyn et Manhattan. Les New York Yankees, les Dodgers ne purent les vaincre qu'une seule petite fois, le 4 octobre 1955. » Un voyage dans le temps à une époque où le stade d'Ebbets Field à Brooklyn existait encore. Outre Manhattan et Brooklyn, l'ouvrage s'aventure dans les boroughs moins connus que sont le Queens - dont « les résidents noirs utilisaient [les] parcs, terrains vagues, coins de rue, appartements bon marché et clubs pour créer un genre musical original qui allait effectivement prendre la relève dans l'industrie de la musique pop au milieu des années 1970 » - et le Bronx à la même période. N'en manque qu'un : Staten Island, île au sud de Manhattan, dortoir flottant sans romantisme dont la célébrité tient à ces quelques accidents de ferries qui y véhiculent des milliers de New-Yorkais chaque matin et chaque soir. On l'oublie trop souvent, mais New York possède aussi l'odeur de l'Océan, et il est bienvenu que l'historienne Hélène Harter se soit intéressée au rapport qu'entretient l'insulaire cité avec les eaux. « New York est indissociable de ses ponts. Ils ont marqué l'histoire de l'ingénierie tout en transformant en profondeur la ville et les modes de vie de ses habitants. » Si, dans cette ville d'acier et de verre qui pourrait prétendre à l'invention du gratte-ciel, les arbres font figure de miniatures décoratives, l'expansion et le rôle politique des parcs et des jardins communautaires méritaient également d'être racontés.

« C'est un mythe. La ville même, ses chambres et ses fenêtres, ses rues qui crachent la vapeur. Pour qui que ce soit, pour chacun de nous : un mythe différent. » Truman Capote l'écrit : point de New York sans imaginaire, et qui mieux que les écrivains et les poètes est à même de grandir ou d'attaquer le mythe pour le faire perdurer ? De Whitman à James, de Roth à Baldwin, l'anthologie littéraire proposée ici donne un échantillon révélateur de l'impact de la ville sur ses observateurs. Et puisque certains mots prennent un sens particulier en fonction de l'endroit où ils sont prononcés, un dictionnaire se révèle utile car, à New York, on ne parle pas d'électricité, de jazz, de graffitis, ou d'incendies impunément ! NY de A à Z, ou plutôt une nouvelle pioche dans l'inépuisable réservoir d'histoires et d'intrigues entremêlées qu'est une ville dont chaque habitant aura eu un jour la tentation de la revendiquer comme sienne.
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