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3.43/5 (sur 74 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New York , le 29/10/1959
Biographie :

Peter Blauner est un écrivain et un scénariste américain, auteur de roman policier.

Peter Blauner a été professeur, contrôleur judiciaire et bénévole dans une association d'aide aux sans-abri. Il a également été journaliste pendant dix ans au New York Magazine, où il couvrait les crimes et les faits divers.

Peter Blauner fut très tôt remarqué , par James Ellroy et Stephen King. Il situe lui-même ses livres à la frontière du suspense et du roman sociologique.

Son premier roman, L'Irréductible (Flammarion, 1992), a reçu le Prix Edgar Poe du meilleur suspense de l'année. On lui doit aussi Casino Moon (Gallimard, 1998) et Temps de chien sur la ville (Le Seuil, 2006).



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Adieu mes frères - Peter Blauner


Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Dans la hiérarchie de la prison, les communistes arrivaient même après les Juifs et les membres de l'Ikhwan. Un groupe d'entre eux, snobé par le reste de la population, était rassemblé dans un coin de la cour, et il leur était interdit de participer au match de foot. Non seulement on les avait sauvagement tabassés comme nous autres, mais on leur avait ensuite rasé les sourcils pour les dégrader et les déshumaniser. L’ironie cruelle de l’affaire, c'est que quelques années après seulement Nasser deviendrait un allié de l'Union soviétique, mais alors il serait trop tard pour ces hommes-là.
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Moins d’une semaine auparavant, j'aurais été émerveillé et captivé par tout ce qui avait été fabriqué au nom du puissant Cecil B. DeMille. À présent j’enrageais. Comment osaient-ils ? Je comprenais enfin pourquoi le professeur et les autres s’étaient retournés contre ces étrangers. Les Américains avaient dépensé des millions de dollars pour créer cette extravagante illusion, alors que juste à côté les villageois étaient affamés. Ils s'apprêtaient à gagner des millions avec leur chimère, tandis qu'ils payaient des salaires de misère aux Egyptiens qui transpiraient, peinaient, trimaient pour les aider dans cette tâche, au risque de se faire estropier ou défigurer, voire de mourir. Mon salaire était passé de vingt dollars la journée à cinq, pour deux fois plus de travail. D’autres gagnaient encore moins et se faisaient éjecter des chars en mouvement.

Soudain je me mis à tout détester chez ces kouffar, depuis l’odeur de leurs hamburgers en train de griller sous la tente jusqu’à leur façon de donner des surnoms à tout le monde. (« Comment va, Ali Baba ? ») Je me dis que j’aurais de toute façon fini par m’opposer à eux, même sans les cruelles leçons du Sinaï. En suivant Chérif qui escaladait une série d'échelles derrière la façade, je fus pris de nausée. Et pas seulement à cause de la peur du vide que je m’étais découverte dans le Sinaï. Je me dégoûtais d'avoir honteusemen singé ces étrangers pendant si longtemps, sans remarquer qu il se fichaient de moi de façon éhontée dans mon dos.
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Si je devais mourir bientôt sans autre moyen de laisser une trace de mon passage dans ce monde, autant être le mauvais souvenir de quelqu'un.
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Vous êtes-vous toujours appelé Garfield ?

Le général le dévisagea plus attentivement.

— Le département d'État n’a pas pu nous fournir votre certificat de naissance. Et votre passeport ne date que de 1952.

Parce que je suis né en Allemagne, répondit Raymond.

Et mon nom était Gorfein au départ. Je l’ai changé, comme beaucoup de personnes dans l’industrie cinématographique. Kirk Douglas s'appelait Issur Danielovitch Demsky. Paul Muni était un Weisenfreund au depart. Quant à Jean Harlow...

- Ce ne sont pas nos pratiques, le coupa Amer. Les gens sont ce qu’ils disent être. Et s'ils changent d'idendté nous aimons en connaître la raison. En particulier avant de les laisser entrer dans notre pays.
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Elle resserra le châle autour de ses épaules.

— Ça me paraît irrespectueux, continua-t-il. Envers Dieu, et envers toi-même en tant que femme.

- Je peux parler pour moi-même en tant que femme, Chérif, répliqua-t-elle d’un ton acerbe. Et je ne savais pas que Dieu avait besoin de toi comme porte-parole.

La main de Chérif regagna sa barbe, comme s'il s’agissait d’un animal domestique ayant besoin de réconfort.

- N'importe qui d’un peu observateur sait ce qui est haram et ce qui ne l'est pas.

— Dans ce cas, pourquoi ne pas garder tes yeux dans ta poche ? rétorqua-t-elle en battant des cils.
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- Vous avez de la chance, Ali, poursuivit Raymond en reprenant place sur le siège, l'ai étrangement repu.
- Pourquoi dites-vous ça ?
- Habiter ici doit être un véritable cadeau. Où qu'on regarde il y a du spectacle à savourer. Le passé et le présent s'entremêlent.
- Un cadeau et une malédiction, murmurai-je.
- Est-ce qu'on ne ressent pas tous la même chose envers son propre pays ? demanda Mona.
- Quoi ?
Je lui jetai un coup d’œil par-dessus mon épaule.
- Peu importe d'où on vient, c'est à la fois un cadeau et une malédiction.
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— Non, le grand Cecil B. DeMille ne m'aurait jamais embauché si j'avais véritablement été un membre du parti, avec mon nom sur la liste noire. Les soupçons ont bloqué ma demande, mais j'ai finalement été blanchi.

De toutes les façons, je n'avais assisté qu'à quelques réunions. J'aime trop le bon vin, les chambres d’hotel propres et les femmes qui se rasent les jambes pour être un bon socialiste.
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J'ai appris une chose en vivant à la fois en Amérique et au Moyen-Orient : on ne peut jamais changer le cœur ou l'esprit de quelqu'un quand il est persuadé d'avoir des balles dans son pistolet et Dieu à ses côtés.
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Du plus loin que je m'en souvienne, j'ai voulu poser des questions sur ce qui était arrivé à ton œil. Mais maman et papa m'ont toujours demandé de ne pas le faire....Ils racontaient que tu l'avais perdu dans un accident en Égypte et que tu n'aimais pas en parler.....
J'aurais aimé savoir tout cela avant. Parce que j'aurais pu te parler quand j'étais plus jeune. À présent, j'ai peur que ce ne soit trop tard. Il se passe des choses affreuses que je ne peux pas vraiment révéler.
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Une silhouette métallique scintillante émergea d'entre les portes et la foule se divisa devant elle, la montrant du doigt en criant. Il s'agissait à nouveau de Yul Brynner. Mais, au lieu du col cheminée noir que je l'avais vu porter au night-club, il arborait un casque de guerre turquoise et des bracelets d'ivoire autour de ses biceps bien huilés. On aurait dit une pièce de musée revenu à la vie avec son armure de poitrine dorée, sa ceinture dorée, ses sandales dorées et son pagne blanc à l'instar de Ramsès II.Un char royal aux roues également dorées et à l’intérieur recouvert de peau de léopard s'arrêta à son niveau et un officier de la cavalerie en costume d'époque fouettant un magnifique cheval de bataille arabe à la robe immaculée. Yul grimpa dans le char et fit le V de la victoire. Je me demandai s'il s'agissait là d'un geste pharaonique retrouvé sur les hiéroglyphes après des recherches approfondies pour le rôle, auquel il essayait de redonner vie. Mais un assistant de production arriva alors en courant avec une cigarette et l'alluma afin que le pharaon puisse en griller une avant de se lancer à la poursuite des fugitifs hébreux.
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