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Critiques de Phan Qué Mai Nguyen (166)
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Pour que chantent les montagnes

Ce roman n’est pas juste une fiction historique. C’est un devoir de mémoire et un hommage aux origines de l’auteure.



Pourquoi ? Parce que l’on suit une petite-fille et sa grand-mère. Parce que l’on suit deux histoires de vie marquées par les guerres et la réforme agraire. J’ai été profondément bouleversée par ces histoires et ces portraits de femme. Je les ai vécus avec Dieu Lan et sa petite-fille et encore au moment où je vous en parle.



En tant qu’enseignante, j’ai enseigné la Guerre du Vietnam du point de vue des américains mais jamais je me suis posée la question de ce qu’avaient vécu les habitants. #pourquechantentlesmontagnes offre cela. Et plus encore car j’ai pu partager ce roman avec ma mémé et c’est elle qui m’a partagé les photos de son grand-oncle qui a participé à cette guerre dans les rangs français.



C’est un hymne à l’histoire et à la famille mais aussi à un pays.
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Pour que chantent les montagnes

Deux voix se partagent le récit de cette poignante histoire familiale indissociable de l' Histoire du Vietnam: Huong,alias Goyave pour être protégée des démons, et sa grand mère Dieû Lan . Alors qu'elle vit avec sa fratrie et ses parents dans une très jolie maison, et bénéficie d'une éducation d'avant garde qui prône la culture pour les femmes, Dieû Lan reçoit les prédictions terribles d'un devin. Malheureusement ce devin était bien clairvoyant...et elle deviendra une femme fabuleuse d'amour et de courage mais affrontera l'occupation française, l'invasion japonaise et américaine, mais aussi La grande famine, la désastreuse et sanglante réforme agraire ainsi que les conflits fratricides qui résultent de ce chaos.

Goyave parle de ce qu'elle vit au moment présent, Dieû Lan lui raconte son passé. Nous passons donc d'une période à l'autre ce qui n'a pas toujours été simple pour moi car les personnages sont nombreux,les noms pas faciles à retenir. L' arbre généalogique en début du livre m'a été bien utile pour me repérer. Goyave continue à vivre les blessures de toute l'histoire familiale car rien n'est totalement terminé. A travers elle c'est le cris déchirant de tous les membres de sa famille qui nous percute et nous fait ressentir à quel point ce pays a souffert. Comme le dit un proverbe africain, lorsque c'est le lion qui raconte l'histoire et non le chasseur,la version est bien différente . Nguyen Phan Qui Mai a vécu une partie de cette histoire et si son roman reste une fiction et si son regard est subjectif, l'émotion est réelle et son ressenti communicatif. Comment ne pas être ébranlée par ces femmes (mère et grand-mère) qui ont souffert atrocement et ont dû poser des actes indicibles pour affronter le pire. L'auteure réussit à nous parler du cauchemar vécu par son peuple sans rien retirer de la beauté et de la douceur de sa culture,et de ses traditions. C'est un tour de force admirable mais qui n'est pas vain car il nous touche et nous fait comprendre mieux qu'un cours d'histoire ce que la guerre,d'où qu'elle vienne,meurtrit les corps et les âmes pour plusieurs générations. Les personnages de ce roman sont magnifiques par leur force mais tout autant par leur fragilité. Ils m'ont touchés en plein coeurpar les dilemmes terribles qui les emprisonnent et leur capacité, malgré tout à garder un regard d'amour et d'espoir sur le monde.
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Pour que chantent les montagnes

Découvrir l’histoire d’un pays à travers une famille est toujours très enrichissant et cela ne rate pas pour Pour que chantent les montagnes.

Dès les premières lignes du roman, Nguyen Phan Que Mai nous plonge au coeur des bombardements lancés sur Hanoi durant la guerre du Vietnam en rencontrant ainsi les deux protagonistes féminins principaux : Dieu Lan et sa petite-fille Huong.



A travers le récit de Dieu Lan, l’autrice nous fait remonter le temps jusqu’à l’occupation japonaise du Vietnam puis la réforme agraire avec le soulèvement de paysans sans terre contre les propriétaires terriens et le déchirement entre le Nord soutenu par les communistes et le Sud soutenir par les américains.

A l’image de ce pays exploité par différentes puissances puis ravagé par une guerre civile, la famille de nos deux héroïnes est aussi frappée par ce conflit comme le furent de nombreuses familles vietnamiennes par la perte d’un fils, d’un mari ou d’un frère partis au front ; par la mort de civils suite aux bombardements et les blessures physiques ou psychiques de personnes.

Un conflit qui divisa aussi les familles en fonction de leurs lieux de vie soit au Nord ou au Sud les obligeant parfois à se retrouver face à face lors des combats.

C’est aussi découvrir l’endoctrinement vécut par les élèves dans les écoles à travers les enseignements, les manuels mais aussi la suppression de romans occidentaux.





Ce roman présente des personnages émouvants et font preuve d’une grande résilience face aux évènements dramatiques qui se dressent devant eux. L’atmosphère, les lieux, la présence de proverbes vietnamiens et leurs transpositions dans l’histoire rendent le roman vivant et réaliste.

Nguyen Phan Que Mai avec Pour que chantent les montagnes a écrit un magnifique roman qui m’a permis de découvrir l’histoire contemporaine du Vietnam à travers le portrait de deux femmes fortes.
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Pour que chantent les montagnes

Depuis leur refuge dans les montagnes, la petite Huong et sa grand-mère regardent Hanoi brûler sous le feu des bombardiers américains. Grand-mère Lan se remémore l'histoire de son pays et raconte à Huong ce qu'elle a dû endurer comme lourdes épreuves dans sa vie de femme et de mère. La grande famine de 1945 qui a épuisé tout un peuple et qui a ravagé la région tout entière. La réforme agraire en 1955, folie et cruauté des hommes « on aurait dit les yeux des démons qui avaient pris possession du monde ». L'Agent orange lancé par les américains qui a détruit la faune et la flore au départ avant de détruire les hommes, les femmes et les bébés à naître... Le déclin des populations d'insectes, plus aucun oiseau, plus de papillons, de fleurs, d'arbres. Le souffle du vent ressemblait aux hurlements de fantômes affamés. Un oncle prêt à vendre sa famille au nom de l'idéologie communiste et enfin le courage d'une mère pour sauver la vie de ses enfants. Enfin Huong prend le relais et raconte elle aussi le courage, la ténacité, la résilience face à l'adversité. Tout se passe alors d'imprévisible en imprévisible dans ce récit au rythme saccadé. Un roman noir, féroce, cruel et époustouflant de vérité dans lequel les hommes et les femmes résistent ou se battent pour survivre et pour protéger leur famille et les plus fragiles. Tout dérive dans ce monde presque irréel, tout s'agite dans une chaleur d'enfer sous les palmes des ventilateurs brisés. L'histoire du Vietnam relatée par l'auteure est d'une force rare et puissante qui nous fige face à l'authenticité de son témoignage. Un récit qui nous manquait sur l'histoire du Vietnam. Voilà qui est fait. Et de belle manière.
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Pour que chantent les montagnes

Me voici plongée depuis quelques jours dans une histoire familiale, dans un pays en guerre. J’y ai rencontré le désespoir, la violence des hommes contre leurs semblables, le jugement mais aussi l’espoir et la résilience.



En ouvrant Pour que chantent les montagnes, vous y découvrirez un peuple déchiré. L’histoire d’un pays vous est contée avec grand talent. Malgré la violence, j’y ai trouvé de la délicatesse et de la justesse.



Il n’y a pas de mot pour décrire cette guerre. Les écrits sont importants pour comprendre et ne jamais oublier. Ce livre est pour moi un magnifique bijou de connaissance. Cette partie de l’histoire était pour moi floue, j’en ressors grandie.



Vous ne pouvez pas passer à côté de ce roman ! C’est un voyage à la découverte, un message à la bienveillance et une hymne à l’humanité.



Un récit sur le Viêt Nam à mettre entre de nombreuses mains !

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Pour que chantent les montagnes

Somptueux et douloureux ou encore poignant et incroyable de résilience : essayer de décrire par quelques qualificatifs Pour que chantent les montagnes s'avère une mission impossible, eu égard au foisonnement et à la densité de l'ouvrage de Nguyễn Phan Quế Mai. Deux personnages féminins dominent cette saga familiale vietnamienne, qui; à l'instar d'un roman russe, a nécessité d'y inclure un arbre généalogique. Des années 50 à l'époque récente, le livre narre l'histoire déchirante d'un pays qui a combattu contre les Français, les Japonais, les Américains, sans oublier la guerre civile entre le Nord et le Sud. D'autres épisodes terribles, nettement moins connus, sont également contés : la Grande Famine puis la réforme agraire, laquelle n'a rien eu à envier en férocité à la révolution culturelle chinoise. Cette histoire agitée et atroce, l'autrice nous la rend palpable à travers le destin des membres d'une famille unie mais séparée par les événements. Nguyễn Phan Quế Mai choisi de ne pas suivre la chronologie mais de passer sans cesse d'une période à une autre, confiant le récit à deux héroïnes : une grand-mère et sa petite fille, au gré des souvenirs de l'une et des découvertes de l'autre, dans le chaos de la deuxième partie du 20ème siècle. La narration peut désorienter mais elle fait parfaitement prendre conscience du désordre des existences, face à l'horreur de la guerre, et de l'importance de la transmission. Pour que chantent les montagnes est remplie de scènes inoubliables, décrites dans un style faussement simple, jamais mièvre et sachant contenir l'émotion pour ne pas tomber dans le pathos. S'y ajoute un sens aigu du suspense, dans le sens où le parcours de chacun des personnages, à travers les tempêtes qu'ils traversent, se dévoile peu à peu, entre exodes, séparations et retrouvailles. Un grand livre, au romanesque éblouissant, nourri des témoignages des proches de l'écrivaine, qui dit beaucoup sur les différentes facettes de l'être humain en temps difficiles, de sa cruauté immense comme de sa générosité. Le prochain roman de Nguyễn Phan Quế Mai, Dust Child, paraîtra en mars prochain en langue anglaise. Les lecteurs français attendent sa traduction avec déjà une grande impatience.
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Pour que chantent les montagnes

Pour que chantent les montagnes Nguyen Phan Qué Mai



On a vraiment l’impression que Phan Qué Mai Nguyen raconte l’histoire de sa famille et qu’elle est la petite Huong mais cette histoire est une fiction inspirée de faits réels dans un contexte historique bien documenté.



Ce roman retrace un siècle d’histoire et j’ai beaucoup appris pendant cette lecture, je ne connaissais rien du tout de l’histoire dramatique du Vietnam et de la résilience de ce pays ravagé par la guerre, la faim, la mort.



Cette lecture, avec des passages difficiles, est extrêmement poignante. L’autrice a un don de conteuse avec une très belle plume poétique qui allège le roman.



Pour découvrir l’histoire de ce pays et un peu de culture vietnamienne, n’hésitez pas à lire ce magnifique roman très touchant !🥰


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Pour que chantent les montagnes

Viet Nam,1972, Huong tente tant bien que mal de comprendre le monde dans laquelle elle vit. Sa mère est allée chercher son père parti au combat, tout comme ses oncles. Elle n'a plus que sa grand-mère Diêu Lan sur qui se reposer, cette femme qui attend des nouvelles de ses six enfants fera tout pour préserver le plus possible sa petite fille. Huong doit faire face au silence de ceux qui reviennent au compte goutte de la guerre, taisant ce qu'ils ont vu et vécu. Le poids des secrets s'installe et fait naître beaucoup d'incompréhension.



En alternant passé et présent, nous revenons sur l'histoire tragique de Diêu Lan dont le destin a basculé, des années plus tôt, après la réforme agraire. Elle qui était bien née, connaît du jour au lendemain l'exil, la spoilation et la famine. Armée d'une force et d'un courage incroyables, elle se bat pour rester en vie et sauver ses enfants.



Totalement absorbée par cette fresque familiale, je n'ai vraiment pas vu défiler les pages. S'inspirant de l'histoire de sa propre famille, l'autrice retrace l'histoire du Viet Nam, de la guerre avec les États-Unis à l'occupation française en passant par l'invasion japonaise.

Huong cherche à comprendre les non-dits de sa famille que la guerre a complètement abîmée. Elle comprend peu à peu l'impact des conflits sur les relations des uns et des autres, jalousie, trahison, rancœur, les séquelles sont nombreuses. Le destin de Diêu Lan force respect et admiration tant cette femme a du se battre pour protéger les siens dans un environnement de plus en plus violent. Du jour au lendemain, elle n'a pu compter que sur elle même devant se mefier de la trahison de son prochain. Certains passages sont si durs...d'autres si beaux... Preuve de courage et de résilience, ces deux personnages féminins sont terriblement attachants et m'ont fait verser quelques larmes. Ce roman à double temporalité décortiquant un siècle de combats est tout simplement passionnant !
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Pour que chantent les montagnes

Voici un livre coup de poing, un livre qui m'a bouleversé.

On y suit la petite Huong et sa grand-mère, Diêu L'an en pleine guerre du Vietnam.

Une histoire décrite du côté Vietnam qui change de tout ce que l'on peut entendre côté Américain.



Une histoire qui rappelle que lors d'une guerre, chaque peuple, chaque être humain a une famille qu'il aime et qu'il aimerait retrouver.

Une histoire sur des personnages qui sont les dommages collatéraux d'opinions et de politiques qui se font la guerre - pourquoi exactement ?!



L'histoire d'une grand-mère qui a vécu le meilleur comme le pire, guerres, grande famine...mais qui est encore là pour protéger sa p'tite fille.



L'histoire d'une femme forte, prête à tout pour les siens, ses enfants.



J'ai énormément apprécié la découverte de ce récit dont une partie est l'histoire familiale de l'auteure.

Les traditions, les expressions Vietnamiennes sont présentes tout au long du récit et ça lui donne encore plus de réalisme pour nous lecteurs.

En version Audio, la douce voix de Jade Phan-Gia a fait le reste.

Un véritable tourbillon d'émotions, un coup de coeur.
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Pour que chantent les montagnes

Durant la guerre du Vietnam, la petite Huong réfugiée dans la montagne avec sa grand-mère Dieu- Lan. Elles survivent tant bien que mal et regardent Ha Noï brûler. La grand-mère prend soin d'elle et tente de la protéger et de lui faire oublier la situation dramatique présente en lui racontant sa vie.

Les parents et oncles de Huong sont partis pour s'engager dans le conflit et toutes deux ne savent pas quand elles les reverront ni même si ce sera le cas.

Depuis des décennies le Vietnam sa patrie est déchirée. Trois générations de femmes de cette famille rurale ont essayé, chacune à sa manière, de s'élever dans la société et de transmettre culture coutumes et valeurs de ce milieu bousculé par l'histoire.



Ce premier roman offre au lecteur un voyage émouvant au confins du Vietnam et déroule sous forme de souvenirs l'histoire particulière de ce pays.

Le lecteur circule entre les années 30 et 70, découvre ainsi les souffrances subies par la population.

La famille Tran comme tant d'autres a été percuté de plein fouet par la réforme agraire des années 50, la famine, la colonisation, l'invasion japonaise puis la guerre et le conflit nord-sud.

Toutes les périodes douloureuses ont été traversées avec courage et philosophie malgré les épreuves et les deuils.

Un récit très bien mené qui ne prend parti pour aucun des protagonistes. Le style simple permet d'imaginer la dureté mais aussi la beauté de l'instant.

Les personnages sont attachants, plein d'humanité, de sagesse. C'est un hymne à l'espoir, à la résilience et à la force de l'esprit.

Un roman documenté plein d'émotions et de poésie qui donne envie d'en connaître un peu plus sur ce pays et sa population.

Belle découverte littéraire à lire sans hésiter.
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Pour que chantent les montagnes

Je ressentais le titre de ce roman comme un présage de poésie, de douceur (malgré les terribles guerres) et de méditation. Quelle douce phrase que celle que l’auteure a choisie pour parler de sa famille, de ses origines, des combats qui ont opposé le Vietnam et divers pays : Pour que chantent les montagnes…



Le roman n’est pas doux.

Il est dramatique et tragique. Il témoignent d’époques dévastatrices, inhumaines, à la limite de l’acceptable. Je retiens une image de cette Histoire : un agent chimique orange pulvérisé sur la forêt détruisant la végétation (pour mettre à découvert les combattants), les animaux et les humains… une guerre aveugle, immonde où toutes les armes sont permises, y compris la bêtise, l’excès de zèle, la soumission irréfléchie, l’enrôlement et l’anéantissement du jugement.



Pourtant, les narratrices principales Huong et sa grand-mère résistent à tous les obstacles, les surmontent, les dépassent pour se construire et se reconstruire. Elles fuient, s’exilent, bâtissent, sont contrées, chassées, piétinées mais, jamais, elles ne baissent les bras.



L’espoir est dans ce récit, puissant, vibrant, captivant.

J’ai frémi parce que ces récits sont basés sur des faits réels. Je suis touchée parce que chaque chapitre présente une facette de la guerre.



La narration est centrée sur Huong et Diệu Lan mais c’est l’histoire de tout un peuple qui défile sous mes yeux : il est blessé et meurtri. Pareil à la noblesse d’esprit de Dieu Lan, la grand-mère, le Vietnam se réunit et dépasse ses blessures. Il prend un nouveau souffle dans la voix de Huong.

La métaphore est remplie d’espérances et d’espoirs…



C’est joli, poétique, doux (aujourd’hui…) mais la mémoire ne faillit pas, elle garde en elle ce traumatisme dont je me souviens lorsque j’étais petite.

Lorsque j’étais à l’école et plus tard aussi, j’avais des camarades originaires du Vietnam. Je me rappelle les peaux tachetées de cicatrices. Les bouches étaient discrètes et parfois closes mais j’ai de vagues souvenirs de jeunes adolescents adoptés qui se révélaient aussi être traumatisés par une horrible guerre dont on ne parlait pas.



Un roman qui marque… un roman qu’on n’oublie pas… un roman qu’on respecte et qui remplit sa mission : Se souvenir sans haine
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Pour que chantent les montagnes

J’ai lu « Pour que chantent les montagnes » de @nguyenphanquemai_ qui sort aujourd’hui chez @lillycharleston



C’est le premier livre que je lis sur la guerre du Vietnam et j’ai beaucoup appris. L’écriture est très fluide et très agréable. L’autrice arrive à nous captiver dès les toutes premières pages. J’en ai été très agréablement surprise. L’histoire des personnages est liée à l’histoire du Vietnam, histoire très intéressante mais aussi révoltante…



Un très beau livre que je vous conseille !
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Pour que chantent les montagnes

Au début j'étais peu emballée à l'idée de commencer ce livre. Mais finalement je me suis lancée et je ne regrette pas mon choix.

Un des plus beaux romans mais également le plus dur que j'ai eu à lire cette année !

.

L'auteure a des mots incroyablement justes et prenants, du fait qu'elle a elle-même vécue la guerre.

Elle nous décrit ici la violence et l'horreur vécu par beaucoup pendant ces années de guerre.

Ça rend le récit encore plus vrai et très poignant.

.

L'écriture de l'auteure est belle, fluide et poétique malgré ce sujet difficile.

.

J'en reste bouche bée et toute émue par ce récit qui ne me tentait pas vraiment de base. C'est une ode au Viêtnam, à la famille et au courage.

.

J'ai été touchée en plein cœur par ce roman. C'est clairement mon plus gros coup de cœur 2022 à ce jour. ❤
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Pour que chantent les montagnes

J’ai reçu ce titre dans le cadre de la Rentrée Littéraire organisée par Lecteurs.com, je remercie donc leur équipe ainsi que les éditions Charleston pour cet envoi. L’Histoire n’a jamais été mon point fort, je me rattrape donc en lisant régulièrement des romans historiques. Celui-ci me faisait de l’oeil depuis sa sortie, je n’avais encore jamais lu de roman sur le Vietnam. Nous faisons la rencontre de Huong, douze ans dans les années 1970 et de sa grand-mère, Diêu-Lan. Celles-ci tentent de survivre aux bombardements et espèrent le retour de leur famille (dont les parents de Huong), partie combattre sur le front. Nous suivons les deux personnages féminins dans les années 1970 mais ces chapitres sont entrecoupés par des passages sur la jeunesse de Diêu-Lan, racontés à sa petite-fille. Ces périodes concernent les années 1930 à 1950 en particulier. Ces retours dans le passé permettent de mieux comprendre l’Histoire du Vietnam. Nguyễn Phan Quế Mai nous expose les conflits, la famine, la réforme agraire et la guerre du Vietnam. Je ne vous le cache pas, ce récit, bien que fictif, repose sur des faits historiques et il s’agit donc d’un texte difficile et parfois éprouvant. Le peuple vietnamien a vécu une succession d’atrocités dont j’ignorais la plupart. Huong et sa grand-mère sont des personnages très attachants et pleins de bonté et de sagesse. Même quand advint le pire, elles sont capables de faire preuve de pardon et de reconnaissance. Nguyễn Phan Quế Mai est une écrivaine talentueuse, une véritable conteuse d’histoire. Je recommande ce roman qui ne vous laissera pas indemne.
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Pour que chantent les montagnes





Traversant près d'un siècle d'histoire vietnamienne, Pour que chantent les montagnes est une fresque familiale magnifique où l'émotion affleure à chaque page. L'existence s'y déploie dans ce qu'elle a de plus beau et tendre mais aussi de plus cruel et tragique.



À travers les destinées de deux générations de femmes dont les voix s'entremêlent, Nguyên Phan Quê Ma met en lumière les tourments endurés par tout un peuple et adresse un vibrant témoignage d'amour à sa terre natale.



*



"Nouvelles explosions. Sirènes. Cris. Odeur de brûlé suffocante."



Novembre 1972, la guerre du Vietnam fait rage. Hà Nôi ploie sous les bombardements américains. La capitale est éventrée,  dévastée, bientôt il n'y aura plus que ruines fumantes. Parmi les civils qui tentent d'échapper à ce désastre en rejoignant un village reculé de  haute montagne, se trouvent la jeune Huong 12 ans surnommée affectueusement Goyave ainsi que sa grand-mère.



"Personne ne parlait. Seuls résonnaient le bruit de nos pas et parfois les pleurs d'un bébé. La terreur et l'angoisse étaient gravées sur les visages."



Il a fallu tout laisser derrière soi, sa maison, ses objets personnels, ... en somme sa vie d'avant. Quand vient le temps du retour quelques semaines plus tard, les rescapées ne trouvent que poussières et décombres. La ville a été entièrement détruite et nombre d'habitants ont péri. Un spectacle de désolation.



"Des hurlements sont sortis du plus profond de ses entrailles, transperçant la puanteur des cadavres en décomposition, se transformant en une mer des lamentations. J'ai pleuré avec elle en dégageant les briques et les morceaux de béton. Nos doigts saignaient alors que nous cherchions ce qui pouvait être sauvé."



Une fois les larmes séchées, reste l'urgence de reconstruire et l'inébranlable volonté d'avancer. Malgré  les pertes, malgré les souffrances, malgré l'incertitude du lendemain. Pour l'aïeule, Diêu Lan, cette terrible épreuve en rappelle d’autres, plus anciennes. Des souvenirs qu'elle offrira chaque soir en partage - un leg précieux - à sa petite-fille adorée.



"La guerre se poursuivait, et ses histoires nous gardaient en vie, moi et mon espoir."



*



Donnant un rythme soutenu au récit, la narration intercale ainsi moment présent et passé conté respectivement par Huong puis son aînée. Le lecteur progresse dans les couloirs du temps par aller-retour, selon une chronologie complexe s'étirant de 1930 à 2017.



Occupation française, invasion japonaise, grande famine de 1945, campagne de réforme agraire, succession de conflits sanglants, etc…l'occasion en est donnée de "vivre de l'intérieur" les nombreux bouleversements qui ont ébranlé le pays au cours du siècle dernier. Que de morts et de vies brisées…



"(...) moi qui pensais que nous étions les maîtres de notre destin, j'ai appris qu'en temps de guerre, les citoyens ordinaires ne sont plus que des feuilles balayées comme des milliers d'autres par la tempête."



Sans rien taire de la brutalité et de l'ignominie des faits, l'auteure s'attache cependant davantage à dévoiler leurs répercussions sur le territoire de l'intime, à rendre compte des cicatrices profondes laissées dans les cœurs et les esprits.



"(...) la guerre était une chose monstrueuse. Lorsqu’elle ne tuait pas ceux qu'elle touchait, elle emportait avec elle une partie de leur âme (...)."



*



Ô combien ai-je été admirative de la personnalité de Diêu Lan, la grand-mère - un trésor de sagesse, de bonté et de résilience. Figure protectrice, pilier familial, gardienne de la mémoire des générations se succédant, elle irradie par son courage et sa détermination face aux caprices intempestifs du destin.



Ô combien ai-je été touchée par la force du lien qui l'unit à sa petite Goyave. Ce dernier constitue un refuge, un Îlot réconfortant auquel se raccrocher en plein naufrage.



Ô combien ai-je été fascinée par la rencontre avec ce pays aux multiples facettes dont je connaissais finalement si peu. Élégante,  poétique et subtilement évocatrice, la plume  enchanteresse de l'auteure en exhale les couleurs, les saveurs, les sons, les odeurs - un voyage qui malgré sa tonalité dramatique  se révèle  très sensoriel. 



Captivant, émouvant, enrichissant et dépaysant, un moment de lecture empreint d'humanité. 



***



"Souviens-toi,  ma chérie. Les épreuves auxquelles le peuple vietnamien a fait face sont aussi hautes que les plus hautes montagnes. À se tenir trop près, on ne peut distinguer leur sommet. Mais lorsqu'on s'éloigne des tourments de la vie, on en voit le tout…"

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Pour que chantent les montagnes

Nous sommes en 1972 au Vietnam et la petite Huong vit, ou plutôt survit, seule avec sa grand-mère Diêu Lan. C'est dans les montagnes où elles se sont réfugiées qu'elles tentent de fuir les bombardiers américains qui ont mis à feu la ville de Hà Nôi. Il ne reste plus rien de leur maison familiale que les souvenirs des moments passés avec leurs proches lorsqu'ils étaient encore là ... Les parents de Huong ont été emportés vers les forêts du Sud en raison de la guerre et personne ne sait s'ils reviendront un jour. Mais la petite fille et sa grand-mère vont tout faire pour continuer à y croire malgré la peur et les privations qui les détruisent à petit feu. Chaque soir dans leur abris de fortune Huong trouve la force de continuer à se battre grâce à ses livres qu'elle chérit précieusement et qui lui permettent de s'évader le temps de quelques heures loin de la guerre, mais aussi grâce à sa grand-mère qui va lui raconter son passé, dans les années 30 et celui des générations qui l'ont précédée 😞







C'est toujours agréable de démarrer le mois avec un coup de coeur et quel coup de coeur ! J'en savais si peu sur l'histoire du Vietnam et les épreuves que son peuple a traversé au fil des siècles. J'ai beaucoup appris aussi bien sur les us et coutumes que sur ce qui s'est passé de l'occupation française à la guerre en passant par la Grande Famine, la réforme agraire et les violences diverses. J'ai été émue tout du long, sentant les larmes monter aussi bien dans la partie présent avec la petite-fille et sa grand-mère que dans la partie passé où cette dernière vivait bon nombre de drames tout en restant forte et en gardant la tête haute ! Des personnages féminins forts et attachants vous seront présentés et malgré la violence de certaines scènes il y a une forme de poésie dans la plume de l'autrice qui nous rappelle que l'Homme peut être cruel mais qu'il peut aussi être formidable. On assiste ainsi à des scènes d'amour, d'amitié, de courage, d'entraide et de solidarité alors qu'on ne s'y attend pas vu les circonstances et le contexte historique. Rajoutez à cela des secrets de famille et vous obtenez une fresque familiale sur près d'un siècle de l'histoire du Vietnam et de ses montagnes aussi hautes que la quantité d'épreuves qu'a vécu son peuple à qui l'autrice rend un bel hommage !







Ne prenez pas peur avec la quantité de personnages dans l'arbre généalogique en début de roman. On s'y fait rapidement et personnellement je n'ai pas été perdue car ils n'apparaissent pas tous en même temps. 

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Pour que chantent les montagnes

“Pour que chantent les montagnes” est l’un des livres de la rentrée littéraire que j’attendais le plus. N’ayant qu’une culture limitée sur l’histoire vietnamienne, je me disais qu’avec cette lecture j’en apprendrais beaucoup. Ce que je n’avais, en revanche, pas prévu, c’est que le récit serait si difficile à lire pour moi, tant le pays a souffert.

L’histoire débute en 1972, à Hà Nôi. Diêu Lan et sa petite fille Huong, qu’elle nomme affectueusement Goyave, subissent un bombardement et doivent prendre la fuite en direction des montagnes pour se cacher. Vous l’aurez compris, l’histoire se déroule, en partie, durant la guerre du Vietnam.

Durant leur exil, Diêu Lan, l’une des voix du roman, va se remémorer son passé et raconter à sa petite fille, la précédente guerre d’Indochine, la grande famine et comment pour survivre, elle a dû faire des choix affreux. S'agissant d’une double temporalité, c’est la voix de Huong que nous suivrons dans le présent.

Il y a longtemps qu’une lecture ne m’avait autant bouleversée. Il a été compliqué, pour moi ,de le lire aussi rapidement que d’habitude, tant j’avais besoin de pause. Ici, on parle de guerre dans tout ce qu’elle a de plus moche, de l’humain dans ses bons et ses mauvais côtés et de ce qu’il peut commettre ou accepter. Je dois avouer que je n’étais pas prête à ce récit sans compromis.

Je me suis beaucoup attachée à Dieu Lan qui malgré tout ce qu’elle traverse, et croyez moi, elle se sera épargnée de rien. Si la résilience avait un visage, ce serait le sien. On va tour à tour la découvrir enfant, mère, grand-mère. On va vivre ses joies, les épreuves qu’elle va endurer mais surtout, on va la voir se relever, avancer et continuer d’espérer.

L’autrice a choisi de nous narrer l’histoire en double temporalité, ce qui m’a un peu dérangé par moment. J’ai eu régulièrement besoin de revenir en début de chapitre, pour voir à quelle période j’étais ou encore de consulter l’arbre généalogique pour savoir de qui parlait le passage. Il y a tant de noms à retenir.

L'écriture de Nguyen Phan Que Mai est travaillée et détaillée. J’ai aimé les proverbes vietnamiens qui parsèment le récit, ils apportent de la douceur à la dureté de l’histoire. Il est à noter que même si nous sommes sur une fiction, cette dernière est largement inspirée des histoires de la famille de l’autrice et de témoignages qu’elle a recueillis.

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Pour que chantent les montagnes

avis plutôt mitigé lu sous forme ebook il a d’abord fallu trouver la police qui permettait de lire les prénoms vietnamiens en entier 🥴! sur le fond le scénario est bon mais la forme n’est pas maîtrisée et c’est assez pénible de passer d’une période à l’autre et du. endroit géographique avec peu de repère. comme l’arbre géologique du début une carte géographique et une frise historique aurait été d’une grande aide pour moi cela m’a permis de prendre conscience que je ne connais pas du tout l’histoire du Vietnam 🇻 les citations en vietnamien auraient mérité une note de bas de page plutôt. De même les citations en vietnamien auraient mérité une note de bas de page. cette édition n’est pas vraiment à la hauteur.
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Pour que chantent les montagnes

Deux narratrices pour deux périodes, des années 1930 à 1970, Dieu Lan la grand-mère et Hong sa petite-fille. La vie de ces deux femmes que tant d’années séparent comporte une triste similitude due à l’histoire de leur pays. Colonisations et guerres successives, régimes autoritaires n’ont cessé de maintenir le peuple dans l’effroi, la faim, la peur, la misère, laissant place aux croyances et autres fantômes permettant aux grandes familles décimées de trouver un réconfort ou seulement, d’espérer.



A la lecture, j’avais l’impression de découvrir une version presque différente de l’Histoire du Vietnam, plus précise et surtout plus tragique que celle que j’avais acquise. Avec beaucoup d’intérêt, j’ai appris, et cela m’a donné envie de mieux connaître le passé du peuple Viet avant son indépendance, ce que je ferai à l’aide de documents historiques. Outre ce volet, le roman nous conduit dans l’intimité des familles, avec leurs membres disséminés mais également déchirés par l’embrigadement idéologique. Les personnages, notamment aïeule et petite-fille, sont attachants.



En revanche, je me suis heurtée à la lecture de cette fiction portée par une narration proche du conte, ayant certaines difficultés à parler de tragédies avec beauté et poésie. Je reconnais toutefois le talent de Nguyen Phan Que Me et sa capacité à prendre le recul nécessaire ainsi que de celui de Sarah Tardy traductrice ;elles contribuent ainsi à se souvenir que « les guerres ont le pouvoir de transformer en monstres des peuples élégants et cultivés".


Lien : https://mireille.brochotnean..
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Pour que chantent les montagnes

C'est un récit à double temporalité.



C'est la guerre au Vietnam et parmi les décombres Huong et sa grand-mère Diêu Lang.



Alors qu'elles fuient leur village, Diêu Lang va commencer à raconter à sa petite fille son histoire et celle de sa famille. Comment la guerre les a ruiné , son travail acharné avec son frère Công pour remettre l'exploitation à flots, la famine qui va s'abattre sur le pays et qui va détruire une bonne partie de la population, la réforme agraire qui va une nouvelle fois les déposséder de leurs biens, la fuite pour échapper au mouvement, les horribles décisions qu'elle va devoir prendre pour que ses enfants puissent être à l'abri, de la pauvreté, la mendicité et pouvoir se reconstruire.



Puis, bien des années après, une fois la guerre terminée, va venir l'attente et l'espoir que ses fils rentrent sains et saufs à la maison.



On suit Huong en 1972, elle a aussi subi les affres de la guerre. Son père a été mobilisé et sa mère pour le retrouver s'est enrôlée comme infirmière. Poussée par sa grand-mère elle va poursuivre ses études. Elle va vivre dans l'attente du retour de ses parents.



Ce récit m'a beaucoup émue. L'histoire de Diêu Lang m'a bouleversée, cette femme qui malgré les terribles épreuves qu'elle a traversé s'est toujours relevée et s'est battue pour que sa famille soit de nouveau réunie.



L'autrice m'a fait découvrir l'histoire de son pays pendant la guerre que je ne connaissais pas très bien



C'est un livre dur mais qu'il est nécessaire de lire. On ne voit plus le Vietnam de la même façon après cela.



Un coup de cœur pour ce livre, cette autrice et ce pays.



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