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Citations de Philippe Beck (65)


TOUT A LIEU…


Tout a lieu :
déceptions,
alliance faible, renforts,
entente vague, vagueries,
peu à peu lointainement —
états changeants
conditions des avancées
profondes.
Ça ne fait pas de l’homme
un petit marchand d’allumettes
ébloui à l’idée
de partir sourire dans la lumière
froide et verticale
de l’hiver total.
(Hiver total
égale une saison
illustrant en principe exemplairement
la rudesse
du monde.
La vie n’est pas merveilleuse
du fait de sa rudesse,
mais quand elle est merveilleuse
elle est tout à fait rude,
annonce de rien de plus beau
que la résistance.
À du solide.
Pour du bien ferme.)
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XXXVI.
Une perspective de saillie.


Extrait 2

Mon assurance à l'imparité lattée.
Bienvenu au sonné (et au vase huilé
qu'est le "ni quatre, ni un million de planches").

Aimerais-je la pierre si elle m'aimait ?
Aimerais-je tous les amateurs de la massive
sur laquelle est assise l'inventeur
de la vache électrique ?

p.50
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Tout voyage est une agression. Il vous contraint à faire confiance à des inconnus et à perdre de vue le confort familier du foyer et des amis, on est en perpétuel déséquilibre. On ne possède rien en dehors de l'essentiel - l'air, le sommeil, les rêves, la mer, le ciel - toutes choses qui tendent à l'éternité ou du moins à ce que nous en imaginons. Cesare Pavese
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Musiques du nom



VII. La chance

Le nom est la chance intense de voir apparaître. Faire voir ce qui est déjà là dans la grisaille de l'oubli, nettoyer les portes bigarrées de la perception, c'est une tâche de l'enfant vrai en chacun, l'occasion de se tendre exactement, qu'il est tenté de saisir, en respirant, au risque de mal dire le prix du manège des noms côte à côte, de la lumière et de l'apparaître, où rien ne commence, où tout est commencé et recommencé diversement. L'enfant vrai dessine, danse (et dessine sa danse), remue les atomes rencontrés en compliquant sa propre densité atomique : il persiste et signe comme un principe d'agitation et d'inquiétude à même la force de nommer, de faire et défaire les noms des entités rencontrées. L'intensité est l'occasion et la cause de la chance de faire apparaître en sentant qu'il y a, là, un réel particulier et porté. La possibilité de nommer désigne la rencontre. Aller vers ou recevoir, c'est être nommé en nommant, être silhouetté en regardant ce que découpe le bain de lumière. La lumière du paradis des différences compossibles n'est ni blanche ni grise, ni incolore : ses chromatismes ne sont pensés qu'à les rencontrer chaque fois. La venue en présence de l'être nommé est l'apparition singulière de la chance.
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Fantaisie-Impromptu


Il y a un lit dans le dur rocher.
Mousse y fait un reposé.
Loin de Muse,
oui,
j’ai cette cornemuse,
non la harpe d’Éole,
En écharpe avant de reposer.
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Musiques du nom



VI. Les noms intenses

Comment les noms découpants (qui attachent aux silhouettes), les noms silhouettants, les faiseurs d'aspects, de formes regardées ou longées, gagnent-ils en intensité ? Comment font-ils naître l'intensité de la reconnaissance ? Reconnaître une intensité spacieuse et pour ainsi dire adhérente, qui apparaît aux autres et s'offre à leur attention pour apporter, c'est livrer l'œil qui écoute à sa propre intensité oubliée. La gratitude que fait naître la chance de voir apparaître dans l'attache est une avec la connaissance qui recommence dans la lumière. Toute intensité nommée est un recommencement, une naissance continuée.
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XIX. Insolation.


Le soleil juridique peut me couronner de laine.

p.31
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Émilienne regrette un peu cette pente…


Extrait 6

Essuyer des plâtres ?
Lesquels ?
Si on est seul,
un jour on sait
que c'est d'accord.
D'après
le tout seul,
qu'on a été, indépendamment,
avec les inventeurs du O.K.
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"Je me sens seule", gémit Sophie. "Ah, comme je me sens seule..."
On peut rester des semaines comme ça...
Mais si Sophie s'écoute comme nous le proposons ici, elle transformera cette pensée tristounette en un "J'ai besoin de trouver de la compagnie" créatif et transformateur. A partir de ce constat en effet, elle peut s'interroger sur quel genre de compagnie lui ferait vraiment du bien... p.38
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S'il importe de choisir des mots précis pour désigner nos besoins, c'est que cela nous encourage à passer à l'action, à inventer des stratégies pour les satisfaire plutôt que de rester dans la plainte.
Nos besoins ne constituent en aucun cas une "pyramide". Par contre, on peut les répartir en besoins d'apaisement et besoins d'excitation. p.44
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LYRE D’& XIV


Extrait 1/2

Une lyre loin, que dit-elle ?
Elle fait un bruit de corde de mer,
le chant-courrier des vagues dessous,
harpe d’ondes vers le nom-cercle,
comme une grille libre d’images.
Elle lance la tresse de mots
d’eau et d’air vers
famille portée.
Dicter = composer ;
décrire = copier ;
papier = balbutier,
et enformer, débriser,
après Villon.
Comme pluie-soleil
et hommage.
Bien….
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Variation XIII


Il s’appelle un poète ?
Question.
Silhouette nourrit
les vers à soie de Passé.
Et Passé éprouve un besoin hérité
de retourner
la terre versée en l’absence
de Paysan Dominant.
Car absence est ici
présence concentrée et déléguée.
Terre est posée en tournant
sur la Sphère.
Charrue d’époque, racadémique, commande
le discours du Bœuf Peuplé.
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Traité des sirènes



Dignité 6.

Le clairon de l'eau ou de l'île est l'indice d'une prairie voilée, retirée a priori comme un fond où battent des blés muets. Dans le mot Sirène, l'oreille lectrice cherche sourdement à comprendre qu'une chorale de femmes abstraites claironne subtilement la loi d'un murmure sans fond, l'énigme du chant qui hante le silence où la pensée affronte sa matière nue. Molpé, au chant étrange, est la sirène-symbole, l'ironie de la communauté des âmes étrangères ou des oiseaux lointains. Cependant, chacune des âmes chanteuses, aglaophone, est un clairon sans clairon, et la bataille, la résistance attirée a lieu en dessous. Oiseau-poisson, le clairon promet un savoir-mélodie qu'un suspens de la musique tient à distance. Or, le cercle de la Sirène est bien aussi le cercle de la Muse, qu'Orphée défend en se vouant à la lyre infinie : il devient le chant d'une tête seule qui répète ou serine la leçon (l'harmonie) prochaine.
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Pré-journal I



Extrait 1

Feuilleton fait une impression.
Il rappelle
une vie d'Hercule Incliné.
Ou les suites d'un Samson-Atlas.
Prose vient de malheur.
Le fléchissement de quelqu'un,
avec ses inflexions,
représente extension et apothéose inverse
du personnage qui, après travaux, désirs
et tourments ou feu, se repose
paradoxalement, dans un ressourcement
ou re-jeunesse, reverdie
grâce à la cloche que créent des circonstances.


p.15
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II. Il ne faut pas provisionner *.


Il n'y a pas de provisions définitives,
d'hôtel de neige et de tempêtes
épouvantables éternelles.
Il n'y a pas de compartiment radical.
Tous les " il faut " du monde ne pourront
se conserver dans la glace.

p.12

* réflexion tout à fait actuelle !!!
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Ecouter attentivement nos émotions et sentiments constitue doublement un atout.
D'une part cela nous permet d'en prendre soin aussitôt qu'ils émergent, et de "drainer" un éventuel surplus qui menacerait de nous faire "perdre la raison".
D'autre part, à condition de les nommer précisément, cela nous aide à identifier nos besoins et nos valeurs touchés dans la situation ; pour nous d'abord, et pour les communiquer aux personnes concernées ensuite, si tel est notre projet.
La prise en compte des perceptions du corps peut nous permettre de dépasser une "panne de vocabulaire émotionnel".
Si nos besoins et nos valeurs constituent notre squelette, nos sentiments sont la chair et le muscle qui habillent celui-ci. p.55
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Ni écouter ni s'exprimer ne sont parfois possibles lorsque les émotions sont trop vives. Il convient alors de se mettre d'abord à l'écoute de nous-même.
C'est l'auto-empathie qui peut nous "dépanner". Elle consiste à identifier, avec bienveillance, nos émotions et leurs sources en nous, avant d'en déduire une action qui nous convienne. p.10
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Rude merveilleux


45. PAGES VERTES.

Les pages sont des incitations à continuer.
(Le passionné d’horlogerie
court à travers champs.)
L’inclination à utiliser l’arbre
(pour le papier, ou la formation d’encre
dessus, et l’émotion des reconduits)
est comptable du volet coloré
ou de la seule peinture
de l’arbre ainsi : le cèdre posé sur le gris
comme le bouquet sec sur la feuille ou la page.

Une certaine plage est entourée.

(Pages de la prairie, ou l’album insuffisant,
mais il n’y a pas de naturel, un puits délicat
du commencement doux, à remplacer.)

Je m’apprends quelque chose.
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25. SUIE


Extrait 2/2

... Loin du blé d'en haut, supposé
par l'ensemble des peuplés.
Sous la cendre du ciel.
Cendre est l'idée.
Inconsolé reste à la vallée.
Elle va dans la forêt.
Et dort dans un arbre.
Soleil monte.
C'est l'or de la lumière
qui montre nature.
Fille est comme bête bizarre.
Elle est trouvée.
On l'appelle Belle
ou Peau de Lumière.
Elle s'habille de l'ensemble des bêtes.
Mais ramasse les cendres du feu.
Elle fait le gros dans la peine.
L'éclat rentre au contour.
Elle s'habille de suie.
Il y a une huile d'oubli ?
Huile intérieure ?
Coin est Maison Serrée
ou M. Négative.
Le Dur de quelqu'un.
L'angle d'elle.
Fille à l'éclat d'un soleil rentré.
S. noir.
Bal rhabille la vie
sous un soleil de nuit.
Ensemble de peaux
est unique.
L'Un qui apparaît.
Elle crée une montée à admirer.
Un Mont Blanc dans quelqu'un.
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25. SUIE


Extrait 1/2

Femme aux cheveux d'or
est unique.
Elle passe. Elle est un bateau d'or
ou de paille.
Soleil la brûle.
Il brûle des ailes basses.
Mari est dans la vallée des tristes.
Femme sans pareille.
Des hommes cherchent
partout.

Fille part avec trois robes.
Robe d'or comme soleil,
robe d'argent (robe de lune),
robe de brillants ou d'étoiles.
Ciel de robe basse.
Plus un manteau de l'ensemble des peaux.
Le plus beau….
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