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Critiques de Philippe Godet (13)
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Devant le seuil

"Devant le seuil", une lecture qui se grave au coeur. Un texte qu'on tourne et retourne en tête comme on le ferait, au fond d'une poche, avec un galet inséparable reçu en talisman de l'être aimé.

L'écriture est alerte, poétique, rythmée, mélodieuse. Le sujet est pesant, grave, tristement terre-à-terre et angoissant. Le cancer. Lui ou tout autre maladie du même type, peu importe. Il s’agira quoi qu’il en soit, d’un mal qui mine la vie, la détricote et, curieusement cependant, la tisse et resserre les liens !

Natalie, chanteuse de jazz et son mari Gérard, accessoirement placeur d'intranet et plus fondamentalement, homme-poème voient la vie chavirer : ils ont un cancer ! Le cancer est singulier. Un seul sein de Natalie. Mais c'est au pluriel qu'ils portent cette épreuve. Noués l'un à l'autre, bien que ne pouvant ressentir les affres de la maladie de la même façon, ils seront projetés devant le seuil, celui de leurs limites, de leurs rêves, de leur amour, de leurs questions, leurs doutes, leurs espérances et désespérances.

Avec finesse, Philippe GODET donne la parole à Gérard qui raconte cette épreuve avec des mots justes, tendres, crus et cruels aussi. Mais ce sont des mots d'amour, des mots de colère, des mots qui se taisent, laissant avant tout la voie à la voix. Celle du chant de Natalie au seuil de la cascade, au seuil de cette ultime don de soi, de défense de l'autre, de la force qui naît de l'épreuve. De la fatigue aussi, celle qui terrasse, qui avilit, écarte et souffre dans l'indicible. La force de l’amour aussi !

Philippe GODET réalise la prouesse de ne jamais banaliser, normaliser cette oppressante déstructuration humaine qu'impose la maladie. Mais il raconte ce combat avec des mots de poésie, de tendresse, d'humanité profonde.

Ce n'est pas un hasard si ce livre a été publié par les éditions de la Rémanence. C'est là un de leurs projets. Ouvrir une vraie parole, même si elle est fictionnelle et permettre l'émancipation même dans l'épreuve. Ce livre, sans conteste une réussite émouvante, atteint parfaitement son objectif : se mettre au service de la recherche de sens à donner à nos vies chaotiques. Merci donc aux éditions de la Rémanence et à NetGalley sans qui je n'aurais pu découvrir et, à titre personnel, revivre cette transcendance d'une maladie portée à deux !

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Un roman qui désarçonne légèrement dans les premières pages. Il faut rentrer doucement, prendre son temps pour suivre le parcours de Pascale qui vient d'apprendre le décès de son père. Remontent alors les souvenirs de sa déchéance, les dernières semaines de son père et puis sa fille qui devient adulte, son amie qui réussi à la faire rire, Louis l'autostoppeur qui saura, presque malgré lui, la réconforter, son mari qui la quittée - reviendra t'il ?

Grâce à une écriture précise, un style élégant et des phrases identiques qui reviennent fréquemment afin d'illustrer l'état d'esprit de Pascale, je me suis plongée dans ce roman nostalgique qui aborde un moment difficile de la vie.

J'ai passé un moment un peu hors du temps et j'ai aimé cela.



Merci à Babélio et aux éditions Remanence pour cette découverte.
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Devant le seuil

Quelle écriture ! Poétique, suggestive, pudique et crue.



Ce livre a un thème douloureux mais il est évoqué avec à la fois une telle grâce et un tel réalisme poétique que je n’ai pu qu’y adhérer.



J’ai aimé avant tout la narration, cette focalisation simultanément externe et interne m’a littéralement emportée, comme une vague. Je, tu, il, elle, nous, se confondent, s’absorbent, se mêlent pour nous livrer un récit authentique.



Elle a une voix, elle est fantasque, il est son homme-poème, elle est amoureuse, il est amoureux, « nous avons un cancer ».



Le narrateur ne se cache pas derrière les mots, il se dit tel qu’il est, un homme, avec ses doutes, ses craintes, ses lâchetés mais aussi son amour, et sa volonté de faire corps avec elle contre la maladie.



La magie des mots. Le choc des images qu’ils produisent en nous. La puissance de l’évocation littéraire, loin des clichés. Devant le seuil est un petit bijou de sensibilité, de poésie, de tristesse, et en même temps, il est une ode à la vie.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération de masse critique, et j'en remercie Babelio et les éditions Remanence.



Je l'avais sélectionné pour sa jolie couverture automnale et musicale, et les quelques informations de la quatrième de couverture qui en disaient un peu mais pas trop, juste de quoi attiser ma curiosité. Bons choix éditoriaux!



Mais... drôles de sentiments que ceux par lesquels je suis passée à la lecture de ce texte! Pendant les deux premiers tiers du livre, je me suis demandé si j'allais parvenir à le terminer et j'ai cru à un rendez-vous manqué.

Parce que je ne manquais pas d'éléments pour pouvoir m'identifier à l'héroïne, ni de lieux familiers et aimés pour pouvoir parcourir avec elle ces longs kilomètres, du Poitou à l'Alsace, en passant par l'Ecosse et le Limousin.

Et puis le sujet est intéressant, il touche à l'intime, évoque la perte, la conscience du temps qui passe, les blessures d'amour, les nostalgies du milieu de vie...bref, beaucoup de pistes riches à explorer.



Mais je n'ai pas pu m'habituer à ce curieux choix d'énonciation de Philippe Godet, phrases courtes et au présent, à la deuxième personne du singulier, répétitions à n'en plus finir, devenant litanies, et donnant à l'ensemble une lourdeur et une distance qui m'ont longtemps tenue éloignée du texte et de ses personnages.

Oui, d'accord, Pascale est "en deuil d'un père qui n'est pas encore mort", oui, d'accord, "elle a cinquante ans, non cinquante et un", oui, elle a été abandonnée par Geoffroy, elle joue du Dylan sur son violon, elle est une femme de kilomètres, elle est une femme ceci cela, tellement qu'on en déborde d'agacement.



Et puis est arrivé le dernier tiers du livre, des phrases plus longues, davantage de passages en "je", un peu d'humour, beaucoup de sensibilité, de belles formules, de belles trouvailles, et une fin décrite avec tant de délicatesse et de justesse qu'on atteint presque à la grâce. Soudain, Pascale prend vie, son chagrin, son courage, sa fragilité, son petit grain de folie, son humanité, voilà, ça y est, on y croit. Et on est ému. Aux larmes.



Alors, on peut oublier le reste, peut-être le comprendre (un peu...) et se dire qu'on a eu raison de ne pas baisser les bras!
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Pascale , une très jolie femme de la cinquantaine vit un moment douloureux par lequel nous devons tous passer , le grand vieillissement de ses parents qui approchent les 90 ans . C’est son père qui est touché le premier par cette étape inéluctable , il devient dépendant , perd la tête comme on dit .

Pascale et son mari se sont quittés il y a quelques années , on apprendra pourquoi en cours de roman .

Tout s’effondre autour d’elle , elle perd son pilier principal en la personne de son père , elle est forte , tout le monde le dit autour d’elle , pourtant sans oser le dire , elle rêve d’une épaule sur laquelle s’appuyer .

C’est le roman d’un amour filial infini entre cette femme encore jeune et son père , un roman sur les liens familiaux , l’amitié même si elle réunit deux personnes différentes.

Ce sont les souvenirs d’enfance qui rejaillissent, le temps heureux de l’enfance , des vacances du temps béni des cartes routières , un lien qui va permettre une belle dernière échappée .

C’est aussi une tendre évocation de l’Alsace que j’ai particulièrement apprécié y ayant été en décembre dernier .

Un très beau roman , à l’écriture limpide , où tout est évoqué sobrement .

Je remercie les éditions de la Rémanence pour ce partage .

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Devant le seuil



La « chose » affreuse qui jette le lecteur dans ce livre, c’est le cancer, ce mot abhorré, qui malheureusement apporte trop souvent le malheur.Et c’est le cas dans ce livre, le troisième pour l’auteur, mais est-ce un roman ou un témoignage (kindle ne me le précise pas), en tout cas, il est bouleversant.

D’autant plus que le -avant-pendant-après-semble engendrer la même mécanique des sentiments pour ceux ou celles sur que cette foutue maladie a choisis.

Mais ici, c’est un mari qui raconte équitablement le cheminement du cancer du sein de son épouse « leur cancer ». Ils vont s’accrocher l’un à l’autre jusqu’au bout, chacun pourtant garde pour soi quelques réflexions qu’il ne vaut mieux pas dire, même et surtout à celui ou celle qu’on aime par dessus tout.

L’homme se pose des questions intimes , crues parfois, mais tellement vraies.

Devant le seuil, c’est le seuil du barrage, de l’eau, de la mort , raconté d’une écriture fluide, des moments durs , de la poésie ; il est impossible de rester indifférent à ce texte.

Merci aux Edts Remanence et à NetGalley qui m’ont permis de le lire.
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Devant le seuil

Livre reçu par Babelio via la dernière masse critique.

La maladie n'est pas un sujet facile mais toujours intéressant à lire.



Natalie est confrontée à un cancer, enfin pas elle seule: son mari se sent concerné par cette maladie et décide de se battre à ses côtés!



Les toutes premières pages ne m'ont pas parues accessibles et je me suis dit "super, si tout le livre est comme ça c'est pas gagné...". Finalement, la narration devient très rapidement simple et fluide.

Le narrateur est un poète et sa manière de narrer ce récit ressemble à certains moments à un poème.

Les différentes étapes de la maladie sont explicites et pleines de détails qui m'ont donné l'impression d'être dans cet accompagnement.

Il y a des émotions mais ce n'est pas non plus le but de faire pleurer le lecteur et d'y impliquer de la pitié.

La fin montre une réelle preuve d'amour et de courage!



Beau livre!
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Devant le seuil

Je commence ma critique en remerciant les éditions REMANENCE et Babelio de m'avoir fait parvenir cet ouvrage lors de la dernière masse critique.

J'ai beaucoup aimé cette lecture pour plusieurs raisons.

Il faut avouer que le thème n'est pas des plus gais, mais il fait partie de la vie : il s'agit du cancer du sein. Plus j'avance en âge et plus je suis curieuse de lire des romans sur des expériences de la vie. L'originalité ici est que cette maladie féminine est principalement abordée du point de vue du mari. On partage ses élans de compassion, ses doutes, ses questionnements...

Par ailleurs, le roman, même s'il apporte des éléments sur la maladie, ou ce qui l'entoure (les rdv, les traitements, les effets secondaires...) se concentre surtout sur les émotions, sur la manière dont le couple vit cette épreuve. C'est l'humain qui compte dans le récit.

Enfin, l'écriture colle incroyablement au texte : quand il s'agit d'amour, de sentiments tendres, elle se fait douce, poétique, parfois lyrique ; quand il s'agit de traduire l'horreur de l'épreuve, l'âpreté de la vie, alors le style est syncopé, haché. Le récit est fluide et en tant que lecteur on a le sentiment d'avoir totalement partagé cette épreuve, notamment grâce à l'alternance de point de vue : parfois omniscient, parfois interne avec Gérard, et plus rarement avec Natalie.



C'est une belle découverte, une lecture émouvante qui m'a arraché quelques larmes. J'ai aussi aimé être surprise à la fin, bien que l'on sache une partie de l'issue dès le début de la lecture.



Je ne peux que conseiller cette lecture!
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Devant le seuil

Gérard tombe amoureux de Natalie, une chanteuse de jazz lors d’un de ses concerts. Ensemble, ils vivent une belle histoire durant près de 10 ans, entourée de la fille de Natalie. Mais un beau jour, le monde s’écroule sous leurs pieds. Les médecins diagnostiquent un cancer à Natalie. Pour lui prouver son amour et rendre hommage aux jours heureux qu’ils ont vécus, il décide de lui écrire des poèmes.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..
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Le commentaire de Martine :

La protagoniste de ce récit, Pascale vient de perdre son père et elle va se laisser voguer au cœur de ses souvenirs. En perdant son pilier familial, elle va devoir puiser au fond d'elle, des forces qu'elles ne soupçonnaient pas, les autres membres de sa famille vont s'appuyer, mais elle qui va la soutenir. Petit à petit, tout s'effondre autour d'elle, c'est alors que les souvenirs vont venir lui redonner les moments heureux de son enfance, les vacances en famille, la relation d'amour entre son père et elle, les amitiés, etc. Un roman empreint de nostalgie, d'amour et d'émotion. Un récit qui aborde des sujets intéressants comme la famille, perte d'un être cher, le deuil, le temps, la mort, la mémoire, la tristesse, l'espoir, l'amitié, et surtout l'amour.



Un beau récit qui se lit bien, un moment de lecture agréable. Je vous le conseille !




Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Rémanence de m'avoir donné l'opportunité de découvrir ce livre dans le cadre d'une Masse critique.



Pascale, la cinquantaine, voit la santé de son père âgé décliner. Elle se prépare à ce deuil qui s'annonce, et se replonge avec douleur dans les souvenirs qui ont construit l'intensité de la relation avec son père.



Le thème de ce livre m'a beaucoup touchée, et pourtant je suis passée complètement à côté de ce moment de lecture. J'ai été gênée par l'alternance des chapitres rédigés en "Je" ou en "Tu" pour désigner le personnage principal. Malgré les marques de proximité avec cette famille ("Le Père", "La Geune"), l'utilisation de la deuxième personne, la longueur de certains passages qui m'a parue inutile, la présence de répétitions dans le récit, m'ont plutôt paru imposer une distance entre le lecteur et cette famille. L'omniprésence du souvenir de Geoffroy, l'ex-mari de Pascale, questionne sur la dépendance affective démesurée de cette femme envers les hommes de sa vie.



J'espère que d'autres lectrices et lecteurs trouveront plus de plaisir que moi dans ce moment de lecture.







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Devant le seuil

Le roman commence avec Gérard et sa belle fille, on comprend vite que Natalie n'est plus. Puis Flash back 10 ans en arrière où l'on reprend l'histoire de ce couple depuis leur rencontre. Joie de vivre, complicité, admiration mutuelle quand arrive l'annonce du cancer de Natalie.



Alors commence un combat, combat pour Natalie bien sur mais aussi pour Gérard cet accompagnant qui se sent démuni, qui souffre, qui ne trouve plus qui est "je" qui est "elle"qui est "il" pour parler souvent de "nous".



"Nous avons un cancer"



Un style un peu déstabilisant comme la situation où le sujet peut changer au cours même d'un même paragraphe. Les chapitres sont courts, précis, chirurgicaux même s'ils n'entrent pas les détails des traitements.



Le regard du conjoint est rarement abordés dans ces romans sur la maladie. Quel regard porte t-il sur ce sein manquant ? ces cheveux qui tombent ? cette cicatrice ? quelle est sa souffrance ? que comprend il du ressenti de sa compagne ? où se placer pour bien accompagner ou tout au moins au mieux ?



C'est un beau roman d'amour, poétique, sans pathos, où l'admiration est présente à chaque instant.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Devant le seuil

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce texte, pas particulièrement enjoué. J'ai un peu forcé pour les vingt/trente premières pages et puis la suite a coulé naturellement et je n'ai pas pu lâcher l'ouvrage jusqu'à la fin. Philippe Godet alterne les passages poétiques, imagés avec d'autres directs voire crus. Sa plume est belle et originale, oscillant entre le "il" du narrateur, le "je", le "tu", le "nous" sans que jamais le lecteur ne se perde, il faut même faire un peu attention pour remarquer ces changements. Gérard rempli des carnets et un blog qu'il alimente avec ses poèmes et j'ai beaucoup aimé cette phrase : "Nous avons un cancer", qui résume tout le livre. C'est Natalie qui est malade, mais c'est ensemble, tous les deux qu'ils luttent et se soutiennent. Elle révèle également la force de l'amour qui les lie.



Quelques autres personnages apparaissent : les musiciens du groupe de Natalie, quelques amis, la fille de Natalie, née d'un premier lit, mais c'est quasiment un dialogue entre Gérard et Natalie. Le texte est fort, puissant. Il pousse au questionnement : que ferions-nous en pareil cas ? Aurions-nous cette réserve de patience, de vitalité, cette énergie que dégagent les deux ?



Philippe Godet décrit admirablement ses sujets, dans leurs forces comme je le disais plus haut mais aussi dans leurs faiblesses, leurs doutes, leurs peurs, leurs petitesses parfois, leur générosité mais aussi leur égoïsme nécessaire pour lutter, ... Ils sont humains avant tout et donc en proie à tout ce que je décline ci-dessus. Chaque parcours est individuel et chaque personne est unique et seule face à la maladie car c'est elle qui la ressent, mais un entourage présent, aimant et attentionné, même s'il ne suffit pas, insuffle de l'énergie et l'envie de vivre. C'est tout cela qu'aborde Devant le seuil, qui, malgré un thème pas réjouissant est un hymne à la vie et à l'amour, pas plombant du tout, même si certains passages peuvent être durs.



Un très beau texte, édité par les éditions de la Rémanence dont le -déjà très beau, j'en ai chroniqué plusieurs- catalogue s'étoffe de belle manière. Un extrait -presque- au hasard pour finir :



"Natalie a coupé les cheveux épars qui lui restaient. Elle porte désormais sa perruque pour sortir. Dans l'intimité, elle la remise sur son support. Je la vois à nu. Elle se montre ainsi à moi, dans toute sa vérité de femme blessée. Toi seul me vois telle que je suis, dit-elle. Elle se regarde dans la glace. Que c'est moche, ces cheveux éparpillés ! Crois-tu que je doive me rase la tête ?" (p.103)
Lien : http://www.lyvres.fr/
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