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Note moyenne 3.84 /5 (sur 21 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Philippe Lutz est professeur agrégé, auteur et photographe, ancien directeur de la médiathèque de Sélestat.
Le 2 septembre 1999, il se lançait un défi personnel : publier une photo par jour…

Source : France Culture
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L'amour de la marche, de Philippe Lutz

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je serais bien en peine de dire quel fut mon premier
contact avec le livre.
Des livres, il n’y en avait guère dans ma famille. Mes parents n’avaient pas de bibliothèque, mais une sorte d’armoire à vitrine, où deux étagères donnaient à voir des reliures plus que des textes.
Le meuble trônait au salon. Il abritait essentiellement des dossiers, factures, actes de vente, relevés de banque, ainsi que quelques bibelots.
La porte de l’armoire était si lourde que je ne m’aventurais pas à l’ouvrir, par peur de cogner la table basse qui était dans son axe et d’en casser la vitre.

Les ouvrages, dans leurs austères habits de cuir sombre, étaient difficilement accessibles, protégés par les objets qu’il fallait déplacer pour pouvoir sortir un volume.
Beaucoup d’entre eux étaient écrits en langue allemande,
Goethe, Schiller.
Sur leur dos, les lettres gothiques ajoutaient à la difficulté de leur accès. Quant aux rares livres qui étaient rédigés en langue française, il s’agissait d’œuvres d’un écrivain aujourd’hui oublié qui eut son heure de gloire, Henri de Régnier. Les titres étaient intrigants : La Double maîtresse, La Pécheresse.

J’avais tenté l’une ou l’autre fois, en cachette, lorsque mes parents étaient absents tous les deux – ce qui ne durait jamais bien longtemps –, d’en examiner le contenu de plus près. Mais les mots que j’attrapais au hasard, les quelques gravures de femmes nues que je découvrais en tournant fébrilement les pages me laissaient entrevoir à quel point ces publications ne m’étaient pas destinées. Leur érotisme – bien fleur bleue au regard de ce que l’on connaît aujourd’hui – m’en interdisait clairement la lecture.

Si bien que le coffre-fort des rares livres familiaux m’était
quadruplement verrouillé : par le meuble d’abord, à la
porte si encombrante, par les bibelots qui m’interdisaient
un accès rapide et facile aux volumes alignés au fond des
étagères, par la langue allemande qui m’était un idiome
étranger, et par le sulfureux contenu des quelques autres
ouvrages, qui semblait les réserver aux adultes.

Chez ma grand-mère, la situation était encore plus simple :
elle n’avait quasiment aucun livre.
Pas de bibliothèque, pas d’armoire vitrée non plus. Les rares écrits qu’elle possédait étaient remisés dans une petite commode fermée, où personne n’aurait pu soupçonner leur présence.
Les textes en question étaient bien sûr presque tous rédigés en allemand, et bien sûr en gothique. De surcroît, c’étaient exclusivement des œuvres pieuses : vies de saints, ouvrages de morale chrétienne, almanachs catholiques, missels et autres bréviaires.
De sorte que mon envie de lecture, qui me semblait être l’apanage des adultes au monde desquels, enfant unique, j’aspirais à appartenir le plus tôt possible, ne trouvait en rien à s’assouvir dans ma famille.
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...unique habitante de et îlot isolé, où elle vit avec quelques chèvres, quelques poules et un petit jardin potager.
C'est là que commence l'héroïque. Tous les matins, face à la côte turque, alors que la deuxième guerre mondiale commence, elle hisse le drapeau grec sur son îlot, et le redescend la nuit venue. Kastelorizo est occupée par les troupes italiennes, bombardée par les allemands, ses habitants sont évacués en 1943 par les alliés vers l'Egypte : contre vents et marées, Despina reste sur son îlot, sur lequel elle hisse tous les jours le drapeau grec. Elle continuera ainsi au-delà de la guerre, jour après jour, jusqu'à sa mort, sur Ro, en 1982.
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