"On reste un moment dans le silence, face à face, entre nous le plateau auquel on ne touche pas. Roland me demande où je vis, il se ravise, mais plutôt, où aimerais-je vivre, quel est mon paysage idéal ?"
p.48
"Tous poissons, grand et petits, pris en tous lieux, sont froids et humides, jeunes et vieux. p. 108
Tant pis pour moi. Dis-moi, es tu heureux ? Et toi ? Comme autrefois, il avait eu le dernier mot.
"Quelqu'un parle de Barocco et du prochain film qu'André s'apprête à tourner. André c'est le type assis sur le canapé qui souriait au faux cow-boy lorsque je suis arrivé. Je commence à faire des cercles autour du canapé, je veux m'adresser à cet homme, lui dire que, presque par hasard, quelques heures avant de sauter dans le train qui allait me ramener à Paris, j'ai vu son film, que j'ai été bouleversé, que j'y pense souvent, je veux lui décrire mes émotions."
p.25
"Les jours flottent autour de moi. Je ne sais pas comment m'y prendre. J'existe à la place d'un autre et cet autre est celui que j'étais avant. Je ne me retrouve pas, je me souviens seulement que je vais vivre."
p.23
"L'hôtel, nous ne l'avons pas choisi, on s'est arrêtés devant, à cause peut-être des rosiers touffus qui grimpent contre sa façade et de l'air maison de campagne de la bâtisse. Nous n'en ressortons pas, on n'a pas faim, on verra plus tard, ce soir peut-être."
p.81