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Critiques de Rachel Kushner (86)
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Le Mars Club

Pas la peine de tergiverser, quand on lit ce livre avoir vu la série « Orange is the New Black », on a totalement l’impression d’y retourner. Cette façon assez cinématographique de raconter, presque marketé pour des épisodes de 40 min. On rencontre des personnages dont on découvre la vie d’avant petit à petit, tous un peu différent, mais dans le même bateau de la prison. Pour autant, ça m’a aussi rappelé le livre « moi christiane F. » Lu lorsque j’étais jeune. Comme si c’était ma référence de comment une vie pas si terrible peut tomber au fond du trou à cause de circonstances, de rencontres, de choix plus ou moins conscients. Je crois qu’il faudrait même prévenir que certains moments sont affreux à lire, à imaginer, à comprendre. Mais peut être que c’est ainsi. Peut être que cette vérité même romancée est ainsi aux États-Unis.

C’est un livre intéressant aussi du point de vue qui est choisi : l’auteur ne fait pas tout pour innocenter ces personnages. Ils sont coupables, c’est ainsi. Mais la question est : à quel point cette culpabilité est inhérente à la personne, ou dépend-elle de la société qui les fait grandir? Et est-ce que ça justifie d’enfermer ces femmes pour toujours, voire de les tuer? (Oui on parle de la peine de mort.). Ok présenté comme ça, on dirait un roman chiant, playdoyer contre la prison. Ça n’est pas du tout ça, je le répète, c’est intéressant comme on pourrait enchaîner les épisodes d’une série.

Pour autant, je m’interroge tout de même sur un point : ce livre a été beaucoup apprécié, il a obtenu un prix, mais… A-t-il cette réussite de par son écriture, ou son histoire bien racontée, ou alors la violence qui s’y cache et le thème fait il une grande partie de la chose?
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Le Mars Club

Rommy Hall, 29 ans, une ancienne strip-teaseuse du mars club, est condamnée à perpétuité pour avoir tué l’homme qui la harcelait. Incarcérée en prison en Californie, elle purge sa peine.

Le roman nous montre la vie âpre de ses femmes emprisonnées, maltraitées par la prison mais aussi par la vie. On y suit les vies de plusieurs personnages : la narratrice qui revient sur son passé à San Francisco ; Doc, un flic véreux ; Gordon, un prof qui donne des cours aux prisonnières ; Kurt Kennedy, son harceleur… Malgré l’alternance de points de vue, le roman se lit très bien. On ne s’ennuie pas, les liens entre les personnages sont très bien ficelés.

C’est un roman dur et très noir dans lequel la drogue, la prostitution le crime sont monnaie courante. Mais on ressent une certaine humanité et solidarité dans la vie carcérale de ces femmes coupables, mais malgré tout souvent victimes de leur condition sociale et des circonstances. A travers ses personnages, l’auteur dissèque l’Amérique des laissés-pour-compte et l’absurdité du système carcéral et pénal. Une très belle écriture, poétique bien que souvent crue.
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Le Mars Club

"Mars Club" est une lecture laborieuse et enrichissante.

Plongés dans une prison pour femme avec comme personnage principal Romy Hall, une ancienne prostituée qui est condamnée à perpétuité, nous découvrons la vie de ces femmes incarcérées.



Étant une fan de la série "Orange Is The New Black", le concept des prisons pour femme ne m'est pas totalement inconnu mais j'étais contente de lire un roman qui traite du sujet (car il n'y en a pas beaucoup).



Romy Hall est donc la personnage principale, même si nous suivons les vies de plusieurs autres personnes qui sont plus ou moins reliées à elle. L'auteur a décidé de ne pas tout dévoiler de l'ancienne vie de Romy, donc quand on commence le roman, on sait qu'elle est transférée vers une nouvelle prison, mais on ne sait pas pourquoi elle est emprisonnée et on ne le sera que beaucoup plus tard dans l'histoire. J'imagine que c'est une "stratégie" pour garder le lecteur dans l'intrigue, car dans une prison il ne se passe globalement pas grand chose.



Ce n'est pas une lecture ennuyeuse, mais le rythme est assez lent et les actions sont peu nombreuses. Cependant, les personnages sont tous attachants et on veut en savoir plus sur chacun d'eux, ce qui nous donne envie de continuer le livre jusqu'à la fin.



La fin est assez surprenante, ce que j'ai apprécié. Pour le coup, je ne m'attendais pas à un retournement de situation, mais j'ai été surprise par cette fin et du coup j'ai terminé le roman sur une bonne note.



On sent que l'auteur a fait de nombreuses recherches sur le sujet des prisons pour femmes (et hommes aussi) et cela est visible dans la trame de l'histoire et les descriptions.



Ce n'est pas le meilleur roman de cette rentrée littéraire, cependant "Mars Club" reste une lecture très intéressante qui envoie un message plus grand que juste de raconter une histoire.
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Le Mars Club

Le livre débute sur le transfert de prisonnières vers une prison pour femmes de Californie. Romy Hall, jeune maman de 29 ans fait partie du convoi et est le personnage central de notre histoire.



Avant de se retrouver dans ce fourgon, notre héroïne arrivait tant bien que mal à joindre les deux bouts. Originaire de San Francisco, elle y a passé sa jeunesse et y a vécu ses premiers excès. Bon nombre de ses amis d’alors ont eu du mal à décrocher des mauvaises fréquentations ou de la consommation de stupéfiants.



Son travail de strip-teaseuse au Mars Club n’était peut-être pas le métier dont elle rêvait enfant, mais il lui convenait et avait le mérite de lui offrir l’indépendance et un toit sur la tête à son fils de 7 ans. Pourtant, tout bascule lorsqu’elle tue un client qui la harcèle depuis des mois.



Elle doit alors purger une peine de réclusion à perpétuité et n’a d’autre choix que de laisser son enfant à sa mère. Cet enfant est ce qui la fait tenir, lui permet de garder espoir durant son emprisonnement.



Au fil des pages, divers portraits sont brossés : celui de Romy et de ses codétenues mais également ceux du personnel de la prison. Cette poignée d’êtres humains qui gravite autour de la prison représente à elle toute seul un échantillon de la société américaine que Rashel Kushner se fait un plaisir de décortiquer.



Le Mars Club oscille d’ailleurs entre le présent avec le quotidien dans la prison et le passé avec des flash-back des vies des différents personnages qui nous aident à mieux appréhender la personnalité de chacun.



À mon sens l’un des passages les plus passionnants est celui de la jeunesse de Romy Hall dans le San Francisco des années 80. Il est plaisant de voir une autre facette de la ville, loin des clichés. Il n’est pas question ici de découvrir les quartiers colorés d’artistes et hippies mais bien la réalité d’une ville rongée par la pauvreté et la drogue.



Le Mars Club (aux éditions Stock) soulève des thèmes importants tels que les violences faites aux femmes, la notion de légitime défense, la situation des transsexuels en prison et de manière plus large bien sûr les limites du système carcéral. Rashel Kushner a par ailleurs mené un vrai travail de fond avant de se lancer dans l’écriture, allant à la rencontre de détenues et employés de prison. Cela se ressent, le roman n’en est alors que plus profond et crédible.



Si vous aimez ce genre de récits, sur le même sujet, j’ai trouvé le livre Orange is the new black peut-être plus abordable. Je n’ai pas vu l’adaptation en série mais le livre retranscrit bien la prise en charge des détenues aux États-Unis mais aussi les failles et injustices du système carcéral.
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Le Mars Club

Excellent roman, Rachel Kushner signe avec le Mars Club, le portrait d’une jeune strip-teaseuse, condamnée à perpétuité. Un roman au vitriol. A travers lui, c’est l’univers carcéral américain qui est mis en exergue, l’auteure analyse, décortique, « scapélise » pourrait-on dire ce monde féroce et brutal, cette machine inhumaine, cet univers minable où les faibles n’ont pas leur place, une peinture réaliste des pénitenciers pour femmes aux Etats Unis où sexe, sexisme, racisme homophobie sont de rigueur , une cage où la violence et la lutte pour la domination s’exercent chaque jour, où chaleur et côté malsain s’entremêlent dans une sueur qui vous colle à la peau. Un milieu impitoyable qui est là pour broyer et où malgré tout certaines essayent de rallumer une flamme d’humanité .

Prison pour femmes, Stanville, Romy a été condamnée à deux peines à perpétuité pour avoir tué un homme qui la persécutait. Romy se penche sur son passé, son adolescence assez déplorable, son viol, sa descente aux enfers dans la drogue. Puis, mère célibataire gagnant sa vie dans un strip-club , le mars club. Flash back et présent alternent . Présent, cette prison où elle côtoie Conan, si masculine qu’elle avait été envoyée dans une prison pour homme ; Betty qui a fait assassiner son mari pour toucher la prime de l’assurance-vie ; Laura, qui a tué des enfant et bien d’autres . Un monde sorte de jungle où les bons sentiments sont proscrits. Et pourtant , il y a Gordon, jeune prof affecté à la prison, idéaliste, un rien naif qui lui conseille des lectures . Un jour, Romy apprend que son fils a été placé, mais déchue de ses droits parentaux, elle n’a accès à aucune information. Elle décide de tout faire pour le retrouver, et compte sur Gordon.... Des pages poignantes, déchirantes, des visages de femmes seules et pauvres en Amérique aux situations minables car c'est bien la société américaine que l'auteure passe au crible tout en nous faisant plonger dans ce voyage, ce long tunnel sans fin , sans âme, sans liberté .

Un beau coup de cœur que je vous recommande.

J'attends vos avis et merci au SP de Netgalley, de Stock pour cet envoi



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Le Mars Club

Lauréat du Prix Médicis étranger en 2018, ce roman a pour trame littéraire le parcours d’une détenue, Romy Hall, dans une prison où elle purge une double peine à perpétuité.



La vie peut elle subitement basculer dans l’enfer de la réclusion à perpétuité?



Le Mars Club, c’est avant tout le récit d’une mère, d’une femme comme il en existe tant aux Etats-Unis. Celle qu’on croise souvent au supermarché, mal fagotée, fatiguée, et qui semble chercher le sens de sa vie. Son décor ? La somme de ses choix. Et les conséquences de ceux des autres sur sa propre vie.



Après avoir suivi et aimé la série Orange is the New Black, j’avais hâte de lire une autre histoire issue de l’univers carcéral. J’avais déjà approché cette thématique à plusieurs reprise avec Iboga et En ce lieu enchanté, mais jamais un roman ou la femme était au centre de l’histoire.



C’est un roman qui doit être lu. Non pas parce qu’il a été lauréat d’un prix, mais parce que l’histoire de Romy Hall est criante de simplicité et à la fois tellement injuste.

Et puis non en fait, il est juste si l’on en croit les règles. Mais malgré tout il existe après la lecture une forme de compréhension de la sentence. On y découvre aussi les lacunes et les absurdités de la justice américaine.



Au départ, Romy Hall est très digne. Forte. Elle tient à ses principes, et ne s’accorde aucune faiblesse. La douleur et les craintes qu’elle éprouve à l’égard de son fils Jackson sont ses seuls points de repères. Après tout, qu’aurait-elle pu faire d’autre que ce geste qui l’a conduite au pénitencier de Stanville?



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Le Mars Club

Décrit une réalité effroyable, une perspective zéro à perpétuité. Le style est sans pathos et c'est ce qui est le plus remarquable. Par contre, le fait que plusieurs protagonistes deviennent "le" conteur principal à l'un ou l'autre moment du livre le dessert.
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Le Mars Club

Mettre tant d'humanité dans un roman se déroulant dans le milieu carcéral, avec comme personnage principal une jeune femme/mère condamnée à une double perpétuité, c'était une gageure !



Et bien le pari est réussi, ce livre m'a bouleversée, enthousiasmée, révoltée, attristée, m'a fait sourire, pleurer, m'a poussée à relativiser, à réfléchir.

M'a profondément émue.



Il est difficile de raconter en quelques mots ce roman alors je vous parlerai de l'écriture de l'auteure qui a su faire passer tant d'émotions, d'humanité et de sensibilité dans son livre.

La parole est donnée essentiellement à la jeune héroïne qui se raccroche à l'existence de son jeune fils ( confié à sa grand-mère maternelle), pour tenir et trouver à son existence carcérale un but qui la ferait survivre.



Il y a aussi les paroles croisées de deux amants maudits, dans deux prisons différentes, qui se dénigrent et s'accusent mutuellement de la déchéance de leur vie.



On est touché par les violences, les non-dits, le quotidien sans lumière de ces prisonniers qui ne retrouveront pas leur liberté, mais aussi par les concessions, les arrangements, les situations humiliantes et/ou déshumanisantes, que ponctuent pourtant des moments de vrai partage, de petites joies, d'amitié. Heureusement.



Car lorsqu'elle apprend que son fils n'a plus sa grand-mère, décédée dans un accident, Rachel l'héroïne, perd ses repères, ses espoirs et ce qui la faisait tenir : et là, franchement, je me suis demandée comment elle faisait pour ne pas baisser les bras et se résigner, comment accepter une vie sans but et sans visite, sans plus rien qui vaille la peine de s'accrocher.

C'est donc une héroïne forte et oui, très attachante, qu'on suit dans ce roman. On ne peut se détacher de son parcours, de ses espoirs, de ses décisions qu'on se surprend même à valider...



Enfin, la parole est également donnée à un jeune enseignant qui tente d'humaniser la prison en passant par la littérature, voire la lecture et le partage de lectures. Innocent mais pas naïf, humain mais inhibé, il se débat entre son empathie pour les prisonnières et l'éthique.



Tous ces personnages évoluent dans des décors réalistes de villes et quartiers populaires, où on sent bien que la misère ne leur laisse pas beaucoup de chances d'échapper à la violence psychique et physique. Ces descriptions de villes, qu'on pense connaître, mettent à mal nos clichés et fantasmes sur les villes américaines. Et c'est dérangeant mais passionnant.



Un roman que j'ai adoré, vous l'aurez compris, très bien écrit, et surtout montrant dans l'écriture, l'intrigue, la forme narrative et les descriptions un vrai talent de la part de l'auteure et une humanité extrêmement touchante.



Un grand merci aux éditions Stock et à NetGalley pour la découverte de cette auteure et de ce magnifique roman de la rentrée littéraire.









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Le Mars Club

Romy Hall, 29 ans, est condamnée à deux peines d'emprisonnement à perpétuité pour avoir tué l'homme qui l'harcelait.



Le récit commence avec un transport de prisonnières vers la prison de Stanville où Romy Hall doit être incarcérée. Au cours de ce transport une jeune fille de quinze ans, enceinte, se sent mal. Dans ces toutes premières lignes, nous sommes plongés dans l'ambiance sans humanité, non seulement de la part de l'administration pénitentiaire américaine, mais aussi des détenues entre elles…



C'est vers la prison de Stanville que se dirige le fougon cellulaire. La description de la localité fait froid dans le dos et donne un avant-goût de la prison :



"Quand on tape Stanville sur Google, des visages apparaissent: des photos d’identité judiciaires. Après les photos, c’est un article signalant que Stanville a le pourcentage de smicards le plus élevé de l’État. L’eau de Stanville est contaminée, l’air est pollué. La plupart des commerces ont fermé. Il y a des magasins à bas prix, des stations-service qui font office de points de vente d’alcool, et des laveries automatiques. Les gens qui n’ont pas de voiture marchent dans la rue principale en fin d’après-midi, à l’heure la plus chaude de la journée, quand il fait quarante-cinq degrés. Ils marchent dans le caniveau, poussant des caddies vides dont le bruit de ferraille déchire la torpeur ambiante. Il n’y a pas de trottoirs. Stanville et sa prison sont synonymes."



Romy Hall a un fils âgé de sept ans, Jackson, gardé par sa mère depuis son incarcération. Il est son seul souci, la seule pensée à laquelle se raccrocher dans son naufrage.



Les codétenues de Romy Hall présentent toute une palette de personnalités déplaisantes ou attachantes.



L'auteure, sans excès de sensibilité mais avec une extrême humanité, nous décrit les petites joies, la tristesse, et la colère des détenues.



Le récit s'entrecroise entre la vie carcérale de Romy Hall et sa vie avant la prison, avec également les espérances et les échecs de ses compagnes de détention.



Nous faisons également un saut dans le passé avec le San Francisco des années 80, le temps de la jeunesse de Romy.



Nous rencontrons des personnages attachants comme Gordon Hauser, enseignant dans la prison qui est attiré par Romy à qui il offre des livres et un personnage repoussant, Doc, flic ripou, assassin et dont nous découvrons les crimes.



Ce roman, malgré son éclairage cru du système carcéral américain, est également poignant.



Arrivé à la dernière page impossible de ne pas avoir la gorge serrée.



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Le Mars Club

Romy Hall a été condamnée à deux peines à perpétuité, plus six ans, après un simulacre de procès. En effet, elle n’a pas été entendue et elle n’a pas pu expliquer les circonstances qui l’ont conduite à tuer un homme. Strip-teaseuse dans un club, elle était harcelée par un client. Elle a un enfant de sept ans, qui est confié à la mère de Romy, jusqu’au jour où...





Romy raconte la vie dans la prison, avec les règlements parfois absurdes, les surveillants qui profitent de leur pouvoir et les codes entre prisonniers. Elle relate aussi sa vie avant le meurtre. Depuis son enfance, sans entourage protecteur et aimant, livrée à elle-même. Son récit permet de comprendre la suite inéluctable qui l’a menée à son incarcération.





De nombreux personnages gravitent autour de Romy. Pour certains, leur passé est livré et pour d’autres, nous n’avons que des indications.





Le récit montre que quel que soit le crime commis par des meurtrières, la majorité reste des mères. Ce qui est le plus difficile à vivre, c’est non seulement la séparation, mais aussi l’avenir de leur enfant. Qui va prendre soin de lui ?





Comment continuer à vivre lorsque l’on sait qu’on ne sortira jamais de prison ? A quoi se rattacher ?





J’avais très envie de lire Le Mars Club et je remercie les Éditions Stock et Netgalley de me l’avoir permis. C’était un livre qui avait tout pour me plaire. Cependant, cela a été une lecture en demi-teinte pour moi...







La suite sur mon blog


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Le Mars Club

Le Mars Club de Rachel Kushner démarre dans un bus du DOC (Department of Corrections) américain en route pour la prison pour femmes de Stanville, au sud de la Californie. Romy Leslie Hall y est transférée après avoir été condamnée à deux peines d’emprisonnement à vie, plus six ans. L’aberration de la durée de sa peine est à l’image du traitement qu’elle va recevoir. Aux Etats-Unis, les détenus n’ont que très peu de droits, et on leur rappelle en permanence la raison de leur sort, quelle que soit la gravité du crime commis.



La narratrice alterne son récit en prison de courts épisodes de sa vie à San Francisco, qui permettent au lecteur de la connaître, et de comprendre comment et pourquoi elle a pu se retrouver ici. Sur son chemin, elle croise beaucoup de femmes comme elles ; des femmes qui n’ont pas eu beaucoup de chance dans la vie, n’ont pas rencontré les bonnes personnes, ont fait des mauvais choix mais souvent parce qu’on ne leur avait jamais aiguillé les bons, et qui finissent en prison par fatalité. Pour ces femmes, la prison est à peine un accident de parcours, c’est presque un passage obligé.



Le Mars Club de Rachel Kushner est un roman foisonnant où les personnages sont abrutis par leur sort et par l’univers destructeur de la prison. Il n’y a rien de caricatural ; les personnages comme les situations sont toujours complexes, faisant au passage le portrait d’une Amérique pleine de contradictions. Bien plus qu’un simple roman sur la détention et la justice, Le Mars Club de Rachel Kushner est un roman sur les perversités d’un pays où règne l’image du self-made-man. Un roman prenant, bien écrit et qu’on ne lâche pas avant la fin !
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Le Mars Club

Le Mars Club de Rachel Kushner est un roman de la rentrée littéraire découvert grâce aux éditions Stock via net galley.

Le Mars Club m'a permis de côtoyer le monde carcéral le temps de ma lecture. Romy Hall, 29 ans, vient d’être transférée à la prison pour femmes de Stanville, en Californie. Cette ancienne strip-teaseuse doit y purger deux peines consécutives de réclusion à perpétuité, plus six ans, pour avoir tué l’homme qui la harcelait. Dans son malheur, elle se raccroche à une certitude : son fils de 7 ans, Jackson, est en sécurité avec sa mère. Jusqu’au jour où...

Je n'en dirais pas plus, car j'ai apprécié de lire ce roman sans en connaître plus auparavant.

Le Mars Club est un très bon roman.

J'ai aimé les différents personnages, à commencer par Romy. J'ai apprécié le fait que ça se déroule en partie en prison mais également dans le San Francisco des années 80. L'ambiance m'a plu.

J'ai aimé ce roman de la rentrée littéraire 2018, je trouve qu'il mérite un joli quatre étoiles :)
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Le Mars Club

Si on m'avait dit que je me passionnerais pour un roman dont l'intrigue se déroule essentiellement en prison... Ce n'est pas un univers qui m'inspire en général, ni en littérature, ni au cinéma. Mais si le roman de Rachel Kushner m'a embarquée c'est, je crois, pour ce qu'il raconte de la société américaine en utilisant le prisme du monde carcéral, donnant ainsi à voir une réalité bien plus percutante et nuancée. Avec des personnages toujours en équilibre précaire, sur un fil. Forts et faibles à la fois. Terriblement humains.



L'héroïne est une jeune femme de 29 ans, Romy Hall qui rejoint la prison de Stanville en Californie. Elle a été condamnée à deux peines de réclusions à perpétuité pour avoir tué un homme qui, selon elle, la harcelait. Un de ses anciens clients lorsqu'elle se produisait au Mars Club, un club de striptease de San Francisco. Son fils de sept ans, Jackson vit désormais chez la mère de la jeune femme. Mais lorsque cette dernière meurt subitement, Romy mesure toute l'étendue de son impuissance. Que reste-t-il à espérer de la vie quand aucune autre perspective que l'enfermement n'existe ? Comment rester humain malgré tout ?



Au fil de l'intrigue, nous suivons la vie de Romy et de ses codétenues avec une foultitudes de figures à la fois très détaillées, riches et attachantes, même dans ce qu'elles ont de plus dur ou violent dans leur comportement. Et nous remontons le temps pour explorer le chemin qui a mené Romy dans cette impasse, dans le San Francisco des années 80, celui des paumés, à la traîne du rêve américain. A commencer par la nécessité de nourrir son fils, qui la conduit tout droit au Mars Club, à se déshabiller pour quelques billets et la possibilité d'adapter ses horaires à ses contraintes familiales. Et avec le parcours de Romy, c'est toute la question des violences faites aux femmes qui irrigue le récit.



Mais il y a une autre figure forte dans ce roman. Celle d'un homme, Gordon Hauser qui vient enseigner la littérature aux prisonnières volontaires ; qui croit au pouvoir de la lecture bien plus qu'en la nature humaine. Un homme à la psychologie complexe, en dehors de toute naïveté, confronté à un monde dont il connait les côtés les plus noirs au point de préférer la compagnie des grands auteurs, à commencer par Dostoïevski à celle de ses congénères. Un très beau personnage, dont le regard sur le monde est nourri de ses observations autant que de ses lectures et dont on sent toute la difficulté à supporter le poids de plus en plus lourd de cette charge.



"A force d'être employé, le mot violence était vidé de son sens, c'était devenu un terme générique, et pourtant il avait encore du pouvoir, encore une signification, de multiples significations. Il y avait des actes de violence brute : battre quelqu'un à mort. D'autres formes plus abstraites : priver des gens de boulot, de la sécurité d'un toit, de bonnes écoles. D'autres enfin se déployaient à grande échelle : la mort de dizaines de milliers d'irakiens en une seule année à cause d'une guerre perfide, basée sur le mensonge et l'incompétence, un gâchis qui risquait d'être sans fin mais, d'après les procureurs, les vrais monstres étaient les adolescents tels que Button Sanchez".



Oui, à travers ce roman d'une puissance tout en subtilité, c'est bien la société américaine que l'auteure ausculte, une société où affleure la violence sociale, conséquence directe d'un modèle basé sur l'individualisme. Un thème exploré par de nombreux auteurs mais que Rachel Kushner renouvelle avec force et talent avec ce voyage au cœur de la privation de liberté où chaque individu continue à lutter pour préserver une petite étincelle de vie, sinon d'humanité.
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Le Mars Club

Romy Hall, 29 ans, a été condamnée à la perpétuité pour meurtre. Transférée au centre pénitentier pour femmes de Stanville, en Californie, elle fait la connaissance des autres détenues, Conan, Sammy… Tout en se remémorant le parcours qui l’a conduite là, son passé de camée et son boulot de trip teaseuse au Mars Club, elle se raccroche à l’idée que son fils Jackson, 7 ans, est avec sa mère, en sécurité. Lorsqu’elle apprend la disparition de celle-ci, Romy n’a plus qu’une obsession : savoir où se trouve son petit garçon…



La photo de Nan Goldin qui illustre « Le Mars Club » donne le ton : cette photographe suivait et retraçait dans les années 80 le quotidien d’une population perdue d’avance, d’une certaine Amérique à la marge, sans place (ou très peu) pour l’espoir, et peu de chances de rédemption. Rachel Kushner va encore plus loin dans cette veine noire puisqu’elle nous plonge au sein d’une population carcérale composée de personnalités souvent cruelles ou généreuses, parfois attachantes ou effrayantes, qui n’ont plus rien à perdre. Quel sens donner à sa vie lorsque l’on sait que l’on ne sortira jamais de prison ? Encore plus, lorsque l’on sait que le le chaos dehors est tel que l’on préfère rester enfermé ?



Sans jamais tomber dans le misérabilisme mais en dressant un terrible constat sur l’envers du rêve américain, l’auteure décrit de façon si détaillée le fonctionnement de la vie en prison, ses réseaux, ses codes, son vocabulaire, que l’on se sent enfermé avec ses inoubliables héroïnes, entre sentiment de résignation et rêve d’évasion.




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Le Mars Club

Une lecture passionnante, addictive, mais terrible. On découvre le monde sans pitié des prisons américaines et celui de la vie de pauvres gens à San Francisco dans les années 80.

Un portrait sans concessions des travers du système judiciaire des États-Unis à cette époque-là
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Le Mars Club

À la prison pour femmes de Stanville (Californie), Romy, privée de ses droits parentaux, ne sait pas ce qu'est devenu son fils. Dans une prose électrique, Rachel Kushner décrit un univers où le mal, quotidien, minable et poisseux vous colle à la peau.
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Le Mars Club

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Entre injustice et exploitation, c’est le processus carcéral qui est passé au crible, impitoyable lui-même pour celles et ceux qu’il finira par broyer. C’est également le portrait des femmes seules et pauvres, en Amérique, que l’on retrouve : une situation bien peu enviable.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Le Mars Club

Le Mars Club est une peinture du milieu judiciaire et carcérale réaliste et terrifiante. Si on retrouve là un petit coté « Orange is the new black » (par les petites touches d’humour, le ton ironique et surtout les retâtions entre les détenues) on garde tout de même constamment à l’esprit l’aspect dramatique des faits. Romy est loin d’être une mauvaise personne et, malgré son passé, on se prend tout de suite d’affection pour cette jeune femme intelligente. Et forcément sa situation a quelque chose de terriblement injuste....................................
Lien : https://libre-r-et-associes-..
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Le Mars Club

La grande romancière américaine fait le portrait d'une jeune strip-teaseuse condamnée à perpétuité pour avoir tué le détraqué qui la harcelait. Une description féroce des pénitenciers pour femmes en Californie, de la société carcérale aux Etats-Unis.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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