Le sociologue et philosophe Raphaël Liogier s'interroge sur le phénomène #MeToo consécutif à l'affaire Weinstein, qui a d'abord 'secoué' Hollywood, et rapidement pris une ampleur internationale.
Ce mouvement va-t-il permettre de faire bouger les choses, de redéfinir la place des femmes dans les sociétés, de remettre en question les rapports de force entre les sexes instaurés depuis tellement longtemps que la plupart nous paraissent immuables ? La sexualité 'dominante' du mâle (harcèlement, viol...) n'est qu'un des aspects de ce déséquilibre - mais l'un des plus violents...
Rappels historiques, littéraires, mythologiques à l'appui, l'auteur nous montre comment la domination masculine est affirmée dans les différentes sociétés (y compris celles dites 'matriarcales'). On trouve davantage de constats que de propositions dans cet essai, mais comprendre aide à trouver les leviers du changement.
Je n'aurais sans doute pas lu un tel ouvrage écrit par une femme, j'aurais craint une approche féministe revendicatrice, tartinée de mauvaise foi.
Ce qui est intéressant, ici, c'est que l'auteur interroge son propre trouble d'homme hétéro, de fils, de père de fille(s) adolescente(s), face aux attitudes masculines intégrées depuis 'toujours' :
► « A mesure que je me plongeais dans les témoignages de femmes harcelées, voire violées, qui se sont accumulés depuis octobre 2017, j'éprouvais une sensation de dégoût. Le dégoût s'est progressivement transformé en malaise. Ces hommes sont dégueulasses, certes. Souvent pitoyables. Beaucoup sont des salauds sans vergogne. Mais surtout, ce sont des hommes tout comme moi. Et c'est aussi en tant que tels que ce sont des salauds. Même si je n'ai pas voulu me l'avouer immédiatement, une partie de mon identité 'virile' m'était renvoyée en plein visage. Il serait hypocrite de le nier. Quand bien même l'on n'aurait pas à se reprocher d'actes de harcèlement caractérisés. Je voyais s'ébaucher, vaguement, à l'arrière-plan de ces peintures de situations accablantes, la façon dont j'avais été, moi aussi, conditionné à voir et à désirer les femmes. »
J'apprécie cette honnêteté. Et, si je n'ai pas forcément appris grand chose à la lecture, j'ai aimé réfléchir de cette façon, suivre le cheminement de l'auteur, percevoir par exemple différemment des contes traditionnels grâce à son éclairage...
J'ai particulièrement adhéré aux arguments de Liogier réfutant les 'Cinq manières de détourner le sens de #MeToo' (oh, les pauvres petits 🐷 innocents qui se voient insultés par le slogan 'Balance ton porc' - pour ne citer que cette façon de détourner le problème et de noyer le poisson)...
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Raphaël Liogier n’est pas encore aussi médiatique que Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut ou Michel Onfray. Mais il y a fort à parier que la voix de ce philosophe, professeur à l’IEP d’Aix-en-Provence, directeur de l’Observatoire du fait religieux, se fasse de plus en plus entendre sur la scène publique.
Il résume dans son dernier livre, sous un titre claquant, les thèses qu’il a exposées dans une œuvre déjà abondante. La remise en cause de la thèse de Samuel Huntington n’en constitue pas le point de départ mais le point d’aboutissement. La sociologie du fait religieux est son principal sujet d’études. Son doctorat avait pour thème l’occidentalisation du bouddhisme. Les études qu’il dirige à l’Observatoire du fait religieux documentent un « retour du religieux » loin des thèses longtemps prévalentes sur le « désenchantement du monde ».
Cette « désécularisation » s’opère selon trois tendances communes aux trois religions. Le spiritualisme, rationnel, séduit les classes supérieures qui embrassent de nouvelles spiritualités New Age ou Next Age : groupes néo-chrétiens, néo-judaïques, néo-musulmans (avec le néo-soufisme). Le charismatisme, émotionnel, touche les classes défavorisées d’Amérique latine, d’Afrique subsaharienne ou d’Occident : les prêcheurs évangéliques ou les télécoranistes égyptiens ou indonésiens jouent sur les mêmes ressorts. Le fondamentalisme, réactionnel, a pour centre névralgique le Moyen-Orient, où il se nourrit de la rancœur accumulée par des populations en mal de reconnaissance ; mais on le retrouve dans le catholicisme ou dans le bouddhisme.
Raphaël Liogier – qui a achevé la rédaction de son livre au lendemain des attentats du 13-novembre – consacre de stimulants à l’islamisme. Il récuse le fantasme d’une essence islamique antimoderne et belliqueuse. Avec Olivier Roy, il distingue la fausse radicalisation de l’islam de la vraie islamisation de la radicalité. Ce n’est pas l’Islam qui se radicalise, ce sont des jeunes déclassés, sans passé religieux, qui découvrent sur Internet un canal pour exprimer leur haine. De ce point de vue, Raphaël Liogier nous invite à reconsidérer le port du voile intégral qui constitue moins la manifestation d’une religion phallocratique qu’un défi « hypervolontaire » de femmes en quête d’identité.
L’hypermodernité religieuse, marquée par un mélange des styles et un gommage des frontières, est caractéristique de notre temps. Raphaël Liogier utilise quelques formules chocs pour le définir : « individuo-globalisme », « grand bain informationnel », « espaces de désir déterritorialisé »… Le constat n’est pas novateur et Gilles Lipovetsky l’avait déjà dressé trente ans plus tôt: à l’ère de la mondialisation, la distance abolie ne limite plus nos capacités d’appartenir à des communautés immatérielles et éphémères – et à nous éloigner paradoxalement de nos propres voisins. L’avènement d’Internet a accéléré ce processus et en a modifié la structure : récepteur passif d’une information sans cesse plus volumineuse, l’individu est désormais à même de devenir un émetteur actif.
C’est à partir de ce constat général que Raphaël Liogier déconstruit la thèse de Samuel Huntington. Dans un monde de plus en plus « liquide », les identités se métissent, les valeurs se diffusent, les frontières perdent leurs sens. La théorie du « choc des civilisations » se réduit à une prise de conscience réactionnaire d’une identité en déclin, un « appel aux armes » de l’Ouest contre le Reste, dont la valeur est moins descriptive qu’axiologique.
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Il s'en passe des choses... Et il s'en est passé. Du discours des fleuves de sang d'Enoch Powell en 1968 à la jungle de Calais. De Colombey les deux Églises aux plages de Calais, de Kaboul à Moscou, de l'indépendance à leurs nouvelles saisons, beaucoup de choses.
Par ignorance, par omission, nous subissons. L'ordre est global, la peur ,la haine. Le monde se rationalise, se légitime, le monde tremble d'effroi. On oublie, on veut croire, et simplement on écoute le dernier histrion accroché à son micro pétard. Puisqu'on vous le dit, soyez tranquille.
L'altérité redoutée, honnie, imaginée, recrée, supposée, déformée, fantasmée . Tous contre tous. La peste, l'invasion, le raz de marée, l'ennemi, l'infiltré, le parasite, l'encombrant, le sale, le bruyant, le pas pareil, le pas la peine.
Ce que l'on entend fait peur. Peur par son contenu, peur par ce que tous ces mots véhiculent, tous ce que ces mots cachent trop facilement. Alors on entend beaucoup d'imbéciles, d’improbables scénaristes moribonds, de mauvais prêcheurs, de tristes prédicateurs, pseudo savants histrioniques psalmodiant des théories noires et brumeuses, nouveaux théologiens du désastre, du complot.
La vérité c'est qu'un système fantasmatique s'est mis en marche. Ce système permet l'épanouissement en toute impunité des plus vils intérêts et des pires obscénités.
La paranoïa est entretenue, le mythe nourrit copieusement. Alors oui des choses se sont passées, se passent, et s'en aucun doute d'autres choses viendront.
Sécurité contre liberté voilà l’œillère que nous portons. Partout, dans le monde.
Alors on entend beaucoup de choses sur les ondes, beaucoup d'images, beaucoup d'avis, beaucoup d'impressions, qui vous voudraient nous conforter dans un certain nihilisme idéologique.
Aussi épouvantable soit la réalité, aussi cruelle soit elle, le mythe, lui, ne soit jamais être ineffable.
Alors si le sentiment n'est pas à bannir, et qu'il ne doit pas à être opposé à la raison, mais l'accompagner avec sagesse, il est nécessaire d'écouter celles et ceux qui parlent de se qu'ils ont étudié. Celles et ceux qui connaissent le large spectre religieux, toute obédience confondue. Tel est le cas de Raphaël Liogier ; sociologue et philosophe.
Il est difficile en ces temps mono-idéologiques imposés de ne pas prendre obscurément position et vouloir simplement prendre le parti de l'étude. L'impartialité a quitté la sphère de la sagesse du politique et c'est en cela peut être que la situation laisse la porte ouverte à tous les dangers. Il nous faut nous tourner vers les sciences humaines pour trouver un lieu de débat, d'échange, de dialogue. Rien ne sert de hurler, de frapper, d'interdire, de violenter, de pointer du doigt , de rayer, d'exclure, d'ignorer, de repousser, mieux vaut aller à la rencontre de son altérité plutôt que de s'inventer une insoutenable identité. Et cela vaut pour tous les côtés.
L'essai de Raphaël Liogier pose les chiffres, les dates, les faits d'une façon claire et extrêmement bien expliquée. Travail de sociologue, de philosophe mais également d'historien. Pour rejoindre la réalité, faire preuve de modernité. Décoder les mythes c'est faire œuvre de maturité et preuve de confiance en l'avenir. Ce que je comprends m'appartient disait le philosophe. C'est là que se trouve la seule richesse qui doit être sauvegarder, celle de la lumière qui se doit d'être partagée.
Astrid Shriqui Garain
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Ce livre enfonce des portes ouvertes pour qui a déjà lu des œuvres féministes. L'auteur ne fait que citer leurs travaux et c'est d'ailleurs ironique vis à vis du discours qu'il porte.
C'est exactement la reproduction de ce qu'il pointe du doigt, n'accorder de la valeur aux femmes que par son appartenance à un homme.
Il n'y a rien de novateur dans ses propos, ce sont toutes les théories féministes sauce homme cis hétéro blanc, mais du coup c'est crédible, on y accorde de la valeur parce que lui, homme approuve ?
C'est de plus bourré de passages gênants, de termes inappropriés "les sauvages", l'hétérocentrisme (spoiler alert, l'homme homosexuel peut aussi être violeur), l'impensé du viol masculin (donc l'absence de conception qu'un corps masculin peut être pénétré, indépendamment de son orientation sexuelle), l'impuissance sexuelle n'est envisagée qu'en présence d'une femme, le terme Homme pour désigner l'humain, emploi de terme "facultés féminines" alors qu'on tente d'expliquer que la naturalisation des facultés est obsolète...
la hiérarchisation des agressions sexuelles qui place donc la sexualité phallo-pénétrative en haut de la pyramide quand on tente d'expliquer que la gravité des agressions doit seule reposer sur la transgression de la volonté de l'autre et les dégâts physiques et psychologiques subit, c'est pas sans ironie.
Ça sent quand même l'essai vite pondu post #metoo pour se faire un billet sur les théories féministes...
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Contre le théâtre paranoïaque, analyser les rapports sociaux
Pour Raphaël Liogier « Parler au lieu et place du peuple tout entier, voilà ce qu’est le populisme », et l’auteur souligne aussi « le ton imprécatoire et mystique » souvent utilisé ou le mythe d’une communion avec « la vérité populaire »
Les discours « populistes » se déploient, me semble-t-il, dans la simplification et la mystification des réalités, contournent, lorsqu’ils ne les nient pas, les rapports sociaux réellement existants. Les crises systémiques (économique, sociale, de représentation politique et de nos rapports à l’environnement) et l’absence de politique d’émancipation crédible et à vocation majoritaire libèrent des espaces politiques où s’épanouissent des réponses nationalistes, sectaires, religieuses, d’extrême-droite, « populistes », sans oublier les tentations fascistes, qui ne pourront être tenues pour négligeables dans un avenir proche.
Discours au nom du « peuple ». Comme le souligne l’auteur « Le peuple n’est rien et il est tout à la fois, partout et nulle part, pourtant chacun semble savoir de quoi l’on parle. L’image fantomatique et omniprésente du Peuple passe par une certaine indétermination, par le flou de sa définition, qui le rend insaisissable et permet de rassembler en son nom, au-delà des distinctions idéologiques classiques, et d’insuffler même une étrange atmosphère d’unanimisme ». En somme, un « nous » artificiellement construit et une vision « manichéenne du monde ». Je partage l’idée qu’il ne s’agit pas seulement d’une posture contestataire mais que « le populisme consiste justement à sortir de la logique de la contestation émanant des marges extrémistes, que ce soit de l’extrême-droite ou de l’extrême-gauche ». Sauf que l’acceptation, par l’auteur, de parallèles entre extrême-droite et extrême-gauche me semble d’une rhétorique faible ou simpliste, et interroge sur son propre point de vue politique.
Quoiqu’il en soit, Raphaël Liogier analyse la place centrale de « l’ennemi omniprésent » dans ces discours : « c’est le Juif dans les années 1930, qui tire les ficelles en secret, dirige le monde, qui est inférieur mais, en même temps, malin, subtil, veule. Aujourd’hui, le musulman a pris la place du Juif ». Il ajoutera, plus avant dans livre que « Nommer sa souffrance, lui donner une circonférence (au demeurant complément chimérique), permet de soulager un peu l’angoisse ».
L’auteur souligne, entre autres, la « suspension du jugement et du regard critique », dimension qui me semble dépasser « le populisme », la notion de l’« âme du peuple » qui me semble caractériser presque tous les nationalismes, la « majorité quantitative » qui « se considère comme minoritaire ». A très juste titre, il montre le renversement construit « les minorités, mêmes les plus faibles objectivement, peuvent être vues comme surpuissantes et toujours plus nombreuses que ce que les apparences pourraient laisser croire ».
L’auteur traite aussi de l’idée du « tous pourris », des « élites corrompues ». Sa dénonciation aurait été autrement plus forte, s’il avait relié sa critique aux mécanismes de corruption bien réels, à la critique de la place auto-attribuée des « élites » ou aux mécanismes institutionnels de confiscation du pouvoir.
Et j’aurais été plus satisfait si les points forts de ses réflexions sur l’antipopulisme avaient innervé la totalité des analyses : « L’antipopulisme se refuse à admettre l’existence d’une entité unique, un bloc total, qui serait « le peuple », dans lequel justement se confondraient – et disparaîtraient ! – les reliefs, les antagonismes, les intérêts multiples et contradictoires de la population », ou des groupes sociaux en rapports asymétriques les uns par rapport aux autres.
Il me semble que Raphaël Liogier schématise le sens des causalités lorsqu’il écrit « L’ambiance populiste actuelle agit comme un acide qui dissout ce qui est constitutif de nos démocraties… » et non que les politiques menées dissolvent les possibles démocratiques et favorisent les discours « populistes » qui renforcent la dissolution, etc.
Plus intéressantes me semblent ses réflexions sur la laïcité, à lire en complément le texte de Christine Delphy et Raphael Liogier : (http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/07/06/nouvelle-laicite-ou-ordre-moral%E2%80%89/), les lois d’exception, la politique modelée par le marketing…
Reste que le terme « populisme » ne me paraît pas adéquat à clarifier les formes politiques qui peuvent se développer lors des crises systémiques du mode production et de reproduction et notamment celles que nous vivons. Peu ancré dans les contradictions des rapports sociaux, le terme reste surtout descriptif et masque, au moins une partie, la matérialité, l’épaisseur des relations sociales et politiques.
Je signale, sans m’y attarder, une série de divergences avec les propos de Raphaël Liogier, entre autres, sur le Front National « Marine Le Pen aujourd’hui n’est plus un leader d’extrême-droite, elle qui se dit anticapitaliste », l’auteur reprendra plusieurs fois le terme anticapitaliste pour caractériser le « cœur du discours frontiste », sur la soit-disant idéologie de défense des intérêts du prolétariat par le PCF, sur « le sentiment de frustration collective », sur le niveau d’inflation depuis le passage à l’euro, sur la simple caractérisation de caudillo pour Hugo Chavez au Venezuela, sur la « crise identitaire » comprise comme « crise symbolique », sur la soit-disant moindre tolérance du système actuel des liens entre politique et argent, sur son appréciation du Non à la Constitution européenne, sur la Terreur comme première expérience totalitaire, sa préférence pour un État fort, sa défense d’un certain « libéralisme » non vraiment défini, etc.
Au delà de divergences, un livre qui donne un éclairage intéressant sur quelques formes politiques dangereuses, y compris à gauche, actuellement en plein essor, et qui pourraient se transformer en forces politiques encore plus agressives, plus antidémocratiques avec l’approfondissement de la crise socio-économique. Sans oublier les violences, déjà à l’œuvre quotidiennement, contre des populations Rroms, des musulman-ne-s ou considéré-e-s comme tel-les, des homosexuel-es et les femmes (pas une nouveauté mais une caractéristique des rapports sociaux de genre).
Je termine cette note par une dernière citation qui souligne une réalité mais aussi l’ambiguïté de l’appréciation : « Quand de plus en plus de politiques prétendent ne pas être vraiment des politiques, c’est le signe que nous sommes immergés dans une atmosphère populiste »
Des débats donc à poursuivre, non seulement sur les analyses mais sur les réponses concrètes à construire et sur l’horizon espéré.
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L'auteur rebondit sur le mouvement #MeToo pour entamer une réflexion sur la condition féminine. Dans ce petit essai aux chapitres parfois de la taille de paragraphes, il aborde tous les aspects du regard de la société sur la femme. Ses références historiques et anthropologiques permettent de comprendre qu'il s'agit d'un phénomène global qui remonte à la nuit des temps. Rien de nouveau sans doute sauf que cet ouvrage a le mérite de faire une synthèse très bien vulgarisée, donc à la portée de toutes et tous, des rapports hommes/femmes. Le style est rapide, les informations concises et les références illustrent très bien son propos sans jamais l'alourdir.
Sans être un livre de référence sur le sujet, je pense que c'est une bonne analyse pour aborder la question de la condition de la femme dans notre société.
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Une relecture du phénomène #metoo qui met en perspective la fabrique du patriarcat et les rapports de domination qui en découlent.
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Un livre passionnant dans lequel Raphaël Liogier décortique les aberrations de la société occidentale actuelle. Il porte un regard intéressant sur la réaction disproportionnée de la France face au COVID (malgré le caractère imprévisible du virus et l'incertitude dans laquelle étaient les scientifiques à l'époque, sa critique est intéressante) mais aussi les faux espoirs que suscitent l'intelligence artificielle et les transhumanistes. Malgré toutes les critiques sur la société actuelle "mythiquement agonisante", il y a des espoirs, sur la tolérance, sur la modernité et sur l'ouverture à l'autre.
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Je voulais vraiment finir ce livre. Mais quand on met plusieurs semaines à lire un livre, c'est qu'il y a quelque chose qui ne convient pas. Je m'arrête donc a la page 62 où il est question des filles qui ont du mal à s'imposer dans le milieu sportif. Les sportives exceptionnelle n'intéresseraient presque personne. La cause est individuelle ou sociétale? Il aurait été pertinent d'approfondir les thèmes abordés. Là, cela donne l'impression d'un manque d'esprit critique. Je n'ai pas le sentiment que ce livre apporte grand chose au féminisme. Pourtant le début du livre est quand même intéressant. Peut être qu'il faudrait le lire jusqu'au bout. Je passe mon tour en reconnaissant que ma critique ne peut être complète. Je conseille plutôt "Les couilles sur la table" de Victoire Tuaillon.
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Beaucoup de temps et de pages à tenter de démontrer que certaines affirmations ne sont pas scientifiquement prouvées. Certes les thèses de la submersion ou du grand remplacement doivent être pesées et contrebalancées par des arguments chiffrés ce que fais cet ouvrage. Cependant les événements et afflux d’immigrés de 2015 mériteraient de figurer dans l’étude. Je suis déçue une l’auteur n’est pas mené jusqu’au bout la démonstration. En effet comment expliquer les résultats des sondages et consultations faites sur ce thème. Pourquoi éviter de parler des faits criminels commis au nom de l’Islam, pourquoi ne pas évoquer la volonté de l’islam politique qu’il provienne du wahhabisme ou de la Turquie. Je préfère de loin les essais de Gilles KEPPEL, plus fouillés, mieux documentés. J’ai vraiment eu l’impression de lire un très long article de Mediapart.
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