AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Rebecca Pawel (3)


_ Je suppose que je suis l'illustration parfaite du proverbe.
_ Lequel ?
_ Oh, vous savez bien. Une fille qui sait le latin...
Tejada n'avait pas oublié le dicton, peut-être parce que c'était un des préférés de sa mère. Une fille qui sait le latin ne portera jamais de satin. Il imagina Elena Fernandez revêtue de la robe de mariée de sa belle-soeur. Le tableau était étonnement séduisant.
_ Vous ne voulez pas dire que vous savez le latin ?
_ Je crains que si. Mon père est un... (elle lui sourit)... fervent admirateur de la littérature classique. Il me l'a appris.
_ Il est enseignant, lui-aussi ?
_ Il l'était. Maintenant, je ne sais pas. Je n'ai pas vu mes parents depuis le début de la guerre.
_ J'en suis désolé.
Elena se garda de commenter, se répétant mentalement la dernière lettre de sa mère.
Ton père a été arrêté parce qu'on le croit marxiste. Il leur a dit la vérité (qu'il est ami et collègue de Don Miguel depuis des années, et qu'il s'est senti obligé de protester contre ce qui lui était arrivé, mais qu'il n'est absolument pas un révolutionnaire. Je suis sûre que les choses vont s'arranger très vite, je t'écrirai dès que j'aurai des nouvelles.
Commenter  J’apprécie          40
_ Tu n'aurais pas du pain, par hasard, Gonzalo ? Au nom du bon vieux temps.
Le ton cajoleur du vieil homme fit rougir Gonzalo de honte.
_ Non (les yeux fixant le trottoir, il se faisait l'effet d'un sale hypocrite, alors même qu'il ne disait que la vérité.) Non je suis désolé.
_ Tant pis, Dieu te bénisse.
_ Merci. Et vous aussi.
Gonzalo continua son chemin. Il se demanda si le vieux Tacho croyait en Dieu. Peut-être voyait-il le paradis comme une place pleine de monde un soir d'été, avec les odeurs de churros et de chocolat chaud flottant entre les immeubles comme les serpentins et les lanternes colorées. Et peut-être avait-il raison : la notion de paradis possédait ce flou caractéristique des fables de catéchisme.
Commenter  J’apprécie          30
"C'est l'attente qui rend les hommes fous", se répétaient entre eux les jeunes miliciens. L'attente est la pire phase du combat. Ils s'étaient répété cela au plus fort de l'automne 36, fiers de leur maturité, jusqu'à ce qu'un vieux soldat qui avait combattu au Maroc leur rie au nez. "Foutaise, les mômes, la pire phase du combat, c'est le combat. Profitez de l'attente tant que vous le pouvez !"
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Rebecca Pawel (16)Voir plus

Quiz Voir plus

Grand ou petit ?

Alain-Fournier a écrit :

Le Petit Meaulnes
Le Grand Meaulnes

20 questions
4983 lecteurs ont répondu
Thèmes : humour , littérature , grand , petits , contrairesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}