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Critiques de Reiko Momochi (172)
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Daisy, lycéennes à Fukushima, tome 1

Ce manga jeunesse aborde le thème de la catastrophe de Fukushima, vue par les yeux de Daisy, une lycéenne vivant à quelques dizaines de kilomètres de la centrale.

Cela fait plus d'un mois que le jeune fille n'est pas sortie de chez elle, traumatisée par la catastrophe du 11 mars 2011 et elle accepte enfin de retourner au lycée.

Elle va nous raconter son retour en classe et comment elle a vécu les évènements.

L'auteur aborde des thèmes comme la peur des radiations, la destruction des habitations et l’afflux de réfugiés, la peur des maladies que les habitants de cette zone risquent de développer dans le futur, comme la stérilité des femmes par exemple, le départ de nombreux habitants de cette région, le fait que les récoltes sont devenues immangeables et l'angoisse de l'avenir tant professionnel que personnel.

Une bande dessinée intelligente, qui nous permet de comprendre les angoisses des habitants, notamment les plus jeunes.
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Double Je, tome 1

Je commence cette critique en remerciant Babelio pour leur opération Masse Critique et bien sur les éditions Akata pour leur générosité (l'envoi du manga et plein de cartes postales et extraits d'autres mangas glissés dans l'enveloppe : petit geste qui fait toujours extrêmement plaisir)



Double je est un manga que j'avais repéré et je suis ravie de l'avoir découvert car c'est un gros coup de cœur. Dans ce tome 1, on fait la connaissance de jumelles : Nobara et Kotori, et de leur parents, une famille modèle avec des parents aimant : "Papa qui dit sans hésiter qu'il aime plus sa femme que ses enfants ça me touche. Et maman qui prépare des bento en forme de cœur pour son mari, c'est tellement romantique ! Honnêtement, ils forment un couple magnifique."



Mais très vite le drame arrive, le père de famille meurt noyé en essayant de sauver une de ses filles. La mère, très choqué, reproche a sa fille d'avoir survécu et cette dernière porte cette responsabilité sur ses épaules : "La vie n'est pas une question de chance. La mort de mon père était un accident, certes... mais un accident qu'on aurait pu éviter. J'ai détruit notre avenir, a tous les quatre. Et j'ai privé ma mère de la personne la plus chère a son coeur."



Puis c'est un second drame qui va toucher les jumelles de plein fouet. Le résumé de la quatrième de couverture n'en dit pas plus et je vais m'en tenir la également pour préserver le suspense.



En tout cas, je ne peux que vous recommandez de vous plongez dans cette saga qui contient trois tomes. Les jumelles sont attachantes et drôles et les personnages sont vraiment très bien travaillés. Elles ont chacun un caractère bien distinct et une personnalité bien différente. Et puis, on est loin des clichés de certains mangas ou les filles sont parfois très horripilantes.



Les dessins sont aussi très réussis, les traits des visages bien tracés et les grands yeux ronds. On rentre très vite dans l'intrigue et on a qu'une envie une fois ce premier tome fini : se plonger dans le / les suivants. Le scénario est a la hauteur avec une dose de suspense, bref Double je a vraiment tout pour plaire.
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Daisy, lycéennes à Fukushima, tome 1

Un mois et demi après la catastrophe de Fukushima, Fumi décide de reprendre le lycée. Beaucoup de ses camarades ont quitté la ville et de nombreux problèmes et questions se posent pour ceux qui ont décidé de rester.



Chacun se demande quelles seront les conséquences pour leur corps et pour leur espérance de vie. Faut-il ou non se battre et tenter de reprendre une vie normale ou au contraire fuir ?



A travers la trajectoire de quatre jeunes filles et de leurs familles se fragilise la frontière entre le courage et la peur. C'est en réalité un choix impossible auquel sont confrontés les habitants.



Si le dessin que propose ce manga n'a rien d'exceptionnel et est souvent minimaliste, avec une primauté accordée aux visages et expressions, cela renforce l'intérêt du texte qui se présente comme un témoignage de l'existence à Fukushima après la catastrophe.



Le livre est d'ailleurs complété par une explication sur la vie quotidienne aujourd'hui dans cette ville.



Une série en deux tomes à lire !
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Daisy, lycéennes à Fukushima, tome 1

MOMOCHI Reiko est une mangaka shôjo. Le shōjo manga est une bande dessinée qui cible les jeunes adolescentes. Le genre est à opposer au shōnen manga (manga pour jeune garçon). Mais cet auteur, appréciée pour ses portraits réalistes de la jeunesse japonaise, aborde le plus souvent des thèmes délicats et sensibles comme la mort, le deuil, le suicide, le harcèlement scolaire...

Reiko Momochi raconte « Daisy, Lycéennes à Fukushima », en l’honneur de son père, originaire de Fukushima et aujourd’hui décédé. Elle s’inspire de témoignages réels d’étudiants, d’enseignants et de parents sur ce qui s’est passé le 11 mars 2011, le terrible tsunami qui a suivi le séisme, qui a ravagé les côtes du nord-ouest du japon sur plus de 500 km et a mis en péril la centrale nucléaire de Fukuma Daiichi, située au bord de l’océan pacifique.

Trois ans après, la ville de Fukushima est devenue une ruine, entourée d’une zone de 20 km inhabitable pour des décennies. Aucune solution à l’heure actuelle pour les centaines de milliers de tonnes d’eau contaminée, la terre grattée, les bâtiments dévastés, les carcasses de voitures, les enchevêtrements de débris. Des milliers de travailleurs risquent leurs vies pour effectuer le travail de décontamination car Il faut stocker et stocker encore dans un endroit isolé et protégé et laisser le temps agir.

Le drame dans le drame, ce sont les enfants, les adolescents. La plupart ne veulent pas quitter leur région, leur école, leur amis. Ils sont suivis régulièrement médicalement et passent des dépistages. Ce qui ressort de ce manga-témoignage, c’est la peur. Peur des dommages sur le corps, peur de sortir, de jouer, toucher la terre, la pluie, de respirer tout simplement. Car la radioactivité est invisible. Pourquoi sortir, retourner à l’école, comment envisager des études dans un tel contexte ? Ils se sentent comme des parias. Qui va vouloir épouser une fille ou un garçon contaminé ? Parce que l’adolescence, c’est aussi l’éclosion de l’amour, le rêve d’une vie future, études, profession, mariage, enfants... Comment un jeune dans cette situation peut arriver à se projeter dans l'avenir ?

« Daisy » raconte le quotidien d’un quatuor de jeunes adolescentes de cette région. Un très beau témoignage tout en douceur, simplicité et par symboles.

C’est le deuxième manga que je découvre après les Brides Stories de Kaoru Mori. Le dessin est toujours, fin en noir et blanc. Les adolescents sont dessinés avec de très grands yeux qui nous transmettent aisément les émotions. Beaucoup d’onomatopées créent l’illusion de la vitalité des jeunes personnages.

Merci à Masse Critique et aux éditions Akata de m’avoir permis de découvrir ce témoignage vibrant de jeunes adolescents confrontés aux suites d’une catastrophe nucléaire.

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Moi aussi, tome 1

Chacun de nous peut être à un moment donné de sa vie professionnelle confronté au problème du harcèlement qu'il soit moral ou sexuel. Les hiérarchiques pensent qu'ils sont au-dessus de nous et se croient tous permis en usant de leur lien de domination entre vexation et humiliation quotidienne. C'est hautement condamnable depuis quelques années mais souvent on est bien seul et on ne peut le prouver juridiquement. Et même si on dispose de preuve, on dira que c'est vous le problème car vous manquez de réparti en vous complaisant dans un rôle de victime face à ces êtres présentant du charisme d'entreprise.



Certes, on peut toujours prendre le parti de quitter l'entreprise mais lors d'une grave crise économique, c'est plus difficile à faire. Perdre son travail peut avoir des conséquences financières désastreuses car il faut bien payer les factures. Et puis, est-ce bien à la victime de partir et de laisser le prédateur à son poste comme si de rien n'était ? On ajoute de l'injustice à l'intolérable.



Toutes ces questions seront le lot quotidien de Satsuki Yamaguchi 27 ans qui travaille en intérim en tant qu'opératrice dans un service client téléphonique à Tokyo. Malgré son investissement dans le travail (car elle forme les nouveaux employés), elle devient la cible d'un harcèlement sexuel de son supérieur. Au début, on croit qu'il est un sauveur mais on va très vite déchanté. Toute erreur dans un dossier peut devenir une arme qui se retourne contre vous. Or, elle a fait une erreur car elle n'est plus elle-même, elle doit prendre des médicaments pour supporter toute cette pression épouvantable qui s'abat sur elle. Un harcèlement répété a pour effet une dégradation des conditions de travail. Cela porte également de mauvais coup à la santé physique et mentale. Et enfin, cela compromet l'avenir professionnel de la victime.



On comprend vite que le manager souhaite avoir des personnes sous sa coupe. Il la fera progresser que si elle cède à ses avances incessantes. Comment refuser sa proposition sans l'offenser ? Il est vrai que dans d'autres entreprises, ce genre de chantage existe mais prend d'autres formes moins flagrantes. Ces faits peuvent affecter le moral, la perception du travail ainsi que les relations. On a beau avoir des chartes mais ce n'est que du vent face à la dure réalité.



On se rendra compte que notre héroïne même délivré de son démon va avoir beaucoup de mal à tourner la page au point d'être dans une incapacité de travailler. C'est comme un viol. Bien entendu, les collègues feront mine de ne rien voir et les syndicats minimiseront les faits en parlant de mésentente ou de management inapproprié.



J'avoue avoir bien aimé ce manga parfois poussif mais qui révèle une véritable faille dans nos sociétés capitalistes de consommation au travers le comportement inadmissible de ces petits chefs qui ont le pouvoir sur nos vies professionnels.



Lorsqu'on est une victime, on joue un mauvais rôle pour la DRH. Les managers harceleurs réussissent généralement à se débarrasser de tel salarié qui ne colle pas avec le système mis en place. Satsuki en fera d'ailleurs les frais. Bien sûr, les entreprises élaborent une belle charte contre le harcèlement avec de bonnes intentions. Cependant, il ne faut pas se leurrer. Celle-ci n'est dans les faits absolument pas protectrice pour les salariés.



Les harceleurs ont encore de beaux jours devant eux. Ils ont d'ailleurs proliféré dans la plupart des entreprises comme en témoigne le nombre d'affaires devant les Conseils de Prud'homme. Cette généralisation a presque vulgarisé ce phénomène. Il n'en demeure pas moins que lorsque le vît, c'est autre chose. On va avoir beaucoup de peine pour notre héroïne au départ dynamique et pleine d'entrain qui va sombrer petit à petit dans la dépression (boulimie et paresse...). Ce manga va toutefois tenter d'apporter des solutions pour s'en sortir et en cela, il en devient comme un outil indispensable.



Dernièrement, les éditions Akata avaient abordé ce genre de thématique sociétale avec un titre tel qu' « en proie au silence ». C'est dans la même veine face à une société machiste et remplie de pervers narcissiques. En tout cas, ce manga donne un grand coup de pied dans une fourmilière.

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Moi aussi, tome 1

J'enchaîne vraiment des lectures difficiles en ce moment. Après "En proie au silence", je me suis mise à lire cette courte série, également sur le sexisme et la société patriarcale japonaise. Moi aussi réussit avec ce premier tome à en imposer.



Manga se basant sur une histoire vraie d'une jeune femme travailleuse et volontaire vivant dans une période économique très compliquée, notre héroïne s'attache ainsi à montrer sa valeur professionnelle et à tout donner jusqu'à ce que son supérieur hiérarchique se met à lui faire des avances de plus en plus équivoques. On sent l'horreur et le dégoût s'immiscer autant en elle qu'en nous, lecteurs. Elle va lutter de toutes ses forces mais en vain... Vivement le prochain volume clôturant l'histoire et nous amenant vers ces droits japonais contre le harcèlement au travail. Graphisme bien que classique, ici tout repose sur le message à faire passer.
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Moi aussi, tome 1

Ce manga retrace le parcours du combattant de Satsuki Yamaguchi pour faire reconnaître le harcèlement sexuel de son supérieur au début des années 2000.

Pour survivre à cette main mise de son supérieur sur sa carrière, elle va devoir faire des choix difficiles, des choix qu'elle ne voulait pas mais qu'elle est contrainte de faire pour sa santé mental et physique.



Un manga coup de poing qui met en lumière le monde du travail japonais et de la pensée de la société japonaise vis à vis du harcèlement, de la parole des femmes et de l'omerta.

L'histoire s'appuie sur une histoire vraie qui est transposable dans n'importe quelle société du monde du travail.
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Daisy, lycéennes à Fukushima, tome 1

Daisy est tout heureuse de retrouver ses amies et d'entrer en terminale. Nous sommes au Japon, à Fukushima, après la catastrophe. Les rêves des jeunes filles ne peuvent plus être les mêmes.



Comment vivre après le tsunami ? la catastrophe nucléaire ?



A travers ces jeunes femmes, l'auteur nous propose de partager certes le quotidien difficile de la population mais aussi de prendre conscience des dégats psychologiques.



Une oeuvre courageuse et nécessaire. Série en deux volumes


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Daisy, lycéennes à Fukushima, tome 2

Ce volume ouvre la problématique des réfugiés accueillis à Fuskushima et venus des campagnes environnantes. L’entraide et le partage sont à l’honneur et l’émotion tend le fil du récit.



Nos lycéennes s’engagent dans des actions de solidarité. Elles découvrent qu’il y a des personnes encore plus impactés par la catastrophe nucléaire. Certains par exemple ne pourront jamais rentrer chez eux.



Paradoxalement, cette prise de conscience, va les amener à s’ancrer encore plus dans leur ville, faisant pivoter parfois leur destinée…



Un manga qui constitue un bon outil pour aborder la question de l’impact d’une catastrophe nucléaire dans la vie des adolescents et de leurs familles. Le dessin est sans surprise. Le récit en deux tomes présente un panorama complet de l'impact de la catastrophe nucléaire sur l'avenir des jeunes.

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Daisy, lycéennes à Fukushima, tome 1

Ce titre se place dans la lignée de Je reviendrai vous voir ou de Colère Nucléaire qui parlent de ce même drame, voire de Moving Forward qui parle du tremblement de terre de Kobé ou encore de La fillette du drapeau blanc qui parle de la Seconde Guerre Mondiale. Akata est un éditeur particulièrement sensible à ses oeuvres qui traitent de l'après catastrophe d'un point de vu humain et je les en remercie. Ce sont des témoignages riches et nécessaires.



Ici avec Daisy, nous sommes avec un titre qui prend aux tripes. L'autrice a passé des mois à récolter des témoignages d'habitants de la ville accidentée pour pouvoir nous proposer cette oeuvre de fiction où elle fait parler le plus justement possible des personnages fictifs qui donnent voix à ces habitants. C'est donc à la fois une fiction et un témoignage de l'après Fukushima.



J'ai très rapidement été touchée par cette oeuvre. J'ai aimé l'angle choisi par la mangaka : un groupe de copine qu'on suit dans leur quotidien. L'héroïne est en quelque sorte le leader du groupe de musique qu'elles ont formé et c'est avec le retour de celle-ci au lycée, des mois après la catastrophe que l'histoire s'ouvre.



Celle-ci est très riche. On y trouve des éléments du quotidien de lycéennes lamba : l'amitié, l'amour, la mode, les garçons, la famille, les études, l'avenir, mais ceux-ci se trouvent toujours sous le prisme de la catastrophe qui a eu lieu. On ne peut pas différencier les deux et les suivre dans une vie normale parce que le séisme a eu lieu et que ses conséquences sont belles et bien présentes au quotidien.



Ainsi on se retrouve avec des sujets forts difficiles tout au long de ce premier tome. L'autrice nous parle bien sûr de la peur que ressentent les habitants au quotidien. Elle peut prendre bien des formes : celle d'un nouveau séisme, celle des conséquences des radiations sur leur santé immédiate mais aussi dans le futur, celle de la pollution de l'air, de la pluie, de la terre et donc des cultures. Ce sont parfois des conséquences directes comme celles que je viens de citer mais parfois elles sont bien plus lointaines, ainsi l'économie en berne pousse des couples au divorce, des familles à la faillite, des enfants à changer d'objectif de vie. On sent vraiment que ce n'est pas un lieu où il fait bon vivre par rapport à avant. Le drame est partout. On voit même des hommes de l'extérieur traiter les femmes de Fukushima comme des pestiférées desquelles il ne faut pas s'approcher et avec lesquelles il ne faut pas se marier, comme ce fut le cas pour les irradiées d'après Hiroshima et Nagasaki. Le Japon n'a décidément pas appris de ses erreurs. Ajoutez à cela une impression que le gouvernement les trompe, leur ment en permanence sur la dangerosité du lieu et la reconstruction qui tarde, qui est très longue. On comprend mieux que certains se demandent s'ils doivent rester ou partir.



Mais Daisy n'est pas pour autant un titre misérabiliste, parce que ses héroïnes sont des filles fortes, qui prennent leur destin en main et ne se laissent pas abattre. L'autrice a choisi un angle positif pour montrer qu'on peut trouver du bonheur tout de même dans l'adversité. Ainsi leur amitié est un vrai moteur pour leur permettre de vie avec le sourire. J'adore la relation des filles. De la même façon, leur famille compte beaucoup. Mayu en est un très bel exemple, elle qui change d'orientation pour son père, tout comme Fumi qui décide de rester pour son père. Il y a donc aussi de très belles valeurs dans ce titre.



Avec cette oeuvre, Reiko Momochi apporte donc un témoignage très sensible de ce que peuvent ressentir des habitants de Fukushima au lendemain de la catastrophe. Cela n'est pas s'en rappeler des heures tout aussi sombre du passé du Japon. Et si ce genre de titre est nécessaire, il est triste que ce qu'il raconte soit encore une réalité de nos jours. Il reste que le premier tome de ce manga est d'une efficacité rare aussi bien dans la narration, l'émotion que les messages qu'il transmet. C'est un petit coup de coeur pour moi même s'il est bien triste.
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Double Je, tome 1

Waou, voilà un shojo bien dramatique qui ne laisse pas indifférent.



Très franchement, je ne savais pas à quoi m'attendre en lisant ce manga, tout ce que j'en savais, c'est qu'il était bien.

Et en effet, il est bien, ça me change un peu de tous les shojo naïf au coeur tendre que j'ai l'habitude de lire. Là, il n'est pas question d'amour pure et véritable et autres choses du genres, mais d'accidents, de morts, de culpabilité, de remord et de famille, bref, ce n'ait pas une histoire légère et drôle.



Cependant, on ne peut s'empêcher de se mettre à la place de notre héroïne et de vouloir savoir comment les choses vont bien pouvoir s'arranger pour elle, en espérant qu'elles s'arrangent et qu'un autre coup du destin ne vienne pas la frapper de nouveau.

L'histoire est vraiment prenante, et m'a vraiment touché, tous ces drames qui s'enchaînent à toute allure ne peuvent pas laisser indifférent, et j'ai presque peur de connaître la suite.
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Double Je, tome 2

Une suite que j’avais hâte de découvrir, j’avais adoré ce côté perte d’identité et une pointe de thriller en même temps. Mais finalement, je suis assez déçue de cette suite. Je trouve que l’on tourne en rond sur une unique et même chose, sur le procès. Tout le reste passe au second plan et surtout le changement d’identité que m’avait tellement plu dans le tome précédent. On entre vraiment dans le côté policier annoncer, mais justement, je pense que cela gâche et occulte complètement tout le reste. Et pourtant, je reste ancré et je lirai sûrement la suite. Pour voir l’évolution et voir ce que l’auteur va nous offrir. On se rend compte que ce procès est toute la vie de Nobara, sa vie ne tourne qu’autour de ça et de se venger pour la mort de sa sœur. Et c’est d’ailleurs pour cela que le procès occulte complètement le tout, parce que c’est ce que nous voyons au travers des yeux de Nobara. Et quand je prends du recul, je trouve que l’auteur a cette particularité de nous mettre à la place du personnage avec beaucoup de facilité. Une fin assez intrigante qui donne envie de lire la suite. Mais le côté policier devient trop présent pour ma part, ce qui me freine et, pourtant, j’ai hâte de lire la suite.





En conclusion, je suis un peu déçue de cette suite, de voir le personnage principal obnubilé par une unique et même chose, jusqu’à oublier le reste. Après, on comprend facilement son obsession, vu que l’auteur sait parfaitement nous plonger dans son personnage. Un côté policier bien trop présent pour ma part. Mais cela ne m’empêchera pas de lire la suite.
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Daisy, lycéennes à Fukushima, tome 1

J'avoue avoir été un peu effrayée par la mention shojo et la couverture rose bonbon. Ce n'est pas vraiment ce que je lis d'habitude.



Mais si le dessin est bien typique des shojo, avec ses jolies filles et ses beaux garçons, j'ai vraiment été séduite par le scénario.

Certes, il y a bien une traditionnelle histoire d'amour qui se profile à l'horizon mais j'ai vraiment été touchée par ces témoignages de jeunes filles filles de Fukushima, par leurs craintes pour le futur, par leur angoisse pour leur avenir.



Rester ou partir ? J'ai rarement vu un shojo autant engagé, qui ne tombe jamais dans le larmoyant mais qui nous rappelle une situation qu'on a malheureusement un peu tendance à oublier, moi la première.



Une lecture vraiment poignante par instant mais qui ne manque pas de nous laisser tout de même un espoir pour cette ville et ces filles.
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Daisy, lycéennes à Fukushima, tome 1

Daisy, c'est le nom d'un groupe de musique, formé par des lycéennes : Fumi, Moé, Ayaka, Mayu. Ces quatres jeunes filles habitent Fukushima. Nous les découvrons un mois après la triple catastrophe qui a eu lieu en 2011. Nous les suivons dans leur quotidien, avec leurs peurs pour l'avenir, leur volonté de vivre normalement, de reconstruire leur ville.

L'auteur est allé à Fukushima, 18 mois après la catastrophe. Elle a rencontré des lycéens qui lui ont raconté comment ils ont vécu ce drame, et ce qu'ils peuvent entendre comme réflexion autour d'eux. Cette série est donc le témoignage de toutes ces personnes. C'est beau et fort !
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Daisy, lycéennes à Fukushima, tome 1

Après "Santetsu, 11 mars 2011 - Après le cataclysme", de Koji Yoshimoto, Daisy, lycéennes à Fukushima, est le second manga que je lis et qui concerne le tsunami qui a frappé le Japon.

Il s'agit cette fois d'un shôjo manga, mais qui est loin d'être mièvre.

L'auteure décrit avec une grande sensibilité et beaucoup de justice le quotidien et les rapports entre eux des habitants de la ville de Fukushima.

Les dialogues et le récit vont droit au but, et au cœur. La lecture est à la fois agréable (pour le découpage de l'histoire, le graphisme, les personnages) et émouvante, en raison du sujet traité.

Une très belle découverte, que je recommande !!
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Daisy, lycéennes à Fukushima, tome 1

Voici un manga très touchant et engagé. Daisy, c'est l'histoire d'amies lycéennes qui doivent faire face aux suites de l'accident nucléaire de Fukushima de mars 2011.



En mars 2011, le Japon est touché par une triple catastrophe désastreuse : un séisme, un tsunami et un accident nucléaire. J'ai vu le pays de mes rêves complètement anéanti sous mes yeux, devant mon poste de télévision. Trois ans plus tard sort en France Daisy, le premier manga shojo sur l'accident nucléaire de Fukushima. Shojo certes, mais pas léger pour autant. Les traits ressemblent à ceux des manga pour filles mais les thèmes abordés n'en sont pas moins très sérieux et véridiques. La mangaka pose les bonnes questions et aborde les sujets qui nous questionnent : que deviennent les amitiés face à de telles situations ? que deviennent les agriculteurs qui dépendent de la culture de leurs rizières ? comment les Japonais perçoivent-ils les habitants de Fukushima ? faut-il quitter la ville ou participer à sa reconstruction ? les familles se brisent-elles ? Reiko Momochi a réuni de nombreux témoignages de lycéens qui ont vécu les catastrophes ; nous ne pouvons que saluer son travail qui lui a permis de créer un manga puissant dans sa justesse, dans ses révélations et dans ses émotions.



Daisy est un excellent outil pour en apprendre plus sur les conséquences de la triple catastrophe du Japon de 2011. De l'intérieur, les lycéens sous le crayon de la mangaka vivent des situations toujours plus touchantes les unes que les autres pour parfois nous déchirer le coeur ou au contraire, nous insuffler une dose d'optimisme.



Les personnages sont justement dosés et ont chacun une histoire poignante à raconter. On attend du tome 2 des dénouements aussi touchants que la personnalités des lycéens racontés dans ce premier tome.



Daisy est à remettre entre toutes les mains, comme un devoir de mémoire.
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Moi aussi, tome 2

Reiko Momochi s'est inspiré d'un fait réel pour son manga. En deux tomes, il décide de mettre sur le devant de la scène le récit d'une lutte concernant un problème sociétal. Les hommes abusent de leur statut dans la hiérarchie pour abuser des femmes inférieures. Ainsi elles ne peuvent pas se retourner contre leur supérieur. Il a tout pouvoir pour avoir toutes les faveurs qu'ils souhaitent. Bien entendu, ce qui intéresse ces gros pervers et vicieux, c'est le sexe. Qu'importe qu'il ne soit pas consenti. Seul leur propre satisfaction compte. Ils ne sont pas chefs pour rien. Et si la femme agressée à un problème, il ne tient qu'à elle de partir. Combien de femmes ont besoin d'un emploi à tout prix? Quelles séquelles derrière y a t'il? Le harcèlement sexuel ne doit pas être considéré comme une chose anodine. Le mangaka parle avec son personnage Satsuki Yamaguchi qui a tout affronté pour un peu de reconnaissance. Il souligne aussi que c'est un combat très long et difficile. Heureusement qu'une association est là pour l'accompagner et la soutenir. Est-ce possible sans cela? On devrait se demander si c'est juste que cela soit si complexe et intrusif. C'est à l'image d'une société qui dit se vouloir égalitaire et accepte l'inégalité. Ce n'est pas une simple fiction, loin de là. Ce qui est retracé est tellement proche de la vérité. Et ce n'est pas propre au Japon. Toutes les sociétés basées sur du patriarcat reposent par conséquent sur un rapport de supériorité/infériorité et au bénéfice de ces messieurs. En France, le sujet devient un peu plus prégnant sans pour autant vraiment changer les choses dans le fond. Le taux de femmes qui se font violer et tuer par leur conjoint ou ex-conjoint augmente tous les ans. L'Etat se félicite même de former ses policiers et gendarmes à prendre les plaintes des femmes et en 2022 pas en 1920. Ce qui signifie qu'à la base on ne les a pas former à une partie de leur travail et que les agressions sexuels restent sans importance, à la limite une main courante qui ne sert à rien. Un ouvrage coup de poing très significatif d'un malaise et d'un être complet. Et dire que l'on préfère toujours accuser les victimes de dénoncer au lieu des agresseurs montrent bien que l'on préfère mettre la tête dans le sable que faire front à un vrai problème. Comme quoi, il reste toujours préférable de naître homme, tout est plus facile.
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Moi aussi, tome 1

« Moi aussi » est un manga en deux tomes (parfait pour les allergiques aux longues sagas) traitant de la question du harcèlement sexuel en entreprise.

Si vous pensiez que les femmes avaient du mal à se faire entendre en France, vous avez encore rien vu !

Satsuki travaille dans une entreprise de plateforme téléphonique où elle a un peu un statut bancal : elle est intérimaire mais chargée de la formation des nouveaux. Bref elle a des responsabilités mais son poste reste précaire.

Dès les premières pages, on sent mal le grand patron : dragueur, lourdingue, collant... On se dit : «ah ouais, ça va être lui»... Sauf que non... Il il y a pire que lui. Oui parce qu'il y a un pervers, narcissique, (et non pas pervers narcissique, nuance, sinon @vibrationlitteraire aura ma peau), manipulateur... Hélas pour Satsuki, il a jeté son dévolu sur elle.

On est au japon, là où la hiérarchie est vraiment très importante. Comment repousser cet importun ? Sans risquer son poste ?

On voit vraiment Satsuki s'effondrer aussi bien physiquement que psychologiquement. Puis, une rencontre va lui permettre de se relever et de décider de se battre. Mais se faire entendre et faire reconnaître la réaliser le harcèlement sexuel au début des années 2000 va être un combat de longue haleine.

L'auteur montre bien à quel point les victimes de ce harcèlement insidieux peuvent se replier sur elles-mêmes, se sentir seules face à tous, ne pas oser dire à voix haute ce qu'elles subissent de peur d'en être tenues pour responsables.

Autant vous dire que je vais enchaîner immédiatement sur le tome 2 pour savoir comment va se terminer l'histoire de Satsuki
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Moi aussi, tome 1

"Moi aussi" nous parle de harcèlement sexuel en entreprise. Un sujet grave qui a apparemment fait des ravages au Japon dans les années 2000. Et pourtant... J'ai comme une impression de n'avoir que survolée l'histoire, je ne sais pas pourquoi. Je l'ai pourtant dévorée, mais pour moi ce n'était pas assez choc alors que le sujet est assez grave, j'aurais voulu plus d'approfondissement, que l'on prenne plus le temps dans l'histoire aussi (mais je sais bien qu'il n'y a que deux volumes). Je n'ai pas trouvé le dessin en cohérence avec l'histoire également, ça ne m'a pas choqué pourtant mais en y réfléchissant, il est peut être trop doux pour le sujet. Point positif quand même, on sent que notre victime retrouve l'envie de se battre à la fin et j'attend de voir ce qui va se passer dans le tome 2.
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Daisy, lycéennes à Fukushima, tome 1

Depuis que j’ai lu Double Je de Reiko Momochi j’avais prévu de découvrir son Daisy lycéennes à Fukushima et le thème du mois de mars du challenge a été l’occasion de m’y mettre. Comme avec son titre précédent, la mangaka aborde des sujets difficiles qui m’ont arraché des larmes à plusieurs reprises. Impossible en effet de rester de marbre face à cette histoire qui s’inspire de témoignages réels des jeunes de Fukushima.



Daisy désigne le nom du groupe de musique de quatre lycéennes que l’on suit quelques mois après le séisme. Elles réagissent chacune avec leur personnalité et leur sensibilité aux suites de la catastrophe. Autour d’elles, une ville traumatisée, qui n’ose plus laisser ses enfants jouer dehors, s’affole à chaque averse, garde les yeux rivés sur les dosimètres. Les retombées économiques sont également énormes, obligeant nombre de familles à lutter d’une façon ou d’une autre pour subsister à leurs besoins.



L’une des questions qui revient le plus se résume ainsi : partir ou rester ? Il n’y a aucune bonne réponse, quitter la préfecture pour se mettre en sécurité et retrouver un emploi ou rester dans son pays natal pour le reconstruire, chaque choix est compréhensible et douloureux.



Dans le tome 2 Fumi étend sa conscience de la portée de la catastrophe nucléaire en découvrant la vie des réfugiés. Ces derniers vivaient au plus près de la centrale et ont tout perdu. Peu à peu la jeune fille comprend jusqu’où les vies qui l’entourent - et pas seulement celles de ses proches - sont impactées, leur sentiment d’être abandonnées par les autorités, les discriminations auxquelles elles doivent faire face.



Ce débat écologique est approfondi par les textes qui se trouvent en fin de volume. L’état des lieux sur la vie à Fukushima 3 ans après la catastrophe m’a de nouveau tiré des larmes, les informations sur le nucléaire m’ont donné matière à réflexion. Un titre important pour comprendre comment la vie quotidienne d’habitants d’un des pays les plus développé au monde a été bouleversée le 11 mars 2011.
Lien : https://opaledefeu.jimdo.com..
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