Le psaume anti-stress
Le Japonais Toki Hiyesnewi a essayé de transposer le Psaume 23 pour notre époque et de formuler les requêtes de nos contemporains. (...)
Le Seigneur me fixe la cadence de travail.
Je n'ai pas besoin de me hâter.
Il m'accorde régulièrement quelques minutes de repos,
une pause pour souffler, pour rentrer en moi.
Il présente à mon âme des images apaisantes ;
elles m'aident à me détendre.
Il me laisse parfois faire les choses sans peine et à l'improviste ;
je me trouve alors extrêmement grand.
Je remarque que si on se confie en ce Seigneur, le cœur reste paisible.
Bien que j'aie beaucoup d'obligations quotidiennes,
je n'ai pas besoin de m'agiter nerveusement.
Sa présence silencieuse m'affranchit de toute inquiétude.
Comme Il est toujours maître du temps et des choses,
tout le reste perd de son importance.
Souvent, au milieu de la cohue, Il me fait vivre un événement encourageant.
C'est comme si quelqu'un m'offrait un rafraîchissement.
La joie remplit mon cœur et un profond sentiment de sécurité me submerge. Je sens littéralement qu'une force active m'inonde ;
je comprends alors clairement que si je conçois mon travail quotidien dans cette optique, j'acquiers un grand équilibre et la réussite me sourit.
Par ailleurs, quel bonheur de savoir que je suis sur la voie du Seigneur
et que je trouve toujours un refuge en Lui !
Comment gérons-nous les soucis ?
Selon son style de vie, l'être humain adopte une certaine attitude face aux inquiétudes.
L'un REFOULE ses ennuis.
Il parvient à les chasser de son esprit. Mais le refoulement n'est pas si efficace. Il peut provoquer des troubles psychosomatiques. (...)
Un autre DRAMATISE ses difficultés.
Il en fait une montagne. Des détails sont montés en épingle et exagérés. Peut-être cherche-t-il à impressionner son entourage. Il a besoin de gens qui l'écoutent et le plaignent. Depuis le berceau il a appris à attirer l'attention d'autrui sur lui.
Un autre encore CONFIE ses préoccupations à d'AUTRES.
Il s'y connaît pour gémir et se plaindre, et il trouve partout des gens qui volent à son secours et qui résolvent ses problèmes. En général il sait adroitement se montrer désemparé et stupide. Il offre un champ d'action insoupçonné à ceux qui le sauvent ou le secourent. En collaboration avec ses parents et ses proches, il a appris à bien maîtriser cette tactique de vie.
A quoi tient le fait que chaque individu, y compris le croyant déclaré, a développé ses propres méthodes de gestion des soucis ?
Chaque enfant apprend dès le berceau
- à maîtriser les problèmes,
- à les refouler,
- à les confier à d'autres,
- à les mettre de côté,
- à les saisir immédiatement à bras-le-corps,
- à les noyer dans l'alcool.
Les normes qui caractérisent les chrétiens du type Marthe
Le théologien Michaël Nüchtern décrit ainsi le style de vie de ces chrétiens :
"Je vais caractériser les normes qui déterminent le comportement de Marthe ... Je suis certain que ses motivations nous sont familières :
1) Fais plaisir à tout le monde
2) Sois parfaite
3) Dépêche-toi
4) Fais des efforts
5) Sois forte ..."
Ces cinq façons de voir la vie sont justement celles qu'on inculque aux enfants dès leur plus jeune âge. L'éducation qu'on leur donne favorise l'ambition et les exigences des parents.
Quels sont les symptômes qui accompagnent l'épuisement ?
- L'ardeur d'autrefois a disparu, remplacée par un certain désintérêt.
- Les délais sont annulés ou repoussés. Celui qui est exténué laisse tomber les personnes qui retenaient toute son attention.
- Résignation et abattement persistants.
- Humeur dépressive et hypersensible, irritable.
- Recherche et consommation de tranquillisants ou de drogues.
- La personne surmenée est au bout du rouleau et n'éprouve aucune joie dans son travail.
- Affaiblissement du système immunitaire. Apparition fréquente de maladies infectieuses.
- L'individu épuisé présente des troubles psychosomatiques. Tous les organes peuvent être atteints.
- Agitation et nervosité constantes, aucun instant de tranquillité. Le stress durable affecte l'organisme.
L'apathie s'étend et le désillusionnement gagne du terrain. Plus les illusions et les attentes étaient élevées, plus la déception et l'amertume sont profondes.
Le superflu et le nécessaire
Le philosophe grec Socrate (499-469 av. JC) se trouvait un jour avec un groupe de disciples au Pirée, le quartier portuaire et commercial d'Athènes.
Ils regardaient les foules de gens qui déchargeaient les différentes marchandises des navires. Après avoir observé un certain temps cette animation, Socrate caressa sa longue barbe et dit à ses élèves :
- Que de choses dont je n'ai pas besoin !
On peut envier Socrate. Que dirait-il aujourd'hui, deux mille cinq cents ans plus tard ? L'offre de biens et de services de toutes sortes est incomparablement plus élevée. Nous sommes englués dans une société de consommation et de recherche du bien-être.
Une histoire biblique pour éviter l'épuisement
Le théologien Michaël Nüchtern, qui a écrit un manuel de conseils pour les personnes engagées dans la relation d'aide, y rapporte une histoire du Nouveau Testament qui dénonce le burn out.
Dans le récit de l'Evangile de Luc concernant Marthe et Marie (Luc 10.38-42), Jésus remet les pendules à l'heure et oblige Marthe à s'interroger sur la valeur
- de se tuer au travail
- de servir jusqu'à l'anéantissement de ses forces,
- de vouloir aider jusqu'à être au bout du rouleau.
Marie, elle,
- commence par se tenir aux pieds de Jésus,
- laisse de côté l'agitation et le remue-ménage,
- est tout ouïe
- et concentrée sur la parole de Jésus.
Dans cette histoire, Luc nous présente deux femmes qui symbolisent deux conceptions différentes de la vie :
- les personnes contemplatives et celles qui se sacrifient pour les autres,
- les personnes méditatives et les hyperactives,
- les personnes qui écoutent et celles qui s'épuisent à l'ouvrage.
Dépression et épuisement
Les gens en burn-out reflètent généralement des tendances dépressives et du pessimisme. Ils entretiennent des pensées et des émotions négatives.
Au fond de leur âme, tout leur paraît pire que ca ne l'est en réalité. Ce jugement négatif porté sur soi contraste avec des attentes les plus élevées.
Là encore se devine le principe du tout ou rien. Ces gens veulent tout et se retrouvent tout à coup devant le rien. Le dépressif s'abandonne de plus en plus à des monologues négatifs, et sa façon de penser se transforme en dépression.
Le burn-out est un trouble psychique et physique qui frappe particulièrement les gens engagés dans des professions d'entraide.
- Ils travaillent, prennent la défense d'autrui et un jour,
- Ils sont vidés,
- moralement et spirituellement au bout du rouleau,
- spirituellement harassés,
- et se retrouvent dans une grave crise existentielle.
Nous sommes fondamentalement différents les uns des autres par nos pensées, nos sentiments et notre façon d'agir. Nous avons chacun une structure de personnalité qui est unique et complexe. Celle-ci peut parfois nous aider, mais parfois aussi nous contrarier, dans notre recherche d'une vie conforme à nos conceptions et nos convictions religieuses. Mais comment sommes-nous constitués? Et pourquoi sommes-nous ainsi? Comment expliquer notre comportement, percevoir nos motivations, rompre le cercle des problèmes qui reviennent sans cesse? Ce livre se propose de vous présenter quatre profils de personnalité à l'aide desquels vous apprendrez à mieux vous comprendre et à mieux comprendre les autres, à discerner plus distinctement votre attitude face au travail, vos difficultés relationnelles et votre style éducatif, à percer à jour votre vie affective avec ses forces et ses faiblesses, à juger avec plus de compassion votre vie religieuse quotidienne et celle de vos semblables, à mettre en lumière vos zones d'ombre et à les affronter, à découvrir vos dons et à les mettre en valeur.
Que faire pour être en forme (fitness) ? La forme inclut :
- la santé et l'efficacité
- la capacité de résoudre les tensions avec l'entourage
- l'harmonie corporelle et mentale
- le bien-être mental et social
- une grande liberté personnelle et la bonne gestion de ses responsabilités
- le juste dosage entre l'égoïsme et l'altruisme pour conserver un équilibre épanoui, conformément au commandement biblique : Tu aimeras ton prochain comme toi-même