Soudain me revient en mémoire une idée de David Goggins que j'ai lu des années plus tôt: quand on croit avoir atteint ses limites. On a accompli que 40% de ce dont on est réellement capable. La limite, ce n'est pas le corps. C'est le mental.
Impossible, me disait-on. Les vegans sont des gringalets incapables de faire plus que de taper un peu dans un ballon. Il n'y a pas de protéines dans les végétaux. Vous n'y arriverez jamais. J'ai tout entendu. Mais au fond de moi, je savais que je pouvais y arriver.
Le mot "vegan" est si étroitement associé à des personnalités à mille lieues de la manière dont je me perçois, dans un premier temps, je n'arrive pas à m'identifier à ce qu'il implique. Certes j'ai toujours eu une sensibilité de gauche, mais je suis loin d'être un baba cool - c'est à cette culture que me fait penser le mot "vegan". Pourtant, je suis prêt à tenter l'aventure. Ce qui ne va pas tarder à se produire tient du miracle et a changé ma vie.
Passer d'une alimentation à base de laitages et de viande à une alimentation végétale n'était pas tant motivé par le désir d'embrasser un certain mode de vie que par une question toute simple : qu'est-ce qui permet à mon corps de fonctionner le plus efficacement ? Et la réponse était très simple: les plantes.
Je comprends que je ne suis pas coupable. Je suis malade. Comme un diabétique a besoin d'insuline, j'ai besoin de soins. Simplement, l'alcoolisme ne se soigne pas avec des médicaments. La solution est spirituelle.
La modération, c'est pour les gens ordinaires. Pourquoi se priver d'une vie extraordinaire ? Cela a toujours été ma ligne de conduite - c'est ce qui a conduit à ma perte.
J'aurais aimé comprendre alors que je n'étais pas fait pour des études de droit et qu'il me fallait me mettre en quête d'une vie plus riche de sens.
A ce jour, la modération reste pour moi une amante capricieuse que je poursuis de mes ardeurs malgré mon manque d'attrait.