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4.39/5 (sur 23 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cambridge, Massachussetts , le 01/08/1815
Mort(e) à : Rome , le 06/01/1882
Biographie :

Richard Henry Dana Jr. était un avocat et politicien américain originaire du Massachussetts, descendant d'une éminente famille de colons. Il a gagné sa renommée grâce à un classique américain, le récit de voyage Two Years Before the Mast (Deux années sur le gaillard d'avant).
Aussi bien en tant qu'écrivain qu'en tant qu'avocat, il se faisait le défenseur des opprimés, qu'ils soient marins ou esclaves fugitifs.

Il est le fils de Richard Henry Dana Sr., poète, critique et avocat, et fit ses études de droit à Harvard.

Il mourut de la grippe à Rome.

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L'un des deux est demeuré dans ma mémoire comme le plus parfait exemple de pur marin anglais qu'il m'ait jamais été donné de rencontrer. Il avait commencé sa carrière maritime en qualité de mousse, puis avait navigué sept ans comme apprenti, ce qui est la période obligatoire pour les matelots anglais. Il devait avoir alors vingt-quatre ou vingt-cinq ans. Il était de haute taille, mais on ne s'en apercevait que lorsqu'il se tenait debout près de quelqu'un d'autre, car la largeur de ses épaules et de sa poitrine pouvait donner l'illusion que sa stature ne dépassait guère la moyenne. Sa poitrine était aussi profonde que large ; il avait des bras herculéens, et ses mains étaient vraiment faites comme les poings d'un gabier, tout hérissés de fil de caret. Avec tout cela, il avait le sourire le plus franc que j'eusse jamais vu. Son teint était basané, sa denture était d'une blancheur éclatante, et ses cheveux, noirs comme l'aile du corbeau, ondulaient en mèches légèrement bouclées tout autour de sa tête, couronnant un front haut et bien dessiné.(...) Avec son chapeau de toile cirée noire campée sur l'arrière de sa tête, ses longues mèches qui lui retombaient presque sur les yeux, son pantalon et sa chemise de coutil blanc, sa vareuse bleue et son foulard noir négligemment noué autour du cou, il présentait un magnifique exemple de beauté virile. Sur sa large poitrine était tatoué à l'encre de Chine 'Le moment du départ' : un voilier prêt à appareiller, un canot sur la grève, et une fille et un matelot – son amoureux – en train de se dire adieu. En-dessous étaient dessinées les initiales de son propre nom, et deux autres lettres qui devaient désigner un nom que je n'aurais pu identifier, mais que lui devait bien connaître. Le tatouage était finement exécuté : c'était l'œuvre d'un spécialiste du Havre qui travaillait pour une clientèle de matelots (...) Il était féru de lecture, et nous lui prêtâmes presque tous les livres que nous avions dans le poste. Il les lut tous et nous les rendit au fur et à mesure de nos rencontres. Il savait beaucoup de choses ; son capitaine disait qu'il était un parfait marin, et que, par tous les temps, il valait son poids d'or sur n'importe quel navire. Il devait être doué d'une force considérable et il avait un œil d'aigle. Il peut paraître étrange que je me sois appliqué décrire de façon aussi détaillé un matelot inconnu, un homme en marge de la société, que je ne reverrai vraisemblablement jamais, (...) Il y a des gens dont nous faisons la connaissance dans des circonstances fort ordinaires, mais dont le souvenir, pour une raison ou une autre, ne nous quitte plus jamais. Il s'appelait Bill Jackson ; de tous les hommes que j'ai rencontrés par hasard, il n'en est aucun dont j'aurais plus de plaisir à serrer la main. Quiconque aura la chance de faire route avec lui trouvera en lui un compagnon superbe et généreux, et un vrai camarade.
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Dans notre petite communauté d'une cinquantaine de personnes, presque toutes les nations de la Terre étaient représentées – deux anglais, trois Yankees, deux écossais, deux gallois, un irlandais, trois français (deux d'entre eux étaient normands, le troisième gascon), un hollandais, un autrichien, deux ou trois espagnols (de la vieille Espagne), une demi-douzaine d'hispano-américains et de métis, deux indiens du Chili et de l'île de Chiloé, un nègre, un mulâtre, une vingtaine d'italiens de toutes les régions de l'Italie, autant d'indigènes des îles Sandwich, un tahitien et un canaque des îles Marquises. Durant la soirée qui précéda le départ des navires, tous les européens se rassemblèrent et eurent une petite fête dans l'entrepôt du Rosa. Le programme comporta des chants de tous les pays, dans toutes les langues (…) Après avoir exécuté ces divers hommages nationaux, l'autrichien nous offrit une jolie petite chanson d'amour ; les français chantèrent un morceau qui ne manquait pas de feu, 'Sentinelle ! Ô prenez garde à vous !'. Puis vint tout le pot-pourri qu'on peut facilement imaginer. Quand je quittai mes compagnons, l'aguardiente et l'anisette leur étaient déjà bien montées à la tête, et les jurons polyglottes commençaient à pleuvoir dru dans leurs discours.
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Il n'y a pas de situation où se révèle mieux l'état d'esprit d'un équipage que durant les manœuvres d'appareillage. Quand 'le coeur y est', les matelots grimpent dans la mâture comme des chats, les voiles sont déferlées en un instant, chacun pèse de toutes ses forces sur sa barre de cabestan, et le cabestan tourne vivement, accompagné d'appels rythmés : 'Oh, vire et vire, oh !', et tous en chœur on chante 'Cheerly, men' en hissant l'ancre à poste. Mais, cette fois-ci, la manœuvre traîna en longueur... (...) les marins disent qu'une chanson vaut dix hommes...
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Ils nous donnèrent des morceaux d'os de baleine, des dents et d'autres fragments de l'anatomie de curieux animaux marins, et nous échangeâmes des livres – il s'agit là d'un usage courant, d'un navire à l'autre, dans les ports étrangers, et qui permet de se débarrasser des livres que l'on a lus et relus, et d'obtenir à leur place une provision de lectures neuves ; dans ces échanges, la valeur respective des livres n'entre guère en considération. 
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