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Critiques de Robert Castel (16)
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Les criminels de paix

Nous connaissons tous la notion de crimes de guerre, mais qu'en est-il des crimes de paix, ceux commis au nom du maintien de la paix et du bon ordre social?

Dans ce volume, Franco Basaglia et Franca Ongaro Basaglia ont rassemblé les écrits de plusieurs philosophes, sociologues, psychologues ou autres de l'époque. A la différence de leurs livres que j'ai lus précédemment, celui-ci est avant tout politique et cela ne le rend pas moins intéressant, loin de là. Nous y retrouvons entre autres Michel Foucault, Ronald David Laing, des entretiens avec Jean-Paul Sartre, bref, des grands.



Challenge XXème siècle 2019
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Les Métamorphoses de la question sociale

Robert Castel dresse une histoire très référencée du salariat dans un ouvrage devenu une bible en la matière. L'auteur y critique la vision d'une société coupée en deux. Selon L'auteur, c'est du centre de la société elle-même que part ce qu'il nomme 'l'onde de choc" qui suscite des fractures sociales diverses. Car, bien avant de basculer dans l'exclusion, nombreuses sont les personnes qui sont avant tout fragilisées, rendues vulnérables par cette même onde de choc.
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Les Métamorphoses de la question sociale

Il faut avoir envie d'attaquer ce pavé de plus de 800 pages, qui paraît vraiment très sérieux. ( En réalité le travail est très véritablement sérieux, mais la lecture n'est pas top difficile.)

Il est sous-titré "Chronique du salariat". C'est assez significatif du travail de R. Castel. C'est instructif et ça permet d'éclairer, dans un contexte historique contemporain des questions que l'on ne s'était même pas posées !

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Les Métamorphoses de la question sociale

S’il est un ouvrage que les sociologues, étudiants en sociologie, travailleurs sociaux, etc., ont en commun c’est bien celui-ci. Qui parmi ces agents sociaux précédemment cités n’a jamais entendu parler des métamorphoses de la question sociale de Robert Castel ? Franchement, peu…



Alors, je dois avouer que je ne pensais pas l’ouvrage si volumineux, - environ 800 pages ; mais au final, au fil de la lecture, on comprend mieux pourquoi. En effet, Robert Castel fait une quasi sociohistoire du salariat ; il nous dépeint le salariat de ses prémices/sa genèse aux questionnements actuels que notre société dite moderne se pose à son encontre. De plus, il permet de nous interroger sur les questions de l’emploi/chômage, aides sociales, etc., qui n’ont eu de cesse de rythmer nos questions sociales et sociétales de ces derniers siècles.



Sur le fond, c’est très intéressant de lire les différentes phases du salariat et comprendre comment cette « condition » a évolué : en premier détesté et associé à l’indignité, pour finalement être intériorisé comme une sorte de norme sociale, le salariat n’est en fait, rien d’autre qu’une construction sociale, politique, économique, historique qu’il faut replacer dans son contexte historique.



Le seul bémol que je pourrais faire à l’encontre de cet ouvrage est qu’il est nettement plus historique, d’ailleurs Castel nous dit que c’est une chronique du salariat, que sociologique. Il y a bien quelques lignes sociologiques mais on sent bien que l’intérêt de l’ouvrage est tout autre.



Enfin, je voudrais souligner quelques belles envolées lyriques qui fait de Castel un bon écrivain ; j’espère sincèrement que les nouvelles générations vont s’en inspirer car faire de la sociologie, par exemple, c’est aussi écrire… Et écrire avec poésie.

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L'Insecurité sociale : Qu'est-ce qu'être protégé ?

Dans cet ouvrage désormais référence, Robert Castel revient sur la notion de protection et de sécurité. A travers les évolutions et les mutations sociales et économiques, il explique comment l'individu se sent de moins en moins en sécurité matérielle et pourquoi, face à cela, l'Etat peut choisir d'intervenir pour compenser cette insécurité.

Un ouvrage court, aisé à comprendre et fortement enrichissant.
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Les Métamorphoses de la question sociale

A travers une chronique du salariat, Robert Castel nous offre une vision de la place du travail et de l'évolution de son statut au fil des siècles très étayée, très référencée. Ouvrage qui permet de se saisir des phénomènes complexes que recouvre imparfaitement la notion d'exclusion. En cela, le concept de "désaffiliation" est très opératoire : il croise la dimension économique sans occulter la centralité des appartenances familiales et sociales. Une bible !
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Un art moyen

"Un art moyen" de Pierre Bourdieu est un livre paru en 1965. C'est l'un des premiers grands livres de Bourdieu, mais ce n'est pas le plus connu. Et pourtant, tout ce qui va en faire l'un des plus grands, sinon le plus grand, sociologue de France est déjà là, entre les pages.

On étudie ici la photographie, sa pratique, les jugements esthétiquers qui sont portés dessus. Il y est question aussi du rapport compliqué qu'elle entretient avec les autres arts et en particulier avec la peinture.
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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L'Insecurité sociale : Qu'est-ce qu'être protégé ?

Ce petit ouvrage de Robert Castel est passionnant en cela qu'il nous permet de comprendre que l'insécurité n'est pas forcément liée à l'Autre, à l'Etranger (ce qui rompt quand même avec les discours ambiants) mais bien plutôt à l'émergence d'un sentiment diffus, à un climat général d'incertitudes touchant à la famille, à l'emploi, aux institutions. Très intéressante démonstration.
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Tous dans la rue : Le mouvement social de l..

Cet ouvrage collectif permet de réfléchir sur l’automne 2010 (grèves, blocages et manifestations en opposition à la contre réforme des retraites) et replacer cette séquence historique dans perspective plus large.



Je ne présente que quelques éléments.



Alain Supiot et Robert Castel analysent « Le prix de l’insécurité sociale », ce que révèlent les conceptions du pouvoir en termes de « mépris de la démocratie sociale ».



Le texte de Frédéric Lordon « Le point de fusion des retraites » a été antérieurement publié dans le Monde Diplomatique. L’auteur analyse « Désormais bien établie, la stratégie de la paupérisation préalable et délibérée des services publics (lato sensu) se montre autrement plus efficace puisqu’il n’est en effet pas de plus sûr moyen de jeter les usagers dans les bras des opérateurs privés que d’avoir auparavant méthodiquement dégradé les prestations des opérateurs publics » et souligne que « Les »réformateurs » comptent bien sur les effets de l’individualisme comme condition solitaire… »



Arnaud Lechevalier traite « L’Europe et nos retraites » et analyse, entre autres, les enjeux des directives européennes favorisant le développement des régimes par capitalisation. Dans une comparaison, prenant en compte de nombreux paramètres, l’auteur souligne que la réforme française est « parmi les plus drastiques et les plus injustes de toute l’Union européenne ».



Le dialogue entre Christophe Aguiton et Lilian Mathieu permet de se faire un point de vue sur la combativité, la place des syndicats, les nouveaux modes d’engagement, les « capacités organisationnelles de résistance plus réduites » que dans les années 80.



Camille Peugny interroge « Une jeunesse sans espoir ? », Yves Sintomer et Emmanuel Renault « Un néolibéralisme à bout de souffle ? ». Ces auteurs démontent « Le mensonge de l’argument de nature : »On vit plus vieux, on travaille plus vieux » » et nous rappellent que « L’expérience de l’injustice sociale ne suffit pas à produire la lutte sociale »



L’article de Pierre Dardot et Christian Laval « Le retour de la guerre sociale » souligne le basculement des discours et l’utilisation de la crise « comme principal levier du renforcement des politiques néolibérales » et la mise en place d’un « gigantesque plan d’ajustement structurel »



Enfin Bastien François discute de « Crise sociale ou crise politique ? »



Les articles sont inégaux mais ce petit livre, écrit à chaud, élargit les débats.
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Les grandes questions économiques et sociales..

Cinq universitaires, sociologues et économiste, proposent une approche thématique des transformations de la société française: mobilité sociale, stratification sociale, inégalités économiques, action collective et conflits sociaux, et cohésion sociale
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Tous dans la rue : Le mouvement social de l..

Un recul impressionnant pour une analyse presque "à chaud" du mouvement social français de l'automne 2010.



Paru en janvier 2011, donc relativement « à chaud », ce recueil de 8 articles ou entretiens sur le mouvement social de l'automne 2010 impressionne d'emblée par le recul analytique dont il témoigne.



Le juriste Alain Supiot et le sociologue Robert Castel, avec leur dialogue « Le prix de l'insécurité sociale », nous rappellent à quel point le besoin de protestation puis de lutte sont enracinés dans la dégradation du contrat social accélérée depuis 1990 environ. Alain Supiot précise le contexte de ce « grand retournement », « pour désigner l'inversion des moyens et des fins opérée par la révolution ultralibérale, [...] qui a imposé exactement le contraire de ce que préconisaient le principe de dignité et la déclaration de Philadelphie après la seconde guerre mondiale : le rendement financier est devenu la mesure exclusive de la réussite économique et les hommes, réifiés en « ressources » ou en « capital humain », sont sacrifiés sur l'autel de cet objectif, moyennant des « politiques d'accompagnement » visant à éviter qu'ils ne se révoltent. » Et on appréciera cette petite incise glissée au passage : « À cette différence près que nous étions gouvernés alors par des énarques, qui avaient un certain sens de l'Etat, alors que nous le sommes aujourd'hui par des avocats d'affaires. Différence sociologique de grande portée lorsqu'il s'agit de justice sociale. » (Et pardon à mes ami(e)s avocat(e)s d'affaires qui ne sont pas visé(e)s ici !



L'économiste Frédéric Lordon, avec son article « Le point de fusion des retraites », revient sur le rôle des agences de notation, et insiste sur les véritables destinataires ou commanditaires de cette réforme, avec notamment cette phrase terrible : « On aperçoit comme jamais, à l'occasion de la réforme des retraites que, contrairement à de stupides idées reçues, le pouvoir politique ne gouverne pas pour ceux dont il a reçu la « légitimité » - mais pour d'autres. » Et ce n'est évidemment pas M. Woerth qui fera mentir ici Frédéric Lordon...



L'économiste Arnaud Lechevalier, avec « L'Europe et nos retraites », livre une précieuse analyse comparative européenne, non tant sur les systèmes de retraite eux-mêmes, que sur les dynamiques de leurs réformes et adaptations, en creusant l'élaboration préalable d'un « paradigme des réformes » par les instances inféodées de près ou de loin au dogme néolibéral.



L'historien Christophe Aguiton et le sociologue Lilian Mathieu, dans leur dialogue « Une combativité intacte », décryptent avec bonheur les nouveaux comportements de lutte, dont beaucoup surprirent les observateurs, apparus en cet automne mouvementé. Ils notent avec attention comment on est sans doute enfin entré, après dix ans de doutes, dans une « défatalisation du discours néolibéral », dans lequel une part croissante de la population ne croit plus au fameux « There Is No Alternative » thatchérien...



La sociologue Camille Peugny, dans un entretien intitulé « Une jeunesse sans espoir ? », analyse très pertinemment les clés de l'engagement lycéen dans un mouvement de ce type, loin des procès en manipulation trop vite aventurés par des politiciens aux abois.



Les philosophes Yves Sintomer et Emmanuel Renault, en échangeant dans « Un néolibéralisme à bout de souffle ? » replacent le mouvement dans le cadre de la lutte plus ou moins globale contre les errances du système actuellement dominant. Ils reviennent notamment sur le rôle, dans ces errances, de l'émergence d'une « super-classe » (grands propriétaires de capitaux et franges supérieures du salariat aux intérêts étroitement liés à ceux des premiers), « parce qu'elle se fonde objectivement sur un type d'inégalités que rien ne semble pouvoir justifier du point de vue des consensus moraux ordinaires, et parce qu'elle se vit comme séparée de la société, comme absorbée dans un monde supérieur. »



Le philosophe Pierre Dardot et le sociologue Christian Laval signent un article décisif sur « Le retour de la guerre sociale ». Reprenant à leur tour l'aphorisme devenu maintenant célèbre du multi-milliardaire Warren Buffett (sur la guerre des classes qui est bien là, et que les riches sont en train de gagner), ils notent « l'ironie du sort qui voit le grand retour de la lutte des classes d'abord du fait de la guerre ouverte et déclarée, méthodiquement conduite par le gouvernement contre les travailleurs salariés. »



Le constitutionnaliste Bastien François effectue une remarquable analyse, dans « Crise sociale ou crise politique ? », de l'incapacité désormais avérée du politique, dans le cadre français actuel, à se saisir des seules problématiques réellement pertinentes au plan social. « Comment penser que l'Assemblée nationale pourrait jouer un rôle politique majeur demain si elle reste ce qu'elle est : un club de mâles blancs bourgeois et sexagénaires choisis par la moitié de la population ? ».



Au total, une très précieuse mise en perspective de ces événements, dans laquelle on ne peut s'empêcher de lire l'annonce presque fatale de prochains développements... Et la préface de Gérard Mordillat est aussi bien agréable à lire, incluant ce joli : « Contrairement à ce que proclament les laudateurs du marché, l'État n'a pas à être gouverné comme une entreprise. »

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Propriété privée, propriété sociale, propriété de s..

Une critique des présupposés du libéralisme économique et des philosophies du contrat basée sur une réflexion sur les conditions d'émergence et le devenir de l'individu dans nos sociétés modernes;

Sous la forme d'un entretien, une introduction didactique sur toutes les questions relatives aux principes de la démocratie et leurs rapports à la réalité sociale. Bref, un recadrage qui s'impose en ces temps de confusion et de démagogie politique.
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Un art moyen

J'ai voulu lire ce livre puisque encore cité dans des publications récentes. Il date de 1965 : sorti depuis plus de 50 ans.



Il s'agit d'un travail de recherche en sociologie, basé sur des enquêtes (questionnaires) faites auprès des pratiquants de la photo à l'époque. Les résultats sont intéressants et balayent l'ensemble des usages, des amateurs aux professionnels.



Il est certain que beaucoup de choses restent vraies dans la motivation mais par forcément dans les usages - la photo est devenue bien plus accessible et facile avec le numérique et les smartphones et le média a changé du papier/diapositif vers le fichier informatique.



Et puisque le titre contient le mot "Art"...   "La photographie peut être considéré comme étant de l'Art" était un sujet encore ouvert. Ceci semble avoir été tranché depuis.



Le contenu est très intéressant, mais parfois long et indigeste surtout dans les passages où l'on dépouille les résultats chiffrés des enquêtes.



Bref, ce livre a un intérêt plutôt historique : c'est un instantané des usages de la photographie dans les années 60. A lire, avec un intérêt plutôt historique ou si on a vraiment besoin.

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Un art moyen

A l'époque où ce livre a été écrit, Internet n'existait pas. Nous n'étions pas soumis à des centaines d'images chaque jour. Pourtant, ce livre n'a pas vraiment vieilli. Bien sûr, on ne tire plus ses images sous l'agrandisseur, puis on les photoshoppe, ou bien on les lightroumise. Mais on se pose toujours les mêmes questions: quels sont les sujets possibles, et comment les traiter?



J'ai décidé de lire ce bouquin passionnant après avoir remarqué que les images vues sur internet, dans les forums, les sites spécialisés en photo ou autres (voyages par exemple) sont à mon avis, d'une certaine uniformité. Avec les appareils photo actuels, couplés aux possibilités énormes offertes par les logiciels de post-production, on aurait pu s'attendre à une explosion de créativité. Mais non, il faut bien reconnaître que ce n'est pas le cas.



La photographie amateur est un art moyen, ordinaire, facile car à la portée de tous : il suffit d'appuyer sur un bouton. Le résultat est marqué par une certaine conformité, comme le mentionnait un des responsables de club photo interviewé pour cette enquête: "la plupart des adhérents viennent me voir avec une photo découpée dans un magazine, et ils me demandent comment faire pour obtenir la même".



Ce qui est remarquable dans ce bouquin est qu'il fait coup double: en analysant les pratiques des photographes amateurs, Bourdieu montre aussi comment faire de la sociologie, mettant en lumière les pièges possibles d'une enquête sociologique. Pièges qui existent de nos jours, et qui font que l'enquêté choisit les réponses qu'il pensent attendues par l'enquêteur. On sait par exemple que si l'on va interroger une population maghrébine, un enquêteur 'blanc' obtiendra des réponses différentes d'un enquêteur noir ou maghrébin.



Bref, beaucoup de grain à moudre dans ce bouquin, pour ceux qui s'intéressent à la sociologie, pour les photographes amateurs, les professionnels, et même... pour ceux qui ne font pas de photo du tout! (s'il en reste).
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Les grandes questions économiques et sociales..

Superbe vue d'ensemble des problématiques liées aux mutations de la société française. Les plumes de Robert Castel, Thomas Piketty pour ne citer qu'eux nous éclairent sur les grandes questions économiques et sociales en les situant dans leur contexte historique. On comprend mieux ensuite les forces opposées qui tendent aujourd'hui le corps social qui a profondément changé depuis le début du XIXe. A lire absolument!
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Changements et pensées du changement : Echang..

Cet ouvrage collectif ne ressemble en rien à une énième concaténation de textes hétéroclites à finalité hagiographique. […] Il s’agit bien au contraire d’une véritable discussion rigoureuse autour de la pensée de Castel depuis ses premiers travaux jusqu’aux plus récents.
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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