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Critiques de Robin Hobb (3857)
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Alien Earth

Les fans de Megan Lindholm (alias Robin Hobb) risquent d'être très surpris! On est bien loin des univers épiques et fantastiques chers à l'auteur. Ce roman n'en reste pas moins une surprenante découverte qui vaut la peine d'être lue.



Au centre du roman, une question: celle de l'identité de notre espèce. Derrière la culpabilité que l'on peut ressentir face aux désastres écologiques que nous provoquons, Megan Lindholm parvient à dégager l'essence même de ce que nous sommes. Des êtres qui luttent, qui aiment, qui sont passionnés, en colère, faibles ou puissants, faillibles.
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Alien Earth

Un grand moment de SF. J'ai adoré ce livre, un Robin Hobb différent des cycles fantasy mais tout de même proche par le côté psychologique de l'analyse des personnages, tous aussi attachants les uns que les autres. Un vrai bonheur!
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Alien Earth

Un livre très surprenant. Les Terriens ont fui la Terre, qui se meure, aidés par les Arthroplanes et leurs vaisseaux Aniles vivants. Ils se retrouvent sur Castor & Pollux dans un monde où ils doivent vivre en complète harmonie avec la nature. Les « inadaptés » sont réhabilités pour rentrer dans la norme.



En pratique, tout tourne autour d’un quasi huis clos entre Evangeline, le vaisseau anile, Tug l’Arthroplane, John et Cassy, officiellement l’équipage du vaisseau et Raef le passager clandestin.



Une occasion pour l’auteur de mettre en exergue l’humanité, sa richesse et sa capacité de rebondir.



Malgré tout, on reste un peu sur sa faim.

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Alien Earth

Ce livre parle à nos sensations, le kinesthésique et l’émotionnel sont sollicités sans arrêt. Une découverte lente et progressive des acteurs, Humains, Arthroplane et Anil, suffisamment intime pour ressentir les changements au fil de l’histoire. Une Terre redécouverte avec candeur. L’amour, l’empathie, le pouvoir, le contrôle... Le cheminement de la prise de conscience de chacun... Une belle métaphore du parasite transposable à certains humains...
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Alien Earth

Loin de sa fantasy, une incursion (à ma connaissance unique) de Robin Hobb sur le terrain de la science-fiction. Et quelle incursion. Style parfait, intrigue parfaitement concue, monde passionnant, je me suis faite complètement emportée par cette histoire parfaitement maitrisée par cette grande dame de l'imaginaire qui décidément se sent bien dans tous ses genres!
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Alien Earth

Quel pavas, mon dieu quel pavas ! Je lis peu de science fiction car je suis assez phobique des extraterrestres... Ce livre traitant plus des humains des centaines d'années après la pollution extrême de la Terre, je me suis laissée tenter. Un roman un peu en dents de scie, avec des passages pas forcément très utiles. Par contre j'ai aimé voir un système écologique poussé au maximum : 0 déchet, 0 impact mais bonheur limité ( et donc fraude pour profiter de la vie). Je recommande cette lecture tout de même.
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Alien Earth

Ce livre fait partie de ma moisson OP All Stars de fin juin. Et c'est une bonne pioche, vous pouvez franchement y aller! Comme d'habitude avec Robin Hobb, c'est bien écrit et l'histoire est riche. Les personnages sont complexes. Elle nous transporte d'un bout à l'autre de l'univers, sans difficultés. Bonne lecture.
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Alien Earth

Ado j'ai lu de nombreux bouquins de SF, tous les classiques du genre, et puis peu à peu j'ai cessé, préférant la fantasy. Mais si il y a un bouquin de SF que je continue de relire, c'est bien Alien Earth, rare et précieuse incursion de Robin Hobb dans cet univers. Comme d'habitude chez cette autrice, la psychologie des personnages est au centre du récit et les rend particulièrement attachants.
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Alien Earth

Si l'édition collector des éditions ActuSF suffirait à faire craquer n'importe qui, je vais plutôt me concentrer sur l'essentiel : le roman, une vraie pépite de science-fiction !



Comment vous en convaincre ? En décrivant son univers dense et complexe, mais néanmoins accessible ? En parlant des héros dont la profondeur offre encore plus de crédibilité au récit ? En évoquant l'intrigue qui mêle introspection, action et révélations ? Ah non, je sais, en vous rappelant l'auteure : Megan Lindholm alias Robin Hobb, une valeur sûre !
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Alien Earth

Une partie des humains a fuis la Terre avant sa dévastation (du a la technologie) sur les conseil d'une race Extraterrestre les arthroplanes sur des grand vaisseaux conduit par les anhiles ( esclave des arthroplanes). L'histoire commence sur une des planètes des réfugiés Ou tout le monde vie en harmonie avec la nature(Dans le cas contraire les "inadapté sont "reformaté"). Deux humains John et Cassy partent avec Tug l'artroplane et Evengéline l'anhile voir en cachette si la Terre est a nouveau habitable, accompagne par Jeff un semi clandestin présent depuis la fuite originel de la Terre.

Tout va se passer entre ses différents protagonistes, Un huis clôt digne de jean-Paul Sartre dans l'espace.

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Alien Earth

Quatre étoiles pour un récit de qualité , trois étoiles , d’un point vue personnel et du fait d’un malaise subjectif et relatif.



Voici une œuvre rare de science-fiction d’un auteur majeur de fantasy : Robin Hobb .



Le style est absolument irréprochable , la caractérisation est bonne , l’univers est réaliste , l’intrique est bien ficelée mais :

Je n’ai pas aimé ! , je ne m’y suis pas senti bien .



Précisément du fait des riches qualités de l’auteur , je me suis identifié à ce récit fonctionnel et j’ai rejeté en bloc cette destinée que l’auteur à réservée à l’humanité dans ce récit .



Les éléments qui maintiennent l’espoir d’un avenir meilleur et d’autres aspects qui font que ces habitants du futur sont bien toujours des hommes , qui nous ressemblent clairement , ne m’ont pas permis d’accepter la condition difficile d‘une humanité subordonnée à une autre espèce , délocalisée dans l’espace , dénaturée physiquement et littéralement refaçonnée et infantilisée .



L’indéniable promotion par l’auteur de la puissance du libre-arbitre , et son attachement sincère à cette valeur , à laquelle je suis très attaché également , ne m’a pas permis non plus , de de me plaire en compagnie de tous ces personnages touchants et souvent sympathiques , et ce , malgré la mobilisation d’une quasi éthique écologique appliquée qui est intelligente , indispensable et nécessaire , avec laquelle je suis totalement en phase par ailleurs ...



Enfin mes gouts de espace opéra ont été comblés parce que tous ce petit monde habite dans l’espace dans de vaste habitats , reliés entre eux par des vaisseaux aux longs cour .

Les biotechnologies mobilisées par l’auteur sont intéressantes du point de vue général de cette civilisation , mais aussi du point de vue narratif .



En fait , j’ai totalement rejeté le sort fait à l’humanité dans ce roman , ce m’a semblé inadmissible et cela m’a empêché clairement , de me plaire dans cet univers de qualité et ce récit bien construit !



Ce n’est pas de ce fait un mauvais roman , c’en est même un bon d’ailleurs et franchement .



Pour conclure :

Un texte mélancolique , dynamique , assez mouvementé et riche.

Un texte qui génère comme une sorte de tristesse heureuse lancinante .

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Alien Earth

Je ne suis pas fan de Fantasy. Alors, quand Robin Hobb, alias Megan Lindholm, délaisse son genre de prédilection pour écrire de la science-fiction, j’adore. Ce roman est une pure merveille. Malgré quelques longueurs, de mon humble avis, notamment dans le passage du voyage jusqu’à Terra, l’auteur sait captiver son lecteur avec des personnages étonnants. C’est sa force, son talent, d’imaginer à chaque fois des extraterrestres bluffants, hors du commun – si j’ose dire –, comme ces vaisseaux spatiaux vivants qui prennent soudain une importance cruciale, ou encore leurs pilotes plutôt ambiguës. Ce n’est pas une simple histoire des derniers représentants de l’humanité, d’un retour à la Terre originelle. Non, pas seulement. Porté par un vent de rébellion, de liberté, c’est aussi une histoire de rapport de force entre espèces différentes et, surtout, d’une amitié extraordinaire, inattendue.
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Alien Earth

Robin Hobb propose ici, sous un autre nom (Megan Lindholm), un roman de science-fiction écologique original. Partant du vieux thème de la terre dévastée par l'exploitation humaine et rendue inhabitable, elle imagine en arrière-plan du récit principal un sauvetage de l'humanité et sa migration, sous l'égide d'extra-terrestres en apparence bienveillants, un peu comme Robert Charles Wilson dans "Le vaisseau des voyageurs". Les rescapés se sont organisés en société où la morale, entièrement à base d'écologie, prend toutes les formes de la tyrannie, de la misanthropie et de la haine de soi. Sous la domination de leurs sauveurs, les hommes subissent une série de manipulations génétiques et mentales destinées à extirper ce qu'il y a d'humain, à savoir de "pollueur", en eux. le voyage des héros, qui forme la trame principale du récit, sera en même temps la redécouverte de leur humanité, de la Terre (d'où le titre, sottement laissé en anglais), et de la nature profondément esclavagiste et tyrannique de leurs bienveillants sauveteurs, qui n'en sont pas à leur première tentative - sous couvert d'écologie - de réduire d'autres races en servitude. Hélas, comme souvent en science-fiction, les idées narratives sont excellentes, mais la réalisation pèche : à la lecture, ce roman est ennuyeux et platement écrit, et la narration n'est pas à la hauteur des idées. C'est dommage, car il construit la critique d'un certain écologisme contemporain qui tire prétexte de la protection de la nature pour établir ses propres chantages et ses procédés de domination politique, sans jamais tolérer la moindre discussion.
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Alien Earth

Pour mon tout premier Robin Hobb, j'ai finalement déniché ce livre complètement oublié mais dont le résumé m'a tout de suite plu. Ses séries à rallonge m'ont toujours rebuté, et je ne sais pas si Alien Earth représente vraiment son travail, mais en tout cas j'ai beaucoup aimé. On connait Robin Hobb en tant qu'auteure de fantasy, mais elle signe ici un roman de science-fiction vraiment intéressant et déboussolant.



Ce roman est en effet déboussolant car il nous permet de prendre un certain recul sur nous, les humains, et notre planète. On suit pour se faire plusieurs personnages : Tug, un arthroplane, un extra-terrestre qui a aidé les humains à fuir leur planète et qui maintenant les encadre sur leur nouveau lieu de vie ; Evangeline, une anile, un animal gigantesque qui fait office de vaisseau et qui est dirigée par Tug ; John et Connie, les membres du vaisseau, des humains qui ne ressemblent plus du tout à ce que les humains ressemblaient sur Terre car ils ont été changé par les arthroplanes pour s'intégrer au mieux à l'écosystème de leurs nouvelles planètes ; et enfin Raef, un humain qui lui n'a pas changé car il a été gardé en matrice depuis l'évacuation de la Terre. On alterne ainsi tous ces points de vue différents qui rendent le livre très dense et vraiment intéressant.



J'ai particulièrement aimé voir ma petite planète bleue à travers les yeux de Connie qui au début la trouvait absolument horrible et chaotique, ce qui est vrai au fond. J'ai aussi adoré découvrir Evangeline au fil des pages et comprendre son espèce. Mais du coup j'ai été déçue en ce qui concerne Tug qui passe vraiment pour le grand méchant de l'histoire, alors qu'on en sait si peu sur lui et son espèce. Il condamne certes les actions des humains et ne fait pas mieux au final, mais j'aurais vraiment aimé en savoir plus pour me faire une meilleure idée de lui. En général, Robin Hobb s'est particulièrement intéressée à la psychologie de tous ces personnages, mais n'a que très peu creusé leurs façons de vivre, à quoi ressemblent les nouvelles planètes où vivent les humains et tant d'autres choses que j'aurais aimé savoir.



Le récit peut paraître très lent et long, car on passe en effet plus de la moitié du livre sur le vaisseau à suivre la vie très répétitive des personnages et à jongler entre leurs différents points de vue. J'ai cependant trouvé tout ça vraiment fascinant, et comme dit plus haut j'aurais aimé que ce procédé soit utilisé pour comprendre d'autres façons de vivre, sur les différentes stations ou les autres planètes par exemple. Il y a très peu d'action car le livre est avant tout très psychologique. Parfois on ne sait qui croire, on se sent très mal à l'aise à cause des relations très tendues qu'il y a entre certains personnages, et cette ambiance sous forme de huit-clos dans le vaisseau n''est pas pour arranger les choses.



Ma fascination est sans aucun doute du au style de Robin Hobb qui se dévore. Elle a une façon d'écrire tellement fluide, tellement évidente et efficace qu'il est impossible de ne pas être intéressé. Elle est aussi très forte en ce qui concerne la construction des personnages, ils sont tous tellement différents et intéressants. On arrive à tous les comprendre et il est très difficile de prendre parti.



La science-fiction que j'aime c'est avant tout : des extra-terrestres qui interagissent avec les humains, de nouvelles planètes à explorer, des vaisseaux spatiaux fascinants, du space-opéra pur et dur en somme. Forcément, Alien Earth combinant tout ça, je ne pouvait qu'adorer ce livre. Et en plus de ça, ce livre m'a fait énormément réfléchir et m'a montré des points de vue vraiment inédit que j'ai adoré déchiffrer. Une jolie découverte qui va peut-être (enfin !) me décider à me lancer dans une des séries à rallonge de Robin Hobb, car il faut bien avouer que c'est une auteure absolument géniale.
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Alien Earth

Megan Lindholm, aussi connue sous le nom de Robin Hobb, signe ici un classique livre de science-fiction. Classique… ? En fait pas vraiment, car ce qui aurait pu n'être qu'un space-opéra consensuel, se transforme en huis-clos intense et plein de suspens.

Le pitch : dans quelques centaines d'années, la Terre sera devenue tellement invivable, toxique, que des extra-terrestres très altruistes viendront nous sauver… En tout cas une bonne partie d'entre-nous seront emmenés sur Castor et Pollux, des planètes propres et lisses, sur lesquels nul débordement chers aux humains ne sera toléré : tout est calculé, agencé, mis en place pour que nous ne consommions que ce qui peut-être remplacé, des cercles vertueux de production et de recyclage sont la seule alternative viable pour conserver l'humanité, ou ce qu'il en reste. Car les humains ne peuvent plus procréer comme auparavant, libres et « sauvages », ce processus est maintenant dévolu à des humaines spécifiquement dédiées à cette tâche, et elles ne serviront d'ailleurs que de fabrique à embryons, la gestation étant confiée aux extra-terrestres qui nous ont sauvés… Ces mêmes extra-terrestres, les Arthroplanes, se servent d'immenses créatures, les Aniles, qu'ils parasitent, pour se déplacer dans l'espace et marchander avec d'autres planètes.

Dans cet univers aseptisé, les humains ont bien changé, physiquement et mentalement. John et Connie, respectivement capitaine et second d'un vaisseau-Anile piloté par Tug,(l'Arthroplane en charge de l'Anile Evangéline), se voient confier une mission très spéciale : aller sur Terre, et définir une fois pour toute si celle-ci est encore toxique et aussi dévastée qu'elle l'était… Mais plusieurs évènements inattendus viennent bouleversé la prétendue mission de l'Anile Evangéline et de son chargement humain. Un huis-clos entre 5 personnages s'engage, nous tenant en haleine tout du long, jusqu'au dénouement pour le moins étonnant.

J'ai eu du mal à entrer dans ce récit, ayant découvert et aimé les romans fantasy de Robin Hobb, bien loin de cet univers SF pur et dur. Mais au fil des pages, la façon qu'a Hobb/Lindholm d'insuffler la vie et l'humanité à ses personnages, de leur donner corps, émotions, sentiments complexes, tout cela a contribué une fois de plus à m'attacher à son univers. Et je ne fus pas déçue, jusqu'au bout elle m'a tenue en suspens, happée par cette histoire interstellaire innovante. L'idée du vaisseau spatial comme une entité vivante et intelligente, ça, ça c'est le génie de Hobb ! ça m'a rappelée les vivenefs et les dragons de ses livres de fantasy. Et le pire, ou le meilleur, c'est qu'on arrive à y croire. Encore une fois, avec moi elle a mis dans le mille : j'ai refermé ce livre heureuse et satisfaite, une histoire qui se termine en fin ouverte, possibilité d'une suite, ou pas…

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Alien Earth

Avec Alien Earth, Megan Lindholm livre un Space Opera classique, bien mené, qui soulève plusieurs questions sur la relation Homme - Terre. A quel point nous sentons-nous à notre place sur la planète Terre et jusqu'à quel degré appartenons-nous à l'écosystème de la planète bleue ?



La grande force de ce récit c'est la mise en place du personnage de l'Anil. Sorte de vaisseau baleine énorme, doté d'une conscience si peu développée qu'elle en est réduite à être l'esclave d'un parasite (Tug), prêt à tout pour acquérir le maximum de connaissances sur les terriens.



Après une mise en place plutôt longue, s'étirant sur une centaine de pages, la mission principale peut commencer. Entrent alors en jeu plusieurs facteurs littéraires importants. Le découpage dans un Space Opera ne doit pas pâtir du rythme lent imposé par le genre. Alien Earth réalise bien l'exercice, même si quelques longueurs viennent ternir le chemin, on se laisse quand même porter dans l'espace infini, en compagnie d'un équipage pour le moins atypique.



Si l'Anil et le parasite font partie des personnages qui ne souffrent pas d'une écriture classique, forcé de constater que les trois autres membres de l'équipage restent des modèles archétypaux, mais s'ancrent très bien dans l'histoire. Leur développement n'est pas inintéressant et le dernier tiers leur apportera beaucoup de fraîcheur et de profondeur.



Le livre demande un minimum de connaissance en terme de Space Opera, on ne navigue pas dans les espaces infinis sans y être un minimum préparé. Certains passages relèvent de la Hard SF et pourront rebuter le lecteur, mais les passages sur la littérature et la réflexion de la poésie ainsi que de la place de l'Homme sur la planète Terre, apportent du relief à un récit qui semble souffrir d'une trop grande dose de classique en terme de style.



Alien Earth propose une histoire et un schéma classique de Space Opera, avec une partie en huis clos quasiment, il offre des moments de tensions et de douceur. L'exercice n'est pas aisé et ça se ressent au sein du style qui manque un peu de relief, en témoigne le peu de descriptions, laissant plutôt place à des dialogues qui en auraient mérités moins.



Cependant, l'essentiel est là et certains personnages apportent du relief et de la profondeur au récit, leur développement bien mené rythmera le récit et le finira sur une note de modernisme et de fraîcheur bienvenue.
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Alien Earth

Le commentaire de Martine : COUP DE COEUR!



Les gens ne soulignent pas la construction du monde de ce roman. Dans Alien Earth, Megan Lindholm a fait un travail presque parfait, et puis non, même parfait. Ce récit est addictif, original et achevé. Les personnages sont très distincts et bien développés. La science et les systèmes de ce monde fictif sont conçus avec autant d'expertise que les personnages. Son personnage extraterrestre est le meilleur personnage extraterrestre que je n’ai jamais lu. Même si le livre a un ton sérieux, dans les conversations entre Tug et les humains, on y retrouve des notes d'humour.

On dirait que ce récit était beaucoup prémonitoire, une fois écrit qu'il n'y paraît maintenant, étant donné le changement climatique, le gouvernement fantôme, la règle du monde unique, l'Agenda 21 et les innombrables théories du complot. Les humains se sont élevés et sont amenés à croire que nous devons subjuguer nos souhaits pour le bénéfice du tout, dirigé par quelqu'un qui nous maintient des ignorants.

Et le plus gros sacrifice ? Quel est-il ? Autant dire que ce n'est pas quelque chose d'unique aux humains. En espérant que nous le redécouvrons toujours à la fin.

Je suis surprise que ce livre ne soit pas plus connu. C'est vraiment un chef-d'œuvre de science-fiction. Une bonne science-fiction dure avec des personnages réalistes. La seule critique que je puisse faire est qu'à mi-chemin le texte est plus complexe, ce qui ramène un élément critique de l'intrigue. Traversez cette partie, cela ne prend pas trop de temps, et conduit le lecteur jusqu'à la ligne d'arrivée.

Megan Lindholm a fait un travail synonyme de perfection, démontre bien le talent de cette auteure. Ce récit est incroyablement merveilleux.
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Alien Earth

La Terre a été abandonnée par les humains, pollution, invivable paraît-il, d'après le "Conservatoire" pour lequel l'écologie est LA priorité.

Les Arthroplanes ont supervisé l'évacuation de l'humanité vers les planètes jumelles de Castor et Pollux via leurs Anilvaisseaux. Ces derniers sont des êtres vivants (Aniles) gigantesques parasités par les fameux Arthroplanes qui les maîtrisent, les dirigent comme des sous-êtres réduits en esclavage.

Au terme d'une longue évolution forcée loin de notre planète bleue, la race humaine a été remodelée pour s'insérer sans dommage écologique dans son nouvel environnement. C'est l'aboutissement du rêve des transhumanistes d'aujourd'hui : efficacité, rationalité, pragmatisme : Atrophiés et sans passé, les humains perdent jusqu'au souvenir d'eux-mêmes et de leur origine.

Voilà le décor d'un huis-clos spatial qui va voir s'affronter des espèces aux potentiels insoupçonnés en début de roman. C'est de la SF psychologique, sans grand effets spéciaux mais avec beaucoup de finesse et des personnages bien campés. Evangéline, l'Anile, est simplement une invention (enfin je crois) géniale. Les (ex-)humains John Gen-93-Beta et Connie ont des comportements remarquablement non prévisibles pour des ... humains qu'ils ne sont plus tout à fait.

L'intrigue, bien que longue pour les amateurs d'action, est bien menée, nous faisant douter à chaque instant de l'issue.

Bref je recommande aux amateurs de SF.





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Alien Earth

Quel plaisir, enfin, de pouvoir m’enfiler un bon pavé de 500 pages après avoir écrit mon mémoire de fin d’étude, me jeter corps et âme dans l’espace, m’imprégner de ses personnages, regarder défiler les nuages quand cela s’avérait complexe puis repartir à l’assaut des pages, comme les vagues tempétueuses de Bretagne. Je me fais l’idée d’être une conquérante alors que c’est Alien Earth qui m’a conquise tout comme Le Dieu dans l’ombre de la même autrice m’avait conquise. Réédition de ActuSF en 2020.



MON AVIS



Au début, comme dans Le Dieu dans l’ombre, j’ai eu un peu de mal à rentrer à l’intérieur de ce roman, à me situer, m’habituer aux personnages et à l’espèce de rêverie cotonneuse dans laquelle on est immédiatement plongés. On comprend très vite que l’Anilvaisseau est une créature vivante habitée par un Arthroplane (une autre créature vivante) et qu’ensemble ils peuvent parcourir l’espace, leur existence semblant être infinie. A leur bord, des humains à l’existence plus courte (environ 200 ans et des poussières) mais rallongée par des temps de transommeils pouvant osciller de deux semaines à trente ans selon les voyages. Réveillés de temps en temps par l’Arthroplane afin que leur corps ne tombe pas en morceau, ces derniers se contentent de cette vie étrange qui consiste à manger, boire et se doucher tous les trente six du mois puis rêver indéfiniment. Parce qu’ils rêvent. Ou se remémorent des choses. Les deux finissent de toute façon par se ressembler, Raef étant le plus à même de s’immerger totalement dans ces derniers afin de pouvoir « revivre » sa vie. Et s’il s’était débattue ? Et s’il avait protégé son ami ? Et si…



D’un autre côté nous avons Connie et John. Indéfinissables. Changeants. Inadaptés. En somme humains aussi mais de façon tout à fait différente de Raef. Ils ont le corps d’enfant, les oreilles et le nez énormes, ils sont petits, imberbes, informes donc aux yeux de l’humain des temps anciens, harmonieux selon les critères actuellement en vigueur. Parce que l’harmonie est très importante. C’est parce que les humains n’étaient pas en harmonie avec leur planète qu’ils l’ont tuée, qu’ils ont dû être sauvés par les Arthroplanes comme d’autres espèces avant eux, qu’on est obligé aujourd’hui de les modifier, d’inhiber leur croissance afin qu’ils retrouvent la place qu’il leur revient. C’est ce que réexpliquent tous les centres de Réadaptation aux humains inadaptés. Bien sûr s’ils restent inadaptés on peut ensuite les envoyer dans des mines… ou peut être les composter.



Et donc, dès le début, on sent en tant que lecteur, au plus profond de ses tripes, que quelque chose ne va pas. D’une part parce que la désharmonie fait aussi partie de l’humanité. D’autre part parce que ce qui semble tout beau tout rose semble aussi à la fois effrayant et glauque. Et ce qu’il y a d’intéressant dans ce roman c’est que ce cheminement est assez long. Parce que, qui ne rêve pas d’harmonie ? De se fondre en l’autre ? De faire partie d’un tout où une petite activité entraînerait un grand bénéfice ? Enfin bref, vous l’aurez compris les aventures de John, Connie, Raef et nos chers extraterrestres vont entraîner tout un tas de questions ecologico-philosophiques toutes plus intéressantes et profondes les unes que les autres. Et forcément c’est un peu lent. Forcément ça manque un peu d’action. Et pourtant…



Pourtant rajoutez un peu de la présence angoissante d’un Arthroplane, un être qui contrôle tout sur un vaisseau et sans lequel finalement…vous n’êtes rien. Qui sous prétexte de conversations amicales avec vous, vous étudie petit à petit, vous dissèque pour mieux comprendre comment vous fonctionnez. Qui lit votre littérature, qui regarde vos films et vidéos, qui s’abreuve petit à petit de tout ce qui compose l’humanité. Maintenant prenez un huis clos, un vaisseau, errant dans l’espace. Et encore au delà la possibilité qu’un groupuscule qui a tout de même besoin de vous, vous menace de vous réduire de nouveau à une harmonie étrange où finalement tous se ressemble et personne n’existe réellement… Vous sentez monter une petite appréhension ?



Et bien Alien Earth c’est exactement ça. C’est un roman qui, petit à petit, va passer d’une étude approfondie de l’être humain, à une angoissante prise de conscience. Qui va vous montrer le bon et le mauvais, l’angoissant et le fascinant, l’horrible et le merveilleux. Vous allez entendre parler du Magicien d’Oz, rêver de tarte à la crème jusqu’à en avoir la nausée, parler à une voix désincarnée, ressentir la douleur d’une créature qui semble plus esclave qu’autre chose. Et puis vous allez vous rebeller aussi. Sentir que la disharmonie est aussi quelque chose d’harmonieux en soi. Que la ressemblance ne vaut pas mieux que la différence.



Et puis il y a différentes voix dans ce roman. Des voix pleines d’espoir, d’autres pleines de rancœur. Des voix qui veulent croire qu’exister ce n’est pas seulement servir, c’est aussi penser, agir, vouloir, par soi-même et pour-soi même. Alien Earth c’est une responsabilisation de soi, de soi vis à vis de soi-même mais aussi vis à vis des autres. C’est un appel aux actes désintéressés et aux actes égoïstes, aux marchés donnant donnant, à la bienveillance aussi. A la prudence également. Prudence vis à vis des discours écologistes qui peuvent dissimuler d’autres choses plus sombres. Mais conscience de ce qui nous entoure, les yeux grands ouverts, sans chercher à les cacher derrière des faux semblants, des haussements d’épaule et des détournements de regards.



L’un dans l’autre j’ai beaucoup apprécié les personnages de ce roman. J’ai trouvé qu’ils avaient tous quelque chose à chérir et à montrer. Même Tug, qui pourtant se transforme en vrai salaud, a finalement quelque chose de presque touchant dans son incompréhension des autres. Alors qu’il veut désespérément les comprendre. Bien sûr mes deux personnages préférés restent l’Anile Evangéline (le vaisseau) et Raef. Les deux m’ont beaucoup émue dans leur approche de l’amitié, de ce qu’elle étant censé signifier. Le fait de croire. Le fait de pouvoir dire « j’ai un ami ». Et encore une fois, en amenant à sa table des personnages aussi singuliers, aussi différents les uns des autres, Megan Lindholm créé également un formidable message de tolérance.



C’est un roman qui, à l’instar, quelque part, du Alliances de Jean-Marc Ligny, cherche à nous faire prendre conscience de notre place à l’échelle de l’univers. De notre grande et toute petite place. Du fait que nous soyons humains. Avec nos forces. Nos faiblesses. Avec notre humanité ou ce qu’on appelle ainsi et que l’on partage avec beaucoup d’autres espèces quand bien même on peut y voir de l’instinct. Ce qui, au fond de nous, nous parfois pleurer, et rire ensemble.



EN RESUME



Alien Earth est un coup de cœur. Comment pourrait-il ne pas l’être ? C’est un roman qui, en le refermant, m’a fait prendre conscience un peu plus fort de ma propre humanité. La magie des écrivains n’aura de cesse de m’étonner. Alors bon il est presque minuit, je regarde le ciel et j’ai l’impression de voir des Aniles se propulser dans les étoiles, paisibles, je ne dis pas que ma santé mentale est tout à fait stable pour livrer une chronique entièrement subjective. Mais avouez tout de même… un roman comme ça, qui vous embarque dans un monde pour vous recracher 500 pages plus loin avec l’envie de vous promener pieds nus dans l’herbe…ça vaut le détour non ? Alors si en plus je vous dis que les personnages sont hyper intéressants, qu’on y parle tolérance, différence, harmonie et disharmonie, space op’ écologie, littérature et philosophie, que vous faut-il de plus ?
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Alien Earth

En résumé : une catastrophe écologique qui rend la Terre inhabitable, un exode à travers l'espace, un espoir de retour. De la SF classique avec des codes maîtrisés mais vraiment (vraiment vraiment) bien écrite.



En détail :

Embarquez avec Connie à bord de l'Evangeline, une créature vivante qui se déplace dans l'espace et fait office de vaisseau spatial transportant marchandises et passagers. Direction Terra, pour une mission de reconnaissance visant à vérifier que la planète est toujours morte et inhabitable.



Le récit est porté par cinq personnages, dont deux aliens d'espèces différentes, et si la partie SF est très bien menée, l'auteur aborde des sujets bien plus encrés dans notre réalité. Il est en effet question de la différence, de la place de l'humanité, de l'esclavage, de la cohabitation et de l'acceptation de l'autre et de soi.



Roman d'anticipation, conte écologique, mais aussi réflexion sur le comportement humain et l'humanité, ce livre a de multiples cordes à son arc. Il est par ailleurs des plus agréables à lire : l'écriture est subtile et le récit fluide. Dans certaines histoires de SF, les procédés narratifs sont cousus de fils blancs, on voit l'auteur arriver avec ses gros sabots pour amener des descriptions du monde qu'il développe, ce qui nuit (parfois gravement) à l'intrigue. Rien de tout cela ici : l'auteur nous emmène d'un bout à l'autre de la galaxie voir de nouvelles planètes, côtoyer de nouvelles espèces et on n'y voit que du feu.



Megan Lindholm est le pseudonyme de Robin Hobb, connue pour ses longues sagas de fantasy mais qui s'est aussi essayée à d'autres genres et c'est ici une réussite.



Alien Earth a été publié pour la première fois en 1992, la couverture ici présentée est celle de la ré-édition de 2020 par les éditions ActuSF.
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Comment se nomme le seul roman de SF écrit par Robin Hobb?

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