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Critiques de Robin McKinley (133)
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Belle

Grâce, Espérance et Honneur sont les trois filles d'un armateur prospère qui, en l'espace de quelques mois, va se retrouver au bord de la ruine suite à la perte de ses meilleurs navires. Désormais incapable de payer l'entretien de sa belle demeure en ville, la famille n'a d'autre choix que de s'exiler au nord du pays pour y mener une vie bien plus rustique et laborieuse qu'autrefois. Bien que difficile à supporter pour les aînées, le changement n'est cependant pas si terrible pour la benjamine, qui, malgré un physique tout à fait quelconque, a troqué dans l'enfance le prénom d'Honneur pour celui de Belle. Or, comparée à ses deux sœurs, on ne peut pas dire que la jeune fille se distingue par son apparence physique. Son esprit, en revanche, est des plus affûtés, d'autant plus qu'elle prend soin de l'alimenter quotidiennement par ses lectures des philosophes grecs et latins. Robin Mc Kinley nous dresse le portrait d'une Belle attachante, finalement assez proche de celle mise en scène dans le célèbre dessin animé de Walt Disney : amoureuse des livres, excellente cavalière, indépendante... L'auteur évite également un des écueils pourtant fréquent lorsqu'il est question de ce genre d'histoire en ne faisant pas des sœurs de l'héroïne de simples pestes superficielles et mesquines. Pas de « grand méchant » ou de têtes à claque sur lesquelles se défouler donc, tous les personnages mis en scène ici étant globalement présentés sous leur meilleur jour.



Sans être ennuyeux, le début est peut-être un peu long à se mettre en place et ce n'est vraiment que lorsque Belle arrive enfin au château de la Bête que l'histoire gagne véritablement en force. Robin McKinley nous propose en effet une réécriture pleine de charme de ce conte séculaire censé nous apprendre à voir au-delà des apparences. L'histoire d'amour entre la Belle et la Bête est ici plutôt crédible, l'auteur s'attardant juste ce qu'il faut sur la compatibilité de leur caractère et sur l'évolution de leur relation. Les éléments fantastiques du récit sont pour la plupart classiques (la malédiction, les serviteurs invisibles, les roses qui ne fanent jamais...) mais l'auteur a également su trouver quelques idées originales de son cru, la meilleure étant probablement celle en lien avec la provenance des ouvrages peuplant l'immense bibliothèque de la Bête. Le style est quant à lui très agréable, presque poétique, et on s'immerge sans mal dans ce monde où il est encore possible de trouver des châteaux fantastiques et des princes ensorcelés. Un seul bémol : la fin. L'auteur ne nous épargne évidemment pas le prévisible « happy-end » mais en fait un peu (voire beaucoup) trop au point que cela gâche un peu le plaisir du lecteur.



Une belle réécriture du conte de « La Belle et la Bête » qui évite la plupart des clichés habituels et met en scène une héroïne attachante et pas niaise pour un sou. A noter que le roman de Robin Mc Kinley, précédemment publié chez Mnémos, vient tout juste de sortir en poche : il serait donc dommage de se priver.
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Belle

Réécriture poétique du conte de la Belle et la Bête tout en respectant les grandes lignes de l'histoire originale, mais en omettant d'y reprendre les "méchants".

On découvre Belle, enfant, puis adolescente qui vit heureuse entourée de ses deux soeurs aînées et de son père. Aussi vive qu'intelligente, elle éprouve une grande passion pour les chevaux ainsi que pour les livres qu'elle ne quitte pour ainsi dire jamais.

Lorsque le commerce de son père fait faillite suite au naufrage de ses bateaux, toute la famille part s'installer dans le nord pour y mener une vie des plus simple, mais douce.

Revenant d'un voyage, son père s'égare dans la forêt au cours d'un orage. Il trouve finalement refuge pour la nuit dans un mystérieux château. Mais où se cache son hôte ?

Avant de partir, il cueille une rose pour Belle ... La Bête entre alors en scène, folle de rage.

La suite de l'histoire, vous la connaissez.

L'écriture est légère et fluide. On baigne dans une ambiance magique tout au long de l'intrigue. J'ai particulièrement apprécié les passages ou apparaissent les femmes de chambre invisibles ... Bon moment de lecture même si la fin est un peu trop abrupte à mon goût.



Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Belle

J'ai aimé cette lecture mais je l'ai trouvé beaucoup trop proche de l'originale, première chose dans la quatrième de couvertures on nous parle de lutins, de sorciers et de dragons j'attendais donc ceux-ci tout le long du récit mais il n'apparaisse jamais.



Seconde chose quand on me promet une rééecriture de conte je veux que tout change comme dans Les chroniques Lunaire ou Cendrillon est une cyborg par exemple, ici j'ai eu l'impression de lire le résumé de Walt Disney avec une ou deux variantes.



Je n'ai donc pas été totalement dépaysé et c'est ce que j'attendais de ce récit, les 246 pages se sont donc tournées mais sans grande surprise ou rebondissements à mon grand regret.



Cela n'a pas été une mauvaise lecture mais j'ai tourné les pages sans plus d'entrain.
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Belle



« S’il n’y avait pas la rose, je ne le croirais pas… »



On raconte depuis des siècles, l’histoire de La Belle et la Bête…Je ne me lasse pas de cette histoire. Est-ce dû à l’héroïne? Est-ce dû à la magie? Est-ce que le pouvoir de la lecture rapproche les êtres? J’imagine qu’on ne serait pas sur Bookstagram, si nous ne le pensions pas sincèrement…



Alors du coup, pourquoi lire et relire La Belle et La Bête? Pourquoi est-ce que dans nos inconscients collectifs, cette histoire continue encore de nous enchanter? J’imagine que la nostalgie y est pour quelque chose. Mais ce n’est pas vraiment ça, c’est que l’on espère toujours que l’effet de magie ne fanera pas. Parce qu’on attend d’une réécriture, qu’elle soit différente, et en tout point pareille, éternelle et moderne, on attend ce point de bascule qui nous touchera toujours, mais on voudrait mille versions différentes avec, surtout, surtout, le même effet à l’arrivée…La magie doit être effective! La rose doit être magnifique, et LÀ. On la veut, à jamais, là, resplendissante.



Belle c’est une réécriture du célèbre conte, mais dans une version plus douce, peut-être un peu plus centrée sur l’héroïne et ses impressions, jouant sur d’autres aspects de la beauté…Il y a toujours la rose, la bête, le château mais d’autres perspectives modifient nos perceptions d’antan. La nature y est plus présente, la faune et la flore offre ses plus beaux atours, l’enchantement est légèrement, ailleurs. Et puis, avec Belle, nous traversons avec l’héroïne non seulement la forêt et les épreuves de la vie, mais toutes ses phases d’apprentissage de son cheminement personnel qui l’initie à l’amour véritable. Ce n’est pas la magie qui rapproche ces deux êtres que tout oppose, mais l’intelligence, l’honneur, et le partage…



J’ai lu et adoré Belle, tout simplement parce que c’est un de mes contes préférés et repartir quérir la magie de mon enfance, c’est un voyage merveilleux. Il y a quelque chose de doux et de profondément satisfaisant, dans le fait de re-lire, re-découvrir, se ré-approprier nos bases fondatrices tout en veillant, à les transcender aussi, avec le cœur guimauve…
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Belle

Réécriture de la belle et la bête, assez fidèle pour la trame au souvenir que j'avais du conte de mon enfance et de la version animée, mais avec quelques variantes et trouvailles qui permettent de se détacher de l'original.



Lecture globalement plaisante, mais dont le démarrage m'a paru un peu longuet et la fin m'a semblé quelque peu précipitée.

Bref, un livre que je ne déconseille pas mais qui ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable...
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Belle

Ce roman de Robin McKinley est paru dans les années 1993 environ, avant d'être réédité à partir des années 2000.

Le conte de la Belle et de la Bête a connu de nombreuses variations, que ce soit au cinéma, au théâtre ou dans les livres. On peut citer notamment le film de Jean Cocteau ou l'animation de Disney, sans conteste l'un de mes dessins animés préférés. Robin McKinley revisite cette histoire à sa façon dans Belle, tout en respectant les grandes lignes.

Belle est une petite fille, puis une jeune fille, qui grandit auprès de ses deux sœurs et de son père. Aux mondanités et robes, elle préfère les livres et les cheveux. Si elle n'est pas aussi belle que ses sœurs, elle se rattrape avec une grande intelligence. Lorsque le commerce de son père fait faillite, ruinant la famille, la famille doit aller habiter une simple maison dans un petit village au fond des bois. La vie s'écoule paisiblement, la famille s'accoutume à cette vie différente... Mais malheureusement, jusqu'à un nouveau coup de foudre : le père revient d'un voyage, où il dormi pendant une nuit dans un château. La Bête qui y habite, furieuse qu'il ait volé une rose, l'oblige à choisir. Soit il reste là-bas, soit une de ses filles doit y aller. Belle, par amour pour son père, se dévoue et part vivre au château de la Bête.

La Belle et la Bête est un de mes dessins animés préférés, j'ai toujours été transportée par la magie de l'histoire. Alors quand Mnémos a publié ce petit récit d'un peu plus de 200 pages en 2011, je me suis précipitée dessus immédiatement. Surtout que la couverture est particulièrement magnifique ! Le torse d'une jeune femme, la superbe robe, les griffes... Tout correspond parfaitement à l'idée que je me fais de l'histoire !

Pour ce qui est de l'écriture proprement dite : spécialisée dans la réécriture des contes et mythes, Robin McKinley nous fait redécouvrir une histoire. On peut se demander si le véritable conte se finit véritablement de cette manière, mais Belle est un pur bonheur de lecture. Alors qu'importe le conte originel ? (Même si je serais très curieuse de découvrir la toute première version de cette histoire !). Belle est une histoire magnifique, touchante, empreinte de rêve et de magie.

(Suite de mon avis sur mon blog.)
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Belle

La Belle et la Bête est un de mes contes classiques préférés. Alors quand je vois une réécriture de cette histoire, je n'hésite pas. J'ai d'ailleurs adoré l'adaptation de la Belle et la Bête par la série Once upon a time.



Le synopsis du roman se veut alléchant et promet une réadaptation originale : tout en empruntant au conte classique (les deux soeurs de Belle) et au dessin animé de Disney (Belle aime lire), il semble avoir développé ses propres caractéristiques (Belle n'est pas forcément jolie et gracieuse). De plus, le résumé fait référence à des éléments de fantasy comme des lutins, des magiciens et des dragons : cela promettait un bon roman.



Oui mais voilà, le synopsis n'a pas tenu ses promesses! Monsieur l'Editeur, pourriez-vous me dire où est le dragon que vous nous aviez annoncé? Car dans le Nord où la famille part s'installer après la banqueroute familiale, il y a bien un château enchantée avec une Bête mais de pas de présence de lutin, magicien ou autre dragon! Alors, certes le récit est très sympathique et divertissant avec quelques longueurs lors du séjour de Belle dans le château de la Bête mais rien de plus. J'avoue donc avoir été un peu déçue de mon choix de lecture et quelque part j'ai le sentiment d'avoir été aussi bernée...
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Belle



Un véritable coup de coeur pour le conte revisité de la belle et la bête

J'ai adoré l'écriture et le style de cet auteur et j'ai dévoré ce livre en un rien de temps

L'auteur nous emporte dans l'histoire des 3 sœurs Grâce, Espérance et Honneur (qui deviendra Belle) et le sacrifice que fait Belle pour sauver son père de la Bête.
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Belle

Une réécriture de conte plutôt intéressante à découvrir.

De la Belle et la Bête je ne connais que le Disney, pas le "conte original", bien que je sache que son origine est très ancienne, je ne peux donc pas comparé...

Toujours est-il que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette version qui montre une Belle et une Bête un peu différente que dans mes souvenirs.



Il y a énormément de choses qui m'ont plu dans ce roman. Pour beaucoup, Belle est un idéal féminin. Belle, bonne et intelligente, elle est ce que beaucoup de femmes souhaitent être. L'auteure ne la fait pas d'une beauté exceptionnelle ici, et c'est ce qui la différencie. Elle a des sœurs, beaucoup plus jolies et ce n'est pas elle que l'on remarque en premier. Sa famille passe d'un statut social élevé à une vie beaucoup plus pauvre, ce qui renforce le caractère de ce personnage. J'ai trouvé que l'auteure arrive à lui insuffler une profondeur que je ne retrouve pas chez la Belle de Disney, qui au final, fait un peu nunuche maintenant à mes yeux (Non ne m'en voulez pas pitié !)

En ce qui concerne la Bête, je ne vois pas trop de changements dans le caractère du personnage que je connais. Mais après tout, l'auteure nous indique que son attention est portée sur le personnage de Belle, comme le titre l'indique...L'osmose entre les deux personnages est égale au Disney, de craintes on passe à la curiosité et à la découverte de l'autre, et puis aux sentiments...



Bref, un roman bien réfléchi qui apporte un nouveau regard sur le personnage de Belle et qui m'a vraiment enthousiasmé!

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Belle

Une très jolie lecture et un réel coup de coeur. Je suis complètement envoûtée par cette réécriture de la belle et la bête.



Voila des mois à présent que j'avais repéré ce titre, ne voyant que des avis positifs à son sujet. Toutefois, la couverture de l'édition originelle ne me plaisait absolument pas, et était même un brin angoissante.

Les éditions Pocket nous a ont finalement gratifié d'une couverture beaucoup plus attrayante, davantage en raccord avec l'univers merveilleux développé dans ce récit.

Si à première vue, le livre me paraissait beaucoup trop court (environ 200 pages), le contenu surpasse mes espérances. Robin McKinley réussit la prouesse de nous immerger dans un univers magique et romantique, sans se perdre dans des longueurs interminables. Et même si j'aurais bien lu une centaine de pages de plus, l'histoire est déjà parfaite ainsi.



Autour d'un récit bien mené et vraiment très bien écrit, ce roman nous fait revivre le très célèbre conte de la belle et la bête, tout en nuances et en originalité.

Lorsque l'on évoque ce conte, la première chose qui me vient à l'esprit est le classique d'animation de Walt Disney. L'un de mes dessins animés préférés, bien que j'avoue sans honte, que c'est également celui qui m'a fait le plus frissonner étant enfant. Je me souviens encore de la fameuse arrivée de la Bête derrière le fauteuil où était installé le père de Belle. Cette scène m'a beaucoup marquée lorsque j'étais jeune, et j'avais une petite appréhension en me disant que le livre risquait d'être un peu inquiétant. A ma grande surprise, la Bête telle que décrite ici n'est pas aussi instable et ne rentre jamais dans de tels accès de fureur. Ce roman se rapproche davantage du conte originel, lu il y a très longtemps, mais qui me revenait en mémoire au fur et à mesure de cette lecture.

Robin McKinley reprend l'histoire du début, s'attarde longuement sur l'enfance de Belle, lorsque son père était encore un riche marchand et faisait commerce grâce à la navigation.

La mère étant morte prématurément, l'homme veille sur ses trois filles. Mais, vint un jour où il doit partir pour un long voyage, pour consoler ses filles, il leur demande quel cadeau elles aimeraient avoir. C'est cette scène clé du conte qui est retravaillée et mise en lumière ici, puisqu'elle coïncide avec l'arrivée de la Bête dans le récit. Ce moment est d'ailleurs amorcé progressivement, et subtilement, narré à la manière d'une aventure, au coin du feu.



Mais l'auteure ne se contente pas de nous remémorer les faits, elle nous offre un récit étoffé, très détaillé, avec des portraits plus vrais que nature de la famille de Belle. On prend donc le temps de s'imprégner de cette atmosphère familiale aimante, qui malgré les difficultés de la vie, parvient à s'en sortir grâce à l'entraide et à l'amour mutuel. Mais cette harmonie va être bouleversée comme on le sait, pas tragiquement, mais plutôt soudainement, dans des circonstances étranges. A partir de ce moment là, dès l'annonce du départ de Belle, la famille rentre dans une sorte de torpeur, l'atmosphère s'alourdit, une incompréhension s'installe. C'est avec le coeur lourd qu'ils la voient s'en aller pour le château de la Bête.

Commence alors pour la jeune fille une existence à la limite de la captivité, dans un décor des plus somptueux où tous ses moindres désirs sont exaucés. Elle apprend à connaître et à apprécier cette Bête qui l'a enlevée à l'amour des siens. Ensemble, dans un univers merveilleux, où la magie règne en maître et où la nature est souveraine, ils apprendront à combattre la solitude.



Robin McKinley renforce la beauté et le romantisme de cette histoire à travers des personnages attachants, un univers enchanteur, où la valse des saisons tourbillonne et influence l'humeur des personnages. La malédiction dont souffre la Bête n'est révélée que tardivement, ce qui laisse finalement à Belle (et au lecteur) le temps de s'interroger, de douter de son sort. Si l'on connaît plus ou moins les grandes lignes, l'intérêt du livre est de surprendre le lecteur en exploitant ou non certains éléments originels. L'auteure réussit brillamment à nous offrir de l'originalité et du suspense dans une légende que l'on pouvait croire fanée depuis longtemps. J'ai adoré redécouvrir grâce à une plume divine et soignée, ce conte bucolique, romantique, véritable ode à la littérature. Et oui, car s'il y a bien une chose dont tout amoureux des livres rêve, c'est bien la bibliothèque de cette très chère Bête ! Elle au moins sait comment plaire aux demoiselles ! D'ailleurs, si certains semblent visiblement déçus par le caractère plutôt placide de la Bête, je suis en revanche charmée par la bienveillance dont elle fait preuve dans ce roman.

J'ai également beaucoup apprécié les réflexions de Belle, qui, passionnée par les mythes antiques, trouve une place pour les héros grecs dans sa propre existence.

Mais les autres membres de la famille de Belle ne sont pas en reste, et ses soeurs sont tout aussi attachantes. Quant à Ger, même si je me suis surprise à douter d'une possible relation avec sa belle-soeur, c'est un des piliers centraux du roman, dont le rôle détermine en grande partie le destin de Belle. Je m'attendais à trouver des personnages insignifiants et sans intérêt, mais chacun a une place définie dans cette histoire.

Un rare souci du détail donc, qui fait de ce roman une lecture agréable, aboutie et toute en délicatesse.



Un roman qui révèle tout le charme et la magie du mythe de la Belle et la Bête à travers une plume enchanteresse. A découvrir sans plus attendre...





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Belle

Même si j’ai mis du temps à entrer dans l’histoire, dès que Belle se retrouve avec la Bête, tout s’enchaîne et ça devient intéressant. Le rythme et la plume de l’auteur m’ont plu. J’ai été propulsée dans un monde comme je les aime, à la fois dur et de rêve. L’auteur à su s’approprier ce conte à part entière. Une réussite pour moi vu que ce conte n’a rien de mielleux comme sa version Disney.



(lire la chronique entière sur le blog)
Lien : https://pommesbook.wordpress..
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Belle

Si vous n’avez pas lu les anciens récits de Madame de Villeneuve ou de Madame Leprince de Beaumont, peut-être avez-vous vu l’adaptation de Cocteau, celle avec Vincent Cassel ou peut-être plus certainement la version animée proposée par Disney ? Si des éléments varient de l’une à l’autre, l’intrigue de base est la même : pour sauver son père « emprisonné » par une Bête, une belle jeune fille sacrifie sa liberté mais au fil du temps, la haine se transforme en amitié profonde puis en amour, au delà des apparences…



Si j’ai apprécié cette lecture particulièrement divertissante, je ne lui ai malheureusement pas trouvé beaucoup d’originalité et quelques semaines après avoir tourné la dernière page, je suis bien en peine de me souvenir quels éléments apparaissent dans cette version proposée par Robin McKinley. C’est une « réécriture » agréable bien que n’apportant pas vraiment de plus-value… elle ne possède rien de marquant, ce qui fait qu’elle se mélange dans ma tête avec ce que j’ai déjà pu lire/voir sur le sujet.



Ce fut malgré tout une belle occasion de se replonger dans ce conte et j’ai apprécié y trouver, de façon assez marquée, à la fois un aspect historique et surtout une atmosphère magique très bien amenée. J’y ai retrouvé beaucoup des adaptations cinématographiques (celle de Cocteau mais aussi la dernière en date – bien que ce texte de Robin McKinley date de 1978 en vo !), notamment dans le traitement des « domestiques » mais la personnalité et surtout l’évolution de la Bête me fait davantage penser au dessin animé signé Disney.

L’auteure choisit cependant ici de ne pas mettre en scène de « méchants ». La famille de Belle est unie dans le malheur (pas de méchantes soeurs), la demoiselle ne doit pas se défaire d’un amoureux éconduit un peu trop insistant (Gaston chez Disney)… Les seules difficultés résultent des sentiments de la jeune femme, qui doit apprendre à connaître la Bête et surtout à se connaître elle-même.



C’est ainsi que le lecteur suit l’histoire, du point de vue de la jeune femme. Enfant baptisée Honneur, Belle reçoit son surnom à 5 ans suite à une de ses remarques. Petite fille puis adolescente plus intéressée par les livres que par les soirées dansantes, notre héroïne grandit dans la certitude qu’elle est laide et de moindre valeur comparée à ses deux magnifiques aînées. C’est donc assez facilement qu’elle se fait à leur nouvelle vie simple à la campagne, occupée à un travail manuel et qu’elle offre sa liberté à la Bête.

C’est une jeune femme que j’ai apprécié suivre. Plutôt réfléchie et avec des réactions crédibles, Belle est une héroïne attachante. Je l’ai trouvée ici moins rebelle et indépendante que dans d’autres versions mais elle m’a tout de même convaincue et donc plu. J’ai surtout apprécié la relation qu’elle noue petit à petit avec son geôlier. C’est souvent ce que je reproche aux différentes versions du conte : c’est trop rapide, on a l’impression que les sentiments sortent de nulle part, ce n’est pas crédible… Là, je trouve qu’on comprend et perçoit assez bien comment et pourquoi cet amour particulier naît. Ce n’est pas une histoire d’amour qui me fait rêver mais au moins (et pour une fois, j’ai presqu’envie de dire), je la trouve bien amenée.

En revanche, si le personnage de la Bête m’a globalement séduite grâce à sa retenue et ses attentions, je l’ai tout de même trouvée un poil trop… en retrait justement. Moins bestiale que chez d’autres auteurs/réalisateurs, plus magique et peut-être plus mélancolique aussi, la Bête garde une part d’ombre mais laisse surtout une certaine barrière s’installer entre elle et les lecteurs. Une sorte de pudeur qui m’a à la fois plu et à la fois un peu chagrinée parce que j’aurais aimé trouver un peu plus de « charisme » ou en tout cas un peu plus de « peps » dans ce personnage mythique.



En même temps, nous découvrons tout – intrigue, décor et entourage – du point de vue de Belle. Cette retenue s’explique peut être ainsi. Le récit est riche et détaillé, assez pour nous offrir des scènes claires et imagées mais pas non plus en excès.

Aucun ennui et même une certaine addiction au fil des pages… mais soyez prévenus, une grosse première partie nous présente la situation de Belle et de sa famille avant la rencontre avec la Bête qui n’arrive que tardivement. J’ai aimé cette mise en contexte qui rappelle assez bien les contes de fées et qui apporte un petit côté « historique » au récit. En revanche, je suis heureuse qu’elle ne se soit pas étalée davantage, ça aurait été trop.

Robin McKinley utilise un vocabulaire assez riche et des tournures de phrases assez classiques (je me base une fois encore sur la traduction française) qui ne sont pas sans rappeler les récits de notre enfance, peuplés de fées marraines, de sorcières et de maisons en pain d’épice. La magie entre en scène dès les premières pages, l’utilisation des temps du passé et notre imaginaire consolidé par les contes de fées faisant le reste !



Les 250 pages de cette énième réécriture du conte de La Belle et la Bête m’ont fait passer un bon moment de lecture. La magie du château enchanté a opéré, j’ai apprécié suivre l’histoire du point de vue de Belle et j’ai réussi à percevoir la naissance de ses sentiments pour la Bête. En revanche, si l’ensemble fonctionne bien sur le moment, Robin McKinley ne révolutionne pas grand chose et sa version s’oublie vite, mélangée à toutes les autres.
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Belle

Je trouve que cette réécriture met un peu de temps à se mettre en place. Bien entendu, la vie de Belle et les problèmes d'argent de sa famille sont davantage mis en évidence, avant que l'histoire ne parte définitivement dans le conte. Ce qui est original à mes yeux, c'est l'ambiance plutôt "réaliste" qui en découle, surtout dans la partie où tous les proches de Belle sont introduits et lorsque la jeune fille se retrouve dans le château de la bête, le thème du fantastique revient. Le récit de la belle et la bête est à peu près le même que celui que nous connaissons et l'objectif de l'auteur est de nous emmener tout droit dans une belle romance, telle qu'on en trouve dans les contes de fées!
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Dragonhaven

Non le parc de Somkehill n'existe pas, et les créatures qui y sont décrites non plus ! Pourtant c'est si réaliste, si vivant, on y croirait ! Et par delà....C'est juste magnifique !

C'est un carnet d'un néo-scientifique pris dans l'œil du cyclone, naviguant entre observations, suppositions et émotions, avec la peur pour compagne, c'est édifiant. Servi par un rythme lent, contemplatif, on comprend que derrière l'aventure narrée, c'est une vraie aventure humaine. L'histoire d'une rencontre, l'apprentissage d'une communication avec un affectif des plus envahissant et...brûlant. On ne choisit pas un dragon, il vous choisit.

Ce roman est unique en son genre, particulier, étonnant. J'ai adoré être surprise, et en plus ça fonctionne !

Je ne sais pas si ça plaira aux plus jeunes, le rythme est peut-être trop lent, mais pour les autres, c'est un ovni inclassable finalement, mais c'est vraiment à découvrir.
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Belle

J’aime beaucoup les réécritures de conte, et je me suis penchée ici sur une nouvelle version de La Belle et la Bête, de Robin McKinley (enfin, « nouvelle » version… il a été écrit en 1978). Et comme d’habitude avec ce genre littéraire, j’ai passé un très bon moment de lecture :)



Pour ceux qui auront vu le film sorti l’an dernier (avec Vincent Cassel et Léa Seydoux), je trouve que les deux récits se ressemblent beaucoup. Nous suivons une famille habitant en ville à une époque indéterminée (probablement vers le XVIIIème siècle?): le père est marchant, sa femme est morte depuis longtemps et il a trois filles à marier. Suite à un coup du sort, il se retrouve ruiné et contraint de partir vivre dans une ferme beaucoup plus humble en forêt. Ses filles s’accommodent tant bien que mal de leur nouvelle situation. Un jour, il retourne en ville et se perd sur le chemin du retour; il va alors être recueilli par un château enchanté, où il commet l’erreur de cueillir une rose avant de repartir; le propriétaire du château lui fait alors promettre de lui envoyer sa fille Belle en punition… C’est un des deux petits reproches que je peux faire à ce roman: il ne semble pas y avoir grand chose de réécrit, tout m’a paru assez classique (mais je ne connais pas le conte originel, donc je dis peut-être une bêtise). Le second reproche, c’est que c’est trop court ^^, à peine 250 pages, j’aurais voulu explorer le château et la vie de Belle là-bas un peu plus longtemps.



En dehors de ces petits points négatifs, j’ai été franchement charmée par la plume de l’auteur et par l’atmosphère féérique et onirique qui se dégage du texte. C’est très bien écrit, Belle et la Bête sont travaillés tout en finesse et j’ai aimé observer l’évolution de leur relation. J’aurais aimé avoir plus d’informations sur ce qui a conduit à la malédiction de la Bête mais ça aurait peut-être déséquilibré le récit, donc finalement ce n’est pas forcément plus mal que ça n’y figure pas, même si ma curiosité n’est pas satisfaite ^^.



A récit court, chronique courte: en résumé, si vous aimez les réécritures de contes ou même simplement les récits fantastiques, je vous encourage à le lire, il n’est pas long et très plaisant :)
Lien : http://totorosreviews.com/20..
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Belle

Pour moi, Belle a été une jolie parenthèse. Je l'ai dévoré en une nuit alors que le sommeil me fuyait. L'histoire est contée selon le point de vue de Belle dont le caractère m'a beaucoup plu. J'ai apprécié le fait que l'on puisse la voir évoluer au sein de son entourage, que l'on prenne le temps de se faire une idée sur ses proches. Cela permet de savoir ce qu'elle va quitter quand l'heure sera venue, ce qui risque de lui manquer aussi par la même occasion.





Alors bien sûr, il n'y a pas de véritables surprises dans le déroulement de l'histoire. Belle reste une réécriture plutôt fidèle du conte de la Belle et la Bête. Résultat, Belle va croiser la route de la Bête afin de sauver son père. Sa rencontre ne sera pas immédiate, mais lorsqu'elle aura lieu, ce ne sera pas non plus sans peur. Néanmoins les deux êtres vont porter un regard sur l'autre, qui les aideront à se voir autrement. Tout se fera en douceur, au fil de leurs rencontres et échanges. Il y aura aussi d'autres conversations que la jeune fille entendra alors qu'elle n'aurait pas dû. Oh bien sûr, il y aura bien quelques heurts, mais rien qui ne soit insurmontable.





On pourrait dire que cela manque sans doute de profondeur, ou d'originalité. On pourrait, mais je dois avouer que cela ne m'a pas gênée. Je cherchais l'histoire de la Belle et la Bête, j'ai eu ce que je voulais. Ma seule déception est peut-être la fin où je serais bien restée plus longtemps afin d'avoir quelques réactions supplémentaires.





Au final, Belle est une jolie réécriture du conte de la Belle et la Bête. C'est une parenthèse à laquelle il est agréable de céder quand son côté fleur bleue éprouve le besoin de se manifester. Pour ceux, qui n'auraient pas cette fibre romantique, cette lecture n'est sans doute pas pour vous. Pour les autres, n'hésitez pas à craquer pour ce petit bonbon au goût tout doux.


Lien : http://encore-un-chapitre.bl..
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Belle

Tout le monde connait le conte de La belle et la bête. Robin McKinley, reconnue pour son excellent travail de réécriture des mythes et des fables classiques, nous offre ici une version de ce conte plus personnelle.

D'une écriture plus contemporaine et plus poétique, elle fait revivre la belle histoire d'amour et d'humanité qui va naitre de la rencontre entre une jeune fille et une bête.

Tout débute par l'histoire de Belle et de sa famille. Vivant en ville, l'affaire de son père est très prospère et la vie de Belle et de ses deux sœurs est très douce. Mais le destin se joue de cette famille unie et la faillite vient chambouler leur quotidien. Ils sont contraints de partir vivre dans un petit village à la lisière de la forêt dans une maison très pauvre. Au retour d'un voyage, le père de Belle leur conte son aventure et la promesse malheureuse qu'il a dû faire à une Bête vivant dans un château magique. Dans un mois, soit il se rend seul au domaine pour mourir ou il offre au maitre de séant une de ses filles. Belle se sacrifie et rejoint la bête dans son antre. Elle découvre rapidement qu'il n'est pas l'animal sanguinaire que dépeignent les villageois.

Dans cette version, Belle est décrite de façon plus profonde. C'est une jeune femme déterminée et très courageuse. Elle a ses propres pensées et ses propres aspirations. Nous sommes loin du profil de la jeune ingénue. A la différence de l'original, tous les personnages sont bienveillants. Ce qui est mis en avant ce sont leurs différentes personnalités et la façon dont ils appréhendent les situations.

La Bête par contre est trop fade. Elle n'est pas très effrayante, un peu pataude, voir très maladroite. Elle manque cruellement de personnalité. Il me semble qu'ici, elle n'est qu'un élément du décor et s'efface face à une Belle au tempérament prononcé. Si mes souvenirs ne me trompent pas, elle était un peu plus animal dans la première version. Ses sentiments sont très peu développés et l'on ressent un manque.

Plus personnellement, j'avoue que j'ai été un peu déçue. Un peu d'originalité dans cette réécriture plus moderne et adulte aurait été bienvenue. Il manque un peu de vivacité, de surprise. Du dynamisme !



Une réécriture magique et poétique où la féminité est très présente, mais un manque d'originalité qui laisse un sentiment de déjà vu marqué.
Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..
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Belle

(...) Rien de bien nouveau ici, si ce n’est que l’auteure reprend plus d’éléments du conte original de Madame de Villeneuve que ce dont on a l’habitude, tout en gardant l’apparence de fauve qui lui est postérieure. L’histoire est très longue à démarrer, il faut un temps fou avant d’en arriver au vif du sujet. Les personnages n’ont rien de très passionnant et sont bien trop passifs pour que je m’y sois attachée un minimum. L’aspect magique est bien traité, mais est malheureusement prétexte à beaucoup de bons sentiments et de mièvrerie. Vous allez me dire que c’est normal pour un conte… Je vous répondrai qu’il y avait moyen de faire quelque chose de beaucoup plus fouillé et plus sombre avec une telle histoire.



Bref, rien de nouveau ou d’original. Même 256 pages seulement, c’était encore trop long par rapport au contenu.
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Belle

Grâce, Espérance et Honneur sont les trois filles choyées d’un riche armateur, propriétaire d’une flopée de bateaux. Les deux aînées sont des beautés, quant à la cadette, plus quelconque, est surtout louée pour son intelligence, ce qui lui fait croire qu’elle n’est pas jolie…

Honneur, qu’on surnomme Belle, commence son histoire en se décrivant… petite, maigre et maladroite comme le vilain petit canard. Il fut un temps où elle était aussi mignonne que ses sœurs, mais l’adolescence la rendue disgracieuse, pleine de boutons et peu sûre d’elle.



Tout est bonheur dans la famille, jusqu’au jour où le faste n’est plus. Une série de catastrophes s’enchaine et provoque la ruine du père. Des bateaux ont fait naufrage, d’autres ont été pris par des pirates, et grand malheur, le fiancé de Grâce qui était capitaine est porté disparu. Il faut tout vendre et s’en aller vers d’autres terres…

C’est grâce à Gervain, un ferronnier qui œuvrait sur les chantiers navals, qu’ils décident de partir à Pré-aux-Oies, une contrée bien loin de l’océan, perdue dans les monts du Nord, Colline Bleue. Gervain, qu’ils appellent tous Ger, était forgeron là-bas et ne rêve que d’y retourner.

On dit de la région qu’elle est habitée par des lutins, des sorciers et des elfes, tout un monde enchanteur et terrifiant. On raconte aussi que la forêt est dangereuse et qu’il ne faut pas s’y aventurer. Depuis deux siècles, une créature monstrueuse prisonnière d’un maléfice hante les lieux, c’est la Bête…



Leur premier hiver est très rude mais étrangement, Belle et sa famille se plaisent beaucoup dans cette campagne reculée. Une autre vie se présente à eux, plus laborieuse et moins pompeuse. Espérance se marie avec Ger, Belle se passionne pour les chevaux et aime assister son beau-frère, Grâce recommence à sourire même si elle ne peut oublier Robbie, et le Père retrouve un autre souffle.



Belle se sent plus libre, plus épanouie, et avoue que cette pauvreté lui sied bien mieux. Puis un jour, les facéties du destin lui jouent un autre tour… Au retour d’un voyage d’affaires, son père lui offre une magnifique rose et lui annonce avec désespoir le lourd tribut qu’il doit honorer pour avoir cueilli cette fleur… Il raconte la tempête de neige, le palais enchanté où il trouve refuge, l’opulence, le silence, le vide et la Bête.



« – Je vous épargne à une condition : c’est que vous me donniez l’une de vos filles.

(…) Si elle vient ici, il faudra que ce soit de son plein gré, parce qu’elle vous aime suffisamment pour vouloir vous sauver la vie… Il faudra qu’elle ait du courage, aussi, pour accepter de se séparer de vous. »



Belle porte bien son nom de baptême, Honneur. Par amour pour sa famille, elle se sacrifiera et s’acquittera de cette dette elle-même.

Courageuse mais pas exempte de peur, elle nous rapporte son arrivée au château et sa rencontre avec ce seigneur mi-homme mi-bête qui tous les soirs lui posera la question :



« Belle, voulez-vous m’épouser ? »



« La Belle et la Bête » est l’un de mes contes préférés. Dans les grandes lignes et la morale, que je ne détaillerai pas dans ce billet, cette réécriture ne s’éloigne pas trop de la version de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, et pour l’atmosphère du château, de celle cinématographique de Jean Cocteau. Le récit est plus personnel, plus intimiste, car il est raconté par Belle.

Si j’ai trouvé la première partie originale (le caractère affirmé de Belle, les sœurs ne sont pas des harpies, la ruine du père, les personnages secondaires…), j’ai trouvé que la deuxième et la troisième le sont beaucoup moins. L’histoire est toujours aussi majestueuse, aussi poétique et enchanteresse, mais j’aurais aimé rencontrer une ambiance ancrée dans la fantasy comme on nous le laisse supposer ; c’est le seul bémol que je retiendrai.

L’auteur offre à Belle plus de caractère que dans le conte. Toujours aussi modeste, cultivée, intelligente, elle lui donne un ascendant sur sa famille qu’on ne lit pas dans la version initiale. Quant à la Bête, elle se conforme à son rôle, un être sombre, solitaire, meurtri par l’enchantement.

Autre petite fantaisie, la Bête a une gigantesque bibliothèque dont certains livres appartiennent au futur. Les écrits de Conan Doyle côtoient ceux de Homère. Mais Belle préfère l’Iliade, la poésie de Walter Scott, aux enquêtes de Sherlock Holmes qui véhiculent des images d’une époque trop moderne et donc incompréhensible pour elle.

(Cette lecture ne manque pas d’humour.)

Alors vous ne rencontrerez pas de « lutins, sorciers et dragons », mais je pense sincèrement que vous passerez une belle heure entre ces pages…

Je vous recommande cette histoire d’amour, l’une des plus belles.
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Belle

J'avais repéré Belle il y a quelques temps déjà de par sa très belle couverture. Une réécriture du conte de la Belle et la Bête, ça m'a tout de suite séduite car c'est un conte que j'aime beaucoup.



J'avais pas mal d'attentes de la part de ce roman. Le conte est assez connu et je m'attendais à ce que l'auteur apporte sa patte, son petit plus qui rend sa version encore plus enchanteresse que le conte initial. A plusieurs reprises, j'ai vu quelques promesses esquissées mais, malheureusement, elles n'ont pas été tenues jusqu'au bout. Les détails qui ont retenu mon attention - la bibliothèque "hors du temps" notamment - n'ont pas été assez développés à mon goût, j'aurai aimé que ce ne soit pas de simples évocations sur lesquelles l'auteur passe trop rapidement.



En dehors de cela, le roman reste agréable à lire et on se laisse emporter par l'histoire, même si on la connait. Les événements s'enchaînent à un rythme assez soutenu et le livre se lit rapidement - un aspect qui rappelle le format du conte. L'auteur sait nous accrocher pour nous pousser à (re)découvrir l'histoire. J'ai tout de même trouvé un déséquilibre dans la trame : le début du roman est assez long et la déchéance de la famille de Belle est amenée petit à petit. En revanche, le dénouement du roman était un peu trop expéditif à mon goût et réglé en quelques pages seulement...



Ma lecture est donc mitigée ; malgré des personnages attachants, une histoire enchanteresse qu'on aime redécouvrir, une belle écriture, j'ai trouvé que l'auteur n'avait pas assez poussé sa personnalisation du conte et était restée très "en surface" ; j'aurai voulu faire plus ample connaissance avec la Bête, prendre le temps de voir la relation de Belle et de la Bête évoluer plus profondément, en savoir plus sur le passé de la Bête, en savoir plus sur cette bibliothèque magique... Autant de choses qui m'ont laissé légèrement sur ma faim.
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