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Citations de Rose Morvan (72)


Comment accepter de laisser voir ses cicatrices, y compris celles qu’elle avait dans la tête ? Et que faire de cette promesse de ne plus aimer un homme pour ne plus souffrir ? Elle n’avait pas l’âme à lui imposer son passé et ses cauchemars.
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Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas observé un homme, et elle osait fixer Gwendal bien en face, tout en se trouvant très audacieuse de porter une telle opinion ! Puis elle se rappela tout à coup que Paul avait présenté le même physique avantageux. Elle avait trop souffert. Il n’y aurait plus de place pour un homme dans sa vie. C’en était fini. Ne plus jamais subir, ne plus jamais succomber, ne plus jamais aimer.
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L'univers auquel elle appartenait lui devenait de plus en plus superficiel et obsédé par la représentation.
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Dans une société où la naissance et la filiation avaient une si haute importance, elle était parvenue à lui donner l’assurance qu’il était une personne de valeur, en cultivant ses qualités.
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La naïveté des hommes n’a d’égale que leur arrogance à se croire supérieurs aux femmes.
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 - Pourquoi ne puis-je pas choisir moi-même mon époux ?
- Ma fille, tu n’y songes pas ? Quelle idée inconséquente ! Les enfants – car tu n’es encore qu’une enfant – ne savent pas bien juger. La fougue de la jeunesse les emporte, ils s’entichent de passions éphémères et artificielles. C’est le devoir des parents de veiller à leur avenir, en se laissant guider par la raison et l’intérêt des familles.
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Elle n’avait qu’une envie : vivre sa jeunesse et elle avait déjà croisé la mort !
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Elle aimait son pays et ses habitants, mais saisissait qu’elle n’était pas libre, qu’elle ne s’appartenait pas. Pendant longtemps elle avait cru que le pouvoir qu’elle aurait entre ses mains était un cadeau de Shiva, lui laissant penser qu’elle était une élue, maintenant elle le considérait comme un fardeau
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Les Grands étaient si souvent entourés d’hypocrites et de flatteurs ! Une espèce d’énigme l’enveloppait. Pourquoi un individu si bien placé dans la hiérarchie avait-il couru le risque de les dépouiller de leurs biens les plus précieux ? Il ne semblait pas intéressé par l’argent. Il était trop idéaliste pour cela.
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Gayatri détestait quand la princesse s’adressait ainsi à sa fille. Elle mesurait toute l’impuissance de leur condition. Lorsqu’elle serait devenue vieille et impotente, Ayesha reprendrait ses fonctions, sans avoir jamais été une femme réellement libre. La servitude se transmettait de génération en génération.
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Les hommes sont si inconstants... et partent s’étourdir dans les bras d’une amante dès qu’ils se lassent de leur femme. Autant dire, aussitôt la nuit de noce passée. Tu ne serais pas le premier à agir de la sorte.
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Je la trouve jolie et spirituelle. Je pourrais plus mal tomber. Nous avons eu une conversation très plaisante cet après-mididans le jardin. Tu me sembles bien sévère à son égard.

Guirec fut irrité de ce choix,
mais tenta de n’en rien laisser paraître. Ainsi donc, Jakez s’intéressait à elle ! C’était bien là la preuve que cette jeune écervelée manquait de goût et de jugeote. Et puis, après tout, elle n’était pas si belle. En revanche
elle savait parfaitement monter à cheval. Sa seule qualité.
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Les jeunes filles d’excellentes
familles ne manquaient certes pas. Pour autant il aurait aimé soumettre quelques préférences à son père. Tout le monde se retira dans ses appartements
sauf Guirec et son frère. Devant le feu de la cheminée, ils entamèrent leur conversation.
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Cette jeune personne, petite fleur fragile, timide, qui avait grandi dans l’ombre des bibliothèques et des murs d’un couvent, passait pour fade auprès de ceux qui ne
la fréquentaient pas. Elle n’avait attiré les prétendants que sur la
présomption de sa dot. Non, elle n’était pas laide, seulement triste, mélancolique.
Aucun postulant n’avait envie d’enterrer son existence aux côtés d’une compagne aussi insignifiante, à moins de prendre maîtresse au lendemain des noces.
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Tenir ma langue, baisser les yeux, me taire devant l’autorité masculine, memêler de musique et de littérature et surtout pas de politique ou de philosophie, ne pas cultiver dans mon esprit des idées pernicieuses…
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Les femmes ne savent pas conserver un secret, alors imaginez une
fillette ? Est-ce là votre manière de solliciter mon secours ? Je
n’ai pas perçu la moindre demande dans votre propos ! ironisa Eulalie.
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Les baisers sur sa bouche, son cou,ses seins accentuaient l’humidité de son entrejambe. Eulalie pantelait sous les
oscillations que le corps de son amant imprimait au sien. Un vrai vertige de sensations dépassant de loin ce qu’elle aurait pu soupçonner. L’homme signalait
la progression de sa volupté par des sons rauques. Elle osa porter un regard vers son visage, mais, comme tout à l’heure, elle ne distingua rien, hormis ses yeux limpides. Son domino gardait tout son mystère, ce qui ajoutait au plaisir de la scène. Elle exhala un gémissement de surprise quand le majeur s’aventura
dans son buisson ardent et moite. D’abord timide, il explora l’orée de son intimité, puis chercha à se frayer un passage dans sa terra incognita.
Un léger rire nerveux s’échappa de la bouche d’Eulalie ; c’était
chatouilleux. Son sexe chantait ! Oui, il chantait ! Elle-même en
perdait le souffle ; elle ne se reconnaissait plus.
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Son corps s’exprimait pour la première fois, répondait aux
caresses, en sollicitait d’autres. Le bas de son ventre et son intimité les lui commandaient de façon impérieuse. Son amant nocturne la fit pivoter doucement par les épaules. Chose extraordinaire, Eulalie se rendit compte que la
curiosité de lui faire face ne l’avait pas effleurée jusqu’à présent. Chose prodigieuse, son visage restait dans l’ombre ; elle distinguait juste ses yeux clairs, comme s’il portait toujours son loup, mais point de barbe de
dentelle.
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Elle pénétrait sur une terra incognita, où elle espérait trouver de l’exaltation, des délices inconnues dignes du jardin des merveilles et dont les saveurs du premier échange avaient été des prémices goûteuses, fruit contre lequel elle ne s’était pas défendue. Son domino respirait fort, mû lui aussi par le désir. Ses mains paraissaient hésiter entre descendre ou remonter le long du nombril. Eulalie se flattait de lui inspirer une telle fougue. La minceur de la robe de nuit dessinait en un parfait drapé mouillé les contours de ses formes et pour tout dire, ne voilait rien, surtout pas la pointe fleurie de ses seins.
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Elle ferma les yeux pour revivre ce moment et le prolonger. Ce baiser surtout. La folle ardeur
ressentie alors reparut, inondant son être. C’était un torrent de merveilles qui emportait toute résistance de la raison et qui déposait à chaque terminaison nerveuse une goutte de sensualité. Elle pantelait. À la recherche d’une étreinte semblable ou plus intense, elle passa la pulpe de ses doigts sur
ses lèvres qu’elle venait d’humidifier, comme si elle avait pu encore éprouver la caresse veloutée de celles de son domino. Elle descendit vers son cou, puis
sa gorge. Sa peau se hérissait sous ses propres effleurements...
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