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Citations de Roxanne Bouchard (259)


C'est peut-être ça, l'amour (…) : une grâce qui nous élève au-dessus du doute.
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Le bruit mouillé qui réveille Angel Roberts, c'est celui de l'eau qui se déchire sous le poids d'une cage qui tombe. C'est une trappe à homards, elle en est certaine ; elle a entendu des milliers de fois l'éclat de la mer qui se fend et se referme sur le piège, ce son chuitant comparable à celui d'un voile qu'on met en lambeaux.
(Incipit)
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Quand il parle de cette mer et de la peau dansante de la nuit, un accent du Sud lui revient, un accent qu’il a appris à trahir dans la froide banlieue de Longueil et que le soir marin ranime tout entier : les « r » roulent dans le ressac, les « u » s’assouplissent en « ou » ondoyants, les « on » se féminisent, s’étirent, soupirent. (p.188)
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Cyrille, il disait que toute vérité est mouvante et insaisissable. Ceux qui vont en mer le savent : ce qui est déposé sur la vague se brise et se reconstruit constamment. Autrement. Il disait que le vent, le courant et la houle sont insatiables et qu’il faut être vigilant, même sur une mer d’huile. « Ce qui est là maintenant te fera mentir dans dix minutes. » Il disait que nous n’existions que grâce au mensonge émouvant de la vie.
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Peut-être qu'on l'est tous un peu [fou], quand la vie nous arrache le cœur.
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Cyrille, il disait que toute vérité est mouvante et insaisissable. Ceux qui vont en mer le savent : ce qui est déposé sur la vague se brise et se reconstruit constamment. Autrement. Il disait que le vent, le courant et la houle sont insatiables et qu'il faut être vigilant, même sur une mer d'huile. « Ce qui est là maintenant te fera mentir dans dix minutes. » Il disait que nous n'existions que grâce au mensonge émouvant de la vie.
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On va en mer parce que c'est la seule porte qui s'ouvre quand tu sonnes, parce que ça te réveille la nuit, Catherine. Chaque fois que t'accostes, que t'entres dans la foule, tu sens ta différence. Tu te sens étranger. Tu vas en mer parce que t'es en porte-à-faux avec le monde et qu'y'a juste dans le silence du vent que t'es à ta place. (…) Pour les marins, c'est pas le large qui est compliqué, c'est la terre. On vit et on meurt en mer parce qu'on est fait pour l'horizon.
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Elle tourne la tête, aperçoit sur l'onde les éclats lumineux que la lune dépose jusqu'au bout de la mer. Effrités près du homardier, ils s’opacifient en touchant l'horizon. Ceux qui habitent la terre en parlent comme d'un sentier d'argent, d'une route pavée de sequins mouvants, d'un tapis ornés de mille fulgurances. "Ils sont romantiques, disait sa mère. Il n'y a ni route ni argent dans les reflets que la lune couche sur l'océan. Essaie de les saisir et tu verras : ils te couleront entre les doigts ! La lune est menteuse et la mer est un leurre".
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Des fois, je me dis que la plus grande punition d'un homme, c'est de vivre sans amour.
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Quand la coque se tourne vers le large, que les vagues longues et éphémères me hissent au sommet du monde et me ramènent dans leur berceau murmurant ; quand le vent glisse dans le génois et s'appuie dans la grand-voile, alors les doutes s'éparpillent et se dissolvent. Je tends les cordages, manœuvre la barre et l'horizon m'appartient. (…) C'est là que je suis heureuse : dans l'effrayante et tumultueuse majesté du large.
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Cyrille, il disait que la mer se suffisait à elle-même, et qu'elle nous suffisait. Il disait que, face aux vagues, le mensonge s'essoufflait à trop se débattre et coulait à pic. Il ajoutait que seuls les gestes francs nous sauvaient quand le vent se levait et mettait des nœuds plein nos voiles.
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Quand O’Neil Poirier a vu la coque du voilier se profiler à travers le hublot de sa cabine, il s’est dit que la journée commençait vraiment mal. Poirier, il venait des Îles-de-la-Madeleine, avec son caractère et ses deux aides-pêcheurs. Ils étaient arrivés l’avant-veille à Mont-Louis, le temps de se ravitailler pour rallier l’île d’Anticosti où les attendaient la morue et le hareng. Ils s’étaient couchés tôt, la veille, pour partir avec l’aube, et n’avaient pas entendu le voilier s’amarrer à leur épaule. Le ronronnement de la génératrice avait sûrement couvert les bruits de pas de l’équipage voisin.
(Incipit)
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Le ciel s’ennuageait, promettant une pluie lasse. La mer frappait fort les cailloux de la grève qui brisaient leur bruit de verre à mes pieds. Les goélands cassaient les carcasses crispées des crabes sur les rochers. Grise et lourde, sans soleil ni enfant, la mer n’est-elle qu’un tombeau fermé et silencieux qui secoue les ossements du corail ?
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L'intensité, ça fait mal. Pis on a le droit de vouloir s'enfoncer dans l'oubli. On a le droit de vouloir oublier....
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« Tu le sais pas encore, toi, parce que t’es jeune, mais en vieillissant, nos coeurs deviennent plus denses…. Quand les souvenirs remontent, on dirait qu’ils nous grafignent en dedans… »

(p. 256)
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C'est malgré nous. Nous embarquons et larguons le monde parce que nous portons l'infini et que notre seule réponse, c'est l'horizon.
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Des fois, (…), les occasions manquent pour dire à une femme qu'on l'aime.
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Cyrille, il disait que la mer était une courtepointe. Des morceaux de vagues attachées par des fils de soleil. Il disait qu’elle avalait les histoires du monde et les digérait longuement dans son ventre cobalt, pour n’en renvoyer que des reflets déformés;

(p. 17)
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Au-delà des fenêtres, l'horizon s'étend dans la nuit, la mer éparpille les tessons lumineux de la lune comme autant de fragments insaisissables qui scintillent, illusoires, à sa surface.
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Dormir entre ciel et mer, entre cent quatre-vingts degrés d’étoiles et cent quatre-vingts degrés de vagues, dans le ventre bruissant de la coque, avec la respiration puissante du vent dans mes voiles.
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