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Critiques de Roy Thomas (102)
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Red Sonja - Intégrale : 1976-1977

Après la tolkienmania, les Américains se sont retrouvés en pénurie de Fantasy, puis ils sont rappelés qu’il existait des écrivains américains de Fantasy comme R.E. Howard, Fritz Leiber et Jack Vance… Marvel Comics s’est jeté sur Conan le Cimmérien bien vendu par Lyon Sprague de Camp et Lin Carter, mais après 1968 survient dans les années 1970 le women’s lib, et les éditeurs cherchent désespérément le moyen de mettre en avant des personnages féminin.

C’est ainsi que Roy Thomas a ressuscité « Red Sonja », étrange personnage de la nouvelle intitulée "L’Ombre du Vautou"r, où l’autoproclamée Sonya la Rousse qui se prétendait être la sœur jumelle de Roxelane l'épouse du Grand Sultan Soliman le Magnifique combattait sur les murailles de Vienne aux côté du chevalier errant Gottfried von Kalmbach juste pour emmerder celui qui avait juré sa perte ! Difficile de construire une série autour d’un personnage aussi mystérieux. Alors on lui a inventé un passé en piochant dans celui d’Agnès le Noire autre héroïne de l’auteur texan, et on a brodé en piochant parmi les nombreuses strong independant women de la bibliographie de l’auteur (toujours qualifié de vil machiste par les SJW d’aujourd’hui qu’ils soient bobos, feminos ou intellos, pourtant je les appelle à nommer les auteurs de strong independant women ayant officié dans l’entre-deux-guerres… Et comme par hasard ils et elles ferment leurs gueules, et je ne suis pas surpris du tout !) L’anglais Barry Smith, l’américain Roy Krekel, et l’espagnol Esteban Maroto s’essayent au personnage de Red Sonja, « Red Sonja, She-Devil with a Sword ». Et quand Frank Thorne reprend le bikini en cotte de mailles de ce dernier, c’est le succès assuré pour l’éditeur mais d’abord et surtout une révélation sur le Chemin de Damas pour le dessinateur qui tombé amoureux de ses modèles et de ses créations va se lancer avec succès dans les comics érotiques…

Alors oui, on ne va pas se mentir, ce fameux bikini en cotte de mailles est ridicule. Mais au départ c’était pour montrer que l’anti-héroïne usait et abusait de ses charmes féminins pour provoquer et tromper ses adversaires. Sauf que les yankees sont prudes, et qu’à la même époque Kazuo Koike allait dans la même veine beaucoup plus loin dans "Lone Wolf & Cub" et "Lady Snowblood" (il y a ceux qui sont coincés du cul, et ceux qui ne le sont pas). Peu importe, la série aurait pu marcher sur la tête en utilisant une strong independant woman pour faire du fan service érotique voire carrément du machisme de bas étage, mais Roy Thomas a su compter sur deux anges gardiennes en les personnes de Clair Noto et de Wendy Pini (la reine du cosplay des années 1970 qui ensuite allait connaître fortune et gloire avec sa série "Elfquest")…





Les éditions Neofelis avec d’autres me permettent de redécouvrir les chefs-d’œuvre des comics des années 1970, ce qui me conforte dans mon idée que les Anglo-saxons connaissent une pénurie de talents graphiques assez inquiétante, et c’est les artistes eux-mêmes qui le disent ouvertement (côté films d’animation ils piochent chez les Français, côté série d’amination ils piochent chez les Asiatiques, côté comics ils piochent chez les Latino-américains, et au pire ils peuvent compter sur les Anglais au scénario et sur les Espagnols au dessin pour boucher les trous béants laissés par un système éducatif en ruines que macron et la macronie veulent importer dans notre pays). J’ai lu cette intégrale 1976-1977 avec grand intérêt et grand plaisir, mais je suis obliger de signaler qu’aucun récit n’est finalement abouti. Malgré toute la bonne volonté manifesté, il y a toujours un truc qui ne va pas…



Dans "Le Sang du Chasseur", Red Sonja entre en possession d’un trésor maudit prenant la forme d’une clé en or. Tous ceux et toutes celles qui croisent sa toute sont massacrés, et elle fuit à bride abattue pour semer celui qui la traque… C’est ainsi qu’elle finit par rejoindre les bandits de Gromlik, et qu’elle noue une étrange relation avec Dunkin, un adolescent infirme en colère contre la terre entière qui ne cesse de la provoquer et de la bolosser. C’était génial de voir la strong independant woman sans dieu ni maître ne savoir comment se comporter face à quelqu’un situé plus bas qu’elle dans l’échelle sociale et sans aucune ressource pour se battre et remonter les échelons. L’amour et la haine se battaient en duel dans chaque tirade, et il y avait tant à dire et à faire… Oui mais non, on tue tout le monde pour faire table rase du passé et c’est bien d’autant changer de ton et d’orientation entre deux épisodes d’un même récit d’autant plus qu’on euthanasie toutes les promesses qui avaient été faites...

Dans "Le Retour de Balek", Red Sonja qui s’est débarrassée de Rejak le Pisteur suit les conseils du défunt Dunkin pour retrouver Neja la Sorcière. Et elle trouve réponse à ses questions avec une vieille femme en quête de pouvoir qui lui raconte l’histoire d’un talos avant de le jeter contre elle. Mais Red Sonja est une survivante, et elle se débarrasse sans coup férir de la créature magicienne et de la créature mécanique…



"Les Yeux de la Gorgone" est un récit trop court pour exploiter tout son potentiel. Dans une communauté à couteaux tirés car victime d’une gorgone changeant ses victimes en pierre, Red Sonja sauve Unkas l’idiot du village d’un lynchage avant d’être elle-même victime de lynchage.



"L’Attaque du Dieu Ours" est lui-aussi un récit trop court pour exploiter tout son potentiel. Red Sonja est attirée par la prime offerte par une communauté zingarienne pour trucider un monstre… Tusan tri-classé guerrier / roublard / troubadour la drague ouvertement, et elle prend un malin plaisir à le bolosser. Toutefois sa compagnie ne lui est pas désagréable, et c’est ensemble qu’il partent en chasse concurrencés par telle ou telle équipe de mercenaires. Les deux compères débattent du naturel et du surnaturel, et quand ils sont ils sont confrontés à la démystification du surnaturel, le surnaturel déboule pour remettre les mortels à la place qui doit être la leur…





On a ensuite un crossover entre les séries "Conan" et "Red Sonja", dans lequel deux factions stygiennes se disputent une page perdue du Grimoire de Skelos, à savoir un agent de l’État et un rebelle en exil tous les deux experts en sorcellerie… Engagée par le rebelle, Red Sonja doit affronter les maléfices de l’agent d’État, avant de tomber sur Conan et Bêlit qui eux aussi veulent mettre la main sur la page du livre maudit tant convoitée (héritage Lovecraft). Tous les deux fiers comme Artaban et têtus comme des mules, l’affrontement est inévitable et mémorable. Et le choc des titans débouche sur une inexorable alliance de circonstances quand les forces obscures de la crevardise leur tombent dessus à bras raccourcis… C’était super frustrant : déjà que le passage du 1er au 2e épisode est plein de hiatus, mais en plus c’est au meilleur moment qu’on nous demande d’aller chercher chez un brocanteur la suite et la fin du récit (parce qu’on est dans un crossover et que l’histoire se termine dans un autre magazine dont l’éditeur n’a pas les droit) !



Dans "Le Sang de la Licorne", Roy Thomas a donné carte blanche à ses collègues féminines. Dans les forêts d’Argos, le dénommé Andar de Bezfardar traque une licorne dans l’espoir d’obtenir la vie éternelle. Il obtient le corne tant convoitée, mais Red Sonja sauve la vie de la licorne qui lui rend bien volontiers l’amitié qui lui a été accordée. La guerrière et la jument fantastique vivent leurs vies loin de la folie des hommes, mais la corne de la licorne repousse et Andar de Bezfardar enrage qu’un autre que lui puisse obtenir la vie éternelle... (les intellectuels nous disent que le problème ce n’est pas l’inégalité mais la pauvreté, mais comment rendre le monde meilleur quand la ploutocratie mondialisée à laquelle appartient la macronie unifiée considère que les pauvres doivent êtres très pauvres pour les riches puissent se sentir très riches ?) Chacun rencontre son destin, et la femme guerrière et la créature surnaturelle doivent chacune continuer leur chemin dans la solitude…

Un récit simple voire cliché, mais bien raconté donc plein d’émotion !



Dans "Le Démon du Dédale", on combine plusieurs récits howardiens. Red Sonja est prise à partie par un magicien noir prêt à tout et au reste pour libérer un démon de sa prison et un magicien blanc prêt à tout et au reste pour que ledit démon reste prisonnier de sa prison… Red Sonja est l’élue, celle qui pourra le libérer ou le terrasser, et se débarrasse des créatures du mal grâce à l’armée des morts de leurs victimes. Mais face au démon, elle est soumise à la tentation. Et elle tue un monstre, pour libérer un homme… Un récit simple et efficace, qui mine de rien dégage dans son genre de la puissance !



Dans "Les Jeux de Gita", à Athos tous les habitants sont riches et rentiers, donc gros, gras et fainéants, à Zotoz tous les habitants sont pauvres et employés, donc maigres, minces et travailleurs. Depuis une éternité les Jeux de Gita les opposent, et les riches enragent de perdent face aux pauvres. Leur reine a donc décider de piper les dés en envoyant à une mort assurée tout prolétaire ayant l’outrecuidance de l’emporter face à un rentier (bref on suit les règles du jeu de cette saloperie de macronie qui divise le monde en deux catégories : ceux qui ont réussi et ceux qui ne sont rien). Sauf que les pauvres ont des valeurs que les riches n’ont pas, n’ont jamais eu et n’auront jamais, et ils préfèrent vaincre et périr plutôt que de baisser la tête et de perdre volontairement… Sous les yeux de Mikal le chroniqueur, Red Sonja participe de son plein gré aux Jeux de Gita pour contribuer à la cause des faibles face aux forts (OMG la ploutocratie mondialisée s’arrache les cheveux voire les yeux de désespoir : et ben, c’est bien fait pour les grandes gueules nanties et pourries gâtées). Elle remporte la victoire face aux champions des riches, puis face à leurs sportifs-esclaves nés et élevés pour vaincre, et enfin face à leur reine sorcière qui use et abuse de noire sorcellerie pour l’emporter !

Quelques années auparavant Tommie Smith et John Carlos levaient un poing ganté de noir lors de l’hymne américain durant les JO de Mexico. Pour ce geste d’engagement démocratique ils avaient été exclus à vie de compétition par le CIO, cette institution ploutocratique qui a ciré les pompes et qui a léché le cul de toutes les dictatures du monde... Merci à ces crevards sans aucune morale qui se sont eux-même condamnés à la damnatio memoriae de les avoir fait entrer dans l’éternité en les transformant en martyrs de la liberté, de l’égalité et de la fraternité… Sic Semper Tyrannis !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Thor and the Eternals: The Celestials Saga

Que voilà un album intéressant !



Il va bien plus loin qu'une simple confrontation entre l'Asgardien Thor et les Éternels (que le grand public connais depuis l'an dernier).

La tâche que s'est donnée Roy Thomas en 1978, c'est d'intégrer la série des Éternels dans l'univers global des super-héros Marvel. Jack Kirby, qui avait créé les Éternels, les avait laissés en plan (probablement forcé faute de ventes suffisantes). C'était loin d'être évident. Les Éternels portent leur propre mythologie de la création de l'Humanité, avec celle des Déviants et des Éternels, par les fameux Célestes. Comment coupler cela à la création du monde portée par la mythologie nordique – chez Marvel, Odin n'en finit pas de se nommer « Père de toutes choses » – et tant qu'on y est, les associer à la mythologie gréco-romaine car Marvel a fait également intervenir Hercule, Arès, Pluton et Zeus ? Et il faut régler la question de la redondance des dieux de l'Olympe avec les Éternels qui les imitent (on a l'équivalent d'un Zeus, d'une Circé, d'un Hermès…).

De plus, Kirby avait laissé le monde en instance de jugement par le Céleste Arishem, installé dans une cité Inca, attendant 50 ans (donc en 2026) avant de dévoiler si la Terre devait vivre ou mourir.



Dénouer ces noeuds mènera Roy Thomas et le dessinateur Keith Pollard dans une grande transformation des mythes vus par Marvel. Les dieux descendent de leur piédestal. Asgard a déjà subi un Ragnarok et la dernière mouture des dieux d'Asgard n'a finalement qu'un millénaire. Les auteurs nous racontent ce millénaire en reprenant la saga Wagnérienne des Nibelungen, dans laquelle les héros comme Siegfried ne sont que des émanations humaines de Thor en personne. Ils en profitent pour dévoiler l'existence de tous les panthéons divins imaginables : égyptien, hindou ou amérindiens.

Un grand conflit opposa dieux et Célestes, les premiers étant rapidement déclassés. Mais Odin, Zeus & Co s'étaient préparés pour le retour des Célestes pendant des centaines d'années. La revanche était proche.



A l'issue de tout cela, le Jugement d'Arishem est avancé (on est encore là donc tout va bien), et la classification des Puissances Cosmiques mise à jour, avec un déclassement des Dieux. Les Éternels ne jouent pas un rôle majeur là-dedans, primauté est donnée à Thor car c'est son magazine qui contient cette saga.

J'ai beaucoup aimé tous les aspects de cette longue histoire, même si quelques épisodes sont un peu hors sol. Je pense surtout à celui où Thor se bat dans un ring de catch avec un Déviant qui se prend pour un taureau. du grand n'importe quoi. La saga met un peu d'ordre dans l'univers Marvel et représente un jalon important et méconnu, à mon avis.

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Marvel Masterworks - The X-Men, tome 6

Marvel Masterworks The X-Men vol.6 est le dernier de la première mouture de cette équipe de mutants engagée du côté du bien et de la collaboration pacifique avec le reste de l’espèce humaine. Tout cela a été publié en 1969 et 1970.



Ce volume est bien meilleur que les précédents, et ce surtout grâce à l’arrivée de Neal Adams au dessin. Si l’on a encore droit à du médiocre Don Heck au début, Neal vient tout d’un coup hausser le niveau vers des sommets artistiques. J’avais oublié combien cet artiste était talentueux. Son association avec l’encreur Tom Palmer est proprement magique. D’un coup les personnages prennent corps, les émotions des visages sont palpables, les cases des pages sont déconstruites et le psychédélisme s’installe.

Roy Thomas accompagne bien le mouvement en donnant plus d’épaisseur à ses personnages, en offrant une vraie figure humaine à Magneto sous le masque, en inventant un frère mutant à Cyclope, qui deviendra le puissant Havoc et tombera amoureux de la belle Lorna aux cheveux verts.



Malheureusement Neal Adams quitte le bateau. Il est remplacé pour un épisode par un Sal Buscema qui fait ce qu’il peut sans que ce soit suffisant. Après l’épisode 66, les patrons économiques de Marvel ne voyant pas les ventes du titre progresser, les X-Men disparaissent des kiosques…



… avant de revenir, transformés, en 1974, sous une forme qui en fera rapidement le titre le plus vendu de la maison aux idées.

Mais ceci est une autre histoire que j’aborderai une autre fois.

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Essential Fantastic Four, tome 8

Ce volume regroupe les aventures des Quatre Fantastiques publiées entre 1975 et 1977 aux USA. Il est d’excellente tenue. Presque entièrement scénarisé par Roy Thomas, il voit plusieurs dessinateurs à l’œuvre comme Rick Buckler, John Buscema, son frère Sal et l’excellent George Perez.



Des variantes de scénarios déjà vus sont à présentés. Par exemple le retour de la Chose à son humanité de Ben Grimm. Cette fois ce sont les radiations gamma émises par Hulk qui provoquent la métamorphose (c’est nouveau, ça n’avait jamais eu cet effet auparavant). Ce Ben, il est jamais content. En tant que Chose il se plaint toujours d’être traité de monstre et de ne pouvoir vraiment former un couple avec Alicia ; en tant qu’homme il râle de ne plus servir à rien dans l’équipe. Red Richards lui fabrique donc un exosquelette en forme de Chose et le voilà enfin content.



Autre marronnier, Galactus repasse par là. Il souhaite cette fois dévorer la contre-Terre fabriquée par le Maître de l’Évolution. Le pauvre gars finira par dévorer une autre planète qui lui provoquera l’indigestion du siècle. Cuit, Galactus !



Un autre ? Des voyages dans le temps avec un retour pendant la seconde guerre mondiale où les FF s’allient avec les Envahisseurs (une équipe de l’époque ayant Captain America et Namor comme membres entre autres, leurs comics ont été publiés pendant la guerre) pour corriger une déviation dramatique de l’Histoire.



Quelques épisodes sont vraiment drôles, comme celui où les FF se retrouvent chez Marvel Comics, pourchassant l’Homme Impossible (un farceur cosmique). C’est l’occasion de pratiquer l’autodérision pour Roy Thomas et George Perez qui se mettent en scène avec Stan Lee, Jack Kirby et consorts. Un autre épisode marrant montre l’équipe des Frightful Four (en français c’était les Terrifics) qui ont fait prisonnier les FF et font passer des entretiens à des apprentis super-vilains pour recruter un quatrième membre. Les apprentis sont savoureux !



Élément tragique principal : tout au long du volume, Red Richards perd peu à peu son pouvoir jusqu’à se révéler incapable d’étirer la moindre partie de son corps. En revanche, sa femme Sue gagne en puissance et en importance et c’est très bienvenu.



Je me suis donc bien amusé. Un dernier volume des Essential FF existe mais je ne sais pas si je pourrai m’en procurer un à un prix raisonnable avant un moment.

Pour l’instant, je vais en rester là.

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Nous sommes les Avengers

Troisième lecture dans la série « Stan Lee présente… » et déjà je peux constater que j’aime beaucoup lire les différents articles qui décrivent toute l’histoire du/des héros mis à l’honneur. Il y a moyen de se faire une bonne idée de tout l’univers et de situer toutes les histoires qui se sont développées autour comme les crossovers par exemple. À chaque lecture, mon pense-bête gagne quelques titres.



L’histoire des Avengers est nettement plus complexe que ce que l’on a entrevu dans les films de la MCU et combien plus passionnante.



Les épisodes choisis me laissent toujours un peu sur ma faim car parfois on n’a pas le début/la fin de l’histoire. Il faudra que je fouille le catalogue du prêt inter-bibliothèques pour trouver les intégrales.



Dans l’ensemble, je préfère souvent les premiers épisodes avec Stan Lee au scénario.



Un chouette moment de lecture.







Challenge BD 2019

Challenge défis de l’imaginaire 2019
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Docteur Strange intégrale 1968-1969

Ce 3e et avant-dernier tome de l'intégrale, passe en revue les années 1968-1969 (épisodes 164-178). Au scénario nous avons Roy Thomas, Jim Lawrence, Denny O'Neil et Dan Atkins. Et au dessin, nous avons Gene Colan, Dan Atkins, John Buscema, Tom Palmer et George Tuska.



Dans l'ensemble, j'ai à nouveau passé un bon moment de lecture. Strange est confronté à Yandroth (qui a enlevé la belle Victoria Bentley), Voltorg (pas aussi gentil que Nono le petit robot d'Ulysse 31), le vilain pas beau Cauchemar, Dormammu, les fils de Satannish et d'autres. Quelques retrouvailles sont aussi au programme.



L'épisode 169 raconte le passé de Stephen Strange, son accident de voiture. Comment il a perdu ses mains de chirurgien et sa rencontre avec l'Ancien et Mordo.



Le dernier épisode de l'album est en fait l'épisode 61 des Avengers (1963) avec un sympathique crossover.



Le 4e tome m'attend donc à la bibliothèque…







Challenge BD 2020

Challenge cycles/séries 2020
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Docteur Strange - Intégrale 01 : 1963-1966

Afin de faire plus ample connaissance avec le Docteur Strange, je n’ai pas (encore) cherché à trouver l’anthologie « Stan Lee vous présente/Je suis le Docteur Strange ». En effet, ma bibliothèque possède l’intégrale en 4 volumes (la réédition de 2019).



Ce premier tome comprend les épisodes publiés entre juillet 1963 et février 1966.



Dans l’ensemble, j’ai passé un très bon moment de lecture. J’aime beaucoup les dessins de Steve Ditko et bien sûr les scénarios de Stan Lee qui a régulièrement un mot pour le lecteur.



Quand on a été immergé dans l’univers Marvel par les films, lire les histoires originales est un régal.



Au menu : redécouverte des origines du Docteur Strange (qui au début avait une cape bleue), rencontre avec ses ennemis dont le baron Mordo (et son improbable coupe de cheveux ^_^ ), Cauchemar, Loki, le terrible Dormammu bien sûr et quelques autres encore.



« S’il vous plaît, ne dévorez pas trop vite cette captivante saga ! Elle mérite plus qu’une lecture hâtive ! »



À suivre…







Challenge BD 2019

Challenge défis de l’imaginaire 2019
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Essential Iron Fist

A l’approche de la sortie de la série TV consacrée à Iron Fist, j’ai eu envie de me replonger dans son histoire et ses péripéties. Quoi de mieux pour cela que l’Essential qui regroupe toutes ses aventures originelles, depuis sa naissance jusqu’à son association à Luke Cage en temps qu’héros à louer. Remontons donc aux années 1974 à 1978.



Véritable artiste des arts martiaux, possesseur du Poing de Fer arraché au dragon Shou-Lao, Danny Rand a appris son art dans la cité légendaire de K’un-Lun, située sur un plan parallèle et donc l’accès n’est possible depuis la terre qu’une fois tous les dix ans depuis les hauts sommets de l’Himalaya. La vengeance l’obsède ; il lui faut abattre celui qui a tué ses parents.



Au début le personnage est à part dans le monde Marvel. Tout tourne autour de cette vengeance qu’il mènera à bien. Cela aurait pu s’arrêter là mais, le succès en kiosque aidant, Marvel décide de l’intégrer petit à petit dans sa galaxie.

C’est le fameux tandem des années 1970 Chris Claremont / John Byrne qui s’en charge, avec brio comme toujours. Iron Fist se découvre une âme de super-héros, affronte des vilains connus comme les Démolisseurs, rencontre d’autres héros comme Iron Man et Captain America. Claremont et Byrne l’intègrent plus spécifiquement dans la petite famille dont ils ont la charge. C’est ainsi que l’amie de Danny, Misty Knight, se trouvera être la colocataire d’une certaine Jean Grey des X-Men et qu’un certain Peter Parker alias Spider-Man sera amené à l’aider lors du combat de sa vie – une autre histoire de vengeance dont il est, cette fois, la victime.



Mais le comics Iron Fist ne semble pas trouver son public et s’arrête. L’idée émerge alors dans l’esprit de notre tandem de créateurs, d’associer le héros à ce personnage emblématique du Harlem noir des années 1970 : Luke Cage alias PowerMan. Les deux hommes vont désormais jouer les « héros à louer », sorte de super détectives qui intervient moyennant finances.



J’ai éprouvé un certain plaisir à relire ces aventures. Cependant, il faut bien avouer que les arts martiaux, comme la danse, sont bien moins spectaculaires en BD qu’au cinéma. Ils ont besoin de mouvement, de chorégraphie, choses que ne peut apporter le dessin figé. C’est probablement l’une des raisons de l’arrêt de la série, cela et un manque de charisme du personnage de Danny Rand, une fois celui-ci libéré de sa haine vengeresse.

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The Savage sword of Conan N°7

Ce volume rassemble les N°S 19 à 22 du magazine américain (1977).



Ces adaptations des aventures du cimmérien créé par Robert E. Howard, sont d'une très bonne qualité graphique car réalisés par des maîtres du comics spécialistes du N&B, à savoir : John Buscema, Alfredo Alcala et Sonny Trinidad.



Pour les scenarii, adaptés de nouvelles d'Howard ou originaux, c'est Roy Thomas, autre grand nom de la firme Marvel des années 70 qui officie.



Beau travail éditorial d'Hachette Collections, qui ne s'est pas contenté de rééditer des "vieux" comics, mais qui propose une présentation des épisodes et une galerie des (très belles) couvertures originales.



Je reste assez surpris de la violence parfois très explicite de certaines scènes proches du gore..!

Pour mémoire, les premières éditions françaises de ce magazine (parues chez LUG en albums grands formats) étaient retouchées. Je présume que les BDs de Conan tombaient sous le coup de la loi de 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.



Certains éditeurs français (Arédit Artima, notamment) trouvèrent la parade en publiant ce genre de comics sous l'étiquette "Bandes dessinées adultes" !
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Avengers Epic Collection : Operation Galact..

Moi je m’y connais en comics ? Pensez-vous. Je reste dans ma zone de confort la plupart du temps : les années 1960 à 1980 chez Marvel.



Là c’est 1992 et c’est la plongée dans l’inconnu. Je n’avais jamais au grand jamais entendu parler de cette histoire de conflit entre les deux empires galactiques de Shi’Ar et des Krees. Ou plutôt, j’avais lu leur conflit plus récent dans War of Kings mais j’ignorais l’existence de celui-ci, meilleur à mon avis.

Le récit surfe sur l’actualité de l’époque. Operation Galactic Storm fait référence à Operation Desert Storm, ou Tempête du Désert. Dans la vraie vie, les gentils américains ont dirigé une coalition internationale pour botter les fesses de l’Irak qui s’était permis d’envahir le Koweït. Ici, les super-héros de la Terre sont pris entre les feux de deux empires expansionnistes qui en viennent aux mains. Le soleil est menacé par les instabilités provoquées par les portails cosmiques installés près de lui, qui permettent aux puissances galactiques de se déplacer dans le cosmos à moindre frais. Les héros, surtout des Avengers séparés en deux équipes (une pour chaque côte des Etats-Unis) vont jouer les casques bleus et tenter de calmer tout le monde, quitte à les secouer un peu.

Mais le conflit escalade et l’un des belligérants est quasiment annihilé. Je suis toujours épaté par le fait que les scénaristes évitent toujours de tuer le moindre humain alors que s’il s’agit de génocider une galaxie entière d’Aliens, là pas de problème.

On comprendra qu’en fait c’est le chef du camp annihilé qui a tout organisé, et ce afin de « relancer le processus d’évolution » de sa race qui était arrivé à une impasse. Ce genre d’idée fait froid dans le dos.



J’ai dû me refamiliariser avec des héros qui ont sacrément changé. Le Thor qu’on connaît a disparu, laissant la place à un homme qui a mérité son marteau, un peu timide et parlant la langue de tout le monde. On perd son côté exotique médiéval. Vision n’est plus qu’une machine à calculer sans âme. Iron Man et Captain America se chamaillent le leadership. Et je découvre le héros Quasar en action. On sent la copie du Green Lantern de DC avec ses anneaux (au lieu d’une bague) qui lui permettent de réaliser des constructions de lumière solide.



Cette histoire qui tient en haleine a été éditée de manière à pousser à la consommation. Pour suivre l’histoire, il a fallu aux américains fans de comics acheter pas moins de sept titres différents pendant trois mois (Captain America, Avengers West Coast, Quasar, Wonder Man, Avengers, Iron Man et Thor). Les éditeurs espéraient ferrer les lecteurs sur chaque titre et augmenter ainsi les ventes.

Les comics sont avant tout une affaire commerciale, ne l’oublions pas.

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Dracula

Une curiosité que ce comic, curiosité qui ne pouvait que m'attirer, malgré une méfiance certaine envers les adaptations de films en bouquin (alors que dans l'autre sens, ça parait tout naturel, ce qui prouve bien qu'on a parfois des raisonnement complètement cons) :



-j'adore le "Dracula" de Coppola, même s'il fut diversement apprécié à l'époque (notamment en raison d'une certaine surcharge esthétique)



-j'adore Mignola, qui assure les dessins de l'ouvrage



-j'ai récemment lu le roman original de Stoker



-le bouquin coutait 2 euros.



Bref, que de bonnes raisons de passer outre les réflexes habituels. Oui mais au final me direz-vous ? le scénario est assez fidèle au film mais j'ai moyennement apprécié une narration hachée, avec des transitions abruptes, dont l'objet semble être de faire tenir l'ensemble des scènes clefs du film dans un minimum de place. Il est vrai que le film est long et qu'étant désignée comme une adaptation officielle, le cahier des charges devait être précis et contraignant. Par contre c'est un vrai bonheur d'apprécier le travail de Mignola, alors encore peu connu (avant Hellboy donc, au début des 1990's) dont le style est déjà très abouti, simple en apparence, mais très expressif et contrasté, avec ces grands aplats de noir. Au passage l'encrage de John Nyberg et les couleurs de Mark Chiarello sont eux aussi très réussis. La partie graphique est donc l'attrait principale du bouquin et fait véritablement écho à l'esthétisme du film.



De plus ce fut également une excellente occasion de pouvoir comparer le roman original et cette adaptation cinématographique. Globalement Coppola a respecté l'histoire de Stoker mais change profondément le personnage de Dracula en l'humanisant. Comment ? En lui inventant un passé, absent du roman mais, nécessairement, objet de tous les fantasmes vu la longévité du comte. Ainsi, si Stoker laisse vaguement sous-entendre que Dracula fut un redoutable chef de guerre, Coppola lui va plus loin en précisant qu''il a été au service de l'Eglise, dans sa lutte contre les turcs et qu'il renia cette dernière suite à la mort de sa bien-aimée, suicidée (car croyant son amour mort au combat) et dont l'âme était promise à l'enfer. Dès lors, la malédiction semble être son choix et son immortalité le moyen de retrouver sa belle. Belle qu'il croira reconnaître en Mina Murray (ou Harker). Ainsi Coppola introduit l'amour, mais également le désir et l'érotisme, dimensions bien souvent associées au vampirisme, là où Stoker ne m'a pas semblé vraiment y accorder une grande importance, au contraire de la prédation, activité, chacun le sait, très appréciée de nos amis à longues dents.



En résumé, que l'on aime le film, le roman, ou les deux, et si, en plus, on apprécie Mignola, on a franchement aucune raison sérieuse d'éviter cette bd.

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Incredible Hulk Epic Collection: In The Han..

Ce volume Epic Collection du titan vert (non, pas celui du maïs, l’autre) regroupe des épisodes publiés entre 1969 et 1971. Roy Thomas est au scénario et Herb Trimpe au dessin (belle longévité en comparaison des comics d’aujourd’hui où les dessinateurs valsent tous les trois épisodes).



J’ai bien aimé le côté diversifié des aventures proposées. Les auteurs envoient notre héros sur des plateaux très variés : les villes américaines évidemment, mais aussi l’Europe orientale, l’Amérique centrale, les marécages de Floride, et même l’espace, et même des dimensions parallèles. On a très souvent droit à des confrontations avec des Guest stars de qualité comme les Avengers, les Inhumains, les Fantastic Four ou Dr Strange. C’est vif et assez naïf, le seul problème de société évoqué étant celui du racisme contre les Noirs (qui fait ici écho à celui que subit Hulk lui-même). Bref, ça détend.



On retrouve certains automatismes impérialistes comme cette capacité de l’armée américaine de rentrer dans les pays alliés sans demander la permission pour effectuer sa chasse à l’homme. Cette chasse perpétuelle, couplée au personnage potiche de Betty Ross, est l’un des rares éléments ennuyeux et agaçant de la série. J’ai en revanche été surpris de découvrir une certaine humanité chez le général Ross, qui cherche à protéger Banner s’il le peut, qui éprouve de l’affection pour ce jeune Noir qui se retrouve entre Hulk et lui. Une humanité que le film n’a pas reprise.



Une chose désormais difficilement supportable : ce sont les couleurs flashy de l’époque. J’avoue que je regrette les versions noir et blanc des BD petit format de mon adolescence, comme Eclipso ou Étranges Aventures.



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The Savage sword of Conan N°4

La réédition de l'intégrale du magazine "The savage sword of Conan" se poursuit avec cet album qui rassemble les planches publiées dans les N°s 8, 9, 10 et 11, dont les couvertures sont reproduites en fin d'album.



Une fois encore, nous retrouvons de grands noms du comics américain des années 70, tant aux scénarii qu'aux dessins : Roy Thomas en tête pour les textes, originaux ou adaptés des écrits de R.E Howard.



Côté illustrateurs ; l'excellent Tim Conrad, le non moins brillant Gil Kane, le grand Buscema, qui restera un pilier de la série.



Moins connu, sauf des amateurs pointus, le dessinateur d'origine péruvienne Pablo Marcos Ortega, dont le style rappelle celui de Buscema, dont il fut l'encreur.



Une anecdote à propos de ce magazine : Quand John Milius prépara son film Conan le Barbare (sorti en 1982) il donna tous les numéros du magazine parus à l'époque à lire à Arnold Schwarzenegger pour lui faire découvrir le personnage et lui donner une source d'inspiration.
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Essential Defenders, tome 1

Un nouvel opus de la collection Essential de Marvel (que je suis le seul à lire sur Babelio il semble :) ). Il s’agit du premier volume consacré aux Defenders (Défenseurs in french), cette équipe disparate qui prétend ne pas être une équipe mais un groupe de héros qui s’unit lorsque c’est nécessaire.



On assiste ici aux origines du groupe, dont le cœur initial et puissant est constitué de Dr. Strange, Namor le Submariner et Hulk, suivi de peu par le tragique Surfeur d’Argent. Les premiers épisodes du volume sont issus des séries consacrées à chaque héros, avant que le succès n’incite la maison Marvel à créer un comics dédié.

J’avais envie de lire cet essential depuis longtemps, car dans ma jeunesse il était assez difficile d’accéder aux histoires des Défenseurs. Et le casting ne peut qu’être alléchant.

Mais en fait ce casting est un peu un piège et les histoires proposées ne sont pas si fascinantes que cela, vu de ma fenêtre qui a un peu vieillie. Oh, on a bien droit à un peu de magie, et parfois à une ambiance Lovecraftienne, surtout au début. Mais malheureusement les personnalités respectives des héros est largement laissée en plan, peut-être afin qu’ils ne se fassent pas de l’ombre. On a ainsi droit à un Dr. Strange peu mystérieux qui ne se fend même plus d’une incantation aux Vapeurs de Valtoor ou aux Hordes de Hoggoth pour lancer ses petits rayons, à un Submariner bien trop raisonnable et à un Hulk banalement bougon.



Les choses s’améliorent dans la deuxième partie : un conflit sur plusieurs épisodes avec les Avengers (mais que j’avais déjà lu dans Essential Avengers vol.5) et surtout l’intégration dans « l’équipe » de la Valkyrie et de Nighthawk. Ces personnalités a priori mineures sont plus détaillées et se révèlent assez riches : Valkyrie a le corps d’une femme d’une autre dimension transformée en guerrière de Odin par l’Enchanteresse. Elle ne peut frapper une femme. Nighthawk est un ancien vilain qui trahit ses associés de l’Escadron Sinistre (une équipe pompée volontairement sur la Justice League de DC, Nighhawk étant une pâle copie de Batman) et fait amende honorable. Ces deux-là constitueront bientôt le nouveau cœur des Défenseurs.

On a droit également à la première apparition de Nébulon, l’une des Némésis de la bande.



Je me suis donc plutôt ennuyé avec les personnages les plus populaires et ai apprécié les seconds couteaux à la psychologie plus développée.

Peut-être continuerai-je… seul, seul, toujours seul



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Essential Daredevil, tome 3

Ah romance, quand tu nous tiens !



Le volume 3 des Essentials Daredevil – VO & Noir et Blanc je rappelle - contient les épisodes 49 à 74 de Daredevil, augmenté des épisodes 35-36 d’Iron Man (cross over avec #73 de Daredevil). Hormis quelques épisodes l’ensemble est dessiné par l’inimitable Gene Colan qui atteint l’apogée de son style venteux et ombragé si adapté à tête à cornes (l’un des surnoms de DD).



Le volume est frustrant. C’est l’incontournable jeu d’amour entre Matt Murdock et Karen Page qui fait la une. Matt finit par dévoiler son identité secrète à Karen afin qu’elle comprenne pourquoi il ne s’investit pas. Du coup Karen passe son temps à pleurer, comme avant, mais cette fois de peur pour son bel aveugle. Elle veut qu’il arrête d’être DD. Elle y réussit presque. Elle craque, fuit à Los Angeles où elle devient actrice. Matt la suit et la sauve de quelques criminels débiles. Il croit qu’elle va revenir. Mais non…



Pfff… ça me saoule pire qu’un bol de whisky. A côté de ça les histoires de vilains piétinent. Des types sans charisme apparaissent et disparaissent aussi vite et c’est tant mieux : un gars qui lance un chapeau qui tranche comme une lame, une pâle copie de Mr Hyde,… Un méchant nommé Starr Saxon qui apprend l’identité civile de Daredevil aurait pu faire carrière mais on est loin du Bouffon Vert. On s’en débarrasse.



Roy Thomas, aux manettes du scénario, tente pourtant sur trois épisodes de politiser la série en mettant en avant la lutte contre des gangs black adeptes du racisme anti-blancs ou contre des patriotes extrémistes exécuteurs d’objecteurs de conscience. C’est intéressant, beaucoup plus quel la romance de midinette, mais il laisse la place (désavoué ?) à Gerry Conway qui ramène la série vers de l’éditorial de pur super-héros. C’est Gerry qui gère le cross over avec Iron Man où les deux héros accompagnés de Nick Fury affrontent le Zodiaque. Pas mal mais gâché par le dessinateur d’Iron Man, j’ai nommé Don Heck (toujours lui, berk !).



On atteint enfin les épisodes à partir desquels, ado, j’ai commencé à suivre l’homme sans peur dans la revue Strange.



La romance avec Karen approche de sa fin… L’ère de Natacha la Veuve Noire est proche. Tadaaaam !

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The Savage sword of Conan N°10

La première partie de cet album reprend le N°30 du magazine original (juin 1978) qui est l'adaptation de la nouvelle de R.E.Howard "La citadelle rouge".



Une fois encore l'équipe graphique de ce magazine présente un magnifique travail avec des planches en N&B qui parviennent à rendre aussi bien des scènes épiques de bataille que des lieux confinés comme un donjon ou un souterrain (bien sûr habité par une monstruosité que Conan va affronter !)



Dans les années 70, Marvel Comics proposa plusieurs magazines grand format en N&B, tels que "Planet of the apes"ou "Doc Savage" (publiés en France chez LUG) écrits et dessinés par une équipe qui était sensiblement la même que celle de "The savage sword of Conan."



A mon humble avis, ces publications figurent parmi ce que cet éditeur iconique a proposé de meilleur à cette époque, en particulier pour la qualité graphique en sachant réunir des artistes de grand talent.
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Essential The Amazing Spider-Man, tome 5

Nouvel opus des Essential Amazing Spider-Man. Nous sommes à présent entre 1970 et 1972. Stan Lee gère encore le scénario mais fait parfois des pauses et passe le relais à Roy Thomas ou à Gerry Conway. Côté dessin, le merveilleux John Romita fait l’essentiel, même s’il laisse sa place un moment à l’étonnant Gil Kane, dont les multiplications sur une même case du même personnage pris selon divers angles et les pauses si spécifiques m’ont toujours fasciné.



Ce sont des années mouvementées pour Peter Parker alias l’Araignée. Le père de sa dulcinée Gwen Stacy meurt en sauvant un gamin et Spider-Man est évidemment accusé de l’avoir tué. Gwen s’enfuit à Londres et Peter ne se sent pas le droit de la retenir. Mais tout va vite s’arranger et les deux tourtereaux entame enfin une relation suivie dépourvue d’orages.

La poisse n’abandonne pas notre jeune héros pour autant. Il se retrouve avec six bras après avoir avalé une potion qu’il avait préparé en pensant qu’elle lui enlèverait ses pouvoirs. Quand je pense que Peter est censé être un scientifique et le voilà qui agit comme un apprenti sorcier ; décevant !

Puis sa Tante May disparaît parce que Gwen lui a dit qu’elle maternait trop son neveu. Peter en fait un ulcère qui nuit à ses talents.



Point de vue vilains, on a plutôt du bon : Kraven le chasseur qui nous emmène dans une chasse au « monstre » genre King-Kong, le Lézard et un nouveau vampire dénommé Morbius qui se bouffent le nez, Doc Octopus qui affronte un autre nouveau, Hammerhead, pour le contrôle de la pègre de New York, le Bouffon Vert père qui retrouve la mémoire. Il y a aussi des gugusses comme le savant qui régulièrement conçoit des robots pour Jonah Jameson dans le but vain d’éliminer l’Araignée, ce drôle de Gibbon.



Les années 1970 : la BD s’empare des combats sociaux. La lutte contre le racisme, la drogue et la pauvreté est de plus en plus mise en avant, de même que le retour des soldats du Viêt-Nam (Flash Thompson, l’éternel rival de Peter, en l’occurrence). Cela donne quelques épisodes plutôt dramatiques.



Quelle belle époque pour les comics. Il y a bien sûr beaucoup de nostalgie dans mon ressenti. Une façon de remonter le temps.

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The Fantastic Four - Essential, tome 7

Ce volume contient les épisodes 138 à 159 des FF, augmentés de quelques « Giant-Size » qui sont des histoires longues un peu déconnectées de la série principale. Tout cela a été publié aux US entre 1973 et 1975. Encore un beau morceau de nostalgie qui m’a ramené à mon enfance (petite larme).



L’équipe vit des heures difficiles, brisée par les tensions entre Sue et Reed Richards. Lorsque ce dernier tire sur son propre fils Franklin (son pouvoir latent se manifestait et risquait de détruire le monde) et le transforme en légume, Sue demande le divorce et part se réfugier chez Namor le Prince des Mers. Les choses finissent par s’arranger, mais entretemps nous avons le temps d’apprécier un Reed Richards très loin du personnage analytique que la maison Marvel décrit trop souvent. Il est brisé, enragé envers son rival. Il ne raisonne plus sainement. Un homme quoi.



Johnny fait enfin une croix sur Crystal, son amour perdu, lors du mariage de cette dernière avec le mutant vif-Argent.



Et comme je ne décris pas la dernière BD à l’eau de rose, il y a effectivement masse de combats, dont les plus marquants sont ceux avec le Dr. Doom qui contrôle tellement bien la situation que je me demande bien pourquoi il perd toujours à la fin. Mention spéciale à l’affrontement entre des humains de deux dimensions parallèles, les Macchus et les Fémizons, qui plaide clairement pour l’égalité des sexes.



Niveau dessin, John Buscema laisse la place à Rich Buckler qui adopte un style très proche de Jack Kirby, tout en n’arrivant pas à déployer la puissance des dessins du maître. Mais c‘est une honnête imitation.

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Les aventures originales de Red Sonja, tome 1

Voici un incroyable opus au style de dessin retro bien comme il faut. Ce volume est une première compilation des aventures de Sonja la rousse sur un total de 4 tomes de prévus.

Il contient ainsi les sept premières aventures de l'épopée Marvel de cette intrépide combattante, mais aussi le premier épisode de "The Savage Sword of Conan", parus entre 1975 et 1976.



Les épisodes suivants sont donc inclus dans ce tome :



- Red Sonja

- Le temple de l'abomination

- Le sang du traqueur

- Balek vit !

- Le regard de la gorgone

- La marche du dieu ours

- Prenez garde au fils de Set

- La guerre des barbares!



J'ai adoré cette première compilation des premiers épisodes de notre rousse guerrière.

Evidement le style est typique des comics des années 70, le trait fin et précis, bien détaillé aux vignettes chargées.

Les couleurs sont vives et chatoyantes, lumineuses, avec des contrastes et des tonalités bien tranchés et distincts.

On distinguera aussi un énorme travail sur les hachures et l'encrage avec de superbes aplats pour bien accentuer les lumières.

J'aime aussi beaucoup les compositions imaginées très souvent bien complexes mais véritablement superbes afin que le lecteur en prenne plein la vue et veuille découvrir la suite de cette magie visuelle.

Le rythme endiablé des récits est porté essentiellement par le découpage particulièrement bigarré et intense.

On passe d'une pleine page à un gaufrier bien chargé ou à un enchevêtrement de cases. Cela donne une impression de chaos superbement orchestré pour notre plus grand plaisir car on ne sait plus où donner de la tête.



La narration est aussi très intense et omniprésente, pratiquement chaque case possède une bulle ou une voix off. Encore un bel héritage de ces histoires à l'ancienne.

Chaque épisode est une histoire à part entière, sauf un qui est le début d'une histoire plus longue (dernier récit) ...

Chaque scénario met bien en difficulté notre héroïne ce qui la rend à nos yeux, au final, très fragile et naïve (même si elle s'en sort à chaque fois...).

J'aime cet aspect humain donné à Red Sonja, loin de son assurance légendaire que l'on lui connait.

On appréciera aussi les apparitions de Conan le cimmérien dans quelques épisodes, le seul homme connu à la hauteur de la divine amazone qui, rappelons-le, est contrainte à accorder le plaisir de la chair aux seuls hommes capables de la battre en combat.

J'ai beaucoup apprécié aussi l'introduction de quelques pages signées par Roy Thomas qui exprime sa nostalgie de ces années fastes en créativité et en aventures extraordinaires.

Elle permet aussi de resituer la genèse de l'épopée Red Sonja, ou dois-je dire initialement "Sonya la rousse de Rogatine"...



C'est avec un peu de spleen que j'ai donc parcouru ces pages contant les aventures épiques d'une belle rouquine très peu banale.

Ces épisodes faisant écho aux comics de mon enfance, les souvenirs remontent... Mais que des bons souvenirs !

Voilà donc un premier opus qui séduira de toute évidence les passionnés de la première heure !


Lien : https://www.7bd.fr/2021/04/l..
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Savage sword of Conan n°64

Dans cet album se trouve la version française du 200 ème n° de la revue américaine.



Pour l'occasion, Roy Thomas au scénario, John Buscema au dessin, et Ernie Chan à l'encrage, tous trois piliers de la série ont concocté un épisode ou Conan et Robert E.Howard lui-même vivent une aventure chacun dans leur monde.

En 1932, Howard quitte son Texas pour une escapade au Mexique.

Conan 12 000 ans plus tôt est confronté à une chauve-souris géante qui l'entraine dans une cité où Conan va devoir une fois encore se battre pour sauver sa vie.

Victime d'une bande de malfrats dans une cantina, Howard, doit faire face également.



J'ai trouvé cet hommage à l'auteur réussi, mettre en parallèle dans deux mondes, à deux époques, Robert E.Howard et Conan et, faire de la créature littéraire une sorte d'alter ego du créateur était une bonne idée, magnifiquement servie par le dessin toujours très inspiré de Buscema.
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