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Citations de S. G. Browne (113)


J'ai passé deux jours dans une cage de la SPA avant que mes parents ne viennent me récupérer. [...]
La période habituelle de séquestration pour un zombie errant sans identification est de soixante-douze heures. Sept jours s'il a ses papiers. Pour les chiens et les chats, c'est l'inverse. [...]
Une fois la période réglementaire dépassée, les zombies non réclamés sont remis aux autorités du comté, dépecés pour qu'on récupère leurs membres ou vendus à des laboratoires de recherche. La SPA s'efforce de nous sauver en sollicitant des familles d'accueil ou en lançant des programmes d'adoption de zombies, mais ce genre d'idée n'est pas encore ancré dans les mentalités.
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Je ne me rappelle plus ce que j'avais en tête en vidant le contenu du congélo sur le carrelage, mais ce serait une bonne idée d'essayer de ranger les aliments qui pourraient encore être sauvés et de nettoyer le reste avant le réveil de mes parents.
Quand j'ouvre la porte, je m'aperçois qu'il n'y a plus de place.
Mes parents sont dans le congélo. Je distingue des mains, des jambes et des pieds, et le visage de mon père me fixe depuis la deuxième étagère. Sa tête repose dans un grand sac de congélation Ziploc, tout comme le reste de leurs parties anatomiques. Ou presque toutes : quand j'ouvre le frigo, mes parents y sont aussi.
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Seul un être suprême aurait pu faire preuve de suffisamment d'ironie pour permettre aux morts-vivants d'imiter les vivants en les dévorant.
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Le numéro est habituellement porté au bout d'une chaîne autour du cou, comme une médaille de chien, je suis certain que les militaires, ainsi que l'espèce canine tout entière, s'en sentent insultés.
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Sauf que ce soir, c'est Halloween, du coup on est un peu paranos. C'est déjà nul d'avoir été transformé en archétype du monstre qui terrifie les enfants le soir le plus effrayant de l'année ; mais on entend des histoires de respirants qui arpentent les rues la nuit de Halloween pour démembrer les zombies égarés et leur enfoncer des pétards dans les orifices.
Pourtant, ça ne nous a pas empêchés de respecter la tradition. Revêtir un costume peut avoir une valeur thérapeutique et libératrice, car on prétend être quelqu'un ou quelque chose qu'on n'est pas. C'est aussi un bon camouflage. Qui s'attend à voir les zombies se costumer pour Halloween ?
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À peine en haut des escaliers, je pose le pied dans la cuisine où ma mère m'asperge d'une bombe de Glade Neutralizer, tournant autour de moi et m'arrosant des pieds à la tête pour vider le spray désodorisant dans mes cheveux. Mes parents achètent des aérosols de Glade par palettes entières. Maman préfère la marque Neutralizer parce qu'elle "s'attaque aux mauvaises odeurs à la source". J'ai un faible pour le parfum Lilas Printannier, même si Brume Tropicale dégage une fragrance fruitée et agréable.
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Mon père n'arrêtait pas de me demander pourquoi je n'étais pas resté mort comme n'importe quel fils normal.
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- Sale monstre ! crie quelqu'un depuis une Ford Mustang, ponctuant ses propos d'un sandwich Reuben de chez Erik's Deli qui m'atterrit sur le crâne en une explosion de chou et de bœuf, tandis qu'un bol de chili Texas Jailhouse me heurte l'entre-jambe.
La prochaine fois, je ne déjeunerai pas avant de venir.
A en croire la variété des projectiles, je commence à me demander si les respirants qui passent en voiture me jettent de la nourriture qui leur tombe sous la main ou s'ils ne feraient pas un crochet par le Burger King, le 7-Eleven ou le Safeway, juste histoire d'acheter des munitions. Étant donné que la majorité des aliments ne sont pas entamés, et que plusieurs véhicules repassent avec du ravitaillement, j'ai la vague impression que tout ceci n'est pas dû à une impulsion soudaine.
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Si vous n'avez jamais repris connaissance dans une ferme de cadavres, vêtu d'un costume de Père Noël, la cervelle explosée à l'arrière de votre crâne, alors vous ne pouvez pas comprendre.
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J'essaie de devenir l'un de ces arbres morts et d'aligner mes chakras de mort-vivants. Enfin, quand vous êtes un cadavre réanimé, trouver la paix intérieure est aussi difficile que de trouver un peu d'imagination dans un studio hollywoodien
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Quitte à passer pour quelqu'un qui ne mâche pas ses mots, rôtir et dévorer les membres d'un inconnu près d'un feu de camp, c'est quand même moins classe que de griller les côtes de sa mère et de les déguster à la lueur d'un chandelier, accompagnées d'artichauts et d'un disque de Billie Holiday.
Enfin, c'est mon avis.
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C'est un des avantages, quand on est un zombie. On peut se cogner l'orteil ou se faire arracher le bras sans remarquer la moindre différence entre les deux. Sauf que quand on se cogne l'orteil, on peut encore nouer ses lacets ou applaudir.
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Alors que ma mère fait au moins semblant de comprendre les difficultés que j’ai traversées, mon père, lui, se plaint de l’odeur, de la honte et des dépenses qu’entraîne l’entretien d’un zombie. Il m’a même demandé un jour ce que je comptais faire dans la vie.
Comme si j’avais une réponse à cette question. Comme si j’étais revenu d’entre les morts avec un plan de carrière sur cinq ans. Et personne ne m’a jamais fait lire Être un zombie pour les nuls.
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Être un mort-vivant n’est pas une tâche aisée. Sans même parler des insultes et de l’absence de droits sociaux, on n’est jamais préparé à devoir gérer le quotidien d’un cadavre réanimé.
Si vous n’avez jamais eu à subir une invasion d’asticots tandis que votre cerveau se liquéfie et bouillonne en vous jaillissant par les trous de nez, les oreilles et la bouche, alors vous ne pouvez pas comprendre.
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Merde, il y a un siècle de cela, les femmes n'avaient pas le droit de vote. Dans les années 1940, les Américains d'origine japonaise étaient raflés et internés dans des camps. Puis est arrivée la lutte pour les droits civiques des gays et des lesbiennes. Au début du siècle, conséquence du 11-septembre, les musulmans sont persécutés et arrêtés sur des critères purement raciaux.
Les zombies sont les derniers de cette longue liste à être opprimés par une élite au pouvoir. Ce qui n'a jamais empêché les minorités d'exercer leur propre forme de discrimination à notre encontre, et cela donne à toute l'affaire une logique proche d'un film de David Lynch.
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Comme si j'étais revenu d'entre les morts avec un plan de carrière sur cinq ans. Et personne ne m'a jamais fait lire Être un zombie pour les nuls.
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J'ai passé deux jours dans une cage de la SPA avant que mes parents ne viennent me récupérer. Aller réclamer votre enfant mort-vivant et le ramener à la maison peut causer de sérieux ravages à votre statut social, alors je ne pouvais pas leur en vouloir de ne pas s'être précipités pour venir me délivrer. Un jour de plus, par contre, et on m'utilisait comme mannequin crash-test.
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La SPA s’efforce de nous sauver en sollicitant des familles d’accueil ou en lançant des programmes d’adoption de zombies, mais ce genre d’idée n’est pas encore ancré dans les mentalités.
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Evidemment, elle a poussé un hurlement quand j'ai voulu la serrer dans mes bras et elle a failli vomir quand j'ai éternué et qu'un bout de mon cerveau m'est ressorti par le nez, mais dans le contexte actuel, c'est ce qu'on appelle un bon moment passé en famille.
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Je m’appelle Andy Warner et je suis un zombie.
Ce n’est pas quelque chose qu’on est vraiment prêt à admettre. L’alcoolisme, l’addiction sexuelle, les problèmes de jeu… Ça oui. Ils sont indissociables de la condition humaine. Mais jamais vous ne prévoyez de vous réveiller un jour avec un cathéter dans la carotide et vos cavités bourrées de fluide conservateur d’autopsie.
Se réveiller d’entre les morts demande un gros effort d’ajustement. Un peu comme traverser la puberté, sauf qu’on ne se débarrasse jamais totalement de l’acné ni de l’odeur.
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