Parfois il faut créer le merveilleux quand il ne vient pas vers toi.
Elle n’était pas le genre de femme à se maquiller de façon trop criarde. Mais elle aimait prendre soin d’elle. Elle mettait un léger fond de teint pour unifier sa peau, un trait de khôl sur les yeux et du mascara sur ses cils. Souvent elle mettait aussi un rouge à lèvres léger et brillant, du gloss, sur ses lèvres. Gaël commença à lui faire remarquer, le soir, quand elle se couchait qu’elle était une femme magnifique, et ceci, sans aucun artifice.
Dans le monde en guerre, il fallait aller vite. courir pour s'abriter, aller plus vite que les autres pour trouver des vivres ou une cachette correcte.
Pour la bagatelle, il lui suffisait de fermer les yeux et de penser à autre chose pendant que monsieur ahanait au-dessus d’elle. Mais dès qu’il l’effleurait ou se montrait d’humeur romantique, elle avait envie de l’étriper. Elle tut cette aversion le plus longtemps possible tout en sachant que ça ne pourrait pas toujours être le cas. Il allait devoir comprendre à qui il avait affaire.
Dans chaque civilisation, ils y a toujours une portion de la population mécontente. Parfois elle trouve un jour la force de se soulever.
avait compris qu’ils avaient atteint le point de non-retour tous les deux et qu’il ne franchirait plus jamais le seuil de sa porte. Un matin, il n’était plus dans la maison et ce constat n’avait pas soulevé une avalanche d’émotions en elle. Elle n’avait pas regretté leur vie commune. Mais elle était seule, et, même si elle s’en accommodait la plupart de temps, il y avait certains moments où le silence de la maison était bien pesant. — Je sais très bien ce que tu me dirais, Gui. Que nous ne sommes pas venus nous installer dans ce paisible pavillon pour supporter un voisinage des plus détestables. Que nous payons nos impôts et sommes d’honnêtes citoyens, propres sur nous. Parvenue au bas de l’escalier, elle s’était assurée, d’un simple coup d’œil, que la porte était bien fermée. Elle se devait d’être vigilante. Tout le monde savait qu’elle était seule. Elle pourrait être la proie de personnes malintentionnées.
L'amour ne meurt jamais. Il est plus fort que tout. Il transcende le monde matériel et logé dans nos cœurs.
Elle avait dix-neuf ans et était toujours vierge. Elle avait échangé quelques baisers avec des flirts, mais ça n’était jamais allé plus loin. Environ une semaine après le passage de Gaël (elle était en train de regretter de ne pas avoir eu le courage de lui téléphoner) alors qu’elle fermait le salon et allait jusqu’à sa voiture, elle l’avait aperçu sur le trottoir d’en face. Il était si beau ! Il avait de l’assurance et un charme fou. Il portait un simple jean et une chemise noire dont les deux premiers boutons étaient ouverts, dévoilant un torse large et puissant.
La jeune femme avait levé les yeux vers lui. Il fut surpris de la couleur qu’ils avaient. Ils n’étaient ni bleus ni verts…ils tiraient sur le gris et le fixaient de façon méfiante. Puis, la jeune femme se désintéressa de lui et continua de chercher. Guillaume n’allait pas insister. Mais quelque chose dans ce regard le déstabilisait…il avait envie d’aider cette jeune femme, mais il sentait, confusément, qu’elle allait se braquer et l’envoyer paître s’il se montrait trop insistant.
Venir au salon, pour ces femmes ce n’est pas que pour se faire coiffer. C’est aussi l’occasion d’échanger entre elles et avec nous pour rompre leur solitude. Et je suis certaine d’une chose : elles vont t’adorer ! Elle avait ri. Ses années en tant que mère au foyer l’avaient un peu isolée du reste du monde et elle s’était doucement renfermée. Mais quand elle était adolescente, elle était très liante et enjouée. Tout reviendrait en douceur, elle en était certaine.