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4.1/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1971
Biographie :

Née à Paris en 1971, Sandrine Cnudde a été jardinière, paysagiste et urbaniste. Des voyages en URSS, Alaska, Inde, Mexique, lui permettent de composer des carnets illustrés et de partager ses expériences d’immersion dans ces paysages.
En mai 2007, elle lance le projet « Eauland Prospekt », traversée de 900 Km à pied le long du littoral des Pays-Bas.
En 2009, elle découvre la poésie d’Olav Hauge et décide de lui rendre un hommage très personnel à travers le projet On my (Nor)way.


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A l'occasion de la Rentrée littéraire Automne 2023 organisée par Occitanie Livre & Lecture, Sandrine Cnudde est venue présenter son nouveau recueil de poésie "La Constellation de la sandale" (Editions Lanskine, 2023). Enregistré à la médiathèque José Cabanis de Toulouse le 21 septembre 2023.


Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Assez inconfortablement installée sous un beau chêne blanc, je prends enfin le temps de relire les textes choisis pour les « lectures chez vous ». « Je suis la femme des grandes expansions des eaux. (…) femme de l’étoile du matin (…) femme de la constellation de la sandale, dit… j’arrive donc, primordiale (...) » les mots de Maria Sabina sonnent autrement, prononcés à l’extérieur. Ce texte-là en particulier semble avoir ce pouvoir d’agir sur le monde, d’accroître sa densité. Les pierres sous mes fesses piquent plus fort, le souffle des arbres transporte des effluves de l’intérieur recomposé de la terre, les voitures au loin se noient dans l’impatience.

dans l’entêtement
dans l’entêtement
dans l’entêtement
du tambour
je peux
m’en aller
m’en aller
m’en aller
de moi
chante la chamane
de l’autre côté du son

Je laisse mon regard voler sur l’horizon jusqu’aux tours du duché d’ Uzès et le mont Bouquet. Une voix dans la tête me rappelle que tant que je vois le mont Bouquet je suis à la maison. Comme les provençaux avec le Ventoux. Les couleurs du ciel varient lentement entre des roses vibrants et des mauves légers. Tout se finira dans le noir. Bruit permanent de la route, éloignée pourtant. Il est vingt heures, je m’ enduvette. La garrigue glisse avec moi dans une fosse d’inconscience.
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Un sentier, c'est une patience qui ne cicatrise pas - la patience des fauves.
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JE SAIS QUE PARFOIS LA FLAMME VACILLE.


Je sais que parfois la flamme vacille. C’est le seuil du soupirail.
Tous les vacillements ne sont pas des découpes sur un jour décliné.
À l’intérieur des yeux très vieux, une clarté semble faire appel d’air,
elle se déplace sur des éclats de comètes. C’est pourquoi je
préfèrerais qu’il n’y ait pas d’avions dans le ciel.
Quelque chose comme le crâne très dur d’un rhinocéros
attarde les doigts sur le contact des barrages hydroélectriques.
Faire partie du monde qui va à sa perte en prenant le temps de plier
les drapeaux, décorseter les semences, monter sur le ring de la pluie
(pour le rebours des tambours et la liquidation des querelles).
Au temps des neiges invariables : l’offrande des torches.
Laisser le vent rappeler l’étincelante poussière.
Je sais que si on avait pu faire autrement, on aurait choisi les mêmes
couleurs.
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Extrait


Pour passer la langue sur la peau des pêches sauvages
juste après la pluie
pour l’éclat d’un renard alarmé dans le couchant d’une lisière
pour mentir au tableau des calories absorbées
pour le nombre des pierres
pour l’histoire des torrents et celle des refuges
par dépit de ne pas avoir écrit
« ce que j’ai oublié fait de la terre à ce que je suis »
pour ma collection internationale de manteaux de pluie
pour arriver
au sommet
seule
face sud
pour me tenir prête à la vitesse d’expansion des horizons
je serai toujours cette fille qui dépasse les bornes.
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M1603 11 avril — PRINTEMPS


Un prix pour le pain,
un prix pour les affiches,
un pour le péage de l’autoroute,
le granulé pour le poêle,
un prix pour les chaussures du petit,
un prix pour le kiné qui te répare l’épaule,
et toi, le poète, tu coûtes combien ?
Tu le chiffres comment, le kilomètre à pied,
le vers qui te réveille la nuit,
la question qui te brûle le cerveau pour bien la formuler,
l’élagage de phrase, au mètre cube ?
Personne ne veut payer l’immatériel ? Eh bien matérialisons !
Encartons les poèmes, roulons les rimes, ficelons les fiches de
lecture de nos paysages intérieurs : je me ferai colporteur. À
petits gestes économes, à petits pas précieux, porterai la
parole des poètes jusque chez vous. Une pièce suffira, on se
débrouille déjà comme ça, et la retraite se fera à l’ombre des
vautours.
Allons voir le code ROME de cette étrange activité : M1603.
Parfait ça sonne comme une machine gun à la Belleveaux. J’ai
du pain sur la planche, d’autant que le TMT ne pourra bientôt
plus me le payer, parce que la ville de Marvejols coule à pic,
érodant tous les pans des actions sportives, sociales et
culturelles. Mais je suis sûre que l’imagination va innover
avec force en ce pays de liberté et de résistance. Après tout, la
Bête du Gévaudan, c’est de l’intérieur qu’elle fut terrassée.
Aujourd’hui j’emporte un peu la tristesse de mes amis. Quand
je reviendrai, je compte bien l’avoir transformée.
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