Sarah MacLean

-Callie, je ne pense pas que la maison s’écroulera si tu bois un verre d’alcool fort. Encore que je ne sois pas certain que tu en apprécierais le goût. Il laissa s’écouler quelques secondes avant de reprendre : -Qu’aimerais-tu faire d’autre ? Callie prit son temps pour répondre. Si elle n’avait pas craint les répercussions de ses actes, qu’aurait-elle aimé faire ?
-Je ne sais pas. Je ne me suis jamais autorisée à y penser.
-Eh bien, accorde-t’en la permission, maintenant. Que ferais-tu ?
-Tout ce qu’il me serait possible ! lâcha-t-elle, à sa propre surprise. J’en ai assez d’être impeccablement bien élevée. Tu as raison. Vingt-huit ans d’un comportement irréprochable, c’est trop long. Tous deux se mirent à rire, et Benedick insista :
-Et alors ? Sois plus précise.
-Je jetterais mon bonnet en dentelle au panier.
-Cela va sans dire. Allons, Calpurnia, force-toi un peu, tu as plus d’imagination que cela. On te dit qu’il n’y a pas de répercussions, et tu te contentes de trois choses que tu peux faire chez toi ?
-J’apprendrais l’escrime, déclara-t-elle, se prenant au jeu.
-C’est mieux. Quoi d’autre ?
-J’assisterais à un duel !
-Pourquoi t’arrêter là ? Utilise donc tes nouveaux talents d’escrimeuse pour te battre toi-même en duel.
-Je ne crois pas avoir vraiment envie de blesser quelqu’un.
-Ah, fit-il avec un sérieux imperturbable, nous avons donc trouvé la ligne que tu ne souhaites pas dépasser.
-L’une d’elles, en tout cas. Mais j’aimerais beaucoup tirer au pistolet. Simplement, pas sur une autre personne.
-Nous sommes nombreux à apprécier cette activité. Quoi d’autre ?
-J’aimerais monter à califourchon.
-Vraiment ?
-Vraiment. Chevaucher en amazone, ça paraît si… collet monté, expliqua-t-elle avec un dédain qui le fit rire. Et puis… Elle se mordit la lèvre, car elle avait été sur le point d’ajouter : « J’aimerais embrasser quelqu’un. » Mais ce n’était certainement pas une chose qu’elle pouvait avouer à son frère.
-Je ferais toutes les choses que les hommes tiennent pour allant de soi. Et davantage encore. Je m’adonnerais aux jeux d’argent ! Dans un club pour hommes !
-Oh, oh… Et comment t’y prendrais-tu pour en forcer l’entrée ?
-Je suppose qu’il faudrait que je me déguise en homme, dit-elle après un instant de réflexion. Benedick secoua la tête avec amusement.
-Tu te montres enfin digne de la fascination de notre mère pour Shakespeare.

N’oubliez pas que, jusqu’au dernier moment, une bataille peut être gagnée ou perdue. En ces circonstances, il vous faut de la constance, de la détermination et de l’endurance !

Ne tentez pas de produire d’emblée une trop forte impression.
Pour conquérir votre lord, veillez à être vue, mais à peine entendue. Ne poussez pas la conversation trop loin dès le début – vous ne voudriez quand même pas l’écraser sous le poids de vos pensées !

— La pièce tourne, remarqua-t-elle, effarée.
— Je croyais être le seul à l'avoir senti, dit-il en lui mordillant le lobe de l'oreille.
— Quelle en est la cause ?
— Ma petite scientifique... si vous arrivez à vous poser cette question, c'est que je fais mal ce que j'ai à faire.

- Cessez, monsieur. J'ai un plan, et aucun beau journaliste n'y figure.
- Ainsi, je suis beau? s'enquit-il avec un grand sourire.
- Je suis certaine que vous possédez un miroir.

La voix stridente de sa mère aurait convenu à une veillée funèbre ou au chœur d'une tragédie grecque. Dans cette salle à manger de manoir anglais, elle eut pour résultat de faire aboyer les chiens.

Une fois qu'elle et les chiens eurent fini de se lamenter, lady Needham s'approcha de la table, la peau tachetée de rouge comme si elle avait traversé un buisson de ronces.

— Pénélope ! Les demandes en mariage de messieurs fortunés et de bonne famille ne poussent pas sur les arbres !

En tout cas, pas en janvier. Remarque que Pénélope eut la bonne idée de ne pas émettre à voix haute.

- Épousez-moi. Choisissez-moi.
- Je vous choisis.
- Quand?
- Tout de suite. Demain. La semaine prochaine. Pour toujours.
- Je choisis pour toujours.

- Je vous aime.
- Redites-le, la pressa-t-il avant de l'embrasser avec ardeur.
- Je ne peux pas le dire si vous m'embrassez, protesta-t-elle.
- Alors, attendez. Vous me le direz quand j'aurai fini.
Il l'embrassa encore et encore, et chaque fois qu'il reprenait son souffle, elle chuchotait :
- Je vous aime.

- Vous voulez me protéger ?
- Si je me fie à mon expérience, peu de choses valent la peine d'être protégées. Lorsqu'un homme en trouve une, il doit s'y consacrer.

l y a un temps pour les expériences faites à l'aveugle avec des résultats inattendus et un temps pour celles qu'organise le scientifique.

Un homme m'a dit un jour que la chance n'existait pas. Étant venue à penser comme lui. je ne veux plus laisser mes recherches aux bons soins de la chance.

Ni ma vie.

Elle avait passé tant de temps dans la solitude et la misère qu'il ne lui venait pas à l'esprit qu'on puisse aider autrui sans attendre quelque chose en retour.
Ou, pire, sans qu'on cherche à contrôler sa vie.

La tentation vous chamboule complétement.Elle vous met dans un état indescriptible, elle vous fait renoncer à tout ce que vous aimiez avant.Elle vous pousserait à vendre votre âme pour un moment de plaisir éphémère.

La tentation fait mal ,reprit t il. Vous feriez n'importe quelle promesse, vous vous damneriez pour la satisfaire

Je lis rarement de romance historique , ceci dit sans aucune raison d'ailleurs,
Je me suis donc laissé entrainer dans cette intrigue et je ne l'ai pas regretté,
j'ai beaucoup apprécié ces personnages et tout particulièrement leur petites joutes verbales
Les personnages sont charismatiques :
Michael est un héros torturé obsédé par la vengeance, voulant se persuader lui même qu'il est la pire des canailles
Penelope, tenace et intrépide, amoureuse de lui depuis sa petite enfance se sait manipulée mais espère beaucoup de ce mariage.Elle y met toute son énergie et sa lutte ne sera pas vaine puisque comme dans toute romance qui se respecte elle se termine par un happy end.
le style est agréable, alimenté par la correspondance épistolaire de Pénélope
Les autres petites canailles (seconds rôles sur lesquels on a hâte d'en savoir plus : vite les autres opus) semblent si peu canailles également et personnellement Chase m’intrigue
De toute façon c'est bien connu les femmes aiment les Bads boys !

En réalité, s'arracher à ce corps malléable avait été l’une des choses les plus difficiles qu'il se soit jamais imposée. Au point qu'il avait été tenté de faire le contraire - de s'enfouir en elle, de se délecter d'elle, de vérifier qu'elle était douce et tendre là où les femmes s’ont censées l'être. D'autant plus que les petits soupirs qui lui échappaient lorsqu'il l'embrassait étaient follement érotiques, et qu'elle avait le goût de l'innocence.

Pénélope ! Les demandes en mariage de messieurs fortunés et de bonne famille ne poussent pas sur les arbres !

Les hommes croient volontiers que les femmes n’ont rien dans la cervelle.

Dès qu’une histoire d’amour se profile à l’horizon, tu la gâches, c’est plus fort que toi. C’est vrai, reconnais-le. Pour des raisons inconnues et probablement aberrantes, tu te crois incapable d’aimer.

L’expérience m’a enseigné que, quand on discute avec des hommes, il vaut mieux commencer par une dose de méfiance.

Elle n’était peut-être pas présentable, mais aussi tentante que le fruit défendu.

— Libère-moi. Elle fit le contraire de ce qu’il demandait et noua le ruban de soie, lui rendant tout mouvement impossible.
— Je ne t’aurais jamais tuée. Je ne voulais pas te faire de mal.
— Quel mensonge !
— C’est la vérité.
— Non. Tu m’as fait mal. Il poussa un grognement sourd.
— Et même si c’était vrai, reprit-elle, tu leur as fait mal, à eux. Whit a eu une demi-douzaine de côtes cassées, et Devil une blessure qui aurait pu le tuer si elle s’était infectée. Aurais-tu oublié que j’étais là ? Que je t’ai vu ? Elle le toisa avec le mépris qu’elle aurait eu pour de la vermine.
— Je t’ai observé, Ewan. Je t’ai vu devenir ce que tu es. Duc. Je t’ai vu choisir ce maudit titre plutôt que nous, qui étions ta seule famille. Elle marqua une pause et croisa son regard. Mais elle ne lui laissa pas le temps de répondre.
— Je t’ai vu choisir le titre plutôt que moi. C’est alors que tu m’as tuée. Que tu as tué la petite fille que j’étais encore, et tous mes rêves. Tu as fait ça. Et tu ne pourras jamais me retrouver. Tu n’auras plus jamais cette fille, martela-t-elle, parce qu’elle est morte. Elle vit que les mots avaient atteint leur but. Et qu’il la croyait. Bien. Elle tourna le dos et se concentra sur la douleur dans ses poings, la preuve qu’elle avait obtenu sa vengeance. Refusant de penser aux autres douleurs dans son cœur. Ses frères envoyèrent deux hommes près du ring, deux gardes qui la protégeraient sans la moindre hésitation. Ils veillaient sur elle depuis des années. « Ils m’ont dit que tu étais morte. » Il y avait eu une note de désespoir dans sa voix.
— Grâce ! Elle le regarda, nimbé de lumière au centre du ring, d’une beauté surnaturelle.