Sebastien de Castell

S'il ne se méfiait pas, un homme pouvait tomber amoureux de Nephenia sept fois dans la même journée.

— J'aime pas les armées. J'aime pas les cinglés de religieux. J'aime pas les armées de cinglés de religieux.
Une logique imparable.

Je tentais de comprendre si elle venait de m'insulter, de me complimenter, d'insulter tout le monde ou si, en fait, ses propos s'annulaient. Il y a certaines énigmes que même l'arta precis ne peut résoudre.

Furia, où es-tu ? Le monde n'a plus de sens.

— Comment on peut savoir, avec les humains ? grommela le chacureuil. Vous êtes si moches que chaque fois que je commence à compter, je perds le fil tellement j'ai envie de gerber.

[Le sens de l'humour de Durral] fonctionnait toujours mieux sur lui que sur les autres.
— « Le savant », "Toucher le fond", p. 307

" Je suis une femme, gamin. Tu n'en a sans doute jamais croisé vu le trou paumé où tu vis. Une femme, c'est un homme en plus malin et avec plus de couilles. "
- Furia Perfax

" Aucune magie de ce monde ne vaut le conscience d'un homme. "
- Kelen

[...] Voir Nephenia surgir de temps à autre pour bouleverser ma vie et me rappeler que je ne pourrai un jour vraiment aimer quelqu'un qu'à la condition de m'aimer moi-même d'abord.

N'oublie jamais, Kelen : tu as des amis, et notre amour et bien supérieur à la méchanceté de tes ennemis.

L'une des choses que Furia m'avait apprises, c'est que lutter contre le chagrin, c'est comme boxer contre son ombre : on a beau y aller de toutes ses forces, ça ne fait qu'empirer la douleur.

l'histoire est écrite par les vainqueurs. mais la vérité finit toujours par trouver sa voie.

page 335

Sois une bonne fille, maintenant.

𝑮𝒂𝒎𝒊𝒏𝒆, 𝒊𝒍 𝒏'𝒚 𝒂 𝒑𝒂𝒔 𝒅𝒆 𝒈𝒆𝒏𝒔 𝒎𝒂𝒖𝒗𝒂𝒊𝒔, 𝒅𝒊𝒕-𝒊𝒍 𝒆𝒏 𝒓𝒂𝒎𝒂𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕 𝒔𝒆𝒔 𝒄𝒂𝒓𝒕𝒆𝒔, 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒊𝒍 𝒍𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒂𝒊𝒕. 𝑺𝒆𝒖𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒂𝒖𝒗𝒂𝒊𝒔𝒆𝒔 𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆́𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒂𝒖𝒗𝒂𝒊𝒔𝒆𝒔 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔.

𝑵'𝒐𝒖𝒃𝒍𝒊𝒆 𝒋𝒂𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒊 𝒕𝒖 𝒆𝒔 𝒄𝒂𝒓 𝒕𝒐̂𝒕 𝒐𝒖 𝒕𝒂𝒓𝒅 𝒍𝒆 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆, 𝒍𝒖𝒊, 𝒔'𝒆𝒏 𝒔𝒐𝒖𝒗𝒊𝒆𝒏𝒕.

La mort est l'ultime cadeau qu'on peut faire aux autres. Bien mourir, c'est dépenser la dernière goutte de cette merveille qu'est la vie pour laisser le monde en meilleur état qu'on ne l'a trouvé.

- Sois une bonne fille, maintenant.

Elle était gentille. Son mari aussi. Ils m’ont accueillie dans leur belle demeure, aussi vaste et agréable qu’ils me l’avaient promis.

Six mois plus tard, je les enterrais dans leur jardin.

Ils avaient plein de petites habitudes comme ça : un sourire en coin pour se dire qu'ils s'aimaient, un hochement de tête subtil qui signifiait qu'ils étaient d'accord. Plus le signe était petit, plus ça avait de l'importance. Des clins d'œil. Des gestes de la main. Parfois un gloussement. C'est comme s'ils avaient inventé un lange qu'ils étaient les seuls à connaître.

Un jour j'avais questionné l'écuyer Vespan à ce sujet. Il m'avait répondu que c'était vraiment un langage secret. Que tous les amoureux possédaient le leur même si, au début, ils le maîtrisaient mal, mais qu'il n'y a avait pas plus grande joie que de passer une vie entière à le perfectionner.

Une part de moi a envie d'aller contempler les merveilles de la magie Jan'Tep. Je sais que je devrais détester ça, mais ces couleurs, ces lumières, ces projections...c'est splendide. Quitte à mourir, autant que ça soit devant un beau spectacle, non ?

Et là je ne peux m'empêcher de penser qu'il doit y avoir un lien entre le fait que mon peuple soit le seul sur ce continent à ne pas demander à ses jeunes de se taire et le fait qu'on soit si peu nombreux. Peut-être que le problème de mon peuple, c'est qu'il n'a jamais su se taire.