Interview de Seita Parkkola (en italien)
Dans le gymnase, tous les projecteurs étaient braqués sur le terrain synthétique, entouré de caméras. C'était le lieu où ma sentence serait proclamée et exécutée.
- Nous te condamnons à la honte, a décrété la voix.
Désormais, tu porteras une marque. Elle te rappellera, ainsi qu'à tes camarades, que la perte définitive d'un élève marqué ne tient qu'à un fil.
Chagrin est un mot stupidement inapproprié pour représenter ce qui se passe. Existe-t-il un meilleur terme pour cela? Non. À quinze ans (ou à n'importe quel âge), comment un nom à l'absence?
Ils auraient pu être des garçons d’un quartier prolétaire dans une ville minière crasseuse, mais non, c’était des naufrageurs de l’extérieur du camping. Ce vaste territoire à l’emplacement duquel, sur la carte, il n’y avait que du blanc.
Les enfants d’hier.
Les enfants d’hier. Littéralement.
Sous la voute céleste, cette nuit-là, il pleuvait plus d’étoiles filantes que d’habitude. Et à chaque fois, on peut faire un vœu. Beaucoup de fois. Une étoile tombe. Une étoile tombe.
- Lui s'appelle Lune, c'est mon frère.
- Lui s'appelle Ra, et c'est mon frère.
- On est des Rapaces, a dit Ra.
- LUNatiques, a dit Lune.
- On est aussi des jumeaux.