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Critiques de Sergio de La Pava (10)
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Une singularité nue

3.75/5 : Une singularité nue est un des pavés incontournables de l'année, un roman exigeant, puissant et passionnant !



Ayant eu la chance de rencontrer Sergio de la Pava au Festival America, je peux vous assurer que l'auteur est aussi fascinant que son livre. Vous allez être plongé dans une ambiance new-yorkaise authentique, vous vous imprégnerez de cette atmosphère atypique, unique et si attrayante. L'auteur nous livre une histoire originale, qui sort du lot de tous les récits du genre et qui se permet de briser les frontières et les codes préétablis.



Connaissez-vous le grand classique Le Bûcher des vanités de Tom Wolfe ? Et bien je place ce livre au même niveau : c'est à la fois un roman qui nous dépeint une ville, notre époque mais aussi le destin d'un avocat new-yorkais. Étant étudiante en droit (j'en ai discuté avec Sergio de la Pava justement!) j'ai été tout particulièrement intéressée par Casi, par son passé, son opiniâtreté, sa personnalité. C'est un protagoniste principal de haut vol : un être plus complexe qu'on ne le pense et qui aura des choix très importants à faire...



Après il faut être prêt pour le lire : c'est un pavé avec quelques longueurs au début mais il n'en reste pas moins que ce fût une lecture addictive qui a tenu toutes ses promesses. Ce n'est pas en soi un thriller/polar à mes yeux mais une véritable œuvre littéraire. Le style de l'écrivain est vraiment magnifique, c'est à mes yeux ce qui permet de passer outre les premiers moments descriptifs. Rappelons qu'il s'agit d'un premier roman, et je peux assurer qu'il est réussi !



En définitive un premier roman très bien mené et addictif dès lors qu'on a passé les premiers chapitres !
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Une singularité nue

Cette lecture annonçait un monument de la littérature américaine et malgré une écriture remarquable on n'arrive pas à pénétrer entièrement dans cette lecture. Venez et laissez-moi-vous expliquer.



Dans ce roman, on a un très bon premier chapitre d'accroche qui nous peint le quotidien d'un avocat à la défense lors de la remise de ses cas. On est complètement immergé dans la cour et on comprend le dur labeur qu'est le leur. Devoir défendre une personne avec qui il parle juste pendant cinq minutes, avant d'espérer l'empêcher de finir en prison. Malheureusement après ce chapitre on entame 300 pages de longues et ennuyeuses digressions. A ce niveau on peut même parler de papotage pour ne rien dire, tellement l'ennui pointe son nez. Et vers le milieu du roman on rentre dans le vif du sujet.



Le texte a été refusé par de nombreuses maisons d'éditions et je peux les comprendre, car lorsqu'un roman ne décolle pas pendant 300 pages, on perd patience. C'est ce qui est dommage, car un travail de réécriture aurait pu lui donner un coup de peps. Avec ce texte, je ne sais pas si beaucoup de personne vont passer outre ces pages et continuer leur lecture. Cela me désole d'autant plus que l'on a une seconde partie très intéressante, une construction bien menée et une très bonne écriture pour un premier roman.



Une fois cette première étape passée, vous allez avoir à faire avec un très bon livre. le sujet de la cour américaine est mis en avant. Avec comme ligne de fuite : travailler pour atteindre une certaine forme de perfection. C'est notre société de consommation qui est mise à nue. On nous présente une société perdue où seul l'argent et la reconnaissance semblent avoir encore un sens. C'est donc dans un demi-rêve que nous avançons et que nous rencontrons nos personnages. Entre le rêve et la réalité la barrière semble bien mince, mais surtout comment savoir où s'arrête notre réalité et où commence la part de vie rêvée ?



Un texte qui aurait pu faire partie des monuments de la littérature américaine, mais qui est gâché par de trop nombreuses pages inutiles, qui nuisent à cette lecture. Lecteurs si vous voulez vous lancer dans ce livre soyez prévenus, il faudra passer outre de nombreuses pages pour y trouver son réel intérêt !
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Une singularité nue

Ce livre fait partie de la sélection du prix Page 2016 et avec une quatrième de couverture qui donne envie, quelle ne fut pas ma déception à sa lecture. En effet, on nous annonce "un thriller incroyable qui force l'admiration" et bien je crois qu'il faudrait revoir le sens du mot thriller. Pour moi c'est un roman point.



On suit, durant 842 p., Casi un avocat qui a la fâcheuse tendance à faire de longue, très longue digression qui n'apporte pas grand chose à l'histoire quitte souvent à perdre le lecteur. J'avoue que j'ai lu en diagonale durant ces moments car à la longue cela devient soporifique.

Casi est entraîné malgré lui (au début) par Dane, avocat lui aussi, dans un crime parfait pour voler de l'argent à des criminels lors d'un échange argent/drogue.

En marge de la préparation de leur coup (qui n'intervient réellement qu'à la 2nde partie du roman soit après plus de 450p de lecture), on découvre la famille de Casi (surtout sa soeur et sa nièce qui a décidé de ne plus parler) et de ses voisins un brin allumé du cerveau et de Jalen Kigg, un condamné à mort, dont va devoir s'occuper Casi.



Pour moi, cette lecture fut longue et laborieuse car se perd en longueur et l'intrigue ne prend vraiment fort qu'après le fin de la première partie (qui compte quand même 400p. et qui ne nous apprend pas grand chose sur le personnage principal), la seconde plus courte devient quelque peu intéressant avec le "casse" et c'est le troisième et dernière partie qui a retenu le plus mon attention.



Pour que cette lecture soit vraiment une lecture plaisir il aurait fallu que la première partie soit beaucoup plus courte, et je cherche toujours le thriller annoncé dans la quatrième de couverture dans ce que j'ai lu.

Pour moi, ce fut une lecture décevante.
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Une singularité nue

Franchement, ces types d'outre-Atlantique ont le chic pour sortir des pavés géniaux et décoiffants. D'accord, ces plus de 800 pages ne se lisent pas d'un souffle, mais on en sort convaincu d'avoir vécu une grande expérience de lecture!



D'origine colombienne, Casi est une jeune avocat voué (et dévoué) à la défense de clients souvent paumés. Par exemple des drogués arrêtés pour avoir conduit un client à un vendeur (salaire : un dollar), ou plus classiquement consommation vente. Même aussi pour avoir vendu des objets divers (pas de la drogue), mais sans autorisation! Il met son point d'honneur à bosser pour tous bien les défendre et gagner ses affaires.



Bien sûr cela ne nourrit guère son homme; il habite une minuscule chambre à New York, ses amis de l'étage en dessous sont un peu barges (surtout l'un qui s'est lancé dans la vision de l'intégralité de la série Honeymooners) et leurs discussions sans fin. Pareil pour les discussions avec ses collègues (le roman est constitué de beaucoup de dialogues) et les membres de sa famille. Cela part dans tous les sens, le phénomène de mort imminente, la notion de Temps, la confession (d'où une histoire de confession de mensonge en confessionnal complètement folle), la peine de mort, les lois sur la drogue, etc. Y compris un rendez-vous amoureux tournant au flop. Quoi d'autre? Des recensions très précises in extenso de minutes au tribunal. Et j'allais oublier l'histoire du boxeur Benitez. Et l'ADN.

Et ce collègue qui veut absolument l'embringuer dans un coup parfait qui les rendra riches.



Le tout très rythmé, toujours un poil décalé, plein d'humour. Franchement : à découvrir!



"Et le moment est aussi bien choisi qu'un autre, aimable lecteur, pour vous informer que je digresserai légèrement au cours de ce récit, et que l'imminent passage descriptif sur la création judiciaire du rappel de vos droits de citoyen (loi Miranda) peut être entièrement sauté par ceux que ça n'intéresse pas et ce sans la moindre déperdition de calorie narrative
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Personae

«Personae» (The University of Chicago Press, 216 p.) est un (petit) livre de 201 pages de texte, divisé en 10 chapitres, qui commence par un meurtre et donc une enquête policière. Quoi de plus normal pour un roman. Là où cela se complique, c'est que ces chapitres comportent en fait 3 histoires séparées (The Ocean, Personae, Energias). Entre on a droit à deux extraits des carnets de la détective sur JS Bach, Glenn Gould et le silence anti-conspirateur (« aconspiratorial silence » est-il écrit). En plus, il y a deux oraisons funèbres, une histoire sur comment nager hors de la mer et le récit d'une mission suicide dans la jungle. le résultat est que le lecteur sort du livre un peu comme après un cycle complet de machine à laver (propre sur soi, mais un peu fripé). Après étendage et séchage, le résultat est assez surprenant, et l'on en reprendrait bien un tour (un peu comme sur la chenille dans les foires, et maintenant à l'envers).

Reprenons donc. Un colombien Antonio Acre, âgé de 111 ans, est découvert mort dans son appartement. La détective, Helen Tame intervient. Sa formation criminelle est impressionnante. Débutant le piano à 5 ans, elle a une brillante carrière internationale de pianiste jusqu'à 20 ans, puis elle écrit dans « The American Journal of Musical Theory ». Elle a de plus la particularité de se rendre invisible là où elle est, ce qui facilite ses investigations sur les scènes de crime. Dans l'appartement du mort, elle a vite fait de conclure à un crime. Elle récupère donc des pièces à conviction : un rouleau de papier toilette brun annoté, un magazine « TV Guide », également annoté en marge, et une rame de papier écrit de la main de Acre. A noter que ces deux dernières pièces contiennent des histoires, et non seulement des écritures. Par contre le rouleau est devenu un palimpseste de mots qui se sont agglomérés les uns aux autres.

On remixe le tout et on édite. La partie centrale (83 pages) du livre devient alors une pièce de théatre en deux actes entre 7 personnages, d'après les notes trouvées. Avec un Adam (premier personne plurielle) et un Not-Adam (dernière personne singulière). Tout cela est fort limpide.

Les notes musicales de Tame donnent le ton. On retrouve les thèmes des Variations Goldberg, avec une aria introductive, des variations, et une aria terminale. Voila qui clarifie la lecture (je n'ai pas dit simplifie).

En fait, on retrouve dans « Personae » les thèmes chers à Sergio de la Pava. le sens de la pureté, la défense exemplaire pour tous, le crime parfait.
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Lost Empress

« Lost Empress » (2018, Pantheon Books, New York, 632 p.), soit « L’Impératrice Perdue », ce qui n’est pas un très beau titre. Mais un très étrange livre, le troisième de Sergio de La Pava, après « A Naked Singularity » (2012, The University of Chicago Press, 690 p.) traduit par Claro en « Une Singularité Nue » (2016, Le Cherche Midi, 850 p.) et « Personae » (The University of Chicago Press, 216 p.). C’est en définitive ce dernier que je préférais.

Etrange livre car il commence par un « Prologue », ce qui est bon signe, mais qui n’a que deux pages, suivi d’un « Logue » où « Toute Chose est dans Tout » et inversement « Tout est dans Toute Chose ». On dirait du Pierre Dac. Cela se poursuit par des chapitres numérotés en ordre décroissant, compte à rebours jusqu’à une apocalypse annoncée ? C’est le chapitre zéro. Puis « L’Epilogue » terminal qui lui aussi se résume à un titre « Fissures récursives ». Voilà, au lecteur de faire le tri. Après tout, qu’il se débrouille. L’auteur est avocat (brillant) commis d’office (Public Defender) à NYC. Il a l’habitude.

On rencontre donc, par ordre d’apparition ou dans le désordre, Nina Gill et son frère Daniel. Tous deux sont les enfants de Worthington Gill, le propriétaire des « Dallas Cowboys », club qui vient de remporter pour la troisième année de suite le Superbowl de la NFL (National Football League). Sachant que le père, en se retirant, laisse le Club des « Dallas Cowboys » à son fils, et pour sa fille, il lui fait cadeau du « Paterson Pork » New Jersey, club de IFL (Indoor Football League). On constate de suite les deux poids, deux mesures.



Nuno DeAngeles qui part en vacances forcées à Rickers Island, île quasi paradisiaque à la hauteur de Harlem, aux 10 établissements pénitentiaires pour 17000 personnes sélectionnées (hommes, femmes et mineurs). Mais il est vrai que « A Rikers Island, il n’y a pas de saisons. Cela s’appelle Rickers Island avec raison, et on ne s’attend pas à des changements spectaculaires de la part d’un rocher ». Il y également quelques hommes, d’affaires ou de lois, pour conseiller ce beau monde. Comment se fait-il que « cette ile de 90 acres ait été vendue à la ville » pour devenir de nos jours « 415 acres d’atrocités ». En partie à cause de l’addiction. « L’addiction d’un segment particulier de l’humanité à faire prisonnier et enchaîner ses compagnons humains ».

Donc commençons la lecture des ces 88 chapitres, ou tels. Chacun traite d’un groupe de personnages particuliers, avec un style propre. Cela commence par des dialogues entre Daniel et Nina Gill, ou entre Nina et un tenant de bar à propos de clubs de football. Les dialogues sont très aérés, ce qui permet une lecture rapide. Non pas une suite de tirets – à la ligne, mais le nom de l’intervenant en milieu de ligne, un espace et la conversation. Ce sera le cas pour pratiquement tous les dialogues. Ceux-ci sont parfois entrecoupés, avec une typographie différente par des évènements extérieurs. Les dialogues se déroulent en langage soutenu entre Nina et Daniel. En argot américain des banlieues pour ce qui concerne Nuno. En espagnol parfois pour la famille de Jorge de Cervantes. Ce qui est normal pour cette famille originaire de Manizales, qui vient d’être victime d’un accident. On aura aussi l’occasion de lire les appels au central du 911, le Samu local, ou les interventions à Bellevue Hospital avec Travis Mena.



Entre parenthèses, Bellevue Hospital, le plus grand établissement de New York, dans le bas de Manhattan, spécialisé en psychiatrie et traitement des urgences, est l’endroit où Malcolm Lowry a séjourné pour une cure de désintoxication. Il en tire « Lunar Caustic » et « Le Caustique Lunaire » (1987, Maurice Nadeau, 220 p.), ressorti récemment en version très annotée « Swinging the Maelstrom. A Critical Edition » éditée par Vik Doyen (2013, University of Ottawa Press, 202 p.). C’est là que se passe, pendant sa cure de désintoxication, la scène de la tempête avec des animaux d’un zoo, que l’on retrouve dans « La Traversée du Panama » d’ailleurs. C’est sur le « Providence » qui transporte « son chargement de bêtes sauvages. Il n’y avait pas que des lions, mais aussi des éléphants, des tigres, des jaguars, tous destinés à un zoo ». Scène assez fantastique. Par ailleurs, cela ne fait pas de mal de citer Malcolm Lowry, qu’il faut lire et relire, par exemple dans « Romans, Nouvelles et Poèmes » (1995, La Pochothèque, 1087 p.). Quant à le citer ici, c’est tout à l’honneur de Sergio de la Pava.



On trouve aussi dans le livre plusieurs chapitres, ou encarts comme cette reproduction du règlement interne des détenus « Inmate Rule Book » du NYC Department of Correction. Ou alors les enregistrements d’appels du 911. Des pages du journal intime de Nuno DeAngeles, lors de son arrivée à Rickers Island, ou ses réflexions dans sa cellule, voire ses poèmes. Bref, un changement de style à chaque fois, ce qui fait un rythme soutenu et une lecture facile du livre. Et sur une bonne vingtaine de pages, la reproduction typographiée de la défense de Nuno devant un Grand Jury. Un pur bonheur de lecture.

Cela ne fait pas avancer l’histoire. En fait si. Ce sont des morceaux d’un puzzle, qui au fur et à mesure s’assemblent. On rencontre ainsi Solomon, le compagnon de cellule de Nuno. Mais ce dernier n’est pas tout seul « only ally now is René Descartes » (mon seul allié maintenant c’est René Descartes). Un grand moment consiste en l’entrevue entre Nuno et Eward Coin, son conseiller. Deux mondes qui se font face et ne se comprennent pas toujours. Surtout quand Nuno se met à parler de Musil et de son « Homme sans Qualités ». Mais il est vrai que son interlocuteur est docteur en droit et non docteur en littérature.



Et les « Paterson Pork » alors ? Paterson, avec ses Patersonites « Home in on Us », au bord de la « Passaic River », et son équipe dénommée ainsi car en partie fondée avec l’aide d’un boucher local, Mario Bent « presque autant connu que le maire ». Le plus fort c’est que la ville existe réellement, en tant que banlieue Ouest de New York, située sur la Passaic River. Jim Jarmusch y a même tourné un film intitulé « Paterson », histoire d’un conducteur de bus amateur. Le film a même été présenté à Cannes en 2016. C’est aussi la ville de naissance de William Carlos Williams, et aussi de Allen Ginsberg. Dans le livre, c’est le docteur Travis Mena qui fera la mascotte du club, déguisé en cochon. (Qu’en penserait le bon Sigmund ?). Quant à l’action de Nina et de Dia au niveau de l’IFL, il y a des propositions intéressantes pour augmenter l’attraction aux matchs. Je n’en dirai pas plus sur ses rapports avec la NFL. Et puis c’est une histoire purement familiale (avec il est vrai à la clé des recettes importantes). Mais si les gogos veulent bien payer… On découvre aussi les autres clubs avec des noms typiquement footbalistiques. Les « The Weather Wheel » (la Roue du Temps ), les « Liquid Laceration » (Lacération Liquide) ou les « Louisville Locust » (criquet de Louisville), à ne pas confondre avec les « Not in Kansas Anymore » (Plus Jamais au Kansas).



Alors que vient faire là Salvador Dali, avec un (petit) chapitre, le 69 consacré à sa vie, son œuvre. Biographie qui commence d’ailleurs par sa mort en 1989, pour se terminer par sa naissance en 1904. On y apprend qu’il a fait don à Rikers Island d’une toile en 1965 « La Crucifixion ». La visite de Dali, accompagné de Gala et de Babou, son ocelot, n’est pas très discrète. Malade, Dali n’a pas le moral, mais se met à l’œuvre et en à peu près une heure crée la toile d’encre et de fusain, une pièce de quatre par cinq pieds sur papier. Qui jaunit avec l’âge. Tout d’abord accrochée dans le réfectoire, la toile est ensuite placée au centre d’accueil de la prison, pour plus de sureté. En fait, en 2003, des gardiens déclenchent une alarme incendie, et la toile est remplacée par une pâle copie. Les gardiens sont vite soupçonnés, arrêtés, mais l’original n’est pas retrouvé. Ce que ni l’histoire, ni Google, ni l’éditeur Pantheon, ne disent, c’est que Nina était au courant de la peinture, de même que Nuno. C’est tout de même une œuvre à « seven fucking figures ». Après le million, on n’énonce plus de valeur, seulement le nombre de zéros, c’est une tradition éthique.

Quelques réflexions aussi sur la condition humaine. Comment se fait-il que « cette ile de 90 acres ait été vendue à la ville » pour devenir de nos jours « 415 acres d’atrocités ». En partie à cause de l’addiction. « L’addiction d’un segment particulier de l’humanité à capturer et enchaîner ses compagnons humains ». En tant que « Public Defender », Sergio de la Pava connait bien, à la fois les lieux, les protagonistes et les habitudes. Cela était déjà notable dans les premiers chapitres de « A Naked Singularity ». La rédaction de la défense de Nuno DeAngeles qui forme le chapitre 5 est une transcription sur 28 pages des paroles de l’accusé devant un Grand Jury. Un modèle du genre, où Nuno passe en revue les massacres de Pol Pot au Cambodge en 1975, en Lituanie en 1941, pour en finir avec le suicide de Matak, au plutonium 210 dans sa tasse de thé. Suicide pour lequel on l’accusait de meurtre. Tout de même, ce n’est pas lui qui tournait la cuiller. C’est tout juste si l’on n’a pas une description des vicissitudes engendrées par cet élément radioactif.

Brillant orateur que ce Nuno, qui a déjà réussi à retourner son conseiller Edward Coin, et qui a donné des sueurs froides durant son séjour au Bellevue Hospital, lorsqu’il discute tranquillement au 11ème étage avec des physiciens théoriciens ou plutôt avec « The Theorist ». Est-il vraiment relevant des pratiques psychiatriques, ou alors est ce quelqu’un arrivé là par hasard, ou pur calcul, hors de ce temps qu’il étudie si bien. « Le temps est probablement une pure construction humaine ». Il y est question des 88 itérations sur les variétés de Calabi-Yau. Ce sont des variétés kählériennes admettant une (n, 0)-forme holomorphe définie globalement et ne s'annulant nulle part. En vente chez tout bon droguiste ou à défaut chez votre papetier habituel au rayon Origami. Par contre le Theorist ne s’enmêle pas les chiffres lorsqu’il est question de « The Absence » qui a doublé la mise « the purchase price on us », mais « il leur faut savoir s’ils seront capables de le faire »



Serait-ce que le métier d’avocat aux USA soit à ce point de basse culture, et que cela aboutisse à des enfermements de masse ? Enfermenents physiques ou psychiques, c’est à peu près pareil. « Man, you’re like all sunken and shit. Seven figures, bro. No reaction ? ». C’est bizarre, mais cette réflexion me renvoie à un débat actuel sur plus de prisons (et donc de prisonniers). Le problème français vient peut être de ce qu’il n’y a pas assez de toiles de peintres modernes dans les nouvelles prisons. La tentation sécuritaire, ou l’addiction dénoncée par Sergio de la Pava. Intéressant de voir comment un simple roman peut induire des notions autres, sur le football américain et ses pratiques, par exemple. A ce sujet, on m’avait donné à lire, il y a quelques temps un livre de David James Duncan «The Brothers K » (1996, Dial Press Trade Paperback, 645 p.), livre, il est vrai centré sur le baseball. Soit disant livre culte ( ?), je n’ai jamais trop compris ce que c’était, ni comment le définir. Par un heureux hasard, le livre n’a pas, à ma connaissance, été traduit.

Reste tous ceux dont je n’ai pas parlé. La famille de Cervantes, en fait dont Nuno est un cousin. Le prêtre italien de Rikers « Father Simon Ventimiglia » au rôle plus que trouble dans sa conception de la rédemption des âmes. Et puis il y a « The Absence » qui apparait souvent en arrière plan dans les manœuvres de Solomon et de Nuno, mais aussi de Dia Nouveau « Deputy Commisioner » qui agit aux cotés de Nina Gill.



Bien entendu, je ne révélerai pas la fin. Ni les résultats de la finale du Superbowl. Dont le match de la phase finale de 1989, à Oakland, a failli tourner au drame, car juste avant la fin du match, il y eut le séisme de Loma Prieta à une centaine de kilomètres au Sud, dans la baie de Santa Cruz. Ce qui a provoqué des dégâts importants sur la Nimitz Freeway, ainsi que le basculement du tablier du Baybridge qui relie Oakland à San Francisco. A quelques minutes près, le match aurait été terminé, et les autoroutes saturées, avec les dégâts humains que l’on peut envisager.

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Une singularité nue

« Une Singularité Nue » (A Naked Singularity) est initialement paru en 08, plus ou moins à compte d’auteur, chez XLibris (en fait là où travaillait sa femme) par Sergio de La Pava, quasiment ignoré et refusé par quatre vingt dix éditeurs, jusqu’à sa parution (12, The University of Chicago Press, 690 p.) et récompensé en aout 13 par le PEN Prize (Pen/Robert W Bingham Prize) pour un premier roman. Finalement traduit par Claro (16, Le Cherche Midi, 850 p.).

De Sergio De La Pava, on sait peu de choses, sinon qu’il est né en 70 dans le New Jersey de parents originaires de Colombie, avec un père de Manizales et une mère de Cali. On sait (c’est sa bibliographie personnelle) qu’il ne vit pas à Brooklyn (mais dans le New Jersey), mais par contre qu’il a exercé cette fonction de « public defender » (avocat commis d’office) après des études de droit à Brooklyn Law School. Il a mis 6 ans pour écrire ANS et en a corrigé les épreuves entre deux comparutions au tribunal (NYC Criminal Court, 100 Centre Street, NYC).

Pourquoi ce titre qui fait référence à la physique pure et dure. Une singularité nue étant un point spécifique, doté de propriétés singulières, c'est-à-dire qui ne sont pas continuellement vérifiées (le terme singularité), et qui sont par contre observables de l’extérieur (le terme nu). Il est vrai que la couverture initiale en forme de vague trou. Un trou noir est une singularité de gravité, mais pas nue car la lumière s’y perd.

C’est une publicité de The University of Chicago Press dans « Bookforum » de l’été 12, acheté à Amsterdam Schiphol qui m’a tiré l’œil. Avec la couverture du livre, on pouvait lire « A fine encyclopedic romp in the Joyce/Pynchon/Wallace tradition ». Déjà d’avoir ces trois bonnes fées, d’après Miles Klee (« The Notes ») se penchant sur l’œuvre…(tiens il faudra que je le lise, celui là). Donc à peine arrivé à Boston, je me suis précipité à la librairie du MIT, en face de mon hôtel près de la station de métro, puis au Harvard Book Store à Cambridge. Là, pour 18.00 USD de l’époque (une misère), j’ai découvert un ouvrage fleuve (680 pages, donc autour de 2 centimes d’euro la page), avec une écriture quelquefois déconcertante (l’argot spécifique de la drogue) et un design de couverture surprenant à ne pas lire en plein soleil. Isaac Tobin est senior designer à UCP, et met magnifiquement en pages certains ouvrages, avec des polices qu’il invente.

Tout commence par une journée ordinaire de Casi à NYCCC, le tout sur 42 pages de 11.33 à plus de 17.15, au cours de laquelle on voit défiler Mr Chut, Ben Glenn, Glenda Deeble, Robert Coomer et Terrens Laka, Rory Ludd, Ray Thomas, Darril Thorton, tous pour de petits délits (vente illégale dans le métro, petit vol, agression sexuelle). A chaque fois 1-2 pages suffisent à caractériser l’infraction, ses circonstances et sa sanction. Le tout se joue en une demi-heure. A chaque fois également, tout se passe par dialogue, avec une syntaxe spécifique à chaque personnage. Evidemment il y a de quoi surprendre, mais cela rend le texte plus incisif.

Et cela se déroule ensuite sur environ 400 pages, entrecoupées par des discussions entre Casi et ses collègues, dont Dane. Dialogues sur tout et n’importe quoi. Cela va de ce qu’ils vont manger, à des comparaisons entre la sonate Appassionata et du Clair de Lune. Ou au cas de Richard Hunt, cas 26, drogué récidiviste de 33 ans, avec plus qu’une seule dent, mais trois oreilles. Ou encore à des savantes considérations sur les nombre parfaits et premiers, le théorème de Pythagore ou la théorie unifié de la relativité. Le thème central de ces digressions reste la perfection, que ce soit en musique ou en physique.

Après avoir fait connaissance avec la mère colombienne de Casi (d’où les quelques mots en castellano), son cousin Armando, le reste de la famille (Buelo et Buela) et les recettes des empenadas ou tortillas, on découvre la vie de Wilfred Benitez, boxeur portoricain, devenu professionnel à l’âge de 15 ans. On retrouve souvent ces digressions sur la boxe chez Sergio De La Pava (voir sa nouvelle « A Day's Sail » parue en 10 dans Triple Canopy dans laquelle il mixe le combat d’Arturo Gatti contre Mickey Ward et la littérature de Virginia Woolf).

Tout cela pour en arriver à la seconde partie (et chapitre 12) 316 pages plus loin. A signaler que chaque partie (3 en tout) est séparée de la précédente par une illustration géométrique en noir et blanc (toujours de Isaac Tobin). Il n’y a pas non plus de chapitre 6, mais un chapitre 3*2*1 (cf les nombres parfaits).

C’est aussi à ce moment, après les 400 premières pages que l’on commence à voir le plan de Dane et Casi pour braquer les braqueurs (cela se fait tout d’abord dans le secret de la confession). Et naturellement, comme il s’agit de leur voler de l’argent volé, il n’y aura pas de suite, réalisant ainsi l’équivalent du crime parfait (toujours le souci de la perfection). D’ailleurs Casi n’a jamais perdu un procès.

Alors pourquoi cette référence à T. Pynchon ou D.F. Wallace ? Pourquoi ce titre de « A naked singularity » ? Une singularité nue, c’est une variété mathématique et/ou physique. Une singularité mathématique se caractérise par sa non-définition en ce point, soit par son impossibilité à la définir (ex. la fonction 1/x pour x = 0), ou à la caractériser (ex. un point de fronce). En physique, la définition est plus large, où pour simplifier, on admet des valeurs physiques infinies (un point où la masse devient infinie). Enfin en physique relativiste, on distingue des singularités nues, qui ne sont pas cachées par un horizon (ex. le trou noir, d’où la lumière ne peut revenir, donc que l’on ne peut pas voir). L’action se passe à New York, par un de ces hivers très froid (on apprend cela tout à la fin) et rigoureux comme il en existe sur la cote Est. C’est aussi l’époque où la justice est la plus sévère aux Etats Unis. En fait ce livre correspond à la description du système judiciaire américain (ou du moins d’un certain système), sur lequel la lumière ne peut plus nous éclairer. C’est la justice des marginaux, plus ou moins arbitraire car les plaignants n’ont pas les moyens d’avoir des avocats prestigieux (et chers). C’est la justice dans laquelle officient Casi et son ami Dane. Justice expéditive (jusqu’à 80 cas par jour). Il est intéressant de faire la comparaison avec la chronique de Dominique Simonnot « Coups de Barre » dans Le Canard Enchainé, ou plus avant « Palais Indiscret » de Jean Paul Lacroix, ou encore Christian Hennion et sa « Chroniques des Flagrants délits » dans Libération. Dans ce dernier cas ce sont 6000 prévenus en 8 mois et 4000 années de prison ferme. Ces chroniques judiciaires ont été montées en pièce de théatre (« Comparution immédiate ») par Michel Didym et Bruno Ricci. Comme quoi la singularité est parfois plurielle.

Il y a dans le livre des passages assez féroces pour le système judiciaire. « The police were not merely interested observers who occasionally witnessed criminality and were then basically compelled to make an arrest, rather than police had the special ability to in effect create Crime by making an arrest almost whenever they wished, so widespread was the wrongdoing. » (Les policiers ne sont pas simplement des observateurs intéressés qui sont occasionnellement témoins de la criminalité et sont ensuite essentiellement obligés de procéder à une interpellation, plutôt que la police avait la capacité spécifique de créer la criminalité en faisant une arrestation presque chaque fois qu'ils le souhaitaient, tant l’incivilité était répandue).





«Personae» (The University of Chicago Press, 216 p.) est un (petit) livre de 201 pages de texte, divisé en 10 chapitres, qui commence par un meurtre et donc une enquête policière. Quoi de plus normal pour un roman. Là où cela se complique, c’est que ces chapitres comportent en fait 3 histoires séparées (The Ocean, Personae, Energias). Entre on a droit à deux extraits des carnets de la détective sur JS Bach, Glenn Gould et le silence anti-conspirateur (« aconspiratorial silence » est-il écrit). En plus, il y a deux oraisons funèbres, une histoire sur comment nager hors de la mer et le récit d’une mission suicide dans la jungle. Le résultat est que le lecteur sort du livre un peu comme après un cycle complet de machine à laver (propre sur soi, mais un peu fripé). Après étendage et séchage, le résultat est assez surprenant, et l’on en reprendrait bien un tour (un peu comme sur la chenille dans les foires, et maintenant à l’envers).

Reprenons donc. Un colombien Antonio Acre, âgé de 111 ans, est découvert mort dans son appartement. La détective, Helen Tame intervient. Sa formation criminelle est impressionnante. Débutant le piano à 5 ans, elle a une brillante carrière internationale de pianiste jusqu’à 20 ans, puis elle écrit dans « The American Journal of Musical Theory ». Elle a de plus la particularité de se rendre invisible là où elle est, ce qui facilite ses investigations sur les scènes de crime. Dans l’appartement du mort, elle a vite fait de conclure à un crime. Elle récupère donc des pièces à conviction : un rouleau de papier toilette brun annoté, un magazine « TV Guide », également annoté en marge, et une rame de papier écrit de la main de Acre. A noter que ces deux dernières pièces contiennent des histoires, et non seulement des écritures. Par contre le rouleau est devenu un palimpseste de mots qui se sont agglomérés les uns aux autres.

On remixe le tout et on édite. La partie centrale (83 pages) du livre devient alors une pièce de théatre en deux actes entre 7 personnages, d’après les notes trouvées. Avec un Adam (premier personne plurielle) et un Not-Adam (dernière personne singulière). Tout cela est fort limpide.

Les notes musicales de Tame donnent le ton. On retrouve les thèmes des Variations Goldberg, avec une aria introductive, des variations, et une aria terminale. Voila qui clarifie la lecture (je n’ai pas dit simplifie).

En fait, on retrouve dans « Personae » les thèmes chers à Sergio de la Pava. Le sens de la pureté, la défense exemplaire pour tous, le crime parfait.







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Une singularité nue

Livre écrit à la première personne par Casi, un avocat new-yorkais commis d'office, qui décrit les arcanes du système judiciaire américain sous couvert d'une histoire embrouillée et pas très intéressante de trafic de drogue.

Le début est prometteur, avec une vraie scène d'anthologie lorsque Casi fait défiler ses clients d'un soir, chacun avec ses problèmes sociaux, sa mauvaise foi, son désarroi face à la complexité de la machine judiciaire. On sent que l'auteur, lui-même avocat, a vécu ces situations.

Il aurait dû en rester là, ça aurait fait une nouvelle d'une vingtaine de pages plutôt intéressante et amusante.

Mais il faut absolument qu'un auteur américain nous ponde un pavé, sinon son éditeur n'est pas content. Alors l'histoire s'étire à l'infini, des personnages bavards se croisent sans qu'on sache très bien ni où ni pourquoi, et digressent à l'infini. Ils ont tous, genre, la même manière stéréotypée de parler, genre dans une sorte de sabir alambiqué, genre si vous voyez ce que je veux dire (on ne sort pas dans le froid, chez Sergio de la Pava, on "sacrifie à Fahrenheit") qui fait qu'ils n'ont genre aucune individualité, mais sont tous genre le miroir de l'auteur.

Je n'ai pas fini le livre, ce qui est très rare. Genre, j'en avais marre.
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Une singularité nue

Beaucoup trop long! Du remplissage de pages. Phrases de 9 lignes parfois... Ce roman n'est pas à la hauteur des critiques.
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Une singularité nue

Je suis bien obligée d'avouer que j'ai eu du mal avec ce livre. Comme toujours lorsqu'il s'agit d'un bon gros livre, j'ai une appréhension avant de le débuter. Cependant, le résumé me tentait, je me suis donc lancée.



Ce qui fait que j'ai eu du mal, ne vient pas du nombre de page, mais de par l'utilisation de termes juridiques, d'abréviations de ces termes. Au final, j'ai noté chacune de ces abréviations, chacun de ces termes, cela m'a bien aidé lors de ma lecture.



Par contre, le fait que le livre soit écrit par un avocat, cela aide à ce que le tout sonne beaucoup plus juste que si l'auteur n'a jamais fait partie de ce milieu. Cela nous montre que l'envers du décor n'est pas forcément comme nous pourrions le croire, que les avocats peuvent aussi parfois avoir des mauvais jours, des mauvais clients qu'ils devront pourtant défendre.



Si je n'ai jamais voulu exercer ce métier (ni juge d'ailleurs), c'est simplement que je sais que je ne pourrais défendre une personne coupable. Je ne pourrais pas avoir cette volonté et pouvoir dormir la conscience tranquille. Chacun son truc comme on dit.



Pour en revenir au livre, bien que j'ai eu un peu de mal avec les termes et abréviations, il faut néanmoins dire que l'auteur est doué pour maintenir en haleine. Dès que l'on entre dans l'histoire, nous sommes complètement immergés dans ce milieu, mais aussi dan sla partie privée de nos personnages.



Cela peut être contradictoire, mais le fait que j'ai eu du mal ne pas pas fait déprécier l'histoire, au contraire, j'ai passé trois excellentes soiréees à lire le livre.



Pour un premier roman, je peux dire que l'auteur a trouvé sa voie et que j'espère pouvoir le relire à nouveau.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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