Ce City Hunter Rebirth est en quelque sorte, le second titre que je lis où l'auteur se plait à revisiter un manga ultra connu façon un peu uchronie, grâce à un personnage qui y replonge dedans et connait la série par coeur parce qu'il est fan. Lors de la lecture du premier titre (Comment je me suis réincarné en Yamcha ?), je n'avais pas aimé le concept pour différentes raisons expliquées dans mon avis. Mais ici, la plupart de ces écueils ont été évités et j'ai bien plus apprécié ma lecture même si je garde quelques réserves.
Comme dans le titre cité ci-dessus, on se retrouve propulsé dans l'univers qu'on connait bien grâce à une fan qui s'y retrouve elle aussi par inadvertance. En effet, l'héroïne : Kaori, 40 ans, se retrouve brutalement dans les années 80 et dans la peau de celle qu'elle était à 16 ans, après avoir été bousculée sur le quai d'une gare. Perdue, sa seule solution est d'aller écrire un message sur le tableau destiné à son idole : Ryo Saeba.
Dans ce titre, écrit et dessiné par Sokura Nishiki, nous retrouvons le célèbre univers de Tsukasa Hojo jusque dans ses moindres détails. La fan qui sommeille en moi a donc été ravie de retrouver Ryo, Kaori et tous les personnages clés de la saga (Umibozu, Miki, Saeko), ainsi que l'univers du Shinjuku des années 80, tout ce qui tourne autour de City Hunter (le tableau à la gare, la café Cat's Eye, la demeure de Ryo...), et surtout son humour (coucou, massue, Ryo en mode coureur de jupons mais sérieux quand il faut), bref tout ce qui fait le charme de la série d'origine et qui fonctionne comme des marqueurs.
Avec ce premier tome, l'auteur amorce à peine son histoire. Il nous montre ce qu'il souhaite faire passé le postulat de départ, à savoir revisiter les plus célèbres histoires de City Hunter et les modifier un peu grâce à l'intervention de cette fan ultime. Ce n'est pas particulièrement original mais j'ai aimé retrouver ce mélange d'ambiance légère et de moments sérieux où chaque seconde compte, qui est propre à la série. Cependant pour le moment, on n'a encore vraiment démarré qu'une seule histoire, celle de Miki et Umibozu donc je reste un peu dans l'attente. On prend le temps de nous installer mais il ne faudrait pas trop rester scotché comme ça.
J'ai d'ailleurs quelques réserves. Je ne suis pas entièrement fan des dessins, qui cherchent vraiment à imiter City Hunter, qui semblent beaux, mais à qui il manque le charme et le charisme d'Hojo. Il s'en dégage une certaine maladresse, notamment côté proportions parfois. L'histoire, elle, forcément se répète. Il y a beaucoup de grosses ficelles et l'humour est parfois trop exagéré. J'aime les coucous de Ryo, mais quand même parfois c'est trop...
Ce City Hunter Rebirth est donc une bonne idée mais qui demande encore confirmation et développement. L'auteur maîtrise bien l'univers qu'il a repris. Prendre pour base l'histoire originelle c'est bien, mais s'en éloigner aussi est la clé pour donner vraiment corps à cette série.
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