— Demain, c'est le grand départ. Nous migrons tous pour l'hiver ! Une semaine de vol d'endurance ! Ça, c'est du sport !
— Berk ! Je déteste le sport... Oh, misère ! Je suis toujours à la traîne... Tout le monde se moque de moi. Même toi, mamie, tu vas plus vite que moi. Pourquoi m'emmener ? Je suis un poids.
— Personne n'a envie d'être le dernier du peloton... Tout le monde veut pouvoir se moquer de quelqu'un d'autre. Si quelqu'un est utile, dans ce voyage, c'est bien toi, qui mets tout le monde à l'aise.
— Mamie !
— Rassure-toi, ma chérie. Personne ne se moque, à l'avant. Ce sont les avant-derniers qui rient le plus fort.
— Parfois, je n'ai absolument rien à dire.
— Moi c'est tout le temps.
— Un plafond peint ? C'est ça le ciel ? Ça manque un peu de poésie... Une faille... J'espère que je n'ai pas cassé le ciel...
je n'aime pas ce jeu...il ressemble à la vie...
tu n'aimes as la vie?
avec des pauses crêpes, ça va.
tu vois cette petit oiselle?
- c'est lilas
-comme j'aimerais être elle !
-pourquoi donc?
-elle est jolie et brillante
- tout le monde m'aimerait si j'étais elle...
- et toi, tu l'aimes bien?
- oh...elle est tellement mieux que moi...
que je la hais de tout mon cœur. p.115
j'ai l'impression d'avoir passé ma vie
à essayer d'être ce que je ne suis pas
braver mes penchants
braver mes peurs
je suis toujours en train de me battre
voilà je suis fatigué
ça suffit
désormais, je serai moi même
et qu'on ne m'embête plus.
p.98
je n’arrive pas à croire que Mimosa m'ait trompé
elle qui est si jalouse ! ça devait arriver
chacun juge les autres d'après soi
les timides sont les lus moqueurs
les menteurs sont les plus méfiants
et les jaloux sont les moins fidèles
et moi qui joue les grands sages, l'angoisse me réveille chaque matin. p. 84
- Pfff
- Quelle chaleur ! Cette route des Indes n'est pas meilleure que l'autre.
- Que fais-tu de notre devoir d'explorateur ?
- Capitaine, vous ne cessez de découvrir. Laissez-en un peu aux générations futures. Que feront-elles, dans un monde où tout est vu, su et conquis ?
- Allons, mon ami, on n'a jamais tout connu ! Il leur restera l'or des templiers, les astres innombrables, l'âme tortueuse des femmes !
Qu'il brûle comme renoncule
Qu'il rôtisse comme saucisse
Qu'il grésille comme faucille
Au bûcher au feu