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Critiques de Stefan Żeromski (6)
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L’Avant-printemps

Je remercie tout d'abord Babelio ainsi que les éditions Trakt qui m'ont permis de découvrir à travers une opération Masse critique , cet auteur dont on dit parfois qu'il est le Dostoïevski polonais.

Dans ce livre écrit en 1924, un an avant la mort de l'auteur, nous suivons l'histoire d'une famille polonaise aisée, habitant en Russie, qui va être confrontée à la grande Histoire du début du XXème siècle .

Le père sera mobilisé lors de la Première Guerre Mondiale puis interviendra la Révolution Russe dont le fils épousera les idées dans un premier temps avant d'en dénoncer ensuite les violences et la corruption.

Il sera malgré lui le témoin du massacre des Arméniens par les turc à Bakou avant de fuir en Pologne.

Il participera , coté Polonais, à la guerre de 1920 à 1921 entre la Russie et la Pologne mais constatera malgré la victoire de cette dernière que la situation des pauvres gens n'a pas évolué et se battra pour leur cause.

L'auteur évoque à travers son personnage une troisième voie possible entre le libéralisme et le communisme qui ne soit pas teintée de violence.



Livre intéressant qui m'a fait découvrir une partie de l'histoire de la Pologne et de la Russie à cette époque.
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L’Avant-printemps

L’avant-Printemps

Un roman reçu dans le cadre de l’opération Masse Critique. Un roman choisi car il évoquait les débuts de la Révolution Russe et de la démocratie polonaise se libérant de plusieurs années d’occupation étrangère.

J’ai eu du mal à adhérer à ce roman. Très froid, sans compensation, sans réel sentiment, sans réelle compassion. Le héros est froid. Pourquoi ? Peut être parce qu’il a été fils unique, choyé par sa mère, craignant son père autoriataire. Puis il s’est libéré de l’emprise de ses parantes avec leur mort leur disparition. IL vit les débuts de la Révolution Russe. Il est observateur, pas indifférent à ses compatriotes, essayant de comprendre mais sans réelle implication. Seule sentiment : sa passion pour la belle Laura, laissant au désespoir celle qu’il a commencé à séduire et qui l’aime avec passion.

J’avais espéré en apprendre plus sur les débuts des Soviets mais le héros se mêle aux débats sans réel approche.

C’est un roman d’apprentissage d’un homme, qui se construit seul, sans aucun repère, qui meurt pour une cause qu’il choisit peut-être par dépit, peut-être parce qu’il a perdu l’amour de sa vie. Ce jeune homme est passé à côté d’une partie de sa vie. Pourquoi l’auteur a-t-il fait mourir la future compagne du jeune homme ?

J’avoue ne pas avoir tout compris de ce roman datant de 1924, un roman majeur pour la Pologne. Il est vrai qu’on évoque le début de démocratie de la Pologne et le fait que le héros se rende compte des difficultés : pauvreté extrême, difficultés sociales, manque d’éducation….

Je reste sur ma faim. Une lecture un peu décevante. Tant pis !

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L’Avant-printemps

L’AVANT-PRINTEMPS -STEFAN ZEROMSKI

La Pologne, pays réputé ami de la France, est pourtant mal connue culturellement de la part du public français, si l’on fait abstraction du rayonnement du compositeur Frédéric Chopin, ou de la savante Marie Curie, découvreuse du radium. Stefan Zeromski, romancier polonais, permettra de mieux connaître son pays par la lecture de son roman : L’avant-printemps, publié en 1924. Le personnage principal de ce roman, Cezary Baryka , vit des épisodes décisifs de l’histoire de son pays et de l’Europe .L’auteur décrit son enfance à Bakou , en Azerbaïdjan dans un cadre bourgeois et insouciant .Il se destine à la carrière de médecin, ou peut-être d’ingénieur .Très tôt , ce jeune homme est écartelé entre des aspirations révolutionnaires tendant vers l’absolu, sans compromission ,et divers attachements affectifs , parmi lesquels celui qu’il voue à sa mère : « Cezary-bien trop tard- obéissait à sa mère. Il se glissait sous son bras comme le petit enfant d’autrefois. Il essayait de la comprendre tout entière, de saisir sa moindre pensée. Et il ressentait un immense soulagement dans sa souffrance, quand il s’imprégnait d’elle ainsi. »

Dès les premiers chapitres du roman ses parents disparaissent : mort de sa mère, disparition de son père à la guerre. Durant ces événements, la guerre civile en Russie, les débuts de la Révolution d’Octobre, Cezary apprend à ressentir les tendances profondes d’un peuple, ses aspirations, même si elles ont peu avouables et aboutissent …à un repliement sur soi. Ainsi. Des conversations tenues avec des paysans sont-elles une révélation pour Cezary : « Ce n’était même pas de l’incompréhension : ils s’ennuyaient, n’avaient rien à faire de qu’il leur disait : Ils aimaient parler et écouter des choses qui se passaient tout près, des choses réelles, visibles, palpables (…) Autrement, les choses devenaient étrangères, lointaines, pas « de chez nous », d’un autre monde. »

Roman d’apprentissage, L’avant-printemps l’est à coup sûr. Il dévoile aussi des épisodes de l’histoire polonaise, mal connus du public français, tels que la guerre polono-soviétique entre 1919 et 1921 ou l’insurrection de Novembre 1830, guerre d’indépendance menée contre la Russie. L’auteur mentionne également , pour le plus grand profit des lecteurs , le rôle de personnalités du monde culturel polonais : Marian Bohusz, universitaire diffuseur de la philosophie et de la sociologie, Stanislas Krzeminski, membre du gouvernement de l’insurrection de 1863, Edward Abramowski, philosophe et sociologue , socialiste révolutionnaire .Saluons les éditions Trakt pour cette précieuse contribution éditoriale à la connaissance de la culture polonaise .Par ces temps de dissension et d’incompréhension entre les Européens, l’accès à l’histoire des pays de l’Europe centrale est absolument capitale pour une compréhension éclairée .

Livre dont il faut recommander la lecture.









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La Beauté de vivre

La beauté de vivre, titre du roman de Stefan Zeromski, publié en 1912, représente une excellente métaphore qui suggère : le charme de la vie et ses couleurs, ainsi que leurs difficultés.



Ainsi donc, l’action se déroule à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, en Pologne occupée. Le héros, Piotr Rozlucki, jeune et brillant officier d’artillerie de l’armée tsariste, se rend à son premier poste, dans une ville polonaise sous domination russe.



Lui-même, Polonais d’origine, fils d’un insurgé fusillé par les Russes, Piotr, cultive une certaine ambiguïté due à son devoir envers sa patrie Russe et son sang Polonais, qui pour l’instant sommeille encore.



A la faveur d’une rencontre avec le général tsariste qui commande la garnison, il se voit présenter sa fille : Tatiana Polenov-Tchernovratska. Le souffle coupé, il admire sa beauté, son port altier, bref sa séduction indéniable. En outre, il émane de sa personnalité, un dualisme latent : la fierté et l’humilité, l’ingrat et la passion et surtout l’amour et la haine.



Un dualisme qui traverse tout ce roman, entre la personnalité de Piotr – la Russie / la Pologne – et son amour pour la belle Russe ou une noble Polonaise.



Il convient de noter que Piotr, au travers de ce récit, philosophe sur la religion – Catholicisme / Orthodoxie –, ainsi que sur la défense du peuple des campagnes, et refuse la doxa politique de l’élite des personnalités dirigeantes.



En d’autres termes, il veut se libérer de ses entraves ; trouver sa vraie personnalité, et en finir avec la misère infinie et l’immense solitude humaine. Il devient donc un homme engagé…et rejette la grisaille et la violence qui recouvrent –La beauté de vivre-.


Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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La Beauté de vivre

Bonjour, Je vous parle aujourd'hui d'un classique polonais obtenu dans le cadre de la masse critique Babelio.com. Il s'agit de "La beauté de vivre" de Stefan Zeromski chez Trakt éditions.

Nous suivons la vie d'un jeune homme russe, officier, qui va avoir sa première affectation en Pologne. Nous sommes à la fin des années 1800 et la Pologne en tous cas cette partie est sous occupation Russe. Ce jeune homme a des origines polonaises, mais qu'il a du mal à admettre. Nous sommes vraiment dans la littérature classique de cette fin de siècle, au même titre que le Rouge et le Noir, l'éducation sentimentale...

Ce jeune homme va tomber amoureux d'une belle jeune femme et connaître les affres de la jalousie. Cette histoire d'amour, non aboutie, va le poursuivre sa vie durant. Nous avons avec ce livre un tableau de la Pologne à cette époque, des rapports à la religion, aux relations, au peuple. C'est vraiment un ouvrage très intéressant particulièrement pour moi qui aie des origines polonaises.

quatrième de couv. Stefan Żeromski est un classique de la littérature polonaise du XXe siècle, considéré comme le « Dostoïevski » polonais, il a été traduit en anglais, allemand, espagnol, italien, russe et dans les pays d’Europe centrale ; jusque là, ses romans n’ont pas été disponibles en français.

« La Beauté de vivre », qui allie une intrigue et des personnages aussi riches que la réalité elle-même, invite à de beaux moments de lecture et, au-delà, à une réflexion sur le difficile « métier » de vivre, sur la quête de l’identité, mais aussi sur l’amour, ce roman est « une éducation sentimentale » à la polonaise.
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La Beauté de vivre

Zeromski Stefan

La beauté de vivre

Masse critique ; merci à Babelio pour ce livre

L’action se passe entre le printemps 1882 et l’été 1904.

Piotr Rozlucki, notre héros termine ses études de sous-lieutenant dans l’armée russe et est envoyé en Pologne, qui pour la Russie n’existait pour ainsi dire pas puisque pour eux ce pays était la Russie aussi.

Laissée dans un état lamentable après de nombreux pogroms et batailles, la population est pauvre, l’agriculture presque nulle et l’état des routes, des bois, en friche. Pas d’école non plus, interdite.

Piotr est cependant partagé car une partie de sa famille était polonaise. Mais son premier regard il pense : « ce que j’ai lu sur les Polonais est bien vrai… C’est froid comme la pierre. Ca nous hait. On voit la haine dans chaque regard »

Tout au long de ce roman on parle beaucoup de la défaite terrible de l’insurrection de 1863 et de l’occupation, de ce fait, de l’occupation russe.

Après avoir retrouvé une partie de cette famille polonaise qui était la sienne, il aurait aimé connaitre la mort de son père, et le pourquoi, mais il n’en fut rien.

Il repartit donc vers sa vraie destination, la batterie d’artillerie à laquelle il était affecté.

Il tombe follement amoureux de Tatiana la fille de son chef, avec elle, il va partir en Europe visiter les grandes villes, des dissensions, il ne sait pas toujours sur quel pied jouer avec elle.

Rentré en Pologne, lors d’un repas, des soldats se moquent d’une jeune fille polonaise, et Piotr n’hésite pas à tenter de défendre l’honneur de cette jeune fille ; il est grièvement blessé et envoyé pendant deux ans dans une forteresse pour initier de nouvelles recrues.

Pendant ce temps Tatiana se suicide, pour lui c’est la fin de tout, de ce si grand amour et pourtant, en lui vit toujours cette dualité.

Il profite de ces deux années pour apprendre le polonais, pour lire la littérature et les poèmes du pays et il ressent le besoin de savoir, de comprendre, pas seulement la Pologne, mais lui-même, de se trouver, c’est un terrible dilemme.

Lors d’une sortie après ces deux ans, il décide de tenter de rencontrer et de connaitre la jeune fille pour laquelle il s’est battu, qu’il a souffert et a été exclu de son poste.

Il part alors et découvre un tout autre pays, des autres personnes, des combattants silencieux ou pas de ce pays écrasé depuis si longtemps et dans une grande misère.

Mais c’est malgré tout un être torturé. Il va vivre beaucoup d’autres aventures……

Il faut lire ce livre car au départ on pourrait penser un roman d’amour fou de Piotr, mais non, pas du tout, ce livre est merveilleux, chaque page est un questionnement sur la vie, la liberté, le respect, la tolérance ; l’auteur a été comparé à Dostoïevski mais bien que j’aime beaucoup cet auteur ici, les idées prônées sont semblables mais décrites avec tellement de détails qu’il est impossible de ne pas voir apparaitre devant soi, les personnages, de comprendre leur caractère, leurs idées, de ne pas voir les paysages dévastés ou merveilleux. Ce livre aussi, combien de pages n’ais-je pas relue pour bien m’en imprégner et bien comprendre cette écriture qui vous porte à lire un livre normalement, une histoire, mais non, c’est tellement plus profond.

Si vous le permettez je reprendrais un paragraphe de la préface qui montre exactement ce que je ne suis pas capable de bien décrire.

« Mais pourquoi lire de livre ?

Parce que au-delà de l’époque et des décors, le sujet premier de ce roman est le besoin de devenir puis de rester libre. Etre indépendant est donc une nécessité âpre, difficile, mais exaltante que l’auteur décline sous toutes ses formes, lesquelles s’imbriquent l’une dans l’autre, nécessités ne pouvant exister séparément l’une sans l’autre. Aux côtés de notre héros Piotr, cet « homme nu » en quête d’identité et qui clame son droit de forger librement son destin, défilent enfants, hommes, femmes, communautés et enfin un peuple entier, et ils aspirent à cette chose simple, dont aujourd’hui nous oublions souvent la fragilité et le prix, la liberté de vivre dans la paix chez soi, de parler sa propre langue, de croire en un Dieu que l’on a choisi ou de ne croire en aucun Dieu, de travailler pour soi, mais aussi pour l’autre. »

Ainsi qu’une phrase au hasard de la lecture, mais il y en a tellement d’autres qu’il faut vous plonger dans ce livre :

Une autre phrase oh combien passée et actuelle dite dans ce livre: « combien d’hommes des plus valeureux, des plus purs et sans aucun doute des plus utiles à ce monde meurent sans cesse. Combien d’entre eux reposent sous terre, victimes de la cruauté et de la folie qui se déchainent partout »





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