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Citations de Stéphane Jaffrézic (21)


Le nombre de bretons qui bossent à Paris est faramineux. Serait-ce un clin d'oeil du destin pour faciliter notre accès ?
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Un bon petit polar breton, que dis-je, sud finistérien. Une écriture sans prétention mais un rythme soutenu et agréable.Certes, il ne s’agit pas de grande littérature mais ce livre plaira aux habitants du cru et aux touristes de passage.Un bon moment de détente qui permet de découvrir Bénodet et sa région dans une ambiance bien paisible pour un roman policier
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Un mur en pierre surmonté d’une haie épaisse protège l’intimité des résidants des curieux. Un portail ouvre sur une courte allée gravillonnée qui mène à un garage aux dimensions conséquentes. Les portes en sont fermées, et un break Volvo noir et d’un modèle récent en bloque l’accès. J’actionne la poignée du portillon et observe jardin et maison. Le premier est de taille raisonnable et semble bien entretenu. La construction est de style néo-breton, porte d’entrée et fenêtres sont encadrées de pierres du pays. Je vais à la porte. Par acquit de conscience, je pose le doigt sur la sonnette, mais j’ai au fond de moi l’intime conviction qu’il n’y a personne. ...
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Depuis l’hôpital Laënnec, il faut un quart d’heure de voiture pour rallier Pont-l’Abbé. Cette estimation peut varier selon la circulation sur le pont de Poulguinan, ce pont qui, à l’ouest de la ville, enjambe l’Odet et ouvre l’horizon vers la Transbigoudène, la double voie qui mène vers le Pays Bigouden. En ce dimanche matin, la circulation est fluide.
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Levant les yeux vers moi, il bredouille :
— Je ne veux pas abuser de votre temps, mais j’ai un mauvais pressentiment. Je vous paierai. Je n’ai rien sur moi, mais, dès demain, je…
— Ne parlez pas d’argent. Si je vous aide, c’est parce que mon amie me l’a demandé, et également parce que je suis d’accord de le faire. J’ai une question : pourquoi ne pas faire appel à la gendarmerie ?
— J’y ai pensé, bien sûr, mais ce serait donner un caractère officiel à une démarche que j’espère infondée.
— Je le souhaite également. Écoutez, monsieur Marlet, dans l’immédiat, je vais me rendre chez vous. Nous verrons ensuite ce qu’il convient de décider…
— Je vous remercie. Mes clefs sont dans la poche de mon survêtement, là, dans l’armoire.
— Je ne les prends pas. Je vous le répète, ma visite n’a rien d’officiel. Par conséquent, je n’ai pas à entrer chez vous. À tout à l’heure !
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Piochant calepin et stylo dans la poche intérieure de mon blouson, je demande :
— Avez-vous des enfants ?
— Oui. Une fille de dix-sept ans, Noémie, et Timothée, un garçon de seize ans.
— Ils sont à la maison à cette heure-ci ?
— Non, sinon ils auraient décroché quand j’ai téléphoné. Ils fêtaient l’anniversaire d’une copine, hier soir. Il était prévu qu’ils restent dormir sur place.
— D’accord. Parlez-moi maintenant de votre journée d’hier, depuis la dernière fois que vous avez vu votre épouse.
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— Ce n’est pas normal, expose Marlet quand la porte est refermée. Non, ce n’est pas normal. Il a dû se passer quelque chose. J’ai appelé une voisine pour qu’elle aille sonner chez nous. Elle l’a fait plusieurs fois, mais Éliane n’a pas ouvert.
Sa voix, jusqu’alors calme, s’est emballée, de sorte qu’il s’est exprimé en avalant des syllabes. Il lève la tête, la penche sur le côté.
— Ça me dérange de vous le demander, mais… accepteriez-vous d’aller chez moi ? J’ai bien conscience d’abuser, mais j’ai peur qu’il lui soit arrivé malheur.
— Tranquillisez-vous, je vais y aller. Je dois cependant vous avertir que, comme je ne suis pas officiellement mandaté, mes recherches s’en trouveront limitées.
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— Mon mari est là. Il peut entrer ?
« Mon mari » ! Jamais auparavant, Murielle ne m’avait donné ce titre. J’en ressens de la fierté. Mieux, de l’orgueil. Si je doutais de la solidité de notre couple, voici qui me rassérénerait. Même si ce ne sont que des mots, l’intonation prévaut.
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— Hum. Toujours pas de nouvelles de son épouse ?
— Non, elle ne s’est pas manifestée. Ce qui évidemment le fait un peu paniquer.
— Je peux le concevoir. Je ne sais pas quelle tête je ferais si tu n’approchais pas alors que je suis à l’article de la mort… Bon, je peux lui parler ?
— Oui. Viens, sa chambre est par ici.
Je chemine à son côté dans le couloir, avant de lui laisser un mètre d’avance. Elle s’en aperçoit.
— Eh bien, tu ne viens pas ? Tu fais le timide ?
— Pas du tout. À la maison, je n’ai pas l’occasion de te voir en blouse, alors je profite du spectacle.
— Tu es bête !
— Non, sous le charme. Tu as une chute de reins ! J’y pense, ce ne sont pas les lits qui manquent ici. On pourrait peut-être…
— Il y a aussi des lits médicalisés, ce qui doit permettre des acrobaties, mais ne tire pas de plans sur la comète, ils sont tous occupés
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Murielle est en cardiologie depuis décembre dernier. La direction a depuis longtemps mis en place un turn over qui assure une mobilité favorisant la polyvalence du personnel soignant. Les changements de service se font approximativement tous les cinq ans ; quant à Murielle n’étant pas titulaire mais contractuelle, c’est au gré de ses contrats qu’elle est baladée d’un service à un autre.
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Il est hors de question que j’empiète sur le territoire des gendarmes. Qui plus est en agissant de manière officieuse. J’ignore tout de cet homme et de son épouse, alors c’est bien volontiers que je l’abandonnerais aux bons soins des militaires ! Si ce n’était mon amoureuse qui me sollicitait…
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— (...)Dis, tu fais quoi ?
(...)
— Rien.
(...)
— Ça tombe bien, alors. J’ai un truc à te proposer, mais je doute que ça te plaise.
— Tu m’inquiètes, je n’aime pas quand tu commences comme ça.
— Tu es libre de refuser, bien sûr.
— Cela va de soi. Vas-y, je t’écoute…
Elle marque un temps avant de se lancer :
— J’ai un patient qui a été admis hier soir. Il est sans nouvelles de sa femme, alors il se fait un sang d’encre.
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La sonnerie du téléphone me sort de ma rêverie. Avant de prendre la communication, je reconnais le numéro de Murielle. D’emblée, je suppose qu’elle a endommagé sa voiture et qu’elle m’appelle au secours. Pourvu qu’elle ne soit pas blessée !
— Salut, ma belle. Comment va ?
— Impeccable.
— Tu n’as pas eu de pépin sur la route, ce matin ?
— Non, ça a été. Faut dire que j’ai roulé mollo. Dis, tu fais quoi ?
Rassuré quant à sa santé et à l’état de la voiture, je me dis que lorsqu’une femme pose cette question, c’est qu’elle a à vous suggérer un projet qui n’a rien d’attrayant. En vous amenant à dénoncer votre inactivité, elle s’invite dans votre emploi du temps. Bonne pâte, je la joue nature.
— Rien. Je sors de la douche et j’étais en train de m’établir un programme. Je dois avouer que je ne croule pas sous les idées.
— Ça tombe bien, alors. J’ai un truc à te proposer, mais je doute que ça te plaise.
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Météo-France annonce deux à quatre degrés pour cet après-midi. J’irai peut-être marcher… Peut-être aussi me satisferai-je d’une balade en voiture… Oui, pas bête, ça. Je pousserai jusqu’à Trévignon ou Cap-Coz et Beg-Meil. Ou encore…
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Les jambes collées au radiateur, je reste là un moment, me demandant ce que je vais faire de ma journée. Ma récente entorse de la cheville1 et la période d’immobilisation qui en a découlé font que je suis fâché avec les chiffres et les lettres. J’ai eu ma dose de lecture, de mots croisés, de mots fléchés et autres Sudoku. Cette décision n’est pas irrévocable : comment pourrais-je me passer de lecture ? Mais pour avoir frôlé l’overdose, j’entends respecter une période d’abstinence.
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Je vais à la fenêtre, en écarte le rideau d’un doigt. Il n’y a pas un chat dans la rue. Nous habitons un quartier tranquille, mais souvent des gosses d’une dizaine d’années jouent au foot au milieu de la rue ou font des courses à vélo. Mon regard traîne sur les quelques mètres carrés de pelouse blanchie par la gelée, puis vers les plantations dénudées, avant de remonter vers le ciel gris blanc et ses rares nuages à l’apparence ouatée.
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Par crainte du verglas, elle s’est levée plus tôt pour se donner toutes les chances de parvenir à son but dans des délais raisonnables. Il y a environ vingt kilomètres entre Concarneau et Quimper, mais la peur d’une glissade incontrôlée oblige à limiter sa vitesse. Le pare-brise de sa Golf devait être givré, car je remarque que la bouteille en plastique que, tous les matins, elle remplit d’eau tiède, n’est pas à sa place, près de la porte d’entrée.
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Murielle, mon amoureuse depuis plus d’un an maintenant, est partie travailler ce matin. Infirmière à Quimper, à l’hôpital Laënnec, son sens du devoir l’empêche de se réfugier derrière un argument climatique pour justifier son absence.
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Depuis quelques jours, janvier a cédé la place à février. Il fait toujours aussi froid. Un froid glacial qui, combiné au vent, vous fouette le visage et vous transperce jusqu’aux os. Enfin, tout est relatif ! Une température hostile pour un Finistérien ne l’est absolument pas pour un Sibérien. La nuit, le thermomètre descend à huit degrés en dessous de zéro en bordure du littoral et, au centre du département, on a relevé jusqu’à moins quatorze.
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- Bon, je fais un saut chez eux. Tu as l'adresse ?
- Oui. C'est à Pont-l'Abbé. Tout de suite, je percute.
- À Pont-l'Abbé ! Il me faut un petit moment pour m'y rendre ! En plus, c'est un secteur gendarmerie.
C'est plus simple qu'il s'adresse à eux. S'ils venaient à le savoir, les militaires verraient d'un mauvais oeil que je...
- Il n'a pas envie de donner une tournure officielle à sa requête, c'est pour cela que je me tourne vers toi.
- Je peux comprendre, mais tu me places dans une position délicate.
- Viens toujours. Ici, tu discuteras avec lui et tu le rassureras. Tu pourras lui donner des conseils. Moi, je ne sais plus quoi lui dire.
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