Une bande dessinée qui témoigne du séjour de Fleur Daugey en résidence d'artistes au Groenland, à bord du Manguier en janvier 2018. Ce séjour se déroule auprès du village d'Akunnaaq, où vivent 58 habitants, dans lequel elle et les autres artistes seront intégrés à des moments de vie collective.
C'est par une collaboration avec le dessinateur, Stéphane Kiehl, qu'a pu naître cette bande dessinée, qui relate la découverte par l'autrice d'un peuple, d'une terre et d'un mode de vie qui lui sont étrangers. Sont abordés de façon bien documentée de nombreux aspects du mode de vie quotidien des Inuits, allant des habitudes culinaires et vestimentaires à l'importance de la chasse et l'évolution de celle-ci avec le temps, la question des déplacements et des transports... A travers ces éléments, on peut véritablement s'apercevoir combien cette communauté Inuit dans laquelle Fleur Daugey s'intègre pendant son séjour se situe entre des traditions bien ancrées et une certaine modernité qui s'incorpore nécessairement à leur mode de vie depuis des décennies.
Des points précis sont faits sur l'histoire de cette terre et des différents peuples qui l'ont habitée ou encore sur la faune et la flore qui s'y trouvent. Les illustrations de Stéphane Kiehl présentent alors une certaine précision, pour représenter des objets traditionnels, des plantes, des plats, des animaux. Il représente également, dans certaines double pages de grands paysages où le ciel, empli d'étoile ou traversé par des aurores boréales, et les grandes étendues de neige, où apparaissent des personnages rendus minuscules face à l'immensité, offrent à lae lecteurice des moments plus contemplatifs. De ses illustrations, j'ai particulièrement apprécié l'usage qui est fait des couleurs, aussi bien pour représenter des zones peuplées, où peuvent apparaître les couleurs vives des habitats, que pour représenter les immensités vides, qui sont loin d'être fades dans leurs nuances de bleu, de blanc et de rose. Son travail effectué notamment à partir de photographies prises par Fleur Daugey et par les différents artistes présents sur place et fort bien documenté nourrit l'imagination de lae lecteurice et apporte beaucoup à ce témoignage du séjour de Fleur Daugey, qui se révèle très instructif bien qu'assez court.
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J’ai trouvé cette BD drôle et instructive ! Je la recommande aux amoureuses du grand Nord comme moi.
L’autrice, Fleur, raconte son expérience dans une résidence d’artistes originale : un bateau volontaire pris dans la glace sur la côte Ouest du Groenland, à proximité du village d’Akunnaaq.
Elle y décrit de nombreux aspects : les habitants partagés entre traditions et modernité, les repas, l’habitat, les vêtements, les conditions climatiques, les chiens, les légendes, la faune et la flore ainsi que la langue. Le tout avec un ton léger et beaucoup d’humour.
Louise, qui est davantage la cible de l’ouvrage normalement, est moins enthousiaste que moi. C’est un retour d’expérience et non une aventure (mais quelle expérience !)
Bref, un livre pour faire semblant d’offrir un cadeau à votre enfant mais que vous pouvez garder pour vous.
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Une super BD documentaire sur ce pays tellement intrigant ! Comment des humains peuvent vivre dans des conditions aussi extrêmes? comment utilisent-ils les ressources ? Comment leur mode de vie allie tradition et nouvelles technologies ?
Un bon moment de lecture pour tous!
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Suivons un petit garçon à la poursuite d’un renard dans la montagne et découvrons de magnifiques paysages enneigés. La montagne sera tour à tour impressionnante, fascinante puis effrayante lorsque l’enfant s’égard dans l’immensité blanche et le brouillard. Il s’agit d’une aventure brève mais intense où nous sommes perdus au milieu de la nature sauvage.
L’auteur recourt à une très belle utilisation de feuilles en transparence.
Thèmes : montagne, peur, neige, nature sauvage
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Depuis plusieurs jours, un jeune garçon observe de la fenêtre de sa maison, située à l'orée de la forêt, un renard qui vient fouiller dans les poubelles. Intrigué autant que fasciné, l'enfant décide de le suivre dans la forêt. Mais alors que le brouillard s'installe et engloutit tout dans un nuage blanc épais, le jeune garçon finit par se perdre. Seul moyen pour lui de regagner sa maison : trouver le sommet de la montagne qui lui indiquerait le chemin à suivre... Un très bel album sublimé par la finesse et la délicatesse des illustrations traduisant parfaitement la beauté et l'atmosphère si singulières des paysages forestiers et montagneux.
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Magnifique album, coup de coeur pour moi, où à chaque page, des détails se révèlent dès que l'on regarde attentivement.
C'est l'histoire d'un jeune garçon qui habite près de la forêt et qui adore admirer la nature. Un jour, alors qu'il poursuit un renard, il avance plus loin que ce qu'il avait prévu...
Le texte est écrit très petit, donc, à mon avis, il vaut mieux le conseiller pour de bons petits lecteurs ou à lire avec un plus grand !
Les pages centrales, en calque, sont super intrigantes et dans l'histoire, elles permettent de marquer à la fois une pause et un tournant.
À la fois extraordinaire pour ses images, ses points de vue et aussi pour la prise de conscience du changement climatique !
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Un bel album qui porte bien son nom. Les illustrations montrent tout le blanc de la neige, des nuages, du brouillard. Je me suis toujours demandée comment on pouvait exécuter les illustrations en blanc sur fond blanc. Est-ce le noir qui fait ressortir le blanc ou bien le blanc de l'illustration est-il différent du blanc de la page ?
Les seules pages où le noir ressort sont les pages où le narrateur est perdu et ceci, je suppose, pour montrer le côté sombre de la forêt et la peur du garçon. Un très bel album à observer dans les détails.
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Les illustrations de cet album sont vraiment très belles. Juste du blanc, du noir, du gris et quelques touches de orange, très léger, comme une réminiscence du renard. Et les pages en calques, avec les dessins à l'encre sont particulièrement réussies.
J'aime aussi la trame de l'histoire, ce garçon qui part dans la montagne à la recherche du renard qu'il voit chaque jour à sa porte. Il se perd dans cette montagne, le brouillard, cette immensité blanche. Mais j'ai tout de même trouvé le texte trop bavard. Cela aurait gagné en force, en sensation, à être plus court, plus efficace, plus à l'économie. Enfin, ce n'est que mon avis.
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Un album pour sensibiliser la future génération à la fonte des glaciers.
Un enfant, fasciné par un renard, part à sa poursuite. Mais un gros nuage va le faire se perdre. La beauté des montagnes enneigées est sublime. Du noir et blanc sur du papier calque en fait une originalité féerique.
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Subjugué par la vue d'un renard qui s'est aventuré prêt de sa maison (ou plus précisément de sa poubelle), le narrateur décide de suivre l'animal. Mais l'animal le sème, et l'homme se retrouve perdu dans la forêt à un moment où un énorme nuage obscurcit sa vue. La beauté de cette forêt recouvert de blanc devient alors angoissante. C'est tout de même l'occasion pour le narrateur de contempler différemment cette sublime nature et de se remémorer les histoires que lui racontait sur les elfes de la forêt et les neiges éternelles.
Un album à l'esprit très "nature writing" pour les jeunes lecteurs pour leur montrer comme on se sent petit face à cette nature aussi enchanteresse qu'inquiétante parfois. Les graphismes en gris et blanc accompagnent parfaitement le récit et donnent du relief à tout ce qui relève de l'implicite et de l'émotionnel du récit.
Une jolie découverte de saison !
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C'est le premier album de Stéphane Kiehl que je lis et c'est une belle découverte. L'auteur et illustrateur nous invite à une balade hivernale des plus dépaysantes. Nous accompagnons un jeune garçon sur les traces d'un renard s'enfonçant dans la forêt enneigée.
La nature tient une place centrale dans cet album à la fois contemplatif et engagé. Car évidemment, l'histoire invite à observer, protéger, préserver la nature et tous ceux qui y vivent. Graphiquement, l'album est original. La palette de couleurs est restreinte afin de mieux nous plonger dans l'ambiance à la fois hostile et magnifique de la montagne. Trois pages sont en papier calque, créant un jeu de superposition. Les autres illustrations sont belles mais manquent parfois un peu de contrastes, de lisibilité.
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Si l'on devait résumer cette histoire en une phrase éloquente: un jour, je me suis perdu et j'ai eu peur.
On peut se perdre dans le noir, le plus souvent.
Comme il est simple, troublant et puis effrayant lorsqu'un paysage devient noir, tout noir et de se frayer un chemin qui n'apparait pas là dedans.
Mais nous n'aurons pas ici une nuit noire avec " Blanc", ni une nuit tout court, nous nous égarerons bien éveillé avec le petit héros dans une aventure à vous donner des sueurs froides.
"Se perdre", sans boussole ni repères, voici l'intrigue mais à la montagne.
L'histoire sera simple, aussi sauvage, angoissante que belle du point de vue du lecteur.
La nature est belle, oui, mais elle peut vous perdre si vous n'y prenez garde.
Nous serons invités à une escapade près d'un chalet en montagne.
Un jour, un jeune garçon apercevra de sa fenêtre...non, jeunes lecteurs, non pas un loup mais un renard.
Quelle curiosité à deux pas de la maison et quelle tentation!
Quelle charme, nous retrouvons avec les illustrations la beauté des animaux qui perce dans le fond blanc de neige éclatant.
S'émerveiller de cela sera familier.
Le jeune garçon de l'histoire sera fasciné que la nature sauvage s'invite ainsi facilement pour fouiller ses poubelles.
Dans d'autres histoires, ce sont des wombats en Australie, des sangliers dans l'est de la France, des ours près des montagnes d'Amérique.
Le jeune garçon lui courra après comme une petite fille insouciante et écervelée après un lapin blanc.
Arrivera le moment pourtant où un brouillard s'ajoutera à la blancheur des bois entièrement revêtus de neige, brouillant les pistes et la vue...
Des calques ajoutés apporteront des nuances de flous, de gris, de frisson, même si l'ensemble restera beau, fascinant et léger.
"Blanc" est une aventure immersive dans une nature toute immaculée et toute froide et nous savourerons ironiquement de nous y retrouver aussi piégé que dans une forêt sombre, très sombre.
C'est bien vu.
L'expérience est courte mais suffisante, invitant efficacement les jeunes lecteurs trop excités parfois à user aussi d'un peu de prudence en se promenant ou pour faire de multiples activités.
Ceci fonctionnera pour plusieurs cas de figures du quotidien.
Nous profiterons graphiquement d'une immensité extrêmement fraiche et vivifiante dont la vertu se transformera avec l'état d'esprit de l'enfant pris au piège.
Cela reste un bel album.
Si vous avez aimé " Blanc", il y aura aussi à découvrir "Rouge", "Noir" et "Vert".
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Le narrateur habite dans la montagne, à la lisière de la forêt, qu'il aime profondément. Les grandes illustrations, presque en noir et blanc rehaussées de rose pastel, et de touches rouges pour signaler les animaux (rouge gorges, écureuils...) font rêver à ce monde harmonieux. Un jour, le narrateur suit un renard, qui pris l'habitude de passer par là. Il se perd dans la montage, qui devient un monde angoissant, tout de branches à l'encre noir sur du calque, qui se superposent et se brouille... C'est très beau, complétement fascinant... et un peu "trop" à mon goût : un texte un peu trop expressif, un passage de la lumière à l'angoisse un peu trop brutal, des procédés d'illustration un peu trop poussés... L'album m'a fasciné à première lecture, mais je n'ai pas envie de le reprendre.
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Un petit livre plein d'humour, intime, dont le héros, petit footballeur en herbe est très attachant. A travers le phénomène du football, Stéphane Kiehl, lui-même passionné et joueur de foot, exprime avec beaucoup de sensibilité quelle est la vie intérieure d'un petit garçon de cet âge. Les illustrations, minimalistes et décalées, donne un côté insolite à cet album qui fait tout son charme. Stéphane Kiehl, grâce à de nombreux détails graphiques, nous fait découvrir avec justesse l'univers du football. On sait maintenant ce qu'est un grand joueur !
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Voici une incroyable histoire de princes !
Des gros durs, qui aiment combattre, des bruts sanguinaires...
Ha.. non.. attendez !
On me dit plutôt qu'ils aiment le tricot, lancer de javelot, les caniches abricot, la peinture à l'eau, les danses de salon et la ligue des champions. Ils sont même doux, intelligents, gentils et délicats... Houlala rien ne va !
Pourtant, ils sont singuliers, exceptionnels, remarquables et étonnants, eux-mêmes quoi ! Et c'est très bien comme ça (n'en déplaise aux rageux) !
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ce livre est très passionnant ! surtout quand on est en école d'art des connaissances comme celle ci aide, la taille du livre ma un peu gêné
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Pour aborder un tel sujet, les auteurs ont déjà tout misé sur l’apparence du livre : tout en hauteur, avec un dos carré à la reliure cousue apparente, une couverture pop au doux vernis, lecture à la française et à l'italienne alternativement ; une belle fabrication pour un ouvrage sur le design. Nous découvrons les objets de la vie quotidienne qui nous entourent, comme le stylo bic, le stabilo, la fourchette, sans penser que ces objets ont été les réflexions d’artistes et inventeurs. Nous oublions parfois la somme d’ingéniosité que ces objets quotidiens représentent !
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