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4.11/5 (sur 158 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Poissy, Yvelines , le 07/08/1972
Biographie :

Mariée et mère de deux filles, Stéphanie Castillo-Soler est enseignante.

Depuis peu et presque par hasard, l'écriture lui ouvre les portes d'un nouvel univers. Inspiré par le thème imposé par le concours Librinova, "Libres dans leur tête" (2019) est son premier roman.



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Bibliographie de Stéphanie Castillo-Soler   (1)Voir plus

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Citations et extraits (106) Voir plus Ajouter une citation
Ils suivent les autres prisonniers, qui eux aussi se promènent par petits groupes de deux ou trois, décrivant une sorte de cercle dans la cour bétonnée. Au-dessus de leurs têtes, des filins et filets destinés à décourager toute velléité d’évasion par les airs, et empêcher les projections, c’est-à-dire la livraison sauvage, depuis l’extérieur, de colis par-dessus les murs d’enceinte de la prison, nourriture, drogue, armes ou encore téléphones portables. Pour seule végétation trois arbustes rabougris dans un coin, sous un mirador désaffecté depuis peu, et des touffes de mauvaises herbes qui cherchent la lumière entre les joints en ciment. Comme le temps, l’allure des promeneurs est ralentie, nul besoin de se dépêcher quand on n’a nulle part où aller, simplement un pas devant l’autre pour ne pas se faire rattraper par les suivants. Romain et Laurent se font la réflexion que de façon immuable le cercle se parcourt dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Y a-t-il là une signification cachée ? Les détenus cherchent-ils ainsi intuitivement à remonter le temps ? Chacun espère-t-il revenir ainsi vers un avant  d’homme libre ? La promenade est l’unique occasion de voir le ciel et d’entendre, assourdis, les bruits de la ville à l’extérieur.
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Ce n'est pas un décor de cinéma, il est en prison. Pour de bon. Pour le mal qu'il a fait. Et pour le mal qu'il ne veut pas subir. Il a entendu tellement d'histoires... Derrière une lourde porte munie d'un oeilleton, une pièce d'environ dix mètres carrés, deux lits superposés, une petite fenêtre à barreaux qui découpe un carré de ciel, un lavabo, une table avec deux chaises en plastique et une penderie. Au mur, un panneau en liège constitue l'unique élément de décoration. Romain se demande pourquoi aucune photo n'y est punaisée, tandis que d'une voix monocorde le gardien l'informe que son co-détenu est à la promenade, que le réveil est à sept heures, les repas servis à huit heures, midi et dix-huit heures. Puis, sans attendre de réponse, celui-ci repart en fermant la porte. Double tour de verrou.
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Le temps ne s’écoule pas à la même allure quand on est libre et quand on est privé de liberté.
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Comme d’habitude, on ne montre aux visiteurs que la jolie vitrine. On préfère taire et cacher la réalité sordide, le bruit, la saleté, la puanteur de certains quartiers, la malnutrition, le désœuvrement et l’ennui, les bagarres et les suicides.
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Maman, ça me fait tout drôle de t'appeler comme ça. Déjà parce qu'on ne se connaît pas, et surtout parce que c'est la première fois que j'utilise ce mot. Pendant des années j'en ai rêvé, surtout quand j'étais petit et que les autres parlaient tout le temps de leur Maman. Après je me suis habitué, et surtout j'ai arrêté d'attendre que tu reviennes me chercher. Rassure-toi, je n'ai pas été malheureux. J'ai toujours eu pas mal de copains, et je pense que le fait de souvent changer d'endroit a aussi eu des avantages. Par exemple, tout le monde dit que j'ai bon caractère, moi je pense surtout que j'ai appris à m'adapter. Dans l'ensemble les familles étaient bien, les gens qui accueillent des gamins chez eux le font vraiment pour aider et font en sorte que ça se passe au mieux pour toi. C'est pour eux que c'est pas toujours facile ! Les plus chics, et de loin, sont quand même Fred et Marinette, que tu as rencontrés. Je suis arrivé chez eux à un âge pas facile, et ils ont vraiment été cool. Ils m'ont inculqué de vraies valeurs : l'écoute, le partage, la sincérité. J'ai commencé à déconner quand j'étais encore chez eux. Ils n'étaient pas au courant que je séchais les cours et surtout ils ignoraient avec qui je traînais. Après, j'ai commencé à bosser et tout le monde était content, surtout moi. J'étais fier de ne plus rien devoir à personne. Les vrais problèmes ont commencé plus tard, je pense qu'ils t'ont tout raconté... En tout cas, ni eux ni toi n'êtes responsables. Les choses qui devaient arriver sont arrivées.
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Je sais pas ce que tu en penses, mais je dirais que la vie est un peu comme une partie de petits chevaux ou de Monopoly : parfois on avance, et parfois on est obligé de tout recommencer à zéro, mais ça veut pas dire que la partie est terminée.
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Romain est plus que troublé, dans la mesure où sa propre histoire se croise à celle de Serge. Lui-même aurait pu se retrouver à la place de la victime de son aîné. Ne s'est-il pas lui aussi introduit dans une propriété privée dans le but de voler? Beaucoup de leurs conversations tournent autour de leurs destins respectifs, qui loin de les séparer leur permettent de se comprendre. Faut-il des drames pour prendre conscience de la précarité de la vie et de la liberté, faut-il des drames pour apprendre à pardonner?
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C’est une réalité que l’administration pénitentiaire préfère dissimuler à l’opinion publique, mais de nombreux suicides ont lieu en prison.
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A quoi bon une grande maison, une grosse voiture, une montre de prix, si dans les coeurs il manque la chaleur ?
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Même si les volontaires ne se bousculent pas pour faire son travail, par crainte, sans doute de ne pas être à la hauteur, la bibliothèque représente pour de nombreux détenus comme Romain et Laurent, l’accès à des portes ouvertes sur une réalité bannie. En prison plus qu’ailleurs, la lecture est une activité nécessaire, l’unique moyen de susciter la représentation d’objets, de paysages, de personnes absentes de l’univers carcéral. Les livres sont porteurs de rêves, de messages, d’évasion. Ils permettent de chasser l’ennui, comblent le vide, procurent aux détenus un ersatz de liberté. (page 94)
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