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Citations de Stéphanie Chayet (14)


6. « "Cher M. Steve Jobs, commence le vieux chimiste. Un bonjour d'Albert Hofmann. D'après les médias, le LSD vous a été utile pour le développement des ordinateurs Apple ainsi que votre propre quête spirituelle, et je serais curieux de savoir en quoi. Je vous écris, peu après mon cent-unième anniversaire, pour vous demander de soutenir l'étude proposée par le psychiatre suisse Peter Gasser sur la psychothérapie assistée par le LSD chez des sujets souffrant d'anxiété associée à une maladie potentiellement fatale. Ce sera la première étude d'une psychothérapie assistée par le LSD depuis plus de 35 ans. J'espère que vous m'aiderez à transformer mon enfant terrible en enfant prodige. Cordialement. Albert Hofmann." Steve Jobs, l'ingrat, ne l'aida pas.
Depuis, les bourses se sont déliées, d'abord discrètement, puis ostensiblement. Selon Marc Gunther, un journaliste américain spécialisé dans la philanthropie, les donations déclarées par les divers instituts de recherche psychédélique ont bondi en 2018, portées par un jeune mouvement social et philosophique connu sous le nom d'altruisme efficace. » (pp. 190-191)
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J'ai été frappée par leur sagesse : accepter le changement, car c'est un cadeau. Sans lui, nous ne serions pas ici.
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Homo sapiens ne va plus très bien, et sa pharmacopée n’est pas à la hauteur. La dernière grande innovation médicamenteuse date de 1986, année de l’avènement du Prozac.
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Les psychédéliques ne "grillent" pas le cerveau mais le rendent malléable.
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Les neuroscience et la théorie freudienne se rejoignent selon lui sur un point essentiel : la grande majorité de nos processus mentaux se produisent hors du champ de la conscience, nous rendant largement étrangers à nous-mêmes.
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Davantage de fruits, de légumes, de promenades en forêt. Ces nouvelles habitudes ne sont pas le résultat d'un "effort de volonté " mais d'un " changement intérieur ". " C'est une vraie leçon d'humilité pour nous psychothérapeutes", me dit Rachel Harris, deux fois.
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"Si vous saviez ce que j'ai enduré, et tout ça parce que j'avais peur ! " dit Blanche Neige aux animaux bienveillants qui l'entourent au lever du jour après son initiation cauchemardesque dans la forêt. En ouvrant les yeux, la princesse a compris que l'hostilité de la nature était la fruit de ses projections. Il lui a fallu une nuit, moi, quarante ans.
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Les nombreux travaux scientifiques réalisés dans l'après-guerre et les essais cliniques en cours depuis quinze ans ont solidement établi le profil de sécurité de ces molécules, qui ne provoquent ni dépendance, ni dégâts cérébraux, et dont les vraies complications ( épisode d'anxiété potentiellement traumatisant, comportements inadaptés ou imprudents ) sont facilement éliminées par une présences humaine compétente, qu'elle soit parée de plumes ou d'une blouse blanche.
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Les défenseurs de la psychiatrie plaident qu’il est injuste d’évaluer ses performances à l’aune des autres disciplines de la médecine, car elle a affaire à l’entité biologique la plus complexe sur Terre, dont on commence tout juste à ouvrir la boîte noire : le cerveau humain.
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5. « Sommes-nous manipulés par ces végétaux qui nous donnent pour leur règne les yeux de Chimène ? La question peut sembler folle, mais qu'on soit prévenu : il devient difficile de ne pas se la poser après avoir ingéré l'une de ces plantes. Si Toxoplasma gondii, un organisme unicellulaire aussi dépourvu de cerveau qu'une pâquerette, arrive à programmer la souris à se jeter dans la gueule du chat pour que le parasite puisse se reproduire dans son tube digestif, il n'est pas impensable qu'un champignon "profite" de l'adoration inspirée aux humains par son alcaloïde pour propager ses gènes. » (pp. 153-154)
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4. « Le tourisme de masse à favorisé une spécialisation du chamanisme, aujourd'hui moins divinatoire et plus médicinal pour satisfaire une nouvelle clientèle en quête de "guérison". Selon Ben de Loenen, organisateur depuis 2016 d'une conférence annuelle mondiale sur l'ayahuasca, cette forme d'assainissement des pratiques s'accompagne d'une survivance de la sorcellerie comme outil de régulation : la magie noire permettrait de rebattre les cartes quand la réussite économique de certains chamans menace l'ordre social horizontal, m'explique-t-il. Au chapitre des calamités, on note aussi l'apparition opportuniste de guérisseurs incompétents ou immoraux, et l'épuisement localisé des ressources naturelles : il faut par endroits s'enfoncer de plus en plus profondément dans la forêt tropicale pour trouver la liane. Cette révolution économique élève cependant le niveau de vie de communautés marginalisées, valorise leurs savoir-faire, et revitalise leurs dialectes. » (pp. 130-131)
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3. « Non seulement mes expériences psychédéliques occasionnèrent des examens de conscience en bonne et due forme, mais ils laissèrent des traces, une boussole. Il m'arrive assez souvent de me dire, au moment de commettre un acte qui ferait horreur à mon cerveau sous psilocybine, par exemple hausser le ton ou jeter un chewing-gum dans la rue, qu'il reviendra me hanter dans un prochain trip. Je soupçonne aussi le fort désir d'authenticité que j'ai ressenti sous l'influence des champignons magiques d'avoir rendu possible ce récit à la première personne, une forme d'écriture que je n'ai jamais pratiquée. » (p. 103)
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2. « Pourquoi certains psychonautes accumulent-ils les expériences ? "Pour moi, c'est un travail au long cours, comme la psychanalyse. C'est un chemin qui n'a rien de récréatif – il n'y a pas de plaisir à être malade dans la jungle – mais qui permet de débloquer des choses, de faire sauter des barrières, de creuser chaque fois davantage." [entretien avec un expérimentateur d'ayahuasca]. Le modèle médical a certes démontré l'efficacité d'une dose unique, mais elle n'a pas été mesurée au-delà de douze mois. De fait, la plupart des cobayes que j'ai pu interviewer m'ont dit qu'ils renouvelleraient volontiers l'expérience si c'était possible, et certains n'ont pas hésité à recourir à des guides clandestins quand les bienfaits de leur traitement se sont dissipés. Dans l'underground,, la fréquence de l'usage varie beaucoup d'une personne à l'autre. » (p. 90)
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1. En exergue du volume : « Les gens se divisent en deux catégories : ceux qui ont pris le champignon et sont disqualifiés par le caractère subjectif de leur expérience, et ceux qui ne l'ont pas pris, et sont disqualifiés par leur totale ignorance du sujet ! » (R. Gordon Wasson)
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