Citations de Stéphanie Roselière (18)
Regardez les enfants qui se pressent pour monter sur les genoux du vieux barbu. Il y en a de tous les âges, de tous les milieux sociaux et de toutes es couleurs de peau. Eux ne se posent pas de questions sur la frontière entre leur culture et celle des autres. En toute innocence, ils se laissent porter par la joie et l'excitation du moment. La tradition de Noël repose avant tout sur des valeurs essentielles: le pouvoir de l'amour, l'aide de son prochain. Des bonheurs à portée de main.
Les interrogations se bousculaient dans sa tête comme elle le regardait d'un œil neuf. Le monde qu'elle pensait connaître n'existait plus, ses repères avaient disparu.
Sa pensée fut coupée net quand le tatoué la mordit dans le cou, la pointe de ses canines perçant sa peau jusqu'au sang. Son incompréhension se mêla à une douleur déchirante empreinte de dégoût. Qui était donc ces malades qui agressaient sans raison et trouvaient du plaisir à mordre ?
Ce qui te définit, ce sont tes actes et ta façon d’appréhender les choses. Ne te résume pas seulement à tes origines, tu es bien plus complexe.
Son sang qui pulsait lui fit l'effet d'un tambour pouvant s'entendre des kilomètres à la ronde et son pouls continua de s'accélérer dangereusement. Sénaé n'avait rien à faire là. Elle ne voulait pas être témoin de ces horribles sévices. Ce n'était pas son monde, c'en était beaucoup trop pour elle.
Le gouffre béant dans sa poitrine ne cessait de se creuser tel un insidieux monstre doté d'un seul objectif : L'anéantir. Le voile de la mort voulait l'entraîner jusqu'au tréfonds de l'enfer. Son homme. Sa vie. Son amour pour toujours. Les yeux clos pour l'éternité.
Sénaé le troublait. Elle dégageait un charme insaisissable couplé à une farouche détermination. À ses côtés, des sensations inconnues se bousculaient en lui, le laissant désemparé.
La lune est mon nouveau soleil...
Par Léonard, la justice n’était pas toujours belle à voir.
— J’aimerais avoir ta chance, tu sais ? Ne jamais devoir évaluer la hauteur d’une porte ou d’une branche d’arbre… Ça doit être si agréable. C’est vrai, finalement, que tout ce qui est petit est charmant.
— Et tout ce qui est grand est emmerdant !
- Je vois, vous êtes récalcitrant.
- Non, moi, c'est Jacob, pour vous servir.
Révérence ironique.
- Récalcitrant n'est que mon deuxième prénom.
Je lui remets un dossier de présentation préparé la veille, en prenant bien garde à lui effleurer la main d'un air mutin. Ne nous leurrons pas, ce qui fait marcher le monde n'est pas la matière grise, mais ce qui se trouve en dessous de la ceinture. D'ailleurs, on dirait que mon client se radoucit.
𝙼𝚎𝚜 𝚙𝚊𝚛𝚎𝚗𝚝𝚜 𝚖'𝚘𝚗𝚝 𝚝𝚘𝚞𝚓𝚘𝚞𝚛𝚜 𝚜𝚎𝚛𝚒𝚗é 𝚚𝚞'𝚊𝚜𝚜𝚞𝚖𝚎𝚛 𝚜𝚊 𝚍𝚒𝚏𝚏é𝚛𝚎𝚗𝚌𝚎, 𝚌'𝚎𝚜𝚝 𝚛𝚎𝚌𝚘𝚗𝚗𝚊î𝚝𝚛𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚌𝚑𝚊𝚌𝚞𝚗 𝚍'𝚎𝚗𝚝𝚛𝚎 𝚗𝚘𝚞𝚜 𝚎𝚜𝚝 𝚞𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎, 𝚋𝚒𝚎𝚗 𝚚𝚞𝚎 𝚏𝚊𝚒𝚜𝚊𝚗𝚝 𝚙𝚊𝚛𝚝𝚒𝚎 𝚍'𝚞𝚗 𝚐𝚛𝚊𝚗𝚍 𝚝𝚘𝚞𝚝. 𝚂'𝚊𝚒𝚖𝚎𝚛 𝚜𝚘𝚒-𝚖ê𝚖𝚎 𝚎𝚝 𝚊𝚒𝚖𝚎𝚛 𝚕𝚎𝚜 𝚊𝚞𝚝𝚛𝚎𝚜 𝚎𝚜𝚝 𝚕𝚊 𝚏𝚘𝚗𝚍𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗 𝚖ê𝚖𝚎 𝚍𝚞 𝚋𝚘𝚗𝚑𝚎𝚞𝚛. 𝙲𝚊𝚛 𝚕'𝚊𝚖𝚘𝚞𝚛 𝚏𝚊𝚒𝚝 𝚍𝚎𝚜 𝚖𝚒𝚛𝚊𝚌𝚕𝚎𝚜 𝚎𝚝 𝚛é𝚐𝚒𝚝 𝚕𝚎 𝚖𝚘𝚗𝚍𝚎 𝚍𝚎𝚙𝚞𝚒𝚜 𝚕𝚊 𝚗𝚞𝚒𝚝 𝚍𝚎𝚜 𝚝𝚎𝚖𝚙𝚜.
Chambouler son mode de vie avait révélé une partie d’elle-même qu’elle ignorait : une noirceur allant de pair avec sa volonté.
Victor ! Ce perfide manipulateur. Ce sale pervers narcissique maniaque du contrôle. Ce sadique arrogant ! Il n’y avait pas assez d’adjectifs dans le dictionnaire pour décrire cet être abject. Elle abhorrait ce type ! Ah ! il pouvait jouer au grand seigneur et lui sauver la vie devant tout le monde, mais au final, c’était lui qui lui avait imposé un tel ultimatum : la mort ou la survie en vagabonde assoiffée de sang. C’était lui qui avait réduit à néant son univers, défaisant méthodiquement ce qu’elle avait construit. Son ancienne vie n’était plus que des lambeaux de passé, par sa faute.
I avait toujours été réfractaire à l'ordre clanique qui l'empêchait de s'élever, alors que, par son intelligence, il ne pouvait avoir qu'une triomphale destinée. Il le méritait. Il allait par conséquent étêter la pyramide et prendre place à son sommet. Bien assis sur son trône, ce serait au tour de son auguste personne d'observer le ballet des courtisans. Ah! le frisson du pouvoir. Décider qui vit et meurt plutôt que de vivre dans l'ombre des fidèles de l'Alliance.
La jeune fille était persuadée que chaque légende contenait toujours un fond de vérité faisant référence à des éléments simples du quotidien; le bouche- à- oreille et le pouvoir des croyances populaires faisaient ensuite le reste.
Le titre trônait au milieu de son écran: "De la formation des mythes vampiriques traversant les âges à l'émergence d'un mouvement s'ancrant dans l'économie capitaliste moderne." Sa réflexion reposait sur trois axes principaux: les faits à l'origine de la légende initiale, l'appropriation de la société au fil du temps menant à l'évolution du mythe du vampire, et pour finir, l'engouement culturel déclencheur de la création de sectes florissantes.