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Critiques de Stephen Orr (4)
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Le temps n'efface rien

Stephen Orr revient sur un fait divers qui a eu lieu en Australie il y a quelques années : la disparition de trois enfants. L’histoire est racontée par Henry, un garçon de 9 ans handicapé. Cet après-midi-là, jour de la fête nationale, il fait chaud. Une amie d’Henry, Janice, lui propose de prendre le train pour aller à la plage, avec son frère et sa sœur. Henry refuse, son pied le fait souffrir et il préfère rester seul. Janice, son frère et sa sœur ne reviendront jamais. La première partie du livre nous fait vivre dans une petite ville à l’heure australienne. Tout le monde se connaît. En apparence du moins. Personne ne sait, par exemple, qu’Henry a un lourd secret : alors qu’il aide régulièrement le médecin de la ville à trier sa bibliothèque, celui-ci lui a fait des avances. Lorsqu’il est clair, au bout de quelques jours, que les enfants ne reviendront pas, il faut commencer à faire un deuil impossible. Le sujet est traité par Stephen Orr avec beaucoup de recul et de sensibilité.

Comment fait-on face à un tel malheur ? Comment, pour des parents, vivre sous le regard des connaissances, de la famille, et sous les lumières médiatiques ?

« Le Temps n’efface rien », un grand roman sensible et captivant sur un fait réel la disparition inexpliquée de trois jeunes adolescents dans une petite ville côtière d’Australie.





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Le temps n'efface rien

J’ai adoré. Le fait de me sentir impliquée dans la vie de ce quartier et suivre le récit d’Henry. Je suis totalement tombée sous le charme de ce petit garçon si attachant ! Il est intelligent, passionné (par les livres et par son père), heureux (et pourtant loin d’être épargné par la vie : handicapé et trop souvent rejeté par sa mère car lui rappelant son propre handicap), mais doit maintenant vivre avec le fardeau de la disparition partagé entre espoir, désespoir, culpabilité et solitude. Il ne sombre pas car il refuse de faire comme si tout était finit : Janice restera toujours à ses côtés.



L’écriture est très prenante et le fait d’utiliser le garçonnet comme narrateur donne beaucoup de sensibilité au livre. Une fois commencé il m’a été bien difficile de le poser. Une fois refermé, il a même continué à me travailler. J’ai attendu désespérément un signe, une preuve, un tout petit rien. J’en ai encore le cœur serré car il n’est pas juste question de disparition mais aussi de dépression, de violence domestique, de pédophilie, de maltraitance et de toutes les suppositions que l’on peut faire autour de ce drame.
Lien : http://stef93330plaisirdelir..
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Le temps n'efface rien

Voici un très beau roman doux-amer sur l'Australie des années 60, dans une petite banlieue résidentielle d'Adelaïde.



La première partie du roman décrit la vie d'Henry, de ses parents et de leurs voisins à qui ils sont très liés. Pour s'occuper te rendre service, Henry va également ranger des livres dans la bibliothèque de l'ostéopathe, un bien étrange monsieur solitaire qui aime le regarder.



Henry joue également beaucoup avec Janice, une grande fille dégourdie qui l'a pris sous son aile et le défend contre les moqueurs.



Cette première moitié du roman est un peu longue, il ne se passe rien, ou pas grand chose. Si, on devine que la folie de la mère d'Henry commence. Trouble bi-polaire, on appellerai cela de nos jours.



Puis la seconde partie du roman commence, le jour de la fête nationale, un jour de canicule. Le drame a lieu, et se dévoile la solidarité entre les habitants du quartier. La mère d'Henry prend Liz, la mère des enfants disparus, sous son aile.



Mais l'enquête piétine et ne sera jamais résolue.



Le quartier change, les gens meurent ou déménagent, mais Henry reste à son bureau et n'oublie pas Janice.



Ce roman est également un très bel hommage à son propre père, homme de paix, cherchant par tous les moyens la conciliation, et follement amoureux de sa femme, dont il tente de protéger son fils, malgré tout.



Une lecture dont je suis ressortie le coeur gros, de très belles pages sur l'amitié et la fraternité.



Presque un coup de coeur, si la première partie n'avait pas été aussi longuette.



L'image que je retiendrai :



Celle du faux poivrier sous lequel se tiennent tour à tour les personnages au fil des pages. Ce roman aurait pu être un traité de botanique tant l'auteur fait référence aux nombreuses plantes qui poussent à Croydon.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Le temps n'efface rien

Un roman qui traite d’un fait réel, présenté par l’éditeur comme: “romance la tragique disparition des enfants Beaumont”. Nous sommes donc dans un récit qui qui mêle fait divers et fiction.



Ce livre est découpée en deux parties: l’avant et l’après disparition. Les deux parties sont racontée par Henry, un garçonnet de neuf ans, que le handicap l’isole, mais qui se lie d’amitié avec ses voisins, qu’il connait depuis toujours et surtout de Janice, l’ainée de la famille Riley.



Dans la première partie, nous suivons l’avant, quelques jours avant la disparition des enfants, durant leurs vacances d’été. Henry nous peint sa vie, son quartier, ses voisins et pas seulement les Riley. Les descriptions dans ce livre sont à la fois visuelles et olfactives. On a l’impression de ressentir exactement ce que ressent, Henry, d’être vraiment à sa place.



Henry est un enfant vraiment extraordinaire, c’est un petit garçon vraiment très mûr pour son âge, qui comprend facilement le monde dans lequel il vit. On s’attache très vite à lui, tout comme l’ensemble des habitants de son quartier, de son monde à lui dans l’Australie des années 60. On découvre les liens qu’il entretient avec tous les habitants de son quartier. Les liens qu’il possède avec la famille Riley, une seconde famille pour lui, de vrais amis que se soit Janice ou Anna et Gavin. On découvre leurs jeux, leurs questions… bref leur quotidien d’enfants durant les grandes vacances. Mais aussi bien avant, car Henry nous raconte également des petits souvenirs. J’ai beaucoup aimé la relation qu’il entretien avec son père, qu’il considère comme son héros : son papa policier qui résout tous les problèmes. Ainsi qu’avec sa mère, qu’il a du mal à comprendre, malgré qu’elle soit comme lui et qu’il observe petit à petit son changement, sa défaillance.



Durant cette partie, Henry nous raconte également la vie des Riley et on ne peut que s’attacher à ces trois enfants pleins de vie. Notamment Janice, qui est une petite fille très intelligente, qui adore lire et souhaite devenir écrivaine, une petite pleine de de jugeote qui n’a pas froid aux yeux.



Dans la seconde partie, l’après, on suit toujours les habitants du quartier, les parents de Henry et les Riley. On observe le déroulement de l’enquête à travers les yeux de Henry, mais aussi ce qu’il s’imagine être lorsqu’il n’est pas là : les scènes que son père lui racontera pas la suite. On essaye de comprendre qui a pu enlever les enfants et pourquoi. On ressent les émotions de chacun, comme si c’était nous qui étions à leur place. On observe comment les habitants du quartiers réagissent : ceux qui veulent aider mais qui ne savent pas comment faire, et ceux qui continue leur petite vie comme si de rien n’était. On se met à la place des parents, on vit avec eux les reproches que chacun se fait mutuellement et leur douleur. Et surtout, on voit Henry qui essaye de s’en sortir.



C’est vraiment un roman plein d’émotions, qui évite le cliché du pathos. Un roman qui traite d’un sujet très difficile, avec subtilité, un très bon choix de narration. Le plus dur dans ce genre de faits, c’est de ne pas savoir et ne jamais savoir. Car inspiré de faits réels, on n’a jamais su ce qui était arrivé à ces enfants disparus dans les années 60.
Lien : http://labibliodenodrey.word..
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