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Critiques de Stjepan Sejic (156)
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Harleen

Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de comics de super héros DC, souvent déçu par la production récente. Mais les critiques dithyrambiques et les conseils de libraires éclairés ont fini par me convaincre et je me suis laissé tenter.

Au début, on est plutôt surpris par le style et le rythme de l’auteur, Stjepan Sejic, un ton très adulte, très psychologique et un rythme lent mais intelligemment lent. Une lenteur calculée et donc crédible, pour peu que l’on accepte de rentrer dans cet univers des méchants de Batman.

On suit, étape par étape, de façon presque scientifique, la dérive vers la folie d’une psychiatre de talent qui se fait dévorer par sa passion pour la rédemption.

Elle cherchait comment amener les pires criminels à cette rédemption, elle veut redécouvrir la part d’humanité et d’empathie qui, elle en est persuadée, se cache toujours en eux mais en vérité c’est elle qui va faire surgir sa part du monstre.

Et c’est fait avec assez de subtilité et de lenteur justement pour que l’on y croit.

La jeune Harleen Quinzel est affectée à l’asile d’Arkham où sont enfermés les pires criminels psychopathes, dont le plus célèbre d’entre eux, le Joker. Elle veut les analyser et essayer de prouver qu’on peut les ramener du bon côté de l’humanité en investiguant, telle une archéologue dans leur passé mental, à la recherche de ce qui a fait d’eux des monstres et des sociopathes.

Avec le Joker, la fascination semble réciproque. Le Joker parait sincèrement au minimum intéressé par la jeune femme et notamment son sourire qu’il veut voir éclairer son visage. Il semble s’ouvrir un peu plus à elle, mais n’est-il pas aussi en train de la manipuler, de la charmer tel un serpent avant de piquer ? Et le Docteur Quinzel qui sait que le Joker est certainement en train de se servir d’elle ressent, malgré tout, une fascination, une attirance d’abord psychologique puis physique pour cet homme perclus de cicatrices réelles ou mentales.

C’est cette relation entre ces deux personnages qui est au centre de ce one shot de plus de 220 pages.

Peu de scènes d’action, sauf à la fin, ce n’est pas ici le propos, mais une délicieuse et terrifiante plongée dans les affres de la folie. Ou comment une jeune femme sympathique et éprise d’humanité peut devenir à son tour une criminelle psychopathe.

Si le scénario est une réussite, les dessins sont extraordinaires. Chaque planche est un bonheur pour les yeux. Les personnages possèdent un charisme fou et Séjic réussit le tour de force de nous créer une vision du Joker nouvelle, jeune, quasiment romantique, au charme vénéneux tel un vampire à la peau pâle qui tourne autour de sa proie.

Les couleurs sont glaçantes à souhait pour ce thriller psychologique où la tension monte crescendo jusqu’au final dantesque, jusqu’à l’étincelle qui transformera définitivement la jeune Harleen Quinzel en dangereuse Harley Quinn.

Un comics qui sort du lot et dont la lecture ne pourra certainement pas laisser indifférent.
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Harleen

On découvre Harleen Quinzel avant qu'elle devienne Harley Quinn !!!

Avec ce récit, on entre réellement dans la tête de la psy...

À l'instar du film Joker, on voit la descente en enfer, la montée de la folie d'Harleen...

Une énorme claque !!!
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Fine Print, tome 1

Sous le charme

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Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il est paru d'un seul tenant sans prépublication, la première édition datant de 2021. La série a été créée par Stjepan Šejić qui a également réalisé ce tome sous toutes ses composantes : scénario, dessin, couleur, lettrage.



Prologue : le papillon qui a déclenché l'ouragan. Lauren Thomas gît par terre, une couronne avec des cornes sur la tête, un filet de sang coulant au niveau des lèvres, et un grand trou dans la poitrine, de grandes ailes dans le dos. Elle est soutenue par deux créatures ailées : Leliah Ashen un succube, et Thadeus Brimstone un cupidon. Elle se dit qu'elle voit des papillons. Elle se souvient de quelque chose que lui avait dit Heureca : dis-le-moi si jamais tu vois des papillons. C'était ridicule au moment où elle l'avait dit. Elle avait ajouté : si tu vois des papillons, ça veut dire que ton cœur brisé est en train de saigner et que tu vas probablement mourir. Elle pense à ce qu'on appelle l'effet papillon. Elle voit arriver une femme habillée de rouge d'une grande puissance et prendre Leliah et Thadeus à la gorge en les tenant en l'air chacun par une main serrée sur leur cou. Elle repense au papillon par lequel tout a commencé. Un simple battement innocent. Merryl Alaris tient la libraire Burton Knightley, et elle accueille les clients, les conseillant. Ce jour-là, Rachel Simms entre dans la librairie et demande où se trouvent les livres d'art Fantasy. Elle fait une drôle de tête en regardant la libraire. Celle-ci lui indique le rayonnage correspondant, sans plus y prêter d'attention.



Rachel consulte les ouvrages sur les rayonnages, et jette régulièrement un coup d'œil aux clients qui entrent pour voir comment ils réagissent en regardant Merryl Alaris. Alors qu'il y a moins de monde, elle revient au comptoir et demande à Merryl s'il y a une forme d'animation dans la boutique. La réponse étant négative, elle lui demande pourquoi elle porte des cornes et une queue, comme pour un cosplay. Merryl fait sortir tout le monde de la boutique sauf Rachel : c'est une urgence ! Sa queue faisant d'amples mouvements, elle passe à portée de main de Rachel qui la touche et qui comprend qu'elle est vraie, que ce n'est pas un accessoire. Elle lui demande si elle est une démone. Merryl pique un fard car ça l'agace d'être ainsi qualifiée. Puis elle explique qu'elle est un succube, normalement masquée par un sort de Glamour, et que cela fait de son interlocutrice quelqu'un de spécial, quelqu'un de digne d'un contrat particulier. Rachel demande : un contrat qui implique d'échanger son âme ? Afin de se montrer plus convaincante, Merryl va chercher un livre bien précis, l'ouvre et fait voleter quelques pages, avec une manifestation d'énergie magique violette, ce qui impressionne fortement Rachel, maintenant totalement convaincue de la réalité de ce qu'il lui arrive. Le succube formule son offre avec l'accord de son interlocutrice. Trois jours plus tard, Rachel est chez elle, avec une pomme dorée dans la main, se demandant si elle va mordre dedans ou non.



Magnifique couverture avec un dessin très léché, une femme en train de prendre du plaisir en ce qui semble être un démon mâle et un démon femelle, du pur Stjepan Šejić. Les deux parties de la séquence d'ouverture sont visuellement très impressionnantes. L'artiste réalise ses planches à l'infographie avec une technique éprouvée et maîtrisée, bien rôdée, en particulier sur sa série Sunstone, ou sur des récits indépendants comme Death Vigil ou Ravine. Il détoure les personnages avec un trait un peu irrégulier ce qui leur confère plus de spontanéité, avec une préférence marquée pour les jeunes femmes sveltes et les jeunes hommes discrètement musclés. Sans attirer particulièrement l'attention dessus, il soigne les tenues vestimentaires, variées et en cohérence avec la classe sociale et l'occupation de celle ou celui qui la porte. Impossible de résister à l'art de la séduction de Lauren Thomas. Il représente les décors avec une élégance et un naturel confondants, allant aussi bien de la photographie retouchée, que de la création par un logiciel de modélisation 3D, ou à un rappel des axes structurants d'un lieu par un camaïeu développé sur les mêmes axes, donnant l'impression d'une photographie floutée alors que les personnages se concentrent sur ce qui est immédiatement devant eux. Les rayonnages de la librairie sont chargés d'ouvrage de taille différente. Le parquet du salon de Rachel bénéficie d'une belle marquèterie. La tour Eiffel ressemble à la réalité, ainsi que le balcon de l'immeuble parisien où se trouve Lauren. La soirée au club Crimson emmène vraiment le lecteur dans un club SM. Par contraste, les effets spéciaux déployés lors dans la zone abandonnée dans le monde d'en-dessous sont magnifiques et enchanteurs.



Comme à son habitude, Stjepan Šejić prend le temps de construire son récit dans la longueur. Il commence donc par une séquence de 3 pages qui se déroule en fait après la fin de ce premier tome, pour capter l'attention du lecteur sur le genre Fantasy, avec la référence à l'effet papillon, expliqué complètement et pas dans sa version tronquée et erronée. Puis vient la découverte de la succube par Rachel, la proposition de contrat, et des dessins qui évoquent effectivement une ode au cosplay, que ce soit les accessoires comme les oreilles (euh non, pardon, les cornes) ou les vêtements sophistiqués. Ce prologue se termine dans la nouvelle Olympe pendant 3 pages, avec une assemblée de succubes et de cupidons pour savoir qui deviendra un haut appelé. Le lecteur découvre alors la page de titre pour le chapitre 1 : celui qu'on n'a pas eu. Le récit part alors dans le registre de la comédie romantique : Lauren Thomas, une toute jeune adulte au sourire marqué par ses bagues dentaires, Matthew Collins, un autre étudiant photographe irrésistible qui parvient à lui faire prendre confiance en elle, et une carrière de mannequinat à l'international promouvant l'image d'une séductrice excitante, ce à quoi ne survit pas sa relation avec Matthew. L'artiste est extraordinaire, montrant une jeune femme assurée, magnifique sans une once de vulgarité, avec des expressions de visage très parlantes, un caractère bien affirmé, tout en étant consciente de ses défauts. C'est du grand Stjepan Šejić, avec une tenue comprenant des cuissardes montant jusqu'à mi-cuisse, et des talons très hauts.



Quarante pages plus tard, le lecteur passe au chapitre 2 : la couronne cachée, pour 36 pages se déroulant dans le monde d'Hadès, puis en nouvelle Olympe, entre succubes et cupidons. Le choc n'est pas rude car le coup de crayon numérique est toujours aussi assuré et naturel, les décors ont disparu au profit d'arrière-plans expressionnistes rehaussés d'effets spéciaux. Le lecteur en prend plein les yeux avec délice : la flèche du cupidon Heureca plantée en plein cœur de Leliah, l'apparition d'une demi-douzaine de papillons surnaturels, l'arrivée fracassante de Bauphette Alaris avec les chaînettes allant de ses cache-tétons à l'extrémité de ses cornes, l'arrivée de Hadès dans son énergie verte, la révélation de l'ancienne identité de Bauphette en Alecto, la création d'une géode violette par la libération d'énergie de Heurica, le couple formé par Vain et Thadeus Brimstone, sans oublier l'annonce du haut appelé. L'auteur tient les promesses de la couverture : les cupidons et les succubes se livrent à des relations sexuelles inter-espèces, avec des dessins qui restent dans le registre de l'érotisme doux, un peu de nudité, aucun gros plan, une recherche consentie du plaisir. L'auteur entremêle les preuves d'affection entre Leliah et Heureca, avec les explications de la situation entre les deux autres personnages, des dialogues comprenant de petites piques humoristiques, une tension narrative pour l'intrigue dont les enjeux commencent à devenir intelligibles, et une tension sexuelle tangible. Le lecteur est sous le charme de ces personnages faisant montre d'une réelle empathie, d'un intérêt émotionnel pour l'autre.



Les trois derniers chapitres sont un peu plus courts, et les deux fils narratifs principaux (celui de Lauren Thomas, et celui de Merryl Alaris) se rejoignent quand elles se rencontrent, se rattachant ainsi à celui de Leliah Ashen & Thadeus Brimstone. Le lecteur sourit en voyant Lauren se rendre dans un club échangiste avec pratiques SM, un clin d'œil direct à la série Sunstone. Il est possible d'en reconnaître les principaux personnages au bar le temps d'une case, comme il avait souri en reconnaissant Hadès en provenance de la série Punderworld de Linda Sejic. Des clins d'œil sans incidence sur l'intrigue. L'artiste continue d'être dans une forme éblouissante : le cosplay de Red Sonja le temps d'une case, la direction d'actrices qui sont naturelles, expressives, pleines de vie, la réaction de Merryl quand Lauren caresse sa queue, la partie de jambes en l'air entre elle d'une sensualité torride avec une touche d'humour, la réaction de libération jouissive quand Lauren est délivrée du poids de ses regrets (le lecteur en soupire d'aise avec elle), etc. C'est une évidence que Stjepan Šejić raconte son histoire à sa manière, avec sa personnalité, une saveur de bluette bon enfant qui vient relativiser les drames, sans les vider de leur tension, une vraie personnalité de conteur pour une œuvre de grande ampleur immédiatement accessible avec une qualité extraordinaire de divertissement.



La couverture promet un récit sensuel avec une touche de surnaturel, et un piège sous-jacent contenu dans les clauses en petits caractères. Le lecteur plonge dans un roman sous forme de bande dessinée, avec une structure solide de grande ampleur, prenant le temps de présenter les personnages et d'installer les situations, avec une narration visuelle d'une grande maîtrise, riche et fluide, protéiforme et cohérente, des personnages animés par des émotions qui touchent le lecteur, les dessins déclenchant son empathie avec un naturel confondant. Stjepan Šejić manie les conventions de genre avec un art consommé, qu'il s'agisse de ceux de la comédie dramatique, de la comédie de situation, de la Fantasy, du cosplay, de la séduction, de la sensualité.
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Sunstone, tome 1

Voilà une bien belle surprise ! J’ai tenté ce comics avec un peu de scepticisme car le thème abordé est le BDSM. J’avais peur de tomber dans du graveleux, du sexe gratuit, et par chance ce n’est pas du tout le cas.





Ce récit mets l’accent sur deux jeunes femmes qui communiquent par forum BDSM et qui décident de se rencontrer en vrai. L’une jouera la soumise, l’autre la dominatrice. Mais très vite, c’est une véritable histoire d’amour lesbienne qui va s’établir entre elles, et qui va changer leur quotidien.





C’est frais, c’est bien écrit, superbement bien dessiné, il y a peu de personnages, mais ils sont amplement suffisant car ils sont très travaillés. Ce récit s’encre dans la réalité et la modernité et se lit avec grand plaisir ! Vite, la suite !
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Sunstone, tome 5

Après avoir lu le sublime "Harleen", j'ai voulu connaitre le reste de l'œuvre de Stjepan Sejic. Sceptique au départ, j'ai finalement adoré cette saga. Une thématique originale. Une histoire vraiment mignonne illustrée avec des planches sublimes. Seul petit bémol, les visages se ressemblent de trop, Quel que soit le travail de l'auteur.
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Sunstone - Mercy, tome 1

C'est un one-shot qui se situe dans l'univers de Sunstone qui est un comics assez spécial sous forme de spin-off. Il n'est pas question de super-héros mais de sado-maso ce qui change forcément un peu la donne. Cela fait parfois du bien ou du mal. Martin Scorcese ne dirait pas le contraire.



Il va y avoir deux histoires séparées mais qui se suivent très agréablement avec des personnages secondaires de Sunstone et qui seront agréablement exploités.



On retrouve Alan dans sa période étudiant où il était moqué par ses camarades pour ses goûts pour le moins fétichistes en matière de sexe. Il va rencontrer une étudiante qui est également une adepte du BDSM ce qui provoquera un rapprochement et quelques expériences assez intéressantes.



On va suivre également Anne la gothique qui devient bi lors d'un concert de métal rock. Elle va être confrontée aux préjugés liés à son jeune âge à savoir 19 ans.



On va véritablement s'attacher à ses deux personnages qui ont un côté très humain malgré leur pratique ou leur orientation. Je ne dis pas qu'on va s'identifier forcément à eux (sic) mais on peut se reconnaître par bien des aspects.



La thématique commune est la confiance en l'autre quand on a eu le cœur brisé. Cela ne sera pas facile pour nos deux protagonistes mais ils vont réussir à bâtir quelque chose entre domination et soumission. Le ton est toujours d'une grande justesse.



L'auteur croate Stjepan Sejic excelle au niveau du graphisme pour nous offrir de somptueuse planches comme à son habitude. L'accent est mis bien évidemment sur le corps des personnages les rendant d'une beauté absolue et sensuelle.



Ces histoires de cœur vont nous captiver sous un érotisme assez soft. Les fans de Sunstone vont adorer. Il y a beaucoup d'humour que j'ai apprécié même dans les scènes de sexe. C'est tout simplement incroyable et fun.



Je tiens à préciser à toutes fins utiles que ce n'est pas parce que j'ai bien aimé Sunstone Mercy que je suis un adepte de ce genre de pratiques amoureuses.
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Harleen

Ce tome comprend une histoire complète indépendante de toute autre. Il contient les 3 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2019/2020, écrits, dessinés, encrés et mis en couleurs par Stjepan Šejić. Seul le lettrage a été réalisé par quelqu'un d'autre, en l'occurrence Grabriella Downie. Cette histoire est parue dans la branche Black Label de DC Comics, ce qui permet un ton plus adulte, et induit un format plus grand que celui des comics habituels.



Dans son rêve, Harleen Frances Quinzel est en train de marcher dans une rue de Gotham dont la chaussée semble flotter dans les airs, les gratte-ciels sont étrangement inclinés, sur le ciel se détache le Batsignal. Tout d'un coup une nuée de chauves-souris passe au-dessus d'elle, et devant elle se tient un individu recroquevillé sur le sol, harcelé par les chauves-souris. Elle s'en approche le protège avec son corps et repousse une énorme chauve-souris anthropomorphe. Elle aide Joker à se redresser, lui annonce qu'elle est son docteur pour l'aider, et ils se mettent tranquillement à rire de concert. Un peu plus tard, elle interroge Morris, un soldat incarcéré, en tant que psychologue. Il évoque son service en temps de guerre, son amitié avec un autre soldat, la manière dont celui-ci est mort assassiné par une prostituée en pays étranger, la façon dont ça a changé sa façon de voir les choses : en territoire ennemi, chaque personne (homme femme, enfant) est un ennemi potentiel. Deux ans plus tard, elle présente sa thèse au cours d'un symposium à Gotham : pour elle la phrase clé prononcée par Morris est que l'empathie devient un handicap. Elle estime qu'en temps de guerre, ou de situation de stress prolongée, l'organisme passe en mode réponse combat-fuite, et que cela se transforme en maladie auto-immune si cet état se prolonge trop longtemps. Elle commence à s'empêtrer dans ses explications lorsqu'elle s'aperçoit que plusieurs personnes dans l'auditoire regardent leur montre et commencent à partir avant la fin.



Après cet exposé peu réussi, Harleen Quinzel va prendre un verre avec sa copine Shondra, médecin, mais avec une carrière plus prometteuse, car son projet consiste en des solutions médicamenteuses pour le traitement de certaines formes de dépression. Sa présentation à elle s'est très bien passée, et elle conseille à Harleen de se souvenir que ce qu'attendent les investisseurs, c'est des prévisions de bénéfices. Un peu rassérénée par les propos de Shondra, Harleen Quinzel rentre chez elle à pied en pensant à sa situation de célibataire, d'une trentaine d'années, sans attache. Tout d'un coup, une violente explosion se produit dans la rue transversale qu'elle s'apprêtait à traverser. Joker en sort, accompagné par 4 hommes de main. Il dégaine son revolver et le braque sur Harleen. D'un seul coup, elle repense à tous les choix qui l'ont amenée là, en fermant les yeux. À sa grande surprise, Joker a décidé de ne pas faire feu, et de monter dans la voiture qui l'attend. Mais le conducteur ne démarre pas car ils sont entourés par des fumigènes rendant la conduite impossible. La voix de Batman se fait entendre et il intervient physiquement.



Stjepan Šejić est un auteur complet qui a commencé a travaillé pour Top Cow, en particulier des épisodes magnifiques de Witchblade, puis a créé sa propre série Ravine (2 tomes avec l'aide Ron Marz), et d’autres comme Death Vigil et Sunstone. L'éditeur DC Comics lui a donc offert la possibilité de réaliser une histoire sur Harleen Quinzel (créée par Paul Dini & Bruce Timm pour le dessin animé Batman, en 1993) qui soit hors continuité. En plongeant dans cette histoire, le lecteur ressent rapidement la force de l'immersion générée par la narration. Il a accès au flux de pensées d'Harleen Quinzel, sa réaction suite à ses entretiens avec ses chefs, avec ses patients, à la fois sur le plan thérapeutique, à la fois sur le plan émotionnel. Ensuite, l'artiste maîtrise parfaitement la construction des pages, la réalisation des cases. Il travaille à l'infographie avec un rendu s'apparentant à de la peinture, les traits de contours étant assez simples, parfois donnant l'impression d'avoir été tracés à la va-vite pour certains éléments comme les poils sous les aisselles de Joker. La peinture infographique apporte des textures réalistes pour la peau, les vêtements. Šejić maîtrise parfaitement l'intégration de photographies retouchées, simplifiées en arrière-plan (par exemple pour certaines cases en extérieur), tout dosant savamment le degré de simplification : de faible, à uniquement de grands traits structurants. Il utilise les effets spéciaux de l'infographie avec retenue et pertinence, par exemple pour les flammes de l'explosion dans la rue.



Tout en ressentant la force de l'immersion, le lecteur se dit aussi que l'auteur s'attaque à une histoire difficile à rendre intéressante car il la connaît probablement déjà : Harleen Quinzel, psychologue, tombe sous le charme de Joker et devient une criminelle costumée foldingue. Stjepan Šejić dispose d'un atout : cette histoire est hors continuité, ce qui veut dire qu'il peut prendre des libertés avec la mythologie de Batman et ses ennemis. Le lecteur ne peut donc pas être sûr et certain de ce qu'il va advenir d'un personnage qu'il connaît déjà. Par exemple, il découvre qu'Hugo Strange dirige l'asile d'Arkham lorsque Harleen Quinzel commence à y exercer. Par contre, la transformation d'Harvey Dent en Two-face est conforme au canon en vigueur. En fonction de sa connaissance des ennemis de Batman, il va se demander s'il peut tenir pour un fait établi que leur histoire personnelle est identique ou non, ce qui introduit des incertitudes dans le déroulement de l'histoire. Pour autant l'intrigue est bien celle-là : la jeune psychologue (30 ans) Harleen Quinzel va devenir Harley Quinn (c'est annoncé dès la séquence de rêve) au contact de Joker incarcéré à Arkham.



Néanmoins, il y a déjà le plaisir de voir Stjepan Šejić dessiner les personnages de la série Batman. Harleen Quinzel est à la fois très mignonne en jeune femme bonde, toujours bien mise, avec un sourire craquant, et un caractère bien trempé qui lui permet d'interroger les pires criminels sans être intimidée ou apeurée, et qui permet de tenir tête à ses collègues pas toujours animés de bonnes intentions. L'artiste évite de la sexualiser, même si la taille de sa poitrine a bizarrement augmenté dans le troisième épisode. Il a choisi de faire de Joker un individu d'une trentaine d'années également bien bâti, musclé sans être bodybuildé, avec des cicatrices dans le dos suite à ses différents combats. Le lecteur peut être un peu déstabilisé par ce choix de montrer Joker comme un individu normal, plutôt séduisant, à part pour sa peau blanche, ses cheveux verts et son caractère volatil. Il faut attendre le troisième épisode pour découvrir une particularité physique qui constitue un manque ayant une forte incidence sur la psyché d'un individu. Stjepan Šejić dessine Batman à trois reprises (plus une case), comme un individu grand et fort, mais sans sa mystique de créature de la nuit. Il a l'occasion de représenter plusieurs ennemis emblématiques de Batman, certains de manière très convenue (Two-Face), d'autres magnifiques (Poison Ivy).



Au fil du récit, le lecteur peut apprécier le découpage des planches, d'une page avec 19 cases, à un dessin en double page ou en pleine page, mais sans abuser de ces derniers. Il se régale régulièrement de magnifiques images : un dessin en pleine page d'Harleen Quinzel prenant des notes sur son calepin, Joker et 4 hommes de main avançant avec le feu de l'explosion derrière eux, Harvey Dent et Quinzel discutant à une table sous un arbre en bordure de rivière, l'image d'Harleen Quinzel marchant sur une route reprise à deux fois, la mise en scène des entretiens entre Harleen Quinzel et les patients d'Arkham avec les expressions de visage et les postures corporelles, le motif des losanges du futur costume d'Harley Quinn, etc. D'une manière générale, Stjepan Šejić privilégie plus la narration que les images choc. Ce choix participe à positionner le récit dans le domaine du suspense psychologique. Si le sort d'Harleen Quinzel ne fait pas de doute, il reste à suivre le cheminement qui l'y conduit. En tant que thérapeute, elle est convaincue qu'il est possible de soigner les patients pour les réinsérer dans la société. En tant que citoyenne, elle a assisté au premier rang au déchaînement de la violence chaotique de Joker. Elle confronte donc ses convictions professionnelles à la réalité de la rencontre avec ces criminels endurcis. Elle confronte également ses convictions à ceux qui les côtoient comme James Gordon, d'autres psychologues (Hugo Strange par exemple), et même Batman.



Tout au long du récit, revient les deux questions suivantes. Faut-il croire en une possibilité de rédemption pour ces criminels endurcis ? Faut-il cautionner des méthodes d'intervention de type vigilant / superhéros pour pouvoir neutraliser ces supercriminels ? Stjepan Šejić n'est pas le premier à développer ces deux thématiques. Il entremêle plusieurs points de vue dont celui de Joker, ce qui sort de l'ordinaire pour ce dernier. Les convictions d'Harleen Quinzel évoluent donc en fonction des différents entretiens, mais aussi des événements extérieurs comme l'agression dont est victime Harvey Dent. De temps à autre, le lecteur éprouve la sensation que l'auteur a placé un développement à cet endroit juste parce que ça lui tenait à cœur d'exposer cette idée et que ça permet de faire avancer l'état de Quinzel, mais sans plus y revenir par la suite, comme si finalement cette idée particulière n'avait pas plus d'importance que ça, qu'elle aurait pu être remplacée par une autre. Cela introduit une sensation d'arbitraire qui culmine avec le geste impulsif d'Harleen Quinzel à la fin de l'épisode 2, un passage à l'acte qui apparaît très soudain. De la même manière la concomitance de la transformation d'Harvey Dent apparaît bien pratique pour pouvoir permettre l'évasion du dernier chapitre.



Ce récit sort de l'ordinaire et mérite sa place au sein du Black Label. Stjepan Šejić se montre un auteur complet maîtrisant bien sa narration et la construction de son récit, avec des planches au service de l'histoire. Alors que le lecteur connaît déjà l'histoire, l'auteur parvient à l'y intéresser en donnant une épaisseur remarquable au personnage principal. Il montre que le sort d'Harleen Quinzel est directement lié à l'existence de ces criminels sans remords, la mettant au pied du mur quant à ses pratiques thérapeutiques. En fonction de ses attentes, le lecteur est alors pleinement satisfait de cette évolution progressive d'une personne se heurtant à la réalité, ou reste un peu sur sa fin du fait que la thématique de la sécurité et de la transgression ne soit pas tout à fait assez développée.
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Harleen

À sa sortie, « Harleen » est un comics qui a fait énormément parler de lui. Les avis étaient toujours dithyrambiques, si bien que j’ai voulu découvrir ce titre à mon tour. Le couple toxique Harley / Joker m’a toujours fascinée, car c’est réellement un tandem qui fait des étincelles ! Or, on met souvent le rival de Batman en lumière, oubliant que la jolie blonde démente et ricanant derrière lui, fut une brillante psychiatre ! Stjepan Sejic n’a pas mis longtemps avant de me conquérir avec son coup de crayon ! Les illustrations sont tout simplement à tomber et ses personnages sont hyper expressifs !



Dans ce one-shot, on revient sur les origines du personnage d’Harley : son parcours, ses erreurs de jeunesse et bien sûr la rencontre déterminante qui fera basculer sa vie à jamais, celle avec le Joker. Repérée pour son travail de qualité et à fort potentiel, la belle Harleen Quinzel va intègre l’asile d’Arkham. J’ai pris plaisir à retrouver plusieurs antagonistes du chevalier noir : Poison Ivy, le Pingouin, L’Homme Mystère/Le Sphinx, Harvey Dent, etc. Certes, certains sont un peu plus mis en avant que d’autres, mais ils apporteront tous un petit quelque chose à l’histoire : une pointe d’humour, un développement psychologique, un début de relation avec la future identité d’Harleen, … Cette dernière va narrer ses journées, ses échanges avec ses patients ainsi que son but : prouver que les criminels peuvent renouer avec l’humanité et ont encore une once d’empathie en eux. Elle croit en leur rédemption. Si cela fonctionne plus ou moins avec quelques ennemis de Batman, la belle va devoir faire face à un gros poisson : le Joker. Et quel personnage ! L’auteur a parfaitement su retranscrire toute la complexité de ce psychopathe hyper charismatique, séduisant, ingénieux, bon orateur, manipulateur, fascinant, menteur et égocentrique. Sur certaines planches, il était véritablement craquant et sensuel, notamment avec son large sourire et son regard profond… On comprend que la jeune femme soit hantée par son image !



Bien que je connaisse l’histoire d’Harley Quinn, plonger dans ce récit fut un régal ! Les échanges du tandem m’ont conquise, divertie et tenue en haleine. On sent la tension et les rapports de force dans chaque planche… C’est avec plaisir que j’ai suivi la descente aux enfers de la jolie psychiatre qui, malgré ses efforts pour rester de marbre face à ce pervers narcissique psychopathe, va peu à peu succomber à la folie. Un travail psychologique remarquable, complété par un coup de crayon incroyable ! Honnêtement, j’en redemande ! (D’ailleurs, je n’ai pas pu m’empêcher de le relire une seconde fois après avoir terminé ma lecture…) J’adorerais que l’auteur continue de mettre en avant le duo ou qu’il s’attaque à d’autres méchants comme la sulfureuse Poison Ivy.
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Fine Print, tome 1

Voilà une nouvelle BD Croate (quel beau pays il parait ; ) !!) d'un auteur connu pour avoir écrit sur le bondage... Ici, on garde toujours la dimension "semi érotique" mais dans l'univers des Succubes et des Archanges, des Arcubes (nouveau mot?), des mortels... Je pense que l'impact "semi érotique" est important pour captiver le lecteur, moi qui écris un peu, j'en met dans tout le temps dans mes livres même s'il y a pudeur et contrôle, que dis-je, c'est pareil chez Stjepan Sejic ...

Un livre très beau, séduit par son dessin (érotique et fantasy...) ses couleurs, son scénario simple et sans détour (enfin un peu quand même mais bon vous voyez l'idée ! ; ) ).

C'est l'aventure d'une nana qui a le pouvoir de voir les démons, enfin elles n'aiment pas être appelées comme ça !! On y parle de Thanatos, y apparaissant égalent Hadès et Lucifer (Son frère, je veux dire ! ).

On y décrit un appétit pour l'amour quelle que soit les "camps". Y a des gens qui font des pactes, et "Sexual healing' ... les pousse à signer le pacte. (Si vous comprenez qui les motive!! ).

Mais ce récit (malgré ses "guests" fascinants ) est une "anecdote" ce n'est pas le combat de Jésus ou Michel contre Satan... C'est l'histoire d'une meuf moyenne qui va rencontrer des créatures bibliques.

Depuis bien avant ma naissance, les mythes bibliques font rêver les auteurs de romans/nouvelles et autres bandes dessinées... Chaque pas qui nous éloigne du moyen-âge nous rapproche d'un néo polythéisme ("déesse du désir" !! ). Toujours plus sexualisé, mais l'époque l'exige !! A l'ère du tout connecté, il convient d'accrocher le lecteur vite et bien, notamment avec du Q... Aha...

J'espère que mon avis vous aura parlés ; ). Des "biz" Salut!++

Phoenix.
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Sunstone, tome 1

Il s'agit du premier tome d'une série indépendante de toute autre. Il contient 90 pages de bandes dessinées en couleurs, complétées par 28 pages de bonus, richement illustrées. Il est initialement paru en 2014. Stjepan Sejic en est l'auteur complet : scénario, dessins, encrage et mise en couleurs, le tout à l'infographie.



Lisa est une écrivaine qui travaille à son grand roman, tout en gagnant sa vie en écrivant des nouvelles érotiques. Alors que l'histoire commence, elle s'apprête à écrire l'histoire de sa rencontre avec Ally (une jeune femme financièrement à l'aise). Elle s'adresse directement au lecteur en indiquant qu'il s'agit d'une histoire d'amour, avec beaucoup de scènes de lesbianisme et de bondage (pratique sadomasochiste qui consiste à attacher son partenaire dans le cadre d'une relation érotique ou sexuelle) pour éviter que le lecteur fuit ce qui pourrait être une histoire à l'eau de rose.



En 2 pages, Lisa évoque à grands traits la vie d'Ally et la sienne, avant leur rencontre, et le vide de leur vie sentimentale. Puis le récit montre la première rencontre physique, entre les 2 jeunes femmes, leurs préparatifs, et leur première nuit d'ébats, jusqu'à la deuxième rencontre.



Ce projet jouit d'une réputation sulfureuse, puisqu'avant même sa sortie sous forme d'album en papier, un certain nombre de pages avaient été publiées sur internet (sur le site devianart) par son auteur. Dans les pages bonus, Stjepan Sejic explique qu'au départ il ne s'agissait que de gags en 1 ou 3 cases, et qu'il a développé cette histoire par la suite avec l'aide de sa femme Linda Sejic. L'objectif pour lui était de retrouver de l'énergie à dessiner, et le goût pour son métier, après la série Witchblade: Redemption avec Ron Marz.



Évidemment, au vu du résumé, le lecteur s'attend à une bonne dose d'érotisme, tendance sadomasochisme. Effectivement il y a quelques scènes avec nudité frontale des 2 personnages principaux (Lisa & Ally), et quelques positions scabreuses avec domination. Par contre, il n'y a pas de dessin de pénétration ou d'humiliation avec sévices physiques. Le niveau d'érotisme reste assez gentil, car Sejic réalise des dessins un peu rapides, sans trop s'attarder sur les finitions. Cela ne veut pas dire qu'ils sont bâclés, mais que le degré de précision variable diminue le potentiel érotique.



Quelques exemples. Lorsque Sejic représente les tétons de ces dames, ou leur toison pubienne, il ne cherche pas le réalisme, il n'insiste pas sur la texture de la chair, ou sur la forme des poils pubiens. Les premiers sont représentés sous forme de cercles rapidement esquissés, les seconds sous la forme d'une tâche de couleur marron ou noir. Le lecteur peut apprécier la forme élancée de Lisa et Ally, par contre il ne peut pas s'imaginer leur grain de peau, ou les détails les plus intimes de leur anatomie.



Sejic met également en scène quelques pratiques sadomasochistes. Cela commence par Lisa attachée nue sur un lit (en étant consentante), et cela va jusqu'au bâillon boule, en passant bien sûr par le corset en latex. Il y a même un lit avec des armatures permettant des positions peu confortables. D'un côté les dessins montrent ces éléments sans détour, de l'autre il ne s'agit pas d'une revue pornographique ou d'un manuel de parfaite dominatrice. Lisa explique elle-même dans sa narration qu'elle interrompt sa description quand le ressenti devient plus important que la technique, c’est-à-dire au cours des préliminaires.



L'intelligence narrative de l'auteur est de donner la parole à Lisa pour qu'elle exprime son ressenti et ses émotions au travers des cellules de texte, et de faire en sorte que le lecteur assiste (participe presque) en tant que spectateur à la concrétisation physique de cette relation sortant de l'ordinaire (Lisa et Ally avaient déjà correspondu par internet auparavant). Sejic pose comme point de départ que c'est le souhait de vivre une expérience dominatrice / dominée qui amène à la rencontre entre Lisa et Ally. Par contre, il ne s'agit pas de femmes blasées ou expérimentées en la matière. Du coup le lecteur découvre la mise en œuvre progressive de ces pratiques en même temps qu'elles. Ensuite, il s'agit de 2 adultes consentantes dont l'objectif est la recherche d'un plaisir partagé, mais pas à tout prix. Lisa dispose donc dès le départ d'un mot de passe qui lui permet de faire comprendre à Ally qu'elle souhaite interrompre la séance.



Malgré le côté scabreux de la forme de leur plaisir (cette relation dominante / dominée), l'histoire ne verse jamais dans un voyeurisme malsain. Stjepan Sejic prend le temps de d'exprimer l'état d'esprit des 2 femmes, leurs doutes, leurs appréhensions et leur excitation. Le lecteur découvre la naissance d'une histoire d'amour assez romantique, présentant une particularité singulière, à savoir la forme de leur amour physique. Lisa finit par rationaliser le recours à cette relation de soumission comme une forme d'expression d'une passion pour un divertissement sortant un peu de l'ordinaire, faisant d'elle et d'Ally des geeks d'un genre particulier, mais rien de plus.



Le lecteur ne doit pas s'attendre non plus à une réflexion sur les pratiques sadomasochistes. Il y a bien un passage sur les réactions sensorielles de Lisa lorsqu'elle enfile le corset en latex. Mais l'auteur ne creuse pas la psychologie de la dominée, ou de la dominatrice. Il reste à l'état de simple constat du plaisir de la dominée de pouvoir apprécier de s'en remettre au bon vouloir d'une autre et d'accepter ces petites douleurs qui la rendent plus consciente de son corps. Il montre Ally comme une personne prenant presque plus de plaisir à imaginer le scénario et la mise en scène des ébats à venir, qu'à les réaliser. Tout au long de ces pages, il insiste surtout sur la relation de confiance entre Lisa et Ally, et sur le développement de leurs sentiments amoureux l'une pour l'autre. Sans les scènes de soumission, il s'agirait presque d'un roman à l'eau de rose, dépourvu de niaiserie.



Dans cette histoire Stjepan Sejic raconte la première rencontre amoureuse entre une dominatrice et une dominée. Il ne réalise pas une BD pornographique, mais une BD érotique dans laquelle les sentiments occupent la première place. À l'opposé d'un catalogue de prouesses sexuelles anatomiquement et morphologiquement sujettes à caution, il s'agit avant tout d'une histoire d'amour, où la confiance réciproque prime avant tout.
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Harleen

Oh que cette lecture a été pénible !



Je n’aime ni le dessin, d’un académisme maniéré, ni la colorisation sans âme, ni les dialogues bruts et vulgaires, ni l’ambiance de thriller, tellement stéréotypée, ni la mise en scène gothique (c’est ça le pire). Je suis sorti de ma zone de confort, j’aurais mieux fait d’y rester.



Depuis qu’ils sont sortis du contexte de la guerre froide, il y a dans l’univers des super héros, une esthétique de la violence, une mise en scène baroque du mal, ça a du mal à passer en ce qui me concerne. Enfin, le prétexte psychologique est vu et revu mille fois avec la gentille héroïne qui passe du côté des méchants.



J’aimais bien leur côté bourrin manichéen des vieux comics des années 50-60, en recherchant une prétendue finesse psychologique dans leurs scénarios, ils nous proposent un univers de fascination morbide répétitive et totalement gratuite, J’avoue que je ne comprends pas cette fascination pour les criminels cinglés, c’est vraiment pas mon truc. Ces personnages sont des caricatures, pourquoi chercher à les sortir de ce rôle en cherchant des explications dans leur parcours. Le Joker est une sorte de clown machiavélique, quel besoin de le transformer en être torturé et complexe, je suis peut-être vieux-jeu, mais pour moi le seul Joker du cinéma, c’est Jack Nicholson.



Bref, ça fait longtemps que l’univers des super héros ne me touche plus. Je n’y trouve plus le moindre intérêt, ça m’ennuie. Franchement, pour moi, cette lecture a été à la limite du supplice littéraire.



Après cette lecture, une image me vient en tête, celle de Clark Gaybeul (pas l’acteur à fine moustache mais le chat d’Edika) disant “Pourquoi tant de haine !”
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Sunstone, tome 1

Pour cette bande dessinée, je me suis laissé séduire par la beauté et la sensualité de la couverture. J'ai choisi de la lire en version numérique.

C'est l'histoire de Lisa et Ally, deux jeunes femmes qui se sont rencontrées sur le net. Lisa rêve de bondage, de se faire attachée et Ally d'être dominatrice. Lisa est la conteuse de leur histoire car elle veut ou est écrivain. (Ce n'est pas vraiment clair). Lisa a vécu en couple avec un homme. Elle n'a jamais osé lui avouer son fantasme et frustrée, son couple s'est soldé par un échec. Ca fait deux ans qu'elle vit seule. Ally s'est aussi essayée à la vie de couple, avec un camarade d'université. Comme elle, il est dominant. Leur couple a également capoté mais ils sont restés très amis. Lisa et Ally correspondent depuis deux mois par mails inter changés. Elles décident de se rencontrer, de se livrer à l'expérience de leurs fantasmes. Toutes deux sont empruntes de doutes. Elles sont vierges de toutes expériences de dominé/dominante et de rapport saphiques. Leur première rencontre physique est un véritable coup de foudre. Alors, amies ou amoureuses ? Oseront-elles se l'avouer ? ...

Un jour, un ami peintre ayant pignon sur rue m'a expliqué que si tu veux qu'une peinture soit bonne, tu dois te limiter à quatre tons et les nuancer plutôt que multiplier les couleurs. Ici, l'auteur maîtrise à la perfection ce conseil. C'est dans de chaudes nuances d'ocre qu'il nous offre un merveilleux dessin. Les personnages sont séduisants. Les expressions des visages et des corps traduisent les sentiments de nos deux héroïnes. le dessin est vraiment magnifique.

En plus, l'histoire est belle, l'érotisme charmant, sans jamais devenir très explicite. On est attendri et ému par l'histoire d'amour qui se tisse au fil des pages.

Je reste sous le charme de cette très belle bande dessinée et c'est avec impatience que j'attends la suite, sachant que les deux prochains tomes sont déjà édités en anglais.

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Sunstone - Mercy, tome 1

Ally et Lisa sont mariées. Lisa, qui est écrivaine, demande à Anne, une amie commune de leur couple et à Alan, qui, après leur rencontre, se sont également mis en couple. Anne est tatoueuse, aime être dominée et Alan, créateur de costumes et d’accessoires BDMS. Alan est le meilleur ami d’Ally, avec qui il a exploré ses premières expériences sadomasochistes. Lui et Ally étant tous deux dominants, leur relation était surtout amicale et en même temps, ils étaient sex friend. Ce qui les intéressait avant tout, c’était de découvrir leur passion commune : le bandage et la domination. Anne raconte alors ses premières expériences sexuelles. Elle s’est découvert bi-sexuelle lors de concerts de métal, style de musique qu’elle adore. A l’époque, sa meilleure amie était modèle au beaux-arts dont Anne était élève. C’est dans un concert qu’elle rencontre sa première histoire d’amour. Alan, lui, conte sa rencontre avec Ally et leurs premières expériences. A l’époque, il était la risée de la fac car ses dessins avaient été mis au grand jour et tout le monde le prenait pour un pervers. Ally était très populaire et personne ne comprenait l’amitié qui liait alors les deux jeunes amants. Ca à permis à Alan de sortir de l’ornière. Lui vivait dans un petit appartement où il ne pouvait faire entrer une copine, l’immeuble était interdit aux femmes par le propriétaire. Ally vivait toujours chez sa mère. Alors, ils prirent le risque qu’Ally aille chez Alan. Ils regardaient des films pornographiques aillant pour thème le BDSM et on décidé d’expérimenter le dominé-dominant…



L’auteur avait annoncé vouloir poursuivre la série mais en reléguant Ally et Lisa, qui se sont mariées en nous offrant un émouvant happy end de leur histoire d’amour pourtant compliquée, comme n’étant plus les héroïnes principales du scénario. Maintenant, elles sont devenue des personnages secondaires. C’’et Alan et Anne, qui se sont rencontrés grâce à nos deux amies, qui nous content leur parcours érotiques qui les a conduit à vivre ensemble et à avoir découvert une certaine harmonie d’être en couple. Dans le premier. Épisode de cette suite, Ally conserve tout de même un rôle important. Lisa se contente d’écouter l’histoire d’Alan et d’Anne pour la retranscrire. Le récit du parcours des deux amants est en parallèle Leur histoire est indépendante. Rien ne les préparent à vivre ensemble. Un peu comme nos deux héroïnes précédentes qui toutes deux étaient hétérosexuelles. C’est le bondage qui les avait attirées et les avait fait se rencontrer. Anne est artiste et est devenue tatoueuse. Au départ de son récit, elle n’a que dix-neuf ans, est une adolescente rebelle qui étudie aux beaux-arts, qui vit avec un père policier et qui est orpheline de mère. Passionnée par la musique métal, blonde, elle se teint même les cheveux et les sourcils en noir pour être en accord avec sa passion musicale. Jeune, elle n’a pas encore choisi son orientation sexuelle et découvre une nouvelle attirance pour les personnes du même sexe qu’elle. Elle va donc nous livrer sa première aventure homosexuelle quand nous expliquer comment elle sera attirée le bondage. Les dialogues sont serrés. Nous passons sans transition de l’histoire d’Alan à celle d’Anne. Le scénario ne manque pas d’humour et dans les frustrations des jeunes gens encore inexpérimentés, nous pouvons nous retrouver quand nous avions leur âge. Es dessins sont fidèles aux premiers tomes, que nous pourrions qualifier de première saison. La mise en couleur est extraordinaire. L’auteur conserve le fait de ne pas abuser de trop de couleurs différentes. Il travaille principalement sur les tons ocres. Les personnages sont croqués de façon fantastique, leurs émotions sont merveilleusement retranscrites sur leur visages et par les attitudes de leur corps. Bref, je suis heureux de découvrir la suite d’une série qui m’avais enchantée. Elle ne sent pas le réchauffé, prend des directions différentes, le graphisme époustouflant est présent, j’accroche, j’adhère, je poursuis. Lu en numérique en format Kindle avec une superbe numérisation.

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Sunstone, tome 4

Lisa et Ally sont heureuses de partager le même lieu d'habitation. Mais tout n'est pas si idéal. Lisa n'ose avouer les sentiments qu'elle éprouve pour Ally et Ally fait de même de son côté. Entres elles, de la jalousie s'installe. Amies, amantes, complices de jeux érotiques ou follement amoureuses l'une de l'autre. Les non-dits commencent à peser lourds sur leur relation jusque là sans nuage. Surtout que le talent d'écrivaine de Lisa commence à devenir populaire et, inspirée au début par sa rencontre avec Ally, elle crée de nouveaux personnages qui sèment involontairement le doute dans le cœur d'Ally...

Je reste définitivement sous le charme de la série. Cet opus est assez déstabilisant pour le lecteur. Les dessins, toujours tout en nuances d'ocres, sont extraordinaires. Ils dégagent une telle lumière, les corps et les visages sont si expressifs, quel merveilleux travail de la part de l'auteur. Le scénario est dense, profond, empli d'émotions et d'émois. Les deux amies sont au bord de la rupture et le lecteur que je suis, emporté par leur histoire, aimerais tant se plonger dans les cases pour jouer le conciliateur. Cette bande dessinée est fantastique, elle est une magnifique histoire d'amour entre deux jeunes et jolies femmes. Les sentiments sont dépeints presque comme dans la vraie vie. Encore un album qui teint du chef-d'œuvre. Ca va encore être dur de devoir attendre la suite. J'espère qu'elle ne tardera pas trop, surtout que cet épisode n'appelle qu'à des espérances positives pour la suite.

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Harleen

ce comics mets en avant le personnage du Docteur Harleen Quinzel jusqu'au point de non retour et sa transformation en Harley Quinn.

Nous la découvrons jeune diplômée, peu sûre d'elle, qui décroche le poste de ses rêves a l'asile d'Arkham pour y mener son études psy sur de dangereux criminels... dont le Joker.



Un comics aux visuels, graphisme et couleurs réussis. Il nous emporte dans la spirale infernale de Harleen et de ses bons sentiments qui la mèneront tout droit à la folie.
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Sunstone, tome 5

Lisa, en créant ses histoires érotiques sur le net, surtout qu'au départ, elle s'inspirait beaucoup de sa relation avec Ally, s'est mise en tête qu'il pourrait y avoir une relation entre Ally, sa maîtresse et Anne, une amie commune, tatoueuse et aussi amatrice de bondage. Elle s'enferme dans la jalousie et n'a pas su dire tous les sentiments qu'elle éprouve pour Allison. Les deux amantes sont en froid. Après une tentative de Lisa de revenir vivre chez Ally, cette dernière la met à la porte. Elles sont séparées mais aucune des deux n'arrivent à gérer leur chagrin. Anne, restée neutre, tente séparément de leur faire comprendre les signaux qu'elles s'envoyaient en tentant de les réconciliées…



Je vais commencer par un coup de gueule contre les Editions Panini. Vraiment, de qui se moquent-elles ? Des lecteurs accros, comme moi, au numérique ? Elles publient les quatre premiers tomes en ebooks et quand enfin, le cinquième tome, l'ultime de cette belle histoire d'amour sort enfin, attendu avec tant d'impatience, exit la version numérique. Il n'y en a pas ! Malgré l'envie de lire la suite, j'ai préféré attendre la version sur Kindle mais désespérément car elle n'est jamais sortie. Donc, j'ai fini par craquer et acheter la version papier, 20 € au lieu de 9,95 (prix des tomes précédents). Bon, je dois avouer que la version papier jouit d'une magnifique présentation, d'un format original, d'une belle couverture cartonnée. Mais quand les images sont en double pages, avec la version papier, il y a ce côté bombé avec la ligne au milieu qui gâche un peu le résultat. En version numérique (même si quand on voit le rapport qualité prix de la version imprimée, on peut se demander pourquoi le numérique n'est pas encore moins cher) la double page ressemble à une seule image et on peut même pousser le vice jusqu'à en faire une copie d'écran, histoire de garder un beau souvenir d'une bande dessinée d'exception. Et puis, n'avoir que le cinquième tome d'une série dans sa bibliothèque, ça fait un peu tache, non ? Je ne vais tout de même pas dépenser quatre fois quinze euros juste pour garnir mes étagère. Bref, en dehors de ce problème de déontologie de la part de la maison d'édition, revenons au livre proprement dit.



C'était intenable, cette attente de la suite de Sunstone. Depuis le premier tome, je suis sous le charme de la série, des deux héroïnes, des dessins, du scénario, de la mise en couleur. Je ne lui trouve aucun défaut. Enfin, je devrais dire que j'aime tellement cette bande dessinée que je ne veux pas lui chercher et lui trouver des défauts. Toujours cette mise en couleur, dans tes tons dominants d'ocre. Ils offrent de la chaleur aux dessins. Les héroïnes et leurs expressions corporelles et celles de leur jolis minois. Les costumes et les décors. J'ai même envie de dire la mise en scène car oui, cette bande dessinée est mise en scène, comme un bon, très bon film de cinéma. Tous les tomes tiennent du roman graphique. C'est bien réalisé, bien écrit, bien dessiné. Et quelle belle histoire d'amour. Ben oui, c'est entre deux femmes, ben oui, elles aiment en plus le BDSM mais quelle importance, pourquoi juger, pourquoi avoir des préjugés ? L'amour entre Ally et Lisa semble tellement naturel, beau, puissant mais aussi comme souvent avec ce sentiment, tortueux, incertain, avec ses doutes, ses jalousies, cette peur de se dire « Je t'aime ! », cette peur du sens unique. Tout y est, tout se que l'on ressent quand on est amoureux, tout y est merveilleusement décrit. Ça sent le vécu, peut-être celui de l'auteur mais aussi le nôtre. N'en déplaise aux plus conservateurs mais, hétéros, homos, bi, peu importe, tous ceux qui ont rencontré l'amour au moins une fois dans leur vie se retrouveront dans Ally et Lisa. Pour ma part, mon coeur d'artichaut à littéralement fondu, j'ai vraiment été touché par cette très belle histoire d'amour, j'en suis encore tout ému. Vraiment ému. L'auteur nous annonce, pas vraiment une suite mais de continuer avec d'autres personnages de la série, les amis de nos deux amantes, donc, je pense qu'elles devraient aussi apparaître dans les futures séries dérivées. Alors, Panini, en version numérique cette suite ?

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Harleen

Quel comics incroyable ! Moi qui ai vraiment du mal avec ce genre là à la base, j'ai été soufflée. Je suis une fan de Batman, et je m'intéresse de plus en plus au joker, donc à Harley Quinn également.



Ce sont des personnages qui ont des personnalités vraiment intéressante. Naturellement, je voulais lire Harleen depuis longtemps déjà, mais je ne pensais pas que ça me plairait autant de découvrir la transformation de Harleen Quinzel en Harley Quinn.



J'ai aimé retrouver une grande partie des personnages importants de Gotham également. L'histoire est intéressante, le scénario se déroule avec une logique qui fait que je n'ai jamais été perdu entre tous les personnages. Et surtout... Le choix graphique est incroyable. Les pages sont d'une beauté à couper le souffle. Rien que pour la beauté du livre, je pense que je peux le conseiller à n'importe qui. C'était vraiment très beau. Agréable à lire et à regarder. Ca fait longtemps qu'un livre graphique ne m'avait pas fait cet effet là !
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Sunstone, tome 1

Jusqu'ici, les seuls Croates dont j'avais entendu parler étaient des criminels de guerre. Quant à Panini, le nom reste associé aux albums d'autocollants de mon enfance, ceux qu'on a tous galéré à terminer. Il manquait toujours deux vignettes pour lesquelles on aurait tué père et mère. Mais comme on savait se tenir, on se contentait de piquer une pièce ou deux dans leur porte-monnaie pour acheter des paquets de stickers.

Sunstone n'a rien à voir avec tout ça. Šejić ne montre aucune velléité de génocide et si tu trouves quelque chose de collant dans l'album, c'est que tu te seras trop tiré sur l'Anouilh.

Cinq tomes au compteur, qui racontent les aventures d'Ally et Lisa, la première dominatrice, la seconde fantasmant sur la soumission. Plutôt qu'un bête bourrinage d'orifices, Sunstone mise sur le feutré, l'élégance et les sentiments. Une romance érotique, soft et évocatrice dans ce qu'elle montre, intelligente et humaine dans les personnages qu'elle dépeint. Šejić se concentre sur le relationnel entre Ally et Lisa, personnages attachants dans tous les sens du terme, leur rencontre, leurs jeux, leurs sentiments, leurs doutes, l'évolution de leurs rapports… toutes choses qu'on trouve dans n'importe quel couple, ce qui donne à la série une portée plus large que son strict sujet BDSM lesbien. Si le propos flirte souvent avec l'eau de rose, il se rattrape grâce à ses traits d'humour et son ambiance raffinée.

Le dessin est à tomber par terre, dans un style qui emprunte beaucoup à l'esquisse et au manga sans donner l'impression d'un brouillon ou d'un copier/coller japonisant. Les couvertures parlent d'elles-mêmes ; l'intérieur des volumes est du même tonneau, classieux et sans vulgarité.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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Sunstone, tome 2

Lisa va retrouver Ally. Elle se pose toujours la question si elle est amoureuse de sa maîtresse ou si ce trouble ne vient que du fait qu’elle peut enfin vivre son fantasme de soumise. Les deux amantes se confient et se racontent. Elles ne se connaissent que depuis quinze jours et ont tout à apprendre l’une de l’autre, de leurs amis, de leurs relations avec les autres, de leurs erreurs passées, ...



Je suis émerveillé par cette bande dessinée. Déjà le premier tome m’avait ravi et que dire de celui-là ? De nouveau, il est tout en nuance d’ocre et de rouge. Les dessins sont à la fois comme des traits d’esquisse et d’une redoutable précision. Et quelle lumière, qui enrobe, décore, nuance, habille les images. Les attitudes des personnages aussi sont merveilleuses. Les expressions des visages trahissent les émotions des héroïnes et ces émotions vous vont droit au cœur. Je suis sous le charme, celui de l’histoire d’amour, celui du graphisme, celui du scénario. J’adore, je suis accro, vivement les prochains épisodes, il y avait longtemps que je n’avais pas lu une si bonne bande dessinée.

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Harleen

Album indépendant retraçant comment le Dr Harleen Quinzel est devenue Harley Quinn. Depuis ses études, en passant par sa première rencontre avec le Joker pour arriver au moment où tout à basculeé.

Verdict ? J'ai adoré !

Bon. Déjà Herley Quinn et le Joker sont mes personnages préférés de DC donc ça partait déjà bien.



J'ai adoré le graphisme de l'album et les couleurs. Les personnages sont superbes. Expressifs, attachants, impactants.



Et pas une seule fois je ne me suis ennuyée. Pour moi c'était lancinant plus qu'hyper rythmé. La descente aux enfer du Dr Quinzel était bien menée, tout comme sa manipulation et la voix off d'Harley Quinn était juste parfaite.



Bref, mon coup de coeur du moment !
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