Susanna Isern

Ours et Blanche devinrent amis.
Ils passaient beaucoup de temps ensemble.

Blanche adorait
lui chatouiller les oreilles
et jouer à cache-cache.

Ours aimait
lui raconter des histoires secrètes de la forêt
et souffler doucement sur ses antennes.

Depuis ce jour, Chaque fois qu'un papillon tombait dans l'eau,
Ours le sauvait et le mettait à sécher sur son gros nez.

Mais il arrivait toujours la même chose :
dès qu'il se réveillait,
il s'envolait.

« Youna a un gilet superspécial avec des poches cachées et des fermetures secrètes. Des jumelles pour observer le fond d’une rivière, une loupe qui permet de voir les puces ou les trucs minuscules, une boussole qui donne la direction de mondes secrets, un carnet de notes imperméable à la boue, un bateau invisible et des pinces sauteuses… Et encore plein d’autres gadgets et d’outils. Ce que Youna préfère faire, c’est entrer dans les bois, se glisser dans une navette spaciale ou un sous-marrin et découvrir des choses nouvelles et incroyables… »

Ours vivait dans la forêt. Il aimait énormément se promener,
faire la sieste près du lac et collectionner des objets qu’il trouvait dans les arbres.
Un jour il vit un filet à papillonsen haut d’une branche.
— Que pourrais-je faire de ça ?

Ma mère disait qu'un des biens les plus précieux des êtres vivants, ce sont les rêves. Sans espoirs, sans désirs, nous serions très malheureux. La vie deviendrait terne et triste. La monotonie l'emporterait et on se laisserait aller.

Puis vint le tour de Cerf. Quand il sortit du lit, il remarqua qu'un côté de sa tête était plus lourd que l'autre. Quand il se regarda dans le miroir, il vit Petit Loir blotti dans ses bois.

Lapin fut le premier concerné. Au point du jour,
il bondit hors de son lit pour préparer son petit déjeuner. Il trouva alors Petit Loir paisiblement endormi dans sa boîte à carottes.
« Petit Loir ! Tu m’as fait drôlement peur ! Qu’est-ce que tu fais ici ?
— Désolé, Lapin ! Comme je n’arrivais pas à dormir la nuit dernière, j’ai voulu essayer un autre lit. »

Depuis des jours et des nuits, plus personne ne dormait au palais. Les tailleurs cousaient sous les rayons de lune, le majordome nettoyait sans arrêt, le conseiller royal noircissait son grand journal et le cuisinier grillait des galettes de riz jusqu'à minuit.
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Lancer un rêve, c'est allumer une petite lumière, attiser une flamme, souffler sur une braise qui lutte pour devenir un grand feu. C'est donner un petit coup de pouce, tendre la main à un espoir perdu pour le guider et l'aider à prendre son envol.

Parfois, un seul mot, une phrase, un clin d’œil ou un regard apparemment sans importance suffisent à déclencher une série d'évènements qui portent un message à une personne dont le rêve s'est brisé. Ce message fait naître un nouveau rêve.

J'ai découvert à quel point il est passionnant d'inventer les récits les plus extravagants et les plus magiques. J'ai appris à déceler en chaque personne ce qu'elle avait besoin d'entendre pour ensuite donner forme à l'histoire idéale pour la faire rêver. Ainsi, en aidant les autres à réaliser leurs rêves, nous avons réalisé les nôtres. Et sans le chercher, plus nous nous battions pour le bonheur des autres, plus nous approchions du nôtre.

Le lapin est si inquiet pour le hérisson qu'il grignote sa carotte du mauvais côté. Beurk !

A midi, tous les amis du hérisson connaissent son secret.