Citations de Susie Jouffa (61)
Je ne suis pas fainéant, j'aime juste ne rien faire
Les chiens ont un propriétaire, les chats ont un staff. Je ne suis pas du genre à me plaindre, mais mon staff n'est pas d'une très grande efficacité. Vous n'imaginez pas le nombre de fois où je dois quémander avant d'être enfin servi !
Interromps mon sommeil, j'interromprai ta respiration...
Chers lecteurs, j'ai décidé de vous avouer un de mes plaisirs coupables. J'aime surveiller les voisins à travers les fenêtres.
Je pourrai passes des heures à espionner leurs faits et gestes.
Qu''est-ce que j'apprends en feuilletant les magazines féminins de la jeune Léa ? Le port de la moustache serait jugé ringard par 98 % des femmes !
Ringarde, la moustache ?
Mais qu'est-ce que c'est que ce délire ? Imaginez Magnum, Salvador Dali ou Freddie Mercury sans leur moustache !
Les chiens ont un propriétaire ,les chats ont un staff.
Règle n°1: Les chats ne s'excusent jamais. Ils laissent ça aux chiens.
Règle n°2 : Les chats ne suivent aucune règle, excepté la règle n°1.
Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se taire.
Chine
20 mars
291e jour de captivité
Si le ridicule tuait, je serais mort deux fois aujourd'hui. Je vais vous raconter ma journée, mais à la seule et unique condition que vous ne vous moquiez pas de moi et de mes mésaventures.
Ce matin, en lapant l'eau de la cuvette des WC (comme si vous ne l'aviez jamais fait, bande d'hypocrites !), je suis bêtement tombé dedans et j'ai mis près de dix minutes pour me sortir de ce bourbier.
J'en ai vu sourire. Faites très attention, je suis particulièrement susceptible.
Cet après-midi, voulant aller faire un tour dans le jardin, j'ai pris mon élan et j'ai sauté par la fenêtre... avant de me ratatiner contre la vitre, qui était fermée mais tellement propre qu'elle en était invisible. Voilà ma journée, cher journal. Je vais maintenant me retirer comme un ermite dans sa grotte et méditer sur ma vie.
25 juin
23e jour de captivité
Je souhaiterais profiter de ce journal intime pour pousser un coup de gueule contre la nullité des programmes de télévision.
Je déteste les émissions que m'inflige la famille Crétin tous les soirs. Je n'aime pas les séries policières où les méchants jouent au chat et à la souris avec les gentils. Mais, pire que tout, ce sont les séries médicales que je déteste le plus. Elles me rappellent trop le vétérinaire. Je suis également très déçu par le "Télé à chats". Il n'y est pas question de nous, mais de vulgaires appareils ménagers. Les seuls programmes de télévision qui trouvent grâce à mon regard critique, ce sont les émissions culinaires, qui me font saliver les babines.
Sachez,famille indigne,tortionnaires domestiques,que je n'ai pas pris de poids,juste un peu d’ampleur.
7 avril
Ça y est, Séverine est de retour à la maison avec le bébé. Je ne suis pas vraiment un froussard mais le bébé me fait un peu peur. C'est la première fois que je vois un humain de cette taille-là. Il est aussi petit que moi mais bien moins mignon. Il est tout rose, sans poils et son langage est des plus primaires.
J’ai entendu dire que, nous autres les félins, avions neuf vies. Cette idée me plaît énormément. J’ai d’ailleurs commencé à faire la liste de mes envies pour mes prochaines vies :
être le chat de Karl Lagerfeld et faire la couverture de tous les magazines de mode.
être le chat de Paul Bocuse pour pouvoir chaparder les plats les plus raffinés de sa cuisine.
être le chat d’un maharaja pour pouvoir jouer dans un palais immense.
être le chat d’un dictateur et faire castrer tous les vétérinaires.
être le chat de Dark Vador pour pouvoir détruire les vétérinaires ayant survécu au cours de ma précédente vie.
et, enfin etre le chat de Dieu pour l’empêcher de créer les vétérinaires.
PS : ne pensez surtout pas que j’en veuille à cette profession en particulier.
13 mai – 345ième jour de captivité
Mon éditeur me demande, pour surfer sur le succès de Cinquante Nuances de Grey, d’ajouter un peu d’érotisme à ce journal intime.
Alors, voilà, cher journal, hier soir, j’ai rencontré une chatte sublime. Je n’avais jamais vu une femme aussi sexy et provocante. Elle était allongée, entièrement à poils, sur son balcon. Puis elle a descendu, lentement, les marches vers moi. De sa démarche féline et sexy, elle s’est approchée, s’est lovée tout contre moi, a commencé à me caresser tendrement, n’écoutant que mon désir j’ai…j’ai…J’AI RIEN FAIT ! JE VOUS RAPPELLE QUE JE SUIS CASTRÉ ! Alors maintenant, oust les pervers !
C'est toujours quand je dors qu'on me réveille!
Aller serrer la main de quelqu'un avec le sourire quand on a envie de lui retourner une paire de beignes, moi, je n'ai jamais pu.
À travers les innombrables vicissitudes de la France, le pourcentage d'emmerdeurs est le seul qui n'ait jamais baissé.
Le cinéma français avait quitté, en 1939, un jeune homme séducteur, une gueule d'amour et, après une décennie d'exil, de guerre et de traversée du désert, retrouva un homme ayant pris de l'épaisseur, aux cheveux gris, dans des rôles qui n'avaient plus rien de ceux des jeunes premiers. Il fallut des années, rôle après rôle, pour devenir enfin le patron, le dabe, le taulier du cinéma français.
Au cinéma, je ne travaille pas pour la gloire, mais pour l'argent. Et je ne calcule pas en francs, mais en vaches : Maigret, c'est tant de vaches. Le Président, un champ de fourrage, Le cave se rebiffe, une trayeuse électrique, Le baron de l'écluse, une nouvelle fosse à purin.
Les chiens ont un propriétaire, les chats ont un staff.