De la saga Hunger Games, on peut dire que je ne connaissais quasi rien, si ce n’est les grandes lignes.
Des films, je pense n’avoir pas vu plus de 15 minutes, toutes diffusions confondues.
Qu’est-ce que je suis allée foutre dans cette saga, alors ? La faute à la super chronique de l’ami Yvan (du blog Émotions)…
Oui, j’ai mis du temps avant de lire ce roman, qui est en fait un préquel, sorti plusieurs années après la saga éponyme, mais qui se déroule avant (vous suivez toujours ?)…
Puisque je ne savais rien, je suis entrée dans ce récit, vierge de toutes informations, vierge de tous préjugés, comme je ne connaissais pas les personnages.
C’est en rédigeant ma chronique et en cherchant les infos pour ma fiche, que j’ai appris que ce récit se déroulait 60 ans avant l’action des premiers livres. C’est là aussi que j’ai découvert qui était Coriolanus Snow et que son comportement bizarre, envers l’un de ses camarades, a pris tout son sens.
Moi qui m’étais demandée, à ce moment-là, pourquoi Coriolanus agissait de la sorte… Là, maintenant que je sais qui il est ensuite, tout s’éclaire !
Être vierge de toute l’histoire était une bonne chose, puisque au départ, je me suis attachée sans peine à ce Coriolanus (et non Coronavirus), jeune garçon de 18 ans, dont le père fut riche, mais qui a tout perdu lors des bombardements du district 13. Il en bave, ne possède que peu de choses, vit avec sa grand-mère (je l’adore) et sa cousine, qui est la reine de la débrouillardise. J’étais sans préjugés envers lui, pas comme celles et ceux qui avaient lu la saga…
Cela a beau être de la littérature pour adolescent, je n’ai jamais eu l’impression que l’autrice sombrait dans la facilité ou le simplisme. Elle n’a pas peur de donner de la profondeur à ces personnages, des ambivalences, des défauts, des qualités et de faire s’interroger certains personnages sur le bien fondé de ces jeux cruels, destinés à rappeler aux districts qu’ils ont commencés la guerre et qu’ils l’ont perdue.
Oui, mais les ados que l’on envoie dans l’arène n’étaient même pas nés quand la guerre a pris fin, ou alors, c'étaient des bambins, des enfants. Comme si nous obligions des jeunes Allemands à se battre jusqu’à la mort dans une arène, pour continuer de les rabaisser et de leur rappeler qu’ils nous ont fait la guerre. Je ne serais pas pour.
Même si la saga ne m’avait jamais intéressée et que je ne savais que peu de choses, j’ai eu très facile de me couler dans cet univers dystopique très glaçant, je dois dire.
Non, ceci n’est pas de la SF, cela pourrait arriver à un pays comme les États-Unis ou à un pays européen. Tout est possible et quand les gens sont prêts à sacrifier un peu de liberté pour un peu plus de sécurité, on se rapproche un peu plus du gouffre.
Si cette lecture n’est pas un coup de cœur (il ne saurait y en avoir à chaque fois), elle reste néanmoins une lecture qui m’a fait réfléchir.
Le récit m’a touché, notamment avec les personnages des districts, obligés de se battre jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un/une et ces habitants du Capitole, même plus capable de penser par eux-mêmes, qui reproduisent des actes barbares, sans penser aux conséquences, qui vivent dans une société dictatoriale, totalitaire et en sont fiers, heureux.
Les grenouilles qui se complaisent dans la marmite d’eau que l’on fait chauffer lentement…
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