la saga de tara Duncan n'est pas finie
interview par de jeunes lecteurs
Il eu un sourir si triste qu'a l'intérieur de la Reine,Tara en frémit.Puis il prononca une phrase qui frappa Tara au plus profond d'elle meme:
-C'est pour toi ,Tara,uniquement pour toi.Je t'aime.
Et avant que la reine noire n'ait pu l'en empecher,il s'empala sur la longue lame.Droit au coeur...
Une voix très calme, celle de Cal, s'éleva :
- Tara ?
- Oh, là, là !
- Ca t'ennuierait de rallumer le soleil ?
Il y eut un silence pesant.
- Ra... rallumer le soleil ?
- Oui, tu sais, le gros truc brillant qui donne chaleur et lumière, au-dessus de nous. Enfin, qui en donnait jusqu'au moment où tu l'as éteint.
"- Mon Dieu, mon Dieu, comme j'ai eu peur.
- Appelle-moi plutôt Jeremy, plaisanta le jeune homme. Dieu, ça fait un peu trop guindé.
- Idiot !
- Faudrait savoir! Dieu ou idiot?"
Elle rumina ainsi pendant dix bonnes minutes, puis soupira. Il était vain de s'angoisser. Elle verrait bien demain. D'ailleurs, inutile de rester enfermée dans sa chambre. Autant aller bouquiner un peu dans la bibliothèque, histoire de se changer les idées.
Comme une ombre elle se glissa jusqu'à la pièce ou dormaient des milliers de livres. Elle ouvrit la porte et poussa un soupir d'aise.
Bien qu'il y ait un endroit de la bibliothèque ou les livres étaient cadenassés ( ce qui la faisait bien rigoler, sa grand-mère avait peur que les livres s'enfuient ou quoi? ), Tara avait accès à la plus grande partie des ouvrages.
C'était pitoyable. Elle se retrouvait prisonnière de son propre corps et trouvait encore le moyen de penser aux garçons.
Enfin. A un garçon. Pas à Robin, qui continuait pourtant à exercer son attrait sur elle, mais à Cal. Tara ne comprenait plus rien. Pendant qu'elle tapait sur le mur et essayait de s'échapper, elle n'avait pas grand chose de plus à faire que de réfléchir. A des plans, certes, mais aussi à ce qui s'était passé lorsque Cal l'avait embrassée.
Pourquoi avait-elle menti ? Cela n'avait pas été un baiser amical. Pas du tout. Cela avait été brûlant, violent et incroyablement fort. Mais elle s'était arrangée pour le cacher. Et Cal aussi.
Robin cria "Terre, Tagon, château de Besois-Giron" et disparut dans une explosion de lumière. L'instant d'après, il réapparaissait devant Cal.
- Ca va, fit le petit Voleur en le détaillant, il ne lui manque aucun bout. Enfin, aucun bout visible.
Robin le foudroya du regard.
Faire évader quelqu'un des prisons d'Omois est totalement impossible.
Bah! répondis Tara en haussant les épaules, trouver la forteresse grise et s'en évader était aussi impossible, n'est-ce pas ? Vaincre Magister et détruire le trône de Silur aussi était impossible. Et d'ailleurs si je vais plus loin, la magie est impossible et ce monde est impossible. J'ai appris à ne plus m'arrêter à ce mot. D'ailleurs je songe très sérieusement à l'éliminer de mon vocabulaire.
-(...) Alors dites-le bien à vos copains.
-Dire quoi?
-Que la Terre n'est pas votre terrain de jeu. (...) Les vaches aussi ont des gardiens.

Malgré la douleur, je roulai longtemps, porté par la rage sous les rayons de la pleine lune montante. Et ne réalisai que trop tard ce que j'avais fait.
J'avais franchi les limites de notre territoire. Celui-ci était immense ; si j'étais parti dans l'autre direction, rien de cela ne serait arrivé. Mais dans ce sens, il ne fallait qu'une vingtaine de kilomètres pour arriver chez nos voisins.
Il était inutile de mettre des poteaux ou des clôtures. L'odeur des loups marquait les arbres. Sauf que mon odorat n'était pas assez puissant pour percevoir la différence.
C'est la raison pour laquelle je ne m'attendais pas une seconde à ce qu'un machin poilu et furieux me tombe dessus, m'arrache à mon quad et me propulse à trois mètres de là, me coupant le souffle.
Le temps que je réapprenne à respirer, sa gueule monstrueuse était à dix centimètres de la gorge.
Sans vouloir être désagréable avec Axel, il puait. Il venait sans doute de manger de la chair fraîche et cela se sentait. On avait aussi l'impression qu'il s'était roulé dans du crottin. Je respirai et le regrettai. Non, pas du crottin. De la bouse de vache.
Sachant ce qu'il était, un semi, je ne fermai pas les yeux. J'étais suffisamment courageux, ou stupide, au choix, pour affronter la mort en face.
Soudain, il souffla. Je retins ma respiration. Beurk.
- Tu sens l'odeur des loups, dit-il, articulant avec difficulté tant il se retenait pour ne pas mordre.
D'accord, j'étais doublement mort. Les semis haïssent les loups et vice versa.
J'avais trop mal et j'étais trop fatigué pour résister.
- Vas-y, lui dis-je, finissons-en.
Ses yeux étrangement noirs s´écarquillèrent.
- Tu veux que je te mange ?
- Pas spécialement, non. Mais je serais bien incapable de t'en empêcher.
Le poids qui pesait sur ma poitrine disparut. Je levai les yeux. Il se dressait devant moi, immense. Et son pelage était sombre sous la lune argentée.
_Mainenant...maintenant, il faut...que je vous dise.Magiter.Je sais qui est Magister !
Tara écarquilla les yeux.
-Comment ?
- J'avais perdu mon odorat en tombant dans un champ d'astophèles, murmura-t-il. Mais je l'ai enfin retrouvé. Et j'ai reconnu son odeur. C'est...
Le souffle lui manqua.