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Critiques de Sylvain Audet-Gainar (25)
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Du rififi à Bucarest

Vivement la suite !

En effet, ce roman haletant s'achève par « à suivre ». L'intervention d'un mystérieux personnage par le biais d'un coup de fil inattendu relance l'action et soulève de nouvelles questions.

Un livre haut en couleurs, qui nous propose une image intéressante de la Roumanie, à travers les yeux d'un franco-roumain, Arthur, revenu à Bucarest pour une histoire, en apparence banale, d'héritage. Mais, ce n'est au fond ici qu'une belle métaphore, habilement filée sur quel est l'héritage d'un régime communiste connu notamment pour une surveillance policière très efficace, sur les générations actuelles. Un questionnement sur le besoin de connaître son histoire familiale, où sont habilement insérées des informations historiques et culturelles sur la Roumanie. Cela va par exemple jusqu'à l'indication du décalage horaire entre la France et la Roumanie, ou de brèves réflexions sur le cinéma roumain. Beaucoup d'humour et une langue très colorée, très variée aussi, pas mal argotique, qui donne une certaine dynamique au récit.

Pour les personnages, il y un passage qui restitue fort bien leur « consistance » : « Après tout, je profite de l’aide précieuse d’une sacrée escouade ! Un pote aux petits oignons, une urgentiste aussi compétente qu’affriolante, son fripon de fils champion du monde du déguisement et toujours flanqué de son sémillant grand-père philosophe, deux historiens caractériels aux connaissances titanesques, un commissaire mordu d’espionnage, un homo expert en confession sur l’oreiller et maintenant, l’une des actrices les plus renommées de Roumanie ! »

Le titre me semble aussi très bien choisi et je me demande s'il ne constitue pas un clin d'œil à Frédéric Dard. Une lecture que j'ai beaucoup appréciée : légère et sérieuse à la fois.
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Micmac à Bucarest

Excellent, lu d'une traite, une grande réussite !

Ce roman policier est dédié, entre autres, (p. 253) : « À celles et ceux qui souhaitent découvrir la Roumanie autrement ». C'est sous cette forme très populaire que l'auteur parvient très habilement à exprimer son amour pour ce pays qu'il connaît si bien comme en attestent subsidiairement les 48 notes de bas de pages toutes très pertinentes.

Pour qualifier cette réussite, il y a même cette phrase qui sonne comme une habile mise en abîme : « Arthur Weber lui permet encore une fois de connaître les frissons d'une palpitante intrigue policière » (p. 186). C'est donc le personnage de Ana Valsan qui résume le mieux cette histoire assez complexe, mais d'une lecture si aisée.

J'ai particulièrement aimé cette façon si naturelle de présenter l'Histoire et la culture roumaines, par le truchement d'un haletante enquête policière. Quelques exemples mémorables : en moins d'une page (p. 184-185) est résumée toute l'Histoire mouvementée du pays des dernières 85 années, l'introduction du personnage (réel) de Andrei Voiculescu, petit-fils du célèbre poète Vasile Voiculescu et de la truculente anecdote qu'il rapporte (cf. page 175), le 10 août 2018 et la manifestation anti-corruption (p. 12), l'incontournable conte populaire recueilli par Petre Ispirescu, « Jeunesse infinie et vie éternelle » (cf. p. 43-46) restitué ici dans un tordant morceau d'anthologie (« mini-cours de littérature en langue caillera »), l'idée « qu'en Roumanie, toute admiration à l'égard d'un pays considéré comme civilisé ne supporte pas la moindre nuance », (p. 65), la question des chiens errants (p. 150), la mention du cas Paul Goma (p. 142), le rôle de Radio Free Europe, la mention de Monica Lovinescu, ou celle du roman de Marin Preda, « Cel mai iubit dintre pământeni » (p. 205).

J'ai aussi savouré l'humour du romancier, ainsi que l'habilité avec laquelle il cite non seulement des auteurs antiques, mais Charles Baudelaire et Louise Labé.

Je conseille vivement la lecture de ce tome II des aventures d'Arthur Weber, après le tome I « Du rififi à Bucarest ».
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Micmac à Bucarest

Ce polar roumain manquait à ma culture du polar européen. Un ouvrage écrit avec amour maestria et culture.

Les personnages :

Le héros et narrateur, Arthur Weber, un franco-roumain qui attire la poisse, en l'occurrence des meurtres sont commis sur son passage avec des objets contendants qui lui appartiennent.

Pour l'horrible inspecteur Radulescu, l'affaire ne fait aucun doute et il n'a de cesse de coffrer Arthur, de le transformer en « Meursault des Carpates ! »

Iula, épouse d'Arthur, enceinte de jumeaux et déjà mère d'un enfant né d'un premier mariage adopté par notre héros.

Vasile, son beau-père, ami de Carmen Micu, rencontrée au mitard, « aussi féru de San Antonio que de philosophie antique » ; membre fondateur de « l'AIUREA, l'Association des Indignés Unis pour la Réintégration par l'Education et l'Activisme. », une association de réinsertion.

Razvan, le fils de Iula « (…) ce loustic sur vitaminé est toujours dans une forme olympique.(…) cet enfant de huit ans [déguisé en] l'ouvrier le plus célèbre des jeux-vidéos, Super Mario en personne ! »

Carmen Micu, « Avocate du barreau de Bucarest. (…) cette Jacqueline Maillan matinée d'Arletty (…) pétroleuse aux allures de bourgeoise.»

Radu le Balafré et Liviu le Bégue, les ex taulards réinsérés gardes du corps d'Arthur par l'AIUERA, « côté discrétion, plus proches de Rammstein que de Carla Bruni » ; amateurs de Dvorak et Ravel.

L'intrigue et la motivation principale des meurtres et des personnages résident dans le contrôle politique et social du régime via son bras armé la Securitate de sinistre réputation. Comme dans de nombreux pays d'Europe Centrale, le passage au capitalisme a entériné des règles de contrôle et de domination sous une autre forme mais souvent avec les mêmes acteurs.

Outre l'intrigue et les personnages dont je ne vous dévoilerai pas davantage, l'intérêt du roman est la grande place qu'il accorde au contexte social roumain et à l'apport d'informations documentées au lecteur.

Pas moins de 42 notes explicatives introduisent dans le court du récit des éléments fondamentaux de l'histoire politique et sociale de la Roumanie. La grève des mineurs de 1990, la lutte pour le pouvoir entre les ex communistes Ion Iliescu et Nicolas Ceaucescu (dont les surnoms fleuris ne sont pas écartés – Génie des Carpates ; Danube de la pensée ; Grand Architecte), Les méfaits de la Securitate, les relations particulières entre Moscou et Bucarest, la Casa Poporuili abritant le Parlement plus grand bâtiment administratif après le Pentagone, les origines roumaines de Radio Free Europe, les différents mouvements de contestation littéraires, musicaux, politiques, syndicaux, du régime communiste et comment après la chute de Ceaucescu, ils ont été mis sous l'éteignoir.

Comme il est dit dans les remerciements « Ce livre n'est pas dédié aux imbéciles qui pensent encore en 2021 que Bucarest est la capitale de la Bulgarie. »

Un romain contemporain qui nous initie de façon humoristique mais avec sérieux à l'histoire immédiate de la Roumanie. A découvrir !


Lien : https://camalonga.wordpress...
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Micmac à Bucarest

Sur un ton léger mais efficace on voyage entre Paris et Bucarest courant 2018-2019. Une quête des origines sur fond de crimes multiples dont cinq (ni plus ni moins, cf. page 192) attribués à Arthur Weber (innocent bien évidemment).

Très belle fin ouverte qui présage peut-être une suite afin d'apprendre qui est réellement le père d'Arthur.

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Du rififi à Bucarest

Un polar réussi pour nous dépayser et nous faire voyager. Citybreak impossible? Partons pour Bucarest!



Tous les ingrédients du genre : des bastons, une enquête bien compliquée, des jeunes femmes sexy, du sexe, un chauffeur de taxi bien graveleux, un maître-chanteur....Pour la couleur locale : au centre-ville, un immeuble logeant des privilégiés de l'ancien régime (toujours en place 40 ans plus tard), des rues grises et défoncées dans des quartiers moins huppés.



Arthur, gallo-dace,  est venu de France liquider la succession de son oncle qu'il n'a jamais rencontré . A peine installé dans l'appartement dont il a hérité, il est défiguré à coup de poêle à frire par un agresseur invisible.  Après une seconde effraction, Arthur décide d'enquêter sur la vie de son oncle. Une archiviste, un historien l'aideront à dépouiller les Archives de la Securitate : son oncle était un médecin proche des Ceausescu, gynécologue. Il obtient le concours d'alliés un peu baroques : un grand-père amateur de Frédéric Dard et son petit-fils de 5 ou 6 ans aux déguisements fantaisistes particulièrement mal embouché mais très sagace, un Don Juan chargé de nombreuse et encombrante famille, une vieille voisine fouineuse et tenace et même une étoile du cinéma roumain. 



Je ne vous dévoilerai pas l'intrigue ni les épisodes qu'on pourrait qualifier de baroques, de surréalistes et même parfois de grotesques. Je vous laisse découvrir et profiter de cette lecture distrayante.



Par delà la rigolade, l'intérêt historique :  la période Ceausescu et ses suites.



L'épilogue en 2017 et le mouvement #REZIST :




Lien : https://netsdevoyages.car.blog
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Du rififi à Bucarest

Un premier polar pour ce traducteur de polars roumains.

A lire pour l'intérêt pour le pays et l'humour de l'auteur.

On ne s'ennuie pas, on s'amuse, les enfants sont terribles !

Un agréable moment de lecture.
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Du rififi à Bucarest

J’avais déjà entendu le nom de Sylvain Audet-Gainar mais du premier abord je ne le remettais pas. Et puis j’ai fait le lien quand j’ai vu qu’il s’agissait d’un polar roumain. Et oui je connaissais Sylvain Audet Gainar pour ses traductions des polars de George Arion, publiés chez Genèse éditions.

Et voilà que j’avais entre les mains son premier roman

Mai 2016. Après la mort de son oncle, Arthur, un trentenaire français, né en Roumanie au début des années 1980, se rend à Bucarest afin de régler la succession. S’il connaissait peu le défunt, il découvre vite que son existence fut complexe. Il tombe en effet à son arrivée sur un violent comité d’accueil. Débute alors une enquête historique sur les traces de son énigmatique parent.

Dans ce premier roman en forme de clin d’œil, l’auteur nous propose un excellent divertissement. En effet nous allons suivre les aventures truculentes d’Arthur Weber, ce jeune franco roumain qui découvre son héritage et pas seulement ce grand appartement en centre-ville de Bucarest, mais aussi ce pays complexe qu’est la Roumanie. Trente ans après la « révolution » roumaine, ce roman plonge le lecteur français dans les réalités de ce pays méconnu. Il est toujours en proie à son trouble passé, à ses paradoxes mais un pays qui révèle une énergie vitale époustouflante.

Dans cette histoire j’ai aussi retrouvé l’atmosphère que j’aimais tant dans les romans d’Arion, cette ambiance si particulière à cette Roumanie secrète, ce pays et ces habitant tenus loin de tout par une dictature de plomb. Un pays où il fallait mieux appartenir à la nomenklatura et être un apparatchik plutôt qu’un opposant au régime.

Mais ce que j’ai beaucoup apprécier aussi dans ce roman c’est son rythme, ses situations burlesques, comme le sont aussi certains personnages. C’est l’humour qui s’en dégage. Nous sommes là dans la comédie sociale. L’affrontement de deux monde, l’occident que représente notre héros, Arthur ce jeune français et un monde resté figé dans ces année Ceaușescu.

J’ai aimé plonger dans ce pays incroyable de contradiction. Et j’ai aimé y être immergé avec ce ton décalé et parfois caustique de Sylvain Audet-Gainar

Bravo et merci monsieur l’auteur pour cette première belle partition.
Lien : https://collectifpolar.com/
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La prophétie de Barintown

Bonjour amis lecteurs,

Je remercie chaleureusement les éditions Ex Æquo, collection Tant d’Ailleurs, et particulièrement Catherine Moisand pour l’envoi en service presse du livre de Georges Arion: « La prophétie de Barintown » format pdf protégé. J’ai adoré ce redoutable thriller psychologique, qui m’a passionnée. L’intrigue est captivante et pleine de rebondissements. L’ auteur nous embarque dans trois histoires très différentes qui vont s’emboîter avec brio dans la ville imaginaire de Barintown. La plume est voyageuse, percutante et pleine d’humour. (Bravo pour la traduction puisque l’auteur est roumain). Les personnages sont attachants et hauts en couleur. Un excellent moment de lecture !
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Micmac à Bucarest

Quand cet ouvrage m’a été proposé à la lecture, j’ai eu envie de le découvrir, car la Roumanie est rarement au cœur des histoire que je lis. Je me suis dit que ça pouvait être chouette de voyager un peu là-bas, de changer un peu de décor, et quoi de mieux que de le faire avec un bon polar ?! C’est donc avec une certaine curiosité que j’ai entamé ma lecture et que j’ai fait la connaissance d’Arthur, notre personnage principal.



Autant dire que le pauvre va passer par toutes les émotions dans ce roman. Pris dans la tourmente et se retrouvant lié à de drôles de meurtres, il ne comprend pas trop ce qui lui arrive et qui est derrière tout cela. Pourquoi tout l’accuse à chaque fois ? Y a-t-il un lien avec certains secrets bien cachés par sa maman ? Qu’a-t-elle vécu par le passé ? Quel lien y a-t-il avec ce qui lui arrive maintenant ?



Tant de questions et si peu de pistes au départ ! Arthur aura fort à faire pour essayer de démêler cette pelote et il lui faudra l’aide de nombreuses personnes pour tenter d’y voir plus clair. Certaines vérités vont alors commencer de faire surface. Elle le mettront face à une réalité qu’il n’imaginait pas et face à des secrets sombres et qui vont faire remonter un passé familial compliqué dont il n’avait pas idée.



Ce roman est en fait une suite. S’il peut être lu indépendamment du premier tome, je pense quand même que de commencer par le premier opus pourrait être un plus pour bien cerner certains personnages et comprendre les sous-entendus ou les liens fait avec ce dernier. J’aurais vraiment aimé l’avoir découvert avant.



En ce qui concerne l’enquête, elle est bien ficelée et très intéressante à suivre. Elle nous plonge au cœur de la vie en Roumanie et plus précisément à Bucarest dans les années où Ceausescu est au pouvoir. C’est un retour dans le passé passionnant et qui nous permet d’en apprendre plus sur ce pays que je connais si peu. Rien que pour cela, l’ouvrage vaut vraiment le détour !



Au niveau des personnages, ils sont intéressants à suivre et à découvrir, bien que je n’aie pas réussi à m’attacher à eux autant que je l’aurais souhaité. Je ne saurais expliquer pourquoi, mais si j’ai passé un bon moment avec cette lecture et que j’ai trouvé l’enquête très intéressante, je ne suis pas pleinement entrée dans le récit et je suis restée un peu sur le bord du chemin. Dommage pour moi, mais que cela ne vous empêche pas de découvrir cette histoire malgré tout, car elle sort du lot.



En bref, malgré sa toile bien tissée et son récit qui vaut le détour, je n’ai pas été totalement emportée par ce roman. Mais cela n'en reste pas moins un bon polar!
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Micmac à Bucarest

J'ai terminé hier soir ma lecture de Micmac à Bucarest, suite de "Du rififi à Bucarest" de Sylvain Audet-Găinar paru dans la Collection Rouge des Éditions Ex Æquo et je suis triste de quitter Arthur ! Personnage ô combien attachant et truculent de cette saga franco-roumaine. J'ai adoré le passage de son évanouissement au moment de l'échographie qui lui révèle sa future paternité... de jumeaux. Cet éternel casse-cou va d'ailleurs se fracasser le crâne à de multiples reprises (mais il survit à tout...ouf !) le polar aborde bien entendu l'histoire trouble de la Roumanie à travers les enquêtes de son héros et on le suit dans les méandres de la Securitate (avec des passages qui m'ont rappelé l'excellent film "La vie des autres") le moment où il se retrouve au milieu d'une bande de vieillards qui vont l'aider dans son enquête est un morceau d'anthologie ! Je ne sais pas où l'auteur va chercher tous les surnoms dont il les affuble ! J'en ris encore ! Je vous recommande donc chaleureusement les 2 tomes des enquêtes d'Arthur. Vous passerez un bon moment ! J'attends la suite avec impatience !

Vous aurez plus d'infos sur les livres en suivant ce lien : https://editions-exaequo.com/micmac-a-bucarest-sylvain...

Le booktrailer est ici : https://www.youtube.com/watch?v=xQJHlkU8oNQ
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Du rififi à Bucarest

Arthur, trentenaire franco-roumain, se rend à Bucarest pour régler la succession de son oncle qui lui a légué ses biens. Un oncle dont il ne sait rien. Sa mère, en effet, avait totalement coupé les ponts avec son frère resté en Roumanie et le portrait qu’elle en faisait à son fils était sans appel : un individu à éviter.

Dès son arrivée à Bucarest, Arthur va se trouver confronté à d’étranges événements et semble être la cible d’un maître-chanteur. Un peu amoché, mais bien décidé à se sortir de ce mauvais pas, il se lance, tant bien que mal, dans une enquête qui l’amène à creuser dans le passé de son oncle et dans les dessous secrets et plus ou moins sordides de la période Ceausescu.

J’ai été très vite happée par l’intrigue, qui démarre sur les chapeaux de roue et ne faiblit pas. Nous sommes dans un roman à multiples facettes. Il y a bien sûr l’enquête de notre détective amateur, avec un suspense bien mené puisque chaque découverte d’Arthur l’entraîne vers de nouvelles questions. Mais il y a aussi une histoire d’espionnage, une immersion dans Bucarest et ses habitants que l’on découvre avec amusement souvent, il y a le style de l’auteur, sa façon personnelle de nous embarquer à la suite d’Arthur, son humour très présent, et une galerie de personnages souvent burlesques et atypiques... Tout cela donne un cocktail savoureux : on rit beaucoup, on gamberge pour essayer de prendre Arthur de vitesse dans ses déductions, on se fourvoie aussi ! Et en prime on apprend pas mal de choses sur la Roumanie d’avant 1989, et sur le Bucarest d’aujourd’hui.

Conclusion : j’attends la suite avec impatience !

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La prophétie de Barintown

Ce n’est peut-être pas le premier ouvrage sur lequel mon regard se serait posé dans une librairie, mais quand la possibilité m’a été donnée de le lire, le résumé a suffisamment su m’intriguer pour me donner envie de tenter l’aventure. Et une aventure, ce roman en est bien une ! Il faut dire qu’il réunit plusieurs histoires en une, des histoires qui ne semblent pas liées entre elles au premier abord, mais et si… Une chose est sûre, l’auteur nous surprend et nous propose un récit qui nous emmène sur des chemins très inattendus.



Nous rencontrons de nombreux personnages étant donné que nous suivons plusieurs récits en même temps. Entre un jeune garçon recueilli qui s’avère un peu étrange, un ouvrage qui va remettre en question bien des croyances religieuses, la découverte de nombreux cadavres et des secrets qui vont venir ébranler l’étrange ville de Barintown, le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer et se retrouve empêtré dans une drôle de toile d’araignée dont il ne sait pas trop comment se démêler.



Nous suivons donc tous ces personnages bien différents, en essayant de comprendre ce qui les lie et ce qui leur arrive. L’auteur distille ses révélations au compte-goutte et elles nous permettent, au fur et à mesure, de cerner l’ampleur de l’œuvre et les idées surprenantes de l’auteur. J’ai beaucoup aimé cette plongée dans ce récit différent et aux nombreuses ramifications. J’ai particulièrement été passionnée par l’étrange affaire des cadavres, même si elle m’a bien glacée aussi une fois que j’ai compris de quoi il était question.



Le jeune garçon, Emmanuel, n’est pas en reste à ce niveau-là… Autant dire qu’il nous intrigue beaucoup et que son parcours ne peut pas laisser indifférent. Il y a de quoi avoir froid dans le dos… Aussi, découvrir certaines vérités sur lui ne peut que nous secouer un peu. C’est un personnage que j’ai beaucoup apprécié, même si j’aurais aimé en apprendre plus sur lui et plonger davantage dans sa psychologie si particulière.



Ce roman tient totalement la route et l’auteur nous propose un récit où les rebondissements sont nombreux et ce, pour notre plus grand bonheur. Je n’ai pas forcément été passionnée par toutes les parties de la même manière, mais c’était très intéressant de découvrir comment il a réussi à les imbriquer petit à petit. La fin est à la hauteur et à l’image du reste du roman, car elle nous surprend et nous intrigue totalement.



En bref, si le résumé arrive à vous titiller, je ne peux que vous conseiller de faire ce voyage jusqu’à Barintown et de découvrir les étranges affaires qui vont secouer cette ville qui est loin d’être banale.
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Du rififi à Bucarest

De l’humour, du suspens, des personnages attachants, un rythme haletant… Et pour alimenter le tout, la découverte de Bucarest et surtout de l’histoire de la Roumanie. On s’amuse, on palpite au gré des péripéties de l’histoire, et l’on s’indigne aussi face aux machinations du pouvoir politique de l’époque. Voici de quoi emmener le lecteur dans une intrigue qu’il ne voudra pas quitter jusqu’au dernier mot.

J’ai été particulièrement sensible au besoin du héros, Arthur, de découvrir son histoire et à sa quête effrénée pour éclaircir le mystère entourant le personnage de son oncle. Son enquête nous mène ainsi dans un univers mêlant l’histoire familiale à la grande Histoire.

L’écriture de l’auteur est vive, dynamique et le vocabulaire parfois fleuri, une délectation. Bref, une lecture très agréable, tout à la fois légère et soulevant tout en même temps des questionnements plus profonds quand aux séquelles laissées par le gouvernement communiste sur les générations suivantes. Je referme ce roman avec l’envie de lire le second qui en est la suite !



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Du rififi à Bucarest

J'ai adoré lire Du rififi a Bucarest qui m'a fait découvrir la Roumanie et mieux comprendre pourquoi l'auteur que j'ai connu dans une autre vie est tombé amoureux de ce pays.

Il y a du suspens, de l'humour, des personnages attachants. C'est un livre qu'il est difficile de fermer avant la fin. . J'attends la suite avec impatiente...
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Micmac à Bucarest

Qu’est-ce qu’il a de particulier ce livre ? D’abord, il est drôle. L’auteur vacille toujours entre le langage courant et le langage familier pour nous dépeindre le franc-parler de ses personnages hauts en couleur. Des situations rocambolesques voient le jour au fur et à mesure qu’on lève le voile sur l’intrigue à double tranchant : la partie où l’on suit Arthur en quête de son père et celle où on cherche à savoir qui lui en veut au point de le faire plonger dans une sinistre cumulation de meurtres divers. Le ton et l’humour noir de l’auteur m’ont souvent fait sourire, on plonge dans un univers croustillant mais surtout incisif dans lequel le suspens n’est pourtant pas laissé de côté, en voilà une idée originale !



Pourquoi du suspens ? Parce que tout du long, la plume nous guide au travers une série de meurtres dont Arthur va être suspect. L’homme qui tombe à pic n’est pas vraiment son nom, et il serait plus adéquate de parler de l’homme qui tombe toujours mal. Souvent au mauvais endroit au mauvais moment, on se rend compte assez vite en tant que lecteur que, finalement, il est en proie à une vieille rancune de famille. On fait, par son biais, la connaissance d’un groupe « de vieux » fort sympathiques et pleins d’entrain qui vont tenter de le dépatouiller de ce fourbis avec l’âme d’enquêteurs que l’auteur leur prête. Du coup, là encore, l’écrivain ne manque pas d’humour et d’imagination pour nous offrir un panel de caractères différents pour une troupe marginale d’inspecteurs amateurs.



Mais finalement, qui est Arthur ? Cet homme qui ne connaît pas son père et a du mal à se reconnaître au sein d’une famille qu’il sait incomplète. Il est bien évidemment en quête de remplir cette lacune pour pouvoir expliquer à ses futurs enfants qui il est. Le premier, étant déjà âgé de huit ans, se trouve être un vrai petit lascar à la langue bien pendue et au langage acéré. Ce jeune garçon en soif d’apprendre n’est pas étranger à la technologie berçant ses années de vie et fait des vidéos Youtube pour vulgariser des contes et légendes anciennes. J’ai été quelque peu désarçonnée, mais amusée par sa façon de s’exprimer, elle reste juvénile tout en donnant une logique et une façon de penser d’un vrai jeune homme. Cet amalgame est bien pensé, surtout bien mené et laisse apercevoir à travers ce jeune les différents aspects d’une jeunesse qui s’intéresse un peu à tout, y compris « aux problèmes d’adultes » sans se départir des amusements de son âge.

Arthur va être de nouveau papa, de jumeaux cette fois-ci. C’est d’ailleurs quand nous apprenons cette nouvelle que l’histoire en elle-même s’enchaîne, comme si le « nouveau souffle » de ce parent nous entraînait dans une aventure tout autre que celle de la parentalité. Nous entamons donc notre voyage entre la France et la Roumanie, bercés entre passé et présent.



Du coup ce livre, il nous invite au voyage qu’il soit historique (via les notes de l’auteur), géographique ou encore généalogique. À travers le spectre des générations qu’Arthur connaît très mal, nous avons là un panel d’histoire conté sous diverses narrations. Tantôt à la première personne (Arthur lui-même) tantôt via rapports entre diverses forces armées ou encore des lettres. C’est là qu’on voit que l’auteur ne manque pas de ressources pour donner des informations tranchées sur la vie de son personnage, et c’est un réel plaisir de voir ce mélange relativement bien ficelé, même si pour ma part, il y a quelques longueurs dans les échanges de rapports.



Vous l’aurez donc compris, j’ai passé un bon moment de lecture devant les lignes de Sylvain Audet et j’en remercie la maison d’édition Ex Aequo qui m’a fait découvrir sa plume originale et pleine de fraîcheur. Entre humour décalé, anecdotes et histoire prenante, nous avons là un livre qui n’a de petit que sa taille. J’ai beaucoup accroché à la plume, et l’originalité de l’intrigue ne m’a pas laissée de marbre. La façon enjouée de détourner des crimes en situations rocambolesques m’a laissé un p’tit goût de reviens-y en bouche. Je relirai sans doute du Sylvain Audet quand ma PAL aura désenflé 😀



N’hésitez pas à jeter un œil à l’entrée en matière du livre qui est assez surprenante ! 🙂



Bonnes lectures !
Lien : https://jetdemot.wordpress.c..
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Micmac à Bucarest

Je remercie encore une fois les Editions Ex aequo pour leur confiance.



Micmac à Bucarest correspond à la suite de « Du rififi à Bucarest » du même auteur, mais les deux romans peuvent se lire indépendamment. D’ailleurs c’est ce que j’ai fait puisque je n’ai lu que ce second tome. Et je vous rassure tout de suite, il n’y a aucunement besoin de lire le premier pour comprendre.



Dans cette histoire Arthur Weber, va être confronté à deux enquêtes. La première liée à des morts qui lui sont reprochés et la deuxième est en lien avec son père biologique. Est-ce que ces deux affaires sont liées ?! A vous de lire ce roman pour le découvrir.



J’ai beaucoup aimé ce bouquin et surtout ses personnages hauts en couleur (et je pèse mes mots). Ce roman nous plonge directement dans l’histoire puisqu’il nous présente la fin de notre première victime… Et puis, on pense que les choses vont se calmer, mais on se trompe lourdement. Arthur va donc être confronté à une multitude d’événements qui ne lui laisseront aucun moment de répit. Et donc nous en tant que lecteur on ne s’ennuie pas une seule seconde.

Avec cette histoire on visite Bucarest, on découvre ce pays et son histoire. J’ai beaucoup apprécié le fait d'apprendre des choses sur cet endroit que je ne connais absolument pas. Les notes de bas de pages documentent bien l’histoire et nous apportent pas mal d’informations sans pour autant nous noyer ou nous ennuyer.



L’auteur ajoute une touche d’humour dans son roman et je peux vous dire que ça marche bien malgré le thème sombre du roman. On a affaire à un humour noir, mais à aucun moment ce n’est exagéré.



Comme dis plus haut les personnages sont hauts en couleur et complètement dingues… Entre Arthur qui n’est jamais au bon endroit au bon moment… Răzvan, un petit garçon du huit ans qui met en place des vidéo Youtube avec des prisonniers. Carmen, l’avocate qui a un sacré caractère. Et enfin une bande de vieux qui se sont reconvertis pour ce roman en véritables détectives !



En bref, un bon roman que je recommande !
Lien : https://imeliodas.blogspot.c..
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Du rififi à Bucarest

Le polar le plus hilarant de 2020 ! A conseiller d'urgence aussi bien à ceux qui souhaitent découvrir la Roumanie qu'à ceux dont le moral aurait besoin en ce moment d'un bon remontant.
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Du rififi à Bucarest

Un très bon livre. Le personnages sont drôles et attachants, l'intrigue est bien menée, avec un bon rythme. J'ai aimé le vocabulaire utilisé Ça m'a aussi donné envie de connaître un peu plus l'histoire de la Roumanie . Donc merci pour ce livre j'attends la suite avec impatiente.
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Micmac à Bucarest

J'attendais la suite "du rififi à Bucarest " avec impatiente, je n'ai pas été déçu..

Du suspens, de l'humour. Et bien que j'espérais une fin a ce 2 ème volume, j'avoue espérer retrouver ces personnages dans une nouvelle aventure car on s'attache à leurs caractéristiques....

Arthur m'a rappelé un ami rencontré dans une autre vie...
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Micmac à Bucarest

Micmac à Bucarest de Sylvain Audet Gãinar.

Collection Tant d’ailleurs.

Ex Æquo éditions.



Alors là, vivifiant ce récit-tourbillon qui nous emmène de l’est à l’ouest en allers - retours pleins de rencontres hallucinantes et de bonne teneur. Le récit de Sylvain Audet - Gãinar laisse sans repos ; débarque toujours une figure savoureuse, déjantée ou effrayante et qui vient chatouiller la lecture. Un film quoi… Si un producteur lit ma critique, qu’il téléphone vite à Sylvain Audet de la maison Ex Æquo de Plombières. Ne sera pas déçu, le gars, et le film sera bon.

Bref, que je vous parle de mes rencontres dans Micmac, car tout est ici une histoire de rencontre ; des morts qui ne le méritent pas toujours ( qu’est ce qu’il a fait au juste le premier roumain, Ionescu ? ) ou le méritent un peu comme Pintilie - Diaconu, « chaud des reins » comme le présente l’auteur (Ah, ces hommes qui ont plusieurs vies…) ; il y a des femmes aussi, belles, de tête cartésienne, de corps à caresser et faites pour procréer comme Iulia ; il y a celles qui décident de tout comme Carmen aux mots gras qui est une « craint dégun » comme on dit chez moi ; il y a des hommes qu’on aimerait rencontrer (Vasile et ses copains philosophes), de ceux qui sont cultivés sans la gueule de l’emploi, des enfants pas finis, insupportables de génie, je pense à Rãzvan, le Utubeur de 8 ans (à travers lui, je retrouve mon petit mec adoré, Calvin ( Calvin et Hobbes de Watterson, vous connaissez ?) Et puis, et puis… Il y a la victime-victime : Arthur qui se fait gauler chaque fois qu’il change de pays (Roumanie-France) sous prétexte que sa mère, un jour…

Vous ne saurez pas la suite, lisez le livre, il le mérite. Et rencontrez l’auteur qui, dans la langue que vous voulez, vous parlera de la genèse de son bouquin, enlevé comme aucun ! Un vrai jeu, quoi… d’ailleurs, dès la page 30, on le sait : Il faut jouer pour devenir sérieux. C’est Aristote qui l’a dit par la voix de Vasile, un typ’ que j’aurais aimé avoir sur mon chemin (bis). Vous savez quoi ? Un vrai bon moment, ce bouquin !

Chronique : Élisabeth Fabre Groelly. Juin 21.


Lien : https://miscellanees.online
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