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Critiques de Sylvain Lamur (29)
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Creepy Christmas

Fichtre ! Halloween n'a qu'à bien se tenir, le Père Noël débarque dans le glauque ! Muarf !



Voilà un recueil de nouvelles de Noël "horrifique" qui dépote ! (Acheté dans le cadre de l'opération 1mois/1maison/1achat du blog (que je suis sur FB) dePéléane Léana (oui oui, c'est bien elle), Vision Livre). J'avais eu du mal à choisir, mais comme c'était la période, celui-là s'est "détaché", forcément.

Je ne regrette pas, et je lorgne maintenant vers les autres recueils de cette petite maison d'édition bien sympathique, que je ne connaissais pas du tout. Hélas, pas avant quelques temps, car ma PAL exige un peu de discipline... Mais c'est dur, hein !



La nouvelle est un art difficile, je le sais, je m'y suis essayée, je ne suis décidément pas écrivain. Mais lectrice assidue, ça oui, et le format nouvelles, j'adore ! Cela me permet des "entractes" lorsque à côté, je lis un bon gros roman. Pour le coup, les entractes, ici, ont été aussi sanglants que réjouissants.



Le détournement est vraiment réussi, et tous les auteurs de ce recueil sont vraiment déjantés, chacun dans son genre.

Je remarque que ce pauvre Père Noël finit souvent au menu, voilà voilà, à être représenté comme un bon gros pépère, il est devenu trop appétissant ! Mdr !



Je sais que chaque auteur aimerait que je disserte plus longuement sur "sa" nouvelle, mais je suis désolée, vous êtes trop nombreux pour cela dans ce recueil ! Sachez que j'ai trouvé toutes les nouvelles vraiment bonnes, que je vous ai tous trouvés complètement barrés, et que j'ai adoré ça ! Mon coup de coeur sur ce recueil va à Loïc Lendemaine pour sa nouvelle "Santa Vs Ded Moroz", parce que c'est bourré d'humour, j'ai adoré (et celle de Dean Venetza aussi, la plus barge de toutes, il me semble bien...) ! Mais les autres ne déméritent pas, très loin de là, bravo à tous !



A très bientôt dans un autre recueil de nouvelles de ces petites éditions très très trèèèèèèèès tentantes, vils démons tentateurs !



Edit : âmes sensibles s'abstenir ! Si vous n'aimez pas le gore, les entrailles qui traînent, les membres qui se détachent, les odeurs putrides, passez votre chemin !



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Hommes et Animaux : Demain, Ailleurs, Autre..

Je me contenterai d'indiquer que la nouvelle de Yann Quero, qui est d'ailleurs plus un court récit, est vraiment admirable. Elle ne relève pas de la science-fiction au sens classique (il n'est pas question de mutants déambulant sur une autre planète), l'auteur nous transporte au Japon, avec ses légendes, ses animaux aux sept vies et aux six sens, le tout à l'heure de l'explosion des réacteurs de Fukushima et sur fond d'apprentissage de l'art du haïku.

Si un lecteur peut m'indiquer des romans (nippons ?) qui seraient dans le même esprit, je suis preneur.
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À l'heure de Moscou : Des nouvelles du Tran..

Chacun des douze auteurs de ce recueil a rédigé une nouvelle ayant pour cadre la célèbre ligne ferroviaire du Transsibérien.

Ce train relie Moscou à Vladivostok en une semaine. Il parcourt 9 288 kilomètres via plus de 900 gares - mais ne s'arrête qu'à une cinquantaine d'entre elles.



Le contrôleur Dimitri, personnage principal de la première nouvelle de l'ouvrage, réapparaît dans les histoires suivantes. Outre Dimitri et le train, chaque récit présente quelques aspects de la vie à l'époque soviétique. Les difficultés à vivre sous un régime autoritaire et liberticide sont mises en évidence, même si l'on y voit quelques personnages s'accommoder du système et y percevoir une voie vers le progrès de l'humanité.



Les styles d'écriture de ces nouvelles sont variés, de même que leurs genres, quelques unes s'apparentant au fantastique ou à la SF.



Le version offerte par Babelio est en format à l'italienne alors que la seule image de la couverture trouvée sur internet est à la française. Le format à l'italienne rend bien hommage à l'esprit du livre et aux illustrations de la couverture, puisqu'il permet de mieux représenter visuellement l'immensité des espaces parcourus par le Transsibérien. Les illustrations au milieu des textes sont sobres mais contribuent à faire de ce livre un bel objet.



Il est probable qu'aucune de ces nouvelles ne me laisse un souvenir impérissable, mais cet ouvrage collectif est original dans sa forme et sa lecture agréable.



• Je remercie Babelio et les éditions du Samovar.
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Le sens de la vie

La maison d'édition House made of dawn m'a fait parvenir ce livre la semaine dernière et je les en remercie. Je trouve la couverture vraiment très belle, dans sa simplicité et sa finesse.

Honnêtement, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre : Western, Steampunk, ce ne sont pas des genres littéraires que j'ai souvent l'occasion de lire... Je me demandais bien à quelle sauce j'allais être mangée !



La découverte est plutôt bonne même si ce roman est assez éloignée de ce à quoi je m'attendais : visiblement le western m'était sorti de la tête, du coup, je m'attendais à quelque chose d'assez sage ! La faute à la couverture (faut bien qu'il y ai un responsable !).

J'ai beaucoup aimé la façon dont l'histoire se complique au fur et à mesure : pour le coup, ça commence vraiment de façon très classique et plutôt sage, puis au fur et à mesures des révélations et rebondissement, l'histoire devient un grand n'importe quoi organisé. Ça m'a énormément plu de voir des personnages ou des objets qu'on n'aurait pas imaginer apparaitre de plus en plus en tournant les pages : il faut vraiment que je me mets au Steampunk !



Les personnages sont également intéressant et notamment la relation entre Benjamin (le narrateur) et Inigo qui va bien plus loin que ce qu'on pourrait imaginer dans un premier temps : je ne m'attendais vraiment pas à ce que cela se révèle aussi compliqué entre ces deux là.

Lili m'a beaucoup étonnée : dès qu'on a l'impression de l'avoir enfin cernée, l'on se rend compte qu'on est toujours à côté de la plaque ! C'est une jeune fille vraiment étonnante et dégourdie... sans oublier que, visiblement, avec elle, on n'a pas le temps de s'ennuyer.



L'écriture de Sylvain Lamur est agréable et plutôt simple ce qui se révèle efficace vu la complexité finale de son histoire ! Et, pourtant, son vocabulaire reflète bien le 19e siècle, mais il a su rendre abordables les évènements extraordinaires pour ne pas nous perdre en chemin... J'ai également beaucoup apprécié l'ironie de certaines scènes ;)

Le sens de la vie est une nouvelle très sympathique.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Le sens de la vie

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-sens-de-la-vie-sylvain-lamur-a109196126



Je remercie le forum have a break have à book ainsi que la maison d'édition House made of dawn pour m’avoir permis de lire ce livre. Le thème me plait beaucoup : Western et Steampunk, je démarre doucement dans le dernier Steampunk, mais pour le moment, j’aime beaucoup ce que j’ai déjà eut l’occasion de lire. La couverture est très belle, un peu décalé de ce que l’on voit habituellement, des rouages qui vont dans un sens, mais il ne faut pas s’y fier, des couleurs harmonieuses et un découpage du titre qui rappelle une scène dans l’histoire.



Venons-en à l’histoire justement.



Nous avons le point de vue d'un jeune homme, Benjamin. Ce dernier et Inigo vont parcourir un long chemin pour arriver dans une petite ville du nom de Tihème, afin de pouvoir avoir la chance de voir une sculpture de l’artiste De Bruyne. Cette dernière dévoilerait le sens de la vie. Rien que cela ! Durant leur périple, ils vont faire la connaissance d’une jeune femme, Lili Swamp. Elle porte la poisse, un véritable chat noir c’est certain, car à peine arrivé à Tihème, les ennuis vont commencer.



Les personnages principaux sont intéressants, entre Benjamin et Inigo, il y a cet amour interdit qui n’est pas bien vu, du tout. Obligés de cacher leur attirance devant les autres, ils auront bien d’autres soucis à gérer en plus de leur préférence sexuelle. Benjamin est celui qui veut absolument voir cette sculpture, car il veut connaitre le sens de la vie, il veut le découvrir. Cela va devenir une véritable obsession qui ne va pas forcément plaire à tout le monde. Inago est son compagnon qui ferait tout pour lui, tout pour leur permettre de voir cette fichue sculpture, si, si, je vous assure : une fichue sculpture! Bon, jusqu’à un certain point car celui du non-retour risque de ne pas être très loin. Ils ont une relation plus complexe que ce que vous ne pouvez le lire entre ces lignes. Quant à Lili, elle à un lourd passé dans cette ville, pas très catholique. Elle n’a cessé de me surprendre, allant dans un sens pour au final faire demi-tour, revenir sur ses pas, repartir à gauche pour mieux sauter à droite et repartir encore en sens inverse. Vous avez suivi ? J’espère pour vous, car je risque de continuer sur cette voie.



Lili est un personnage important, probablement plus que les deux hommes. C’est par elle que survient les problèmes, c’est par elle également que provient les répercussions de son passé. C’est toujours grâce, ou à cause de cette femme, que l’histoire prend un tournant bien différent de ce que voudrais Benjamin. Les billets, le logement, les poursuites, la plupart des autres personnages, comme Raymond, l’allumeur de réverbères. Par ailleurs cet homme va avoir une bonne place dans l’intrigue.



Le trio donne pas mal de rebondissements et surtout un grand n’importe quoi à l’histoire, mdr. Des personnages apparaissent comme des cheveux sur la soupe, gênant, intriguant, tentant de se faire une place entre les lignes du livre, mais ils ne devraient pas, il y a déjà bien assez de monde comme cela. Les objets débarquent comme si de rien n’était, j’ai parfois eut l’impression de me retrouver en pleine fête de noël dans le château de la bête : un véritable capharnaüm d’ustensiles qui vont et viennent dans tous les sens.



La sculpture est vraiment diabolique surtout qu’elle… Bref, ne dévoilons rien à son sujet, car c’est véritablement grandiose. Les détails, les suppositions, les descriptions, Salem fera une apparition ;)



J’ai vraiment aimé tout ce mélange, les situations glauques mêlées à une ironie ne nous faisant pas tomber dans la pitié pour les personnages, mais au contraire nous emportant dans un délire terrible. L’auteur ne cesse de surprendre, il arrive à compliquer les situations avec un vocabulaire de l’époque sans pour autant m’avoir perdu. Par contre juste un point qui m’a perturbé, il s’agit de la fin. Non mais, mais c’est quoi cette fin ? J’ai cru avoir sauté une page, mais non. Ce final est surprenant, même si je me demande encore où se situe le western, probablement lors de la chasse dans les ruelles ;) Le livre est très fluide, il se laisse lire sans aucune difficulté particulière.



Le sens de la vie n’est pas forcément le but à atteindre. La morale de cette histoire pourrait être la suivante : il faut pouvoir regarder les chemins tortueux où nous avons mis nos pas afin de se dire que nous avons fait quelque chose de bien dans notre vie. Voir la sculpture était une obsession, mais qu’est-ce que Benjamin a gagné ? Et surtout qu’a-t-il perdu dans toute cette histoire ? C’est à vous de le découvrir.
Lien : http://chroniqueslivresques...
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L'art de séduire

Quinze nouvelles de science-fiction ou de fantastique déclinée autour d’un art aussi vieux que nous le sommes et dont il est clair qu’il n’est pas près de disparaître. Bref, une lecture tout à fait séduisante.
Lien : http://www.vagabondsdureve.f..
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Gentlemen Mécaniques

Le steampunk est un genre que j’aime beaucoup de part son esthétique, son mélange des genres et l’époque où il se situe. Ce courant est assez représenté dans divers médias. Cette anthologie regroupe des nouvelles du genre et on y retrouve des auteurs de différentes nationalités, ce qui permet de faire connaitre des auteurs peu connus. La préface de Patrick Dechesne est très bien faite, il définit assez bien le steampunk en se penchant sur plusieurs descriptions et sur ce que le courant reflète, il explique aussi que ce recueil a la volonté de s’éloigner de ce que l’on a l’habitude de voir dans le genre en nous faisant voyager ailleurs que dans le Londres de l’époque Victorienne. Cette approche permet de voir différentes facettes de ce courant. Si une définition plus précise du genre vous intéresse, je vous renvoie à un article d’ Apophis très complet sur le sujet.



Comme souvent dans une anthologie, tous les textes ne se valent pas et c’est le cas ici. Cependant, ici, l’intérêt des textes va en s’améliorant, et la dernière nouvelle Steam Girl est vraiment excellente, justifiant presque à elle seule la lecture de ce recueil. Même si celle-ci est ma préférée, d’autres ont su me séduire et m’ont fait découvrir le genre sous un nouveau jour en situant leur histoire en Inde ou à Singapour.



En attendant le numéro 5 de Tom Crosshill : un homme appelé maître fait des créations d’automates, le texte s’intéresse à la n°4 qui est danseuse, la nouvelle n’est pas assez longue pour vraiment rentrer dedans.

La malédiction de chimère de Tony Pi: enquête sur une étrange malédiction suite au visionnage de 3 films, univers sympathique avec le début du cinéma, mélange policier et occulte dans un univers steampunk est bien fait.

Hope de Kathleen Strivay-Luyckx: nouvelle assez sombre sur un gamin des rues, la nouvelle s’interroge sur le hasard des naissances et ce qu’il engendre pour la future vie des personnes. Le questionnement est intéressant et la nouvelle est bien écrite.

La commande pour l’amour de Nick T. Chan: le monde est très steampunk avec des homocules et des golems, un golem est amoureux d’une femme et cherche désespérément la commande pour l’amour. Le thème de la différence entre l’humain et la machine est au cœur du récit.

Visez les tripes de Jesús Cañadas: nouvelle uchronique se déroulant pendant la guerre d’Espagne, les golems et la magie côtoient l’horreur de la guerre. Bien fait et bien écrit.

Les hommes de la compagnie de Vivian Caethe: ambiance western pour cette nouvelle dont le personnage principal est une femme dont les jambes sont des machines, une malédiction transforme les gens en espèce de monstre. Assez bien fait et se lit très bien.

Mémoires de bronze, de plumes et de sang de Aliette de Bodard: un guerrier créé des oiseaux machines, il a tué beaucoup de monde et c’est une manière d’exorciser ces morts. Le thème est intéressant mais c’est assez confus.

Un ouvrage de femme de Olivia Ho: l’action se déroule à Singapour où diverses personnes veulent récupérer une femme étrange qui s’avère être un genre d’automate. Une ambiance de guerre des gangs est mêlée aux destins de plusieurs femmes. C’est très bien fait et intéressant.

La petite Begum de Indrapramit Das: en Inde, une petite fille ne pouvant pas marcher mais ayant un don de télékinésie a un appareillage sur elle pour marcher. Très bien fait, le thème de l’injustice raciale envers les colons est au cœur du récit, sans doute une des plus belles nouvelles du recueil.

Ngurumpii de Sylvain Lamur: en Australie, histoire d’un aborigène et de vengeance avec de la magie. La nouvelle se lit bien et l’histoire est sympathique mais elle n’est pas vraiment dans le thème.

Fly me to the moon d’Emmanuel Chastellière: nouvelle se déroulant dans l’univers de Célestopol (chroniqué ici). Elle permet de se faire un aperçu de cet excellent univers et de style de l’auteur dans un texte qui parle d’automates et de maisons closes. Très réussie, une des nouvelles qui donne le plus envie de prolonger l’univers.

Steam Girl de Dylan Horrocks : excellente nouvelle se situant dans notre monde de nos jours, où un jeune lycéen rencontre une fille étrange qui vit dans son univers steampunk et décalé. La nouvelle mélange habilement le réel et l’imaginaire. Le style est très fluide et la nouvelle peut plaire à un large public. La nouvelle que j’ai préférée pour son thème et l’hésitation sur l’interprétation qu’on peut en avoir.



Même si les nouvelles sont inégales dans cette anthologie, elle permet de montrer un autre aspect du steampunk en incluant des textes se déroulant dans des pays peu habitués au genre. Certaines nouvelles valent vraiment le coup pour leur originalité et l’émotion qu’elles suscitent. La qualité des textes allant en s’améliorant, la lecture vaut à être prolongée et je me pencherai certainement sur les écrits d’auteurs que cette anthologie m’a fait découvrir.
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De Monstrorum Natura

Je tiens tout d'abord à remercier Renaud des éditions House Made of Dawn pour l'envoi de ce court lettrage avec lequel j'ai passé un excellent moment !



J'avais eu l'occasion de lire Le sens de la vie il y a quelques temps déjà et je ne pense pas que sa lecture soit indispensable pour comprendre et apprécier De Monstrorum Natura : bien sûr, il y a quelques références à l'histoire précédentes mais elles n'ont aucunes influences sur cette histoire.

Personnellement, j'ai beaucoup apprécié l'univers de cette nouvelle : c'est steampunk mais pas trop, parfait pour moi donc ! En effet, l'univers m'a semblé davantage "récent" que dans d'autres histoires du genre bien que l'on y retrouve tous les ingrédients clefs du genre.

L'histoire en elle-même m'a beaucoup plu : je me suis prêtée avec plaisir à cette enquête et chasse au monstre. J'ai trouvé les évènements très originaux et la fin m'a beaucoup plu bien qu'elle m'ait laissée assez perplexe : franchement, je ne m'attendais pas du tout à ça !



Lili est vraiment une jeune femme étonnante et enjouée. J'ai beaucoup apprécié sa force et son dynamisme qui nous font vivre cette histoire à cent à l'heure !

Owens m'a également bien plu : son caractère calme et posé contrebalance bien avec le tempérament de feu de la jeune femme.



J'ai retrouvé avec plaisir Sylvain Lamur et son univers vraiment pas comme les autres. Son écriture est fluide, inventive et nous emmène loin de chez nous tout en nous faisant réellement ressentir les sentiments de ses personnages.

Une histoire très agréable.
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Creepy Christmas

Ah les périodes de fête, la fin d’année, Noël et les lumières clignotantes, les gueuletons excessifs, le gros bonhomme jovial aux joues rosies et à la barbe blanche, les sourires des enfants face aux paquets cadeaux joliment confectionnés, l’hiver et son manteau blanc… Oublié tout ça ! Cette anthologie reprend bien toutes ces bases qui font de Noël ce qu’il est, mais sont bien vite détournées pour sombrer dans l’horreur absolue, les frissons sont garantis pour de pauvres âmes sensibles comme la mienne !



J’ai volontairement choisi de ne pas chroniquer nouvelles par nouvelles car elles méritent toutes d’être lues et apportent chacunes un bon quota d’éléments horrifiques.



Creepy christmas, c’est donc une anthologie regroupant treize nouvelles horrifiques sur le thème de Noël et écrites par treize auteurs au style résolument très différent ! Si dans certaines nouvelles, la date du 25 décembre et l’ambiance hivernale si oppressante puisse t-elle être, sont les seuls éléments se rapprochant de la thématique, dans la majorité des cas, le père noël, les lutins et les cadeaux en prennent pour leur grade et véhiculent une image très éloignée de la vérité et digne d’un roman de Stephen King.



Alors qu’est que vous y trouverez dans cette anthologie ? Un peu de tout, du sang bien évidemment, mais pas que ! Un jeune homme malmené qui décide de prendre les armes sous une influence démoniaque, un festin familial qui vous refroidira, un parc d’attraction sur le thème de Noël qui réveillera vos peurs passées, un être difforme possédé et obsédé par l’hiver, un cauchemar d’enfant devenu réalité ?, des SDF fêtant Noël avant d’avoir une visite étrange, une chasse annuelle, cette année exceptionnel ! qui vous embarrassera, un voleur dans un hameau isolé, un trafiquant de drogue armé et coincé au fond de la Creuse avec des êtres cannibales, un noël familiale qui tourne au carnage et aux expériences horribles, les portes de l’univers savamment gardées par un horloger hors norme où des êtres éclectiques viennent pimenter l’ambiance, une mère et sa fille fêtant noël en toute quiétude et innocence… Il y a aussi des membres découpés, des sourires carnassiers, de la violence, des morts et encore des morts ! Regardez la couverture, elle est très parlante et révèle une bonne part du contenu. Si vous n’aimez pas le sanglant et le glauque, si vous attendez du suspense haletant, de la psychologie malmenée, alors passez votre chemin, ici les histoires sont de vraies histoire d’horreur, celle qui dégouline d’hémoglobine, celle qui vous retourne parfois l’estomac, celle qui tue à tout va, n’attendez pas forcément de happy end, il y en a parfois d’une certaine façon, mais ce n’est pas l’objet de cette anthologie, au contraire. Les fins sont troublantes, parfois pleines de sous-entendus, parfois laissées à votre imagination et limite parfois pleine de philosophie… toujours macabre !



Si on doit jeter un regard critique sur l’ouvrage, on peut dire qu’il est réussit, toutes les nouvelles ne se valent pas, mais il s’agit d’une question de goût ! Elles ont toutefois réussi leur but : être horrible et flippante ! Personnellement, ma préférence va à « Mely Klismas » probablement la plus horrible des histoires même si la fin m’a laissée sur ma faim justement ! Elle est longue, commence un peu bizarrement mais rapidement sombre dans la pire des horreurs, c’est malsain, glauque et écœurant et pourtant très prenant ! Et puis il y a « Menus de Noël pour petites filles mortes », même si cette nouvelle manque un peu de détails pour étoffer le récit, l’ambiance complètement décalée, cynique et pleine d’humour noir régaleront les amateurs d’êtres fantastiques, gothiques mêlant des univers sombres et intemporels. Pour le reste, chaque lecture apporte son lot d’histoire atypique et franchement on se demande mais où vont – ils chercher tout ça ? Les auteurs de ce style ne sera t-il pas un brin psychopathe ?! Tant qu’il couche sur le papier, leur plus vil fantasme, tout va bien !



En bref, une anthologie très réussie qui se lit avec plus de plaisir en cette période habituellement si douce, familiale et réconfortante. Une trouée machiavélique et sanguinolente dans un univers si habituellement édulcorée. Une belle surprise !
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Creepy Christmas

Je n'ai pas l'habitude de lire des histoires aussi macabres ! Mais quelle belle idée d'avoir tenté. Ici nous retrouvons treize histoires autour de Noël et nous entrons dans l'esprit morbide de chaque auteur pour en retirer... des choses pas très catholiques...





* Un cadeau démoniaque de Ruwan Aerts

Une excellente entrée en matière. Cette nouvelle m'a d'emblée fait penser à Hate List que j'ai lu cette année. Yohan, ado persécuté, décide de se venger de ses camarades et des professeurs. Mais une étrange voix se met à l'inciter dans ses choix... Cruel et vision plutôt horrible du monde proposé ici...



* Festin de Noël de François Cédelle

L'histoire était si inattendue que j'ai dû la lire deux fois et me rendre compte que j'avais mal compris la première fois. Du coup, la diablerie prend tout son sens. Un père et ses enfants peinent à trouver de quoi manger en ces temps... Jusqu'au festin. C'est bien trouvé, et bien écrit. Je ne pense pas avoir été la seule à l'avoir lu deux fois. Et généralement c'est bon signe.



* Xmas Park de Kate Dau

Cette nouvelle fait son effet, surtout pour les "fans" de clowns. Je n'ai pas eu peur car cela n'a pas de répercussion sur moi, mais je salue les descriptions et l'ambiance très bien amenée. On voit 2 couples évoluer dans un parc d'attractions désaffecté, leur idée pour fêter Noël. Sanglant et bien écrit. Bon petit final.



* Walter aime la neige ! de Patrick Godard

J'ai adoré cette histoire, c'est bien l'une de mes préférées ici. La plume de Patrick est douce et ciselée à la fois. On approche la douceur avec Walter et on sent la gnaque d'Ours. Du début à la fin, j'ai plongé dans ce petit bout de vie de Walter, ce personnage d'une tristesse...



* Renaissance de Maritza Jaillet

Cette nouvelle m'a fait froid dans le dos. C'est personnel car je faisais des rêves de ce style, en tout cas pour ce qui est de l'idée de départ... Le final, c'est autre chose ! Triste et sanglante histoire, la petite Rachel se retrouve face à quelque chose de démentiel. Très réussi.



* La visite de Sylvain Lamur

J'ai beaucoup aimé cette histoire. Elle est très étoffée, montre par quels sentiments passent les hommes, et le tout est écrit d'une façon accessible, fluide.

Quelques Sans Domicile Fixe se rassemblent pour la veillée de Noël et décident de se raconter des histoires... jusqu'à l'arrivée de Bonhomme John. Une des nouvelles les moins gore du recueil, mais c'est sûrement ce qui m'a plu. Tout dans la finesse.



* Le grand cru de Péléane Léana

J'ai dû relire cette nouvelle plusieurs fois car j'ai eu l'impression de ne pas tout comprendre ou de passer à côté de certaines choses, certains indices me permettant de comprendre l'histoire entière. Du coup, cela doit être avec cette nouvelle que j'ai eu le plus de mal à me transposer dans l'histoire. Elle est toutefois très travaillée, et je sais que je ne serai pas la seule à repartir en arrière, en avant à plusieurs reprises. L'auteure a bien réussi son coup ! L'histoire est tordue, très drôle, et bien saignante. Bel exercice ici ! Texte très réussi. Même s'il ne fait pas partie de mes préférés, je tire mon chapeau à Péléane.

Quant à une phrase pour résumer, ici je ne le ferai pas, je préfère ne rien révéler du tout pour que la surprise soit totale. Cela fera plus grand effet.



* Santa vs Ded Moroz : un conte de Noël de Loïc Lendemaine

J'ai beaucoup aimé la dérision de cette histoire, tout comme la fin. Ici on assiste à une lutte sans merci entre le père Noël et le père bienfaiteur russe. Il y a une belle imagination et cela m'a donné envie de connaître l'histoire de Ded Moroz. Merci à Loïc !



* Le banquet de Yule de Frédéric Livyns

Récit très efficace, sans fioriture. Un homme doit ramener les effets qu'il a cambriolés dans un village à un certain Jules, mais sa raison est malmenée par sa cupidité. C'est bien écrit. J'ai beaucoup aimé.



* Mely Klismas d'Emmanuel Delporte

J'ai trouvé ce récit jubilatoire. Et pourtant, le début ne me convainquait pas, surtout à cause du langage employé. Mais je savais très bien que ça se devait d'être comme cela, au vu du personnage principal. Passée outre ce détail, le fait que le texte dure plus de 30 pages est un pur régal car on a le temps de s'imprégner de tout. On assiste au récit dément d'un homme ayant enfreint des règles embringué dans une histoire incroyable où il devra faire son possible pour survivre. Gros gros coup de cœur. Et pourtant, c'est cruel de détails gore. Pas forcément facile à "avaler" quand on n'a pas l'habitude !



* Christmas Pudding de Marielle Ranzini Marquet

Le ton donné par le narrateur m'a un peu dérangée ici. Cela montre un côté détaché et un peu sarcastique, et j'ai eu du mal à apprécier. Hormis ceci, l'histoire est excellente et sanglante à souhait ! J'ai totalement adhéré à l'environnement que j'ai projeté dans le manoir de la série Charmed sans le vouloir. La cave y était parfaite ! Encore un récit cruel, sanglant et jouissif.



* Menu de Noël pour petites filles mortes de Dean Venetza

Encore une nouvelle pleine d'imagination. Notre narrateur, un horloger, gère les portes du Temps. Une petite Zia s'amuse à les passer, pour un jour chercher à punir le père Noël, car c'est un homme mauvais, et veut venger deux petites filles zombies de sa cruauté. J'ai trouvé les idées excellentes. Une autre histoire que j'ai beaucoup aimée.



* La bonne étoile de Béatrice Ruffié Lacas

La dernière nouvelle du recueil ne manque pas de cruauté ! Une maman a cherché un homme bien pour... elle ? sa fille ? autre chose ? L'histoire nous est dévoilée alors qu'elle et sa fille installent et décorent le sapin de Noël. Ici, il n'y a rien de sanglant, c'est un peu à part du recueil tout de même, mais le fond reste le même : la mort, le sang, la manipulation.



En résumé, j'ai passé d'excellentes heures grâce à tous ces petits bouts d'horreur. Certaines nouvelles se sont détachées des autres, mais cela est au goût de chacun. J'ai été ravie de voir la qualité des textes, même si l'on retrouve beaucoup de fautes de français. La maison d'édition n'ayant pas de correcteur attitré, il n'est pas évident pour les auteurs de réussir un sans-faute. Alors l'indulgence et l'abstraction doivent être de rigueur ici. J'ai donc jugé les treize histoires dans leurs fondements, leurs cohérences, leurs chutes, et j'avoue que le tout est un excellent travail. Au-delà de mes espérances. Bravo à tous.


Lien : http://lesevasionsdekreen.bl..
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Creepy Christmas

Cette anthologie se compose de 13 nouvelles :

–Un cadeau démoniaque de Ruwan Aerts : Johan, victime de harcèlement scolaire depuis son entrée au collège, bascule et ramène une arme en classe. Après avoir perpétré un massacre au sein de son établissement, il s’enfuit dans son quartier et rencontre Hank, un SDF Père Noël accompagné de son chat noir qui lui propose de réaliser ses rêves.

Ce qui est dommage avec cette nouvelle, c’est qu’elle est tellement courte que le personnage de Johan n’est pas assez détaillé, du coup, on apprend qu’il est martyrisé par les autres depuis 4 ans, mais on a surtout droit à des faits, ce n’est pas suffisant pour s’attacher à lui ni même avoir une quelconque sympathie pour sa situation et finalement, à la fin, j’ai surtout fini par me dire que c’était juste un idiot, il passe un marché de dupe après quelques faibles hésitations… Mais il est difficile d’en dire plus sans spoiler. Bref, la fin était un peu courue mais c’est amené progressivement et c’est agréable de se laisser mener jusqu’à cette conclusion inéluctable.



–Festin de Noël de François Cédelle : on découvre un homme qui se régale d’un festin de Noël. On apprend au fil de ses pensées qu’il est père de famille, qu’il a du mal à joindre les deux bouts et que ses deux enfants et lui ont souvent faim. Mais pour Noël, ils ont progressivement amassé de petites douceurs pour préparer un Noël digne de ce nom. Il ne manque que la viande, d’un genre particulier, mais ils posent des pièges pour capturer leur proie et peuvent, le 25, se régaler…

Une nouvelle très courte. Je redoutais une description du festin un peu lourde qui aurait pu donner la nausée mais pas du tout. On se demande ou les souvenirs du père vont nous mener, on redoute rapidement de découvrir le type de viande qu’ils mangent : j’ai été surprise en le lisant… Par contre, la dernière phrase m’a laissée perplexe genre « hein ? quoi ? pourquoi ? » Je n’aime pas trop ce genre de fin ouverte.



–Xmas Park de Kate Dau : un groupe de 4 copains s’organisent une virée « Urbex » pour le réveillon de Noël et se rendent dans un parc d’attraction abandonné. Ils se séparent en deux couples : l’un explore le train fantôme dont l’entrée représente la bouche d’un clown portant un bonnet de père Noël et le second va s’amuser sur la grande roue… Mais leur soirée ne va pas se passer comme ils l’espèrent.

Une histoire sympathique, rondement menée. Des références notamment à Ça de Stephen King que j’ai beaucoup appréciées – qui ayant vu ce film ne ressent pas une légère angoisse en voyant un clown… alors entrer dans sa gueule pour visiter un train fantôme… Gloups, non merci.



–Walter aime la neige ! de Patrick Godard : Walter Ferville vit reclus dans sa grande demeure en raison de son apparence. Il adore l’hiver, le froid et surtout la neige avec qui il partage un bout de son histoire. Mais il n’est pas le seul à aimer cette saison, c’est aussi le cas du terrible Ours.

J’ai adoré cette nouvelle et je pense que le style d’écriture de l’auteur y est pour beaucoup : très imagé le plus souvent, ça rend le texte très beau, du coup ça minimise un peu l’horreur du récit mais tant pis, la forme était aussi importante que le fond sur ce coup-là.



–Renaissance de Maritza Jaillet : une fillette raconte le cauchemar dans lequel ses parents sont tués, faisant doucement pour ne réveiller personne de peur de se faire gronder, jusqu’à ce qu’elle se découvre meurtrière en rêve. Une fois son récit terminé, il est l’heure de descendre ouvrir les cadeaux de Noël.

Bon, pour celui-ci, je ne savais pas trop quoi en penser, je me suis demandée jusqu’à la fin si cette nouvelle avait bien sa place dans cette anthologie spéciale Noël… Mais ça, on ne le sait que lorsque la petite Rachel nous place son récit au 25 décembre.



–La visite de Sylvain Lamur : 5 SDF se réunissent lors du réveillon de Noël afin de partager un repas : un muet, un infirme, un barbu, un arabe et un vieux . Chacun partage un de ses souvenirs de Noël. L’un d’eux raconte alors la légende de Bonhomme John qui écoute tous les souhaits et choisit le soir de Noël d’en réaliser… mais il faut toujours se méfier de ce que l’on souhaite.

Je n’étais pas certaine d’aimer le début, mais la suite m’a vraiment plu : dès que Bonhomme John leur offre à chacun une petite boîte accompagnée d’un mot qui résume leurs vœux… J’ai trouvé ça intéressant.



–Le grand cru de Péléane Léana : L’histoire se divise en 5 chapitres ainsi qu’un prologue et un épilogue. Un chapitre sur deux est narré par un dévoreur de Père Noël et le suivant est raconté du côté des apprentis Père Noël qui craignent d’être choisis.

Une nouvelle très courte avec quelques fautes de frappe -d’autant plus visibles que c’est court. Mais ça ne m’a pas bloquée outre mesure, je l’ai trouvée légère et amusante ce qui contraste avec le thème un peu tragique. Ce texte m’a fait sourire et j’ai justement aimé qu’il soit moins grave que les autres.



–Santa vs Ded Moroz : Un conte de Noël de Loïc Lendemaine : Le titre en dit long. Quand le père Noël affronte Ded Moroz, son avatar laïcisé lors du communisme en URSS.

C’était assez drôle, cette nouvelle m’a fait sourire, même si elle m’a assez fait penser au comics Lobo contre le Père Noël, c’en était pas mal proche mais tout aussi fun.



–Le banquet de Yule de Fréderic Livyns : Cette fois, nous avons droit au folklore scandinave avec le Julénisse. Kriss, cambrioleur de métier, est engagé par un homme, Jules, afin de voler les habitants d’une bourgade scandinave. La nuit du solstice d’hiver, Les villageois se regroupent dans une église et y festoyent jusqu’au petit jour, laissant leurs maisons ouvertes pour que le lutin Julénisse puisse prendre sa part de nourriture. Seulement, Kriss a les yeux plus gros que le ventre…

Une nouvelle sympathique qui change un peu du traditionnel Père Noël. Une fin prévisible mais cohérente avec l’histoire.



–Mely Klismas d’Emmanuel Pixton : Steve, dealer des cités, a perdu de la marchandise en voulant doubler son patron. Ce dernier lui laisse donc une semaine pour lui ramener l’argent ou la coke. En se rendant chez ses revendeurs, Steve se retrouve coincé dans une tempête de neige qui provoque des embouteillages. Ne voulant pas perdre de temps, il prend un raccourci mais il a un accident. Lorsqu’il se réveille, il est attaché dans une cave, et les habitants sont bien décidés à en faire leur repas de Noël mais le jeune homme est prêt à se battre pour sa survie.

Une nouvelle plus longue que les autres mais du coup, le personnage principal est travaillé au fil des pages et si je n’étais pas certaine de l’apprécier au début en raison de son penchant pour l’argent facile, j’ai fini par m’y attacher dans les dernières pages en apprenant son passé, ses motivations et surtout ses projets…



–Christmas Pudding de Marielle Ranzini Marquet : Une petite famille loue un chalet pour les fêtes de Noël, seulement les lieux sont hantés par des zombies-fantômes qui ne leur veulent que du mal.

Si on exclut le côté zombies qui n’en sont pas vraiment et qui se rapprochent davantage des fantômes aux mauvaises intentions, ça passe relativement bien. On découvre le passé de ces horribles apparitions, il ne manque qu’une raison aux actes du docteur pour que l’histoire soit complète. Ça s’est laissé lire.



–Menu de Noël pour petites filles mortes de Dean Venetza : Le narrateur s’évertue à défaire les fils entremêlés du temps et des univers lorsque rapplique une fillette effrontée et sans gêne, Zia, accompagnée de ses copines zombies. Elle cherche la porte menant au Père Noël parce qu’il n’a jamais offert de cadeaux à ses amies mortes et elle aimerait lui en toucher deux mots. Le narrateur lui indique la porte mais Santa n’est pas du tout ce que la croyance populaire en a fait. Ça barde !

Comment dire ! C’est un grand n’importe quoi ! J’ai adoré cette nouvelle, c’est un bordel pas possible mais elle est super drôle, super glauque. J’ai aimé l’ambiance autant que les différentes confrontations qui en parsèment le récit. Un grande réussite pour cette histoire !



La bonne étoile de Béatrice Ruffié Lacas : Une mère célibataire regarde sa fille ouvrir ses cadeaux. La fillette lui signale qu’elle n’a pas été sage, c’est la raison pour laquelle elle n’a rien sous le sapin. En effet, la maman a été très vilaine et repense à ses six derniers mois.

Une nouvelle courte et surprenante, surtout par rapport aux autres. Rien n’est dit, tout est sous-entendu et ça rendrait presque cette histoire finale heureuse… presque.



Bref, une anthologie que j’ai adoré découvrir. J’ai passé un excellent moment. C’était rapide, le plus souvent glauque : ça m’a fait du bien dans cette période de fête et de joie intense… ça replace les choses. Une bonne surprise.
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Le sens de la vie

Il y a des livres, leur résumé vous tente. Voilà un peu ce qui s'est passé quand j'ai vu Le sens de la vie: du western mélangé à du steampunk, j'imaginais que ce serait sur fond de philosophie sur le thème du sens de la vie. En effet, une sculpture qui permettrait d'enfin comprendre, ça promet! Oui mais voilà, on promet, on s'attend à quelque chose, et puis on l'a pas. Et on déchante...



Le côté western? Je l'ai cherché, à vrai dire. Et je ne l'ai pas trouvé, étant donné qu'aucune indication permettait de comprendre que nos personnages principaux étaient en plein dedans. Cependant, le côté steampunk est bien présent, et nous offre une agréable traversée dans cet univers, la plume de Sylvain Lamur nous transportant très facilement avec une fluidité très agréable.



Si je n'étais pas satisfaite par ce côté western absent, je m'attendais à l'être avec une vision du sens de la vie par l'auteur, au travers de ses personnages. Mais non. A la place, nous avons un personnage féminin répondant au nom de Lili, qui se retrouve recherchée par les femmes bafouées de Tihème pour avoir coucher avec leurs maris, qui rejoint le couple gay. Couple gay qui se fait agresser par un groupuscule homophobe de la ville, ce qui prend beaucoup de place dans l'histoire. Et le sens de la vie, dans tout ça? On voit la question nous passer sous le nez, pour laisser place à une nouvelle placée sous le signe de l'homoromance. Même si ce genre de lecture ne me gêne pas, j'en ai toute une pile à lire de dédiée si l'envie me prend d'en lire. Sauf que là, non, ce n'est pas vraiment ça que je voulais.



L'on me donnerait le pouvoir de réécrire cette nouvelle, j'enlèverais le personnage de Lili et son histoire, qui ne fait qu'appesantir cette nouvelle, et nous éloigne de notre but principal. Sans ce personnage, on aurait très certainement nos réponses. Car Lili n'apporte pas que ce problème, mais aussi celui de fournir une fin totalement brutale et qui frustre le lecteur. Quid de Inigo? Quid de la sculpture et son sculpteur? Tant de questions sans réponses...



Mais sans ça, à la fin, peut-être que l'auteur ne savait pas comment conclure son histoire, mais il couche sur le papier ses idées, sans trop chercher si elles s'imbriquent bien ou pas, pour justifier le fait que nous n'aurons plus un mot sur le sens de la vie, et le tout donne l'impression de brouillon inachevé.



J'en ressort déçue. Je voulais faire l'expérience d'une lecture western mélangée au steampunk, découvrir une vision du sens de la vie, on me la met sous le nez et on me la promet, pour au final me dire "Et bah non, et puis c'est pas grave"... En bref, je ne suis pas satisfaite de cette nouvelle.



Néanmoins, merci aux éditions House Made of Dawn et Au coeur de l'imaginarium pour ce partenariat.
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De la poussière sur les talons

Découverte déconcertante mais au final passionnante ! Très linéaire puisqu'il s'agit d'une course en avant, le monde se désagrégeant sur les talons de cette petite troupe éclectique et un peu folle. Mais l'univers traversé est si loufoque, si absurde et à la fois si poétique que cette balade captive le lecteur, tombé là un peu par hasard puisque je n'avais rien lu de cet auteur auparavant. Si vous avez envie de vous laisser surprendre vous-aussi par un roman parfaitement décallé, loin des sentiers battus, allez-y, prenez la route, mais dépêchez-vous si vous ne voulez pas pas tomber en miettes!
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À l'heure de Moscou : Des nouvelles du Tran..

Voyage, voyage... Dans le temps: dans le passé, à l'époque de L'URSS, dans le présent et même dans le futur mais aussi et bien évidemment voyage dans l'espace même si les paysages, les villes traversées ne sont pas beaucoup décrits. C'est aussi un voyage dans l'imaginaire, dans le rêve.

Ce livre étant un recueil de nouvelles est donc très divers. Ma préférée est l'énigmatique dont j'ai apprécié le suspense et le dénouement. Je suis plus partagée sur certaines nouvelles plus empreintes de violence: je pense plus particulièrement à l'histoire du boxeur sud américain.

Merci à babelio pour ce livre qui est une lecture légère, agréable et dépaysante dans une ambiance russe au doux parfum de bergamote.
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De Monstrorum Natura

J’ai découvert les éditions House made of Dawn grâce au forum Au cœur de l’Imaginarium, d’abord frileusement au travers des écrits glauques et angoissants de Norman Jangot puis de façon plus fantastique grâce à Geraldine Blondel. Je ne pouvais donc pas passer à côté de mon genre favori : le Steampunk et de cette nouvelle de Sylvain Lamur.

Le problème avec le Steampunk, c’est que l’on aime et l’on dévore ou l’on n’accroche pas du tout.



Ici je l’avoue je n’ai pas mis longtemps à connaître mon avis, outre que la nouvelle est courte mais elle est aussi fascinante par son contexte et ses personnages. Vous l’aurez deviné : j’ai adoré, à tel point que ses 85 pages ont été lu d’une traite et sans souffler en moins d’une heure.

C’est donc un récit captivant à mi-chemin entre le fantastique et les films de série B de notre enfance. Et je ne suis pas négative lorsque je dis cela car j’adorais ces films aux monstres laids, glauques à souhait qui semblaient à la fois horrifiques et drôles.

L’héroïne, Lili Swamp est atypique et fascinante de par son pouvoir sur les hommes, les femmes aussi parfois. Elle les aguiche, les séduit, d’un sourire, d’une œillade et le désir fond sur eux et les étourdit. Mais elle en paie aussi le prix. Un désir parfois plus violent encore l’étreint car un démon intérieur semble la pousser à la luxure parfois dans l’opulence, parfois dans le sordide.

De temps à autres, Lili parvient à le dominer mais souvent sa faiblesse sonne le glas de ce qui aurait pu être une vraie relation. Dans ces cas-là, elle se déteste, se déprécie, nous entraîne dans sa déchéance et pour oublier se noie dans l’alcool.

C’est un personnage torturé, et pourtant bizarrement attachant que la suite du récit va nous amener à plaindre, à envier un peu aussi mais surtout à suivre avec frémissement.

Après avoir quitté Trihéne où de malencontreux événements s’étaient produits et sont le sujet d’une autre nouvelle Steampunk de Sylvain Lamur, voici donc Lili dans cette nouvelle ville.

Là encore l’insécurité règne, mais pas seulement dans les bas-fonds, car des attaques ont eu lieu et de nombreux meurtres sont à déplorer. Des témoignages peu fiables parlent de monstres, de créatures marines telles des poulpes dorés ou des crapauds géants. On peut d’ailleurs observer en début de fascicule une illustration de ce à quoi semblait ressembler les fameux poulpes dorés géants.

Mais me direz-vous, que vient faire Lili là-dedans ?

Simplement qu’au sortir de sa toute récente et mémorable cuite d’oubli et de dégoût d’elle-même, la police la réveille, grogguie et encore nauséeuse sur les bords du fleuve, mais surtout entourée de quatre cadavres mutilés.

C’est le début d’une rencontre, d’une recherche mais surtout pour le lecteur d’un besoin d’en découvrir toujours plus.

Sylvain Lamur nous entraîne ici dans une enquête policière qui, si comme moi, vous n’avez pas eu l’occasion de découvrir sa plume dans sa nouvelle précédente « Le sens de la vie » va vous faire découvrir son monde Steampunk et décalé. Même s’il est fait référence une fois ou deux au passé évoqué dans la nouvelle précédente, le lecteur ne se sentira pas déphasé et suivra sa lecture sans même être dérangé. Tout au plus, une fois les dernières pages tournées aura-t-il envie d’en lire plus et de se tourner vers cette autre récit pour satisfaire son besoin d’informations sur divers personnages que nous allons croiser.

De mon côté je n’ai pas réussi à lâcher le récit de la première à la dernière page. Je l’ai dévoré en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. J’ai été fascinée par cette héroïne fragile et au caractère pourtant bien trempé, qui va découvrir, à travers les épreuves, que sa faiblesse peut-être une force...



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Blitzkrieg

Késako... Une Antho sur une période honnie, la guerre de 39 / 45 avec en ligne de mire : les nazis, et toutes les horreurs des camps, en passant par les représailles et tortures dont on ne connaît que la partie immergée de l'iceberg.

Des dossiers secrets ont été tirés des limbes du temps et des cerveaux féconds de 13 auteurs, adeptes du genre fantastique noir, voire sanglant. Âmes sensibles s'abstenir, quoique quelques textes sont plutôt moins pires que d'autres, tel "Amnésie" de Lily Rose, le mien "Wagons de l'Enfer" ( même si le titre dit le contraire), "Homonculus" de Christophe Tréfeu, celui de Billie Colin "Incursion", de Vendarion d'Orépée "La dame écarlate" et celui de Sylvain Lamur "Un seul homme..."

La première nouvelle, d'Emmanuel Delporte "Dunkelheit" fait remonter à la surface, une légende d'un village, en pleine forêt de Hürtgen, qui résiste à toutes tentatives de sujétion. Du côté allemand, il s'agit de récupérer un élément déterminant pour gagner la guerre en désespoir de cause (car c'est mal engagé pour les nazis) et du côté allié, une troupe de soldats américains commandés par le lieutenant Somerset, il s'agit de prendre d'assaut ce village paumé "l'antre de la sorcière". Quelle est la vraie mission des deux camps ? Histoire palpitante, très bien écrite où rôde le mal dans toute son horreur. Personne ne gagne contre le mal absolu.

(Inspirée de "La forteresse noire" et de "Les douze salopards").

La deuxième "Wagon de l'enfer" a été inspirée d'une partie de la vie de mon père, obligé de quitter le domicile familial, seul à 14 ans, en vélo, car ses parents et son frère aîné ne l'avaient pas attendu...

3 . Amnésie  de Lily Rose, jeune auteure de 20 ans, nous emmène aux frontières du paranormal et du médical en la personne de Karsten Hildebrand, amnésique. On suit son parcours avec anxiété pour comprendre d'où il vient, pourquoi il ne se souvient de rien... il est juste très bon combattant. La fin est surprenante. Nouvelle très originale.    

4. Homonculus  de Christophe Tréfeu : où un vieil homme juif se jouera de l'officier supérieur d'un camp de la mort. L'ordre de Thulé existe, Christophe l'a rencontré. Cette nouvelle m'a plu grâce à la façon de présenter l'âme juive presque pure face aux esprits malades qui se projettent dans la propagande nazie. La joute orale entre deux conceptions du monde, celle d'un rabbin sorcier et d'un SS aux propos fourbes est très jouissive. Un seul résiste et les autres suivent. Belle morale en plus.  

5. Démon d'acier de Ruwan Aerts, inspirée des tanks monstrueusement destructeurs de la dernière guerre avec un soupçon de "Christine" de Stephen King et de l'incroyable histoire de Joseph Mengele. J'ai vraiment été transportée dans un autre monde pendant ma lecture et je pense que vous aimerez aussi le découpage ingénieux entre présent et passé.

6. Ultima Thulé de Patrice Quélard.  Rudolf Hess est le héros de cette histoire, menée d'Écosse jusqu'en Pologne dans les laboratoires infâmes aux expériences avilissantes sur des prisonniers et enfin à Berlin, dans la prison de Hess. Était-il un surhomme ?

7. Stalag 61  de Amriat Jeanneret. Comment des femmes juives, prisonnières dans un baraquement, destinées au plaisir des officiers nazis, vont-elles survivre à de pareils traitements ? Personnages forts auxquels on s'attache et malédictions font bon ménage. Tout ne rentrera pas dans l'ordre; il y aura une légère différence entre les jeunes femmes survivantes et leur ancienne personnalité. J'ai apprécié ma lecture.

8. Die AbwartSSpiräle  de Patrick Godard n'est pas facile. Son point de vue, au cœur du processus nazi d'élimination radicale par le gaz provoque du dégoût envers les agissements des SS, en charge des camps d'extermination et de la solution finale; ce qui est voulu et bien géré par l'écriture viscérale de Patrick. On est aussi dans la tête d'un médecin sadique qui veut savoir pourquoi ce prisonnier résiste aux gaz...Édifiant ! Bravo pour cette fin aussi !    

9. La dame écarlate  de Vendarion D'Orépée. Très belle histoire aux confins des légendes à base de sorcellerie et de mondes engloutis, comme l'Atlantide. La collaboration d'un sorcier avec des militaires nazis embarqués dans un sous-marin promet de nombreuses surprises et retournements. Parfois, je m'y perdais... Mais la morale est sauve.

10. Un seul homme...  de Sylvain Lamur. Un vrai plaisir que ce jeu entre un surdoué, inventeur d'une sorte de machine à remonter le temps et le narrateur, qui l'a sauvé d'un chien hargneux... Qui finira mal bien sûr. Là, point de descriptions sanglantes, de tortures explicites... Par contre tout est dans les impressions du narrateur lorsqu'il croise le regard d'un nazi qui le prendra en chasse. Glaciales !

L'auteur emprunte les chemins de la distorsion du temps, du retour vers le passé au travers de portes pour nous interroger sur la notion de crime contre l'humanité et aussi la naïveté de croire que l'on peut sauver des êtres englués dans une dimension différente de la nôtre. Jeu de vilain en fait sous couvert de volonté de sauver des juifs ou prisonniers des camps de concentration. Vertigineux !   

11. Comme un hurlement silencieux de Danny Mienski. L'idée de commencer par un rendez-vous entre une espionne "La Chouette" et un certain Hartwig, en Belgique ne m'a pas posé de problème au début, mais ensuite je me suis demandée pourquoi...La suite nous entraîne sur un Panzer, en plein désert de Lybie, en compagnie de Werner et de ses soldats allemands, désirant encercler des chars américains...Puis sa mission personnelle achevée, il est envoyé par son supérieur en France où il assistera impuissant à l'envahissement des côtes normandes par des créatures invoquées par les alliés, se servant de forces occultes. Je n'ai pas été conquise par cette histoire, n'ayant pas compris le rôle de Hartwig. Elle est pourtant impeccablement bien écrite. 

12. Incursion  de Billie Colin. Cette histoire d'un rescapé des camps est émouvante, sans passages revanchards, au contraire l'attitude bienveillante de cet homme seul contre la barbarie atténue l'horreur de ce qu'il vit. On comprend mieux pourquoi à la fin. Jolie pirouette.  

13. Ubermensch Projekt  de Simon Boutreux. Les souvenirs de son grand-père incarcéré dans un de ces camps dont on ne réchappe pas oblige Pierre à fouiller l'endroit où jadis son aïeul et ses compagnons d'infortune étaient réveillés par des hurlements à glacer le sang. Il réussit à trouver le bunker et découvrira ce qui s'y cache. Terrifiant !    

Pour conclure, l'ensemble est soigné grâce au talent de Barnett Chevin. Un beau travail d'anthologiste ! On peut se procurer le recueil chez Lulu.com :

http://www.lulu.com/shop/http://www.lulu.com/shop/christophe-tréfeu-and-emmanuel-delporte-and-françoise-grenier-droesch-and-patrick-godard/blitzkrieg/paperback/product-22931264.html#productDetails



   


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À l'heure de Moscou : Des nouvelles du Tran..

C'est un livre assez particulier: il a été fait par des étudiants de l'université de Paris-Sorbonne.

L'idée ? Proposer à n'importe qui, via leur site web, d'écrire une courte nouvelle liée au Transsibérien. Parmi toutes les nouvelles, certaines ont étés choisies pour figurer dans le livre, joliment illustrées.

Avec l'achat du livre, on reçoit un code à utiliser leur site internet. Ce code permet de lire les nouvelles en ligne sur une carte de la Russie, chaque nouvelle représentant une étape du Transsibérien, avec plus d'illustrations.

La plupart des auteurs choisis sont des universitaires, étudiants ou professeurs.



C'est une idée intéressante, mais qui tombe très vite à plat. Soyons honnête: les nouvelles ne sont pas très intéressantes. Bien sûr, l'idée de départ n'a jamais été de faire plus que des textes courts et simples, mais même là, c'est plutôt faible. Pour presque chaque auteur, c'est là leur premier texte publié, mais aucun d'entre eux ne brille plus qu'un autre. Il ne s'y passe jamais grand chose, et le Transsibérien n'est qu'un habillage. Cela donne l'impression de lire un exercice scolaire, une dissertation dont le contexte n'est que secondaire. Dommage, pourtant, qu'aucune nouvelle ne se veuille russe, quitte à sonner faux !



En bref, je salue l'initiative et le travail effectué. L'idée de départ est bonne, et il y a de quoi faire quelques chose de très bien. En revanche, je regrette que les écrits proposés ne soient pas à la hauteur du projet.
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Hommes et Animaux : Demain, Ailleurs, Autre..

Au final, comme il en va souvent des anthologies, de beaux textes et d’autres qui le sont moins, propres à satisfaire des goûts très différents.
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La vigne

Le résumé en dévoile très peu, je ne savais donc pas où je mettais le sécateur. Pour avoir participer quelques années aux vendanges, l'auteur retranscrit parfaitement l'ambiance et le travail effectué. C'est le récit d'un jeune homme, épris de liberté, avide de rencontres et d'expériences, qui enchaine les petits boulots saisonniers. De ceps en grappes, il va se retrouver à vendanger dans des conditions orageuses qui vont vite tourner à l'horreur.



Nom d'un pied de vigne ! Déjà que je n'aime pas le vin mais alors là ça m'a vacciné définitivement. De plus, je ne pourrais plus traverser un champ de vignes sans penser à cette nouvelle.



Une nouvelle qui appelle à découvrir d'autres récits de l'auteur, à découvrir.
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De la poussière sur les talons

Le commentaire de Martine : COUP DE COeUR!

Quelle aventure, je viens de terminer, Sylvain Lamur, j'en veux encore !

Dès les premiers mots, nous entrons dans un monde, dans un univers qui appartient seulement à l'imagination de Sylvain Lamur. Les choses et les personnes disparaissent, tout se transforme en poussière. C'est une aventure qui débute, J., un des survivants va s'allier avec d'autres survivants comme Ruault, le faiseur de clefs, Youssouf un géant cuisinier avec sa compagne Zlieiliana pour aller de village en village, pour essayer de prévenir les gens des phénomènes qui s'en viennent sur leur Terre. Ils veulent trouver le seul moyen qui existerait pour mettre fin à cette catastrophe qui les suit sur leurs talons. Est-ce qu'ils arriveront à trouver la réponse à leur quête ? Existe-t-il quelque chose ou quelqu'un qui pourrait mettre fin à ce cataclysme qui détruit énormément de choses et de leurs proches ?

Sylvain Lamur a une écriture vraiment ravissante, captivante et dynamique qui nous entraîne dans une aventure vraiment épique au sein de ce groupe de survivants. J'ai adoré ce récit qui m'a fait voyager au sein d'un monde qui m'a présenté plein de créatures comme : oiseau multicolore avec une face du poisson, papillons à pattes, un homme à tête de cerf, etc. Dans des paysages vraiment époustouflants, des événements extraordinaires, avec une multitude de personnages comme tout bon roman de fantasy épique.

Je vous recommande ce roman d'un auteur qui manie bien la plume dans un univers fantastique.

Le commentaire de Cathy :

Le monde se désintègre depuis que le soleil a décidé de ne plus ce lever.

J., après l'effondrement de son logis, décide de prendre la route afin de voir si le même phénomène a lieu partout.

En chemin, il va rencontrer plusieurs personnes qui vont partir, avec lui, pour une quête, afin de trouver un moyen de mettre un terme à cette apocalypse.

Dès les premières pages Sylvain Lamur, nous fait découvrir un monde en train de se désintégrer, le mystère concernant cet état de fait m'a complètement embarquée.

Le groupe autour de J., représente un panel de personnages très hétéroclites, Youssouf un géant muet, Ruault un faiseur de clefs, Zlieiliana une jeune femme qui m'a plu dès le début.

J'ai aimé suivre cette intrigue, captivée surtout par leurs parcours et les différentes découvertes qu'ils vont faire.

À un moment, le récit nous plonge dans quelque chose de plus irrationnel, ce qui m'a un peu perturbé, je l'avoue, mais le plaisir est resté présent.

L'univers créé par l'auteur est hors du commun, sa plume est très agréable, j'ai aimé le voyage qu'il nous propose dans ce monde en train de s'effondrer.


Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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