Citations de Sylvie Roca-Geris (18)
Au lieu de cela, il avait merdé. Il devait guérir. Guérir, et ensuite il irait retrouver le jeune homme. En espérant qu’il réussirait à se faire pardonner.
Elle n’aurait su dire si c’était d’appréhension ou d’excitation. Elle avait peur de cet homme, peur de ce qu’il était capable de lui faire et pourtant elle se sentait attirée par lui. Paradoxal …
Elle aimait Patrick comme elle n’avait jamais aimé aucun autre homme. Elle ne voulait en aucun cas mettre sa relation avec lui en danger.
Savannah laissa la vague la submerger. Elle cria alors que les doigts de son amant pinçaient son clitoris plus fort. Son front retomba sur le bois lorsque Dorchester relâcha ses cheveux. Il resta un long moment enfoui en elle, la tête renversée en arrière, cherchant son souffle.
Ses coups de boutoir la faisaient trembler. Elle saisit le drap entre ses poings, froissant le tissu. Elle avait la sensation d’être disloquée. Une onde de chaleur parcourut son échine, enfla dans son ventre alors que son amant la martelait à une cadence infernale.
Savannah gémit. Elle mouillait à la seule évocation de ce qu’ils lui feraient subir. Son rêve se réalisait bien au-delà de ce qu’el e avait imaginé.
Dorchester maîtrisait sa vie, sa sexualité, son plaisir. Elle adorait ça.
Quel e femme saine d’esprit aurait accepté de tout abandonner à un seul homme ?
Et de l’autoriser à la prêter à d’autres ? Cependant elle savait qu’il serait toujours présent, qu’il participe ou pas aux ébats. Il dirigerait tout. Il édicterait ses règles à chaque début de soirée et nul n’oserait en transgresser une seule.
Elle soupira de bonheur. Certes, il ne l’avait pas ménagée, mais el e avait aimé chaque seconde de sa possession.
Dorchester était un amant hors pair. Et malgré sa façon autoritaire de conduire leurs
ébats, elle n’aurait pour rien au monde voulu qu’il en soit autrement. C’était tellement différent d’avec son banquier.
Tellement… jouissif.
Elle l’entendit revenir dans la salle de bains et rouvrit les yeux. Il se tenait à quelques pas d’elle. Nu. La surplombant de toute sa hauteur.
Tu m’as comblé la nuit dernière. Il te faudra sans doute un peu de temps pour t’adapter, j’essayerai de faire preuve de patience. Cependant, plus vite tu m’abandonneras le pouvoir, plus vite nous avancerons.
Je ne suis pas un homme tendre mais pas un sauvage non plus. Même si j’ai mon côté homme des cavernes, reprit-il. Je peux me montrer très dur. Je prends ce que je veux. Quand je le veux. Où je le veux.
Les hommes aiment les bel es poitrines. S’ils n’ont rien à toucher, comme veux-tu qu’ils
bandent !
Habitué aux demandes particulières de son patron, il n’avait même pas tiqué. Il connaissait ses tendances sexuel es déviantes. Il l’accompagnait souvent au Demoniac.
Il lui était même arrivé de participer à certaines séances en sa compagnie.
Elle était vraiment très belle. Et vêtue avec élégance. Sa robe la moulait juste ce qu’il fal ait pour lui mettre l’eau à la bouche… et le faire bander.
Son fantasme le plus audacieux et décadent était d’être à la merci d’un homme autoritaire qui prendrait tout ce qu’el e avait à lui donner.
La jeune femme secoua la tête. Existait-il seulement en dehors de ses rêves ? El e n’avait jamais fait part de ses idées à qui que ce soit. Même Melany, sa meil eure amie, ignorait tout de ses fantasmes.
Seigneur. Quel homme. Elle se prit à rêver de le voir nu.
Un long frisson parcourut son échine. Depuis quand n’avait-elle pas eu de relation sexuelle ? Six mois ? Depuis ce banquier d’affaires qui parlaient chiffres et profits même au lit.
e me moque de tes maîtres, j’ai des moyens financiers illimités, une véritable armée à ma botte, des hommes surentrainés que je paye une fortune pour qu’ils ne posent pas de questions...
Je n’aime pas attendre... lorsque je convoque quelqu’un, je m’attends à être obéi immédiatement...
Ce qui la dérangeait chez lui, c’était son regard. Froid et dur par moments, chaud et gentil à d’autres. Elle en était toute troublée. Surtout lorsqu’il la fixait sans ciller. Elle avait dû baisser les yeux à un moment, incapable de le soutenir.
L’art l’avait toujours attirée. Mais ses talents de peintre étaient plus que médiocre. Lorsqu’elle dessinait, on aurait dit les croquis d’une enfant de cinq ans.