Comprendre l'autre n'est pas toujours aisé [...].
Le confort tient à peu de choses !
- Ito… ces petits… Ils… ils ne portent pas de…
- De linge de corps ? Rien d’étonnant…
- Ah bon ?!
- Les sous-vêtements sont l’apanage des adultes !
Bon nombre de ceux qui visitent ce sanctuaire… le trouvent hideux, et j’avoue partager cet avis ! L’ensemble est tellement ouvragé qu’il vise le vulgaire… et puis le lieu a quelque chose d’oppressant… Vous n’êtes pas d’accord ?
(un occidental faisant étalage de son sens de l’art à Isabella Bird, qui visite pour découvrir et par curiosité du pays).
Les lourdes responsabilités de la vie...viennent peser sur les épaules...de ceux qui ne sont encore que de candides enfants.
Henrietta, ma chère petite sœur, durant ce voyage… ce que je vis… fait plus que stimuler ma curiosité. Il arrive aussi que mes aventures éveillent en moi… une peur que je peine à réprimer…
(lettre d’Isabella à sa sœur).
Tous les bons naturalistes vous le diront… pour découvrir un pays, il faut flâner sur ses marchés !
Les chemins que personne ne choisit sont les plus excitants à parcourir !
Ito, il faut que tu comprennes...depuis l'enfance on m'a élevée et j'ai vécu comme un lady, et j'en tire une certaine fierté ! Mais d'un autre côté j'aimerais sortir de cette coquille. J'ai besoin de liberté, c'est pour ça que j'ai choisi de voyager !
A miss Bird qui découvre avec moi tant d'indigence, j'ignore sur quel ton et avec quels mots expliquer tout cela.
"Yahei... pour toi, c'était sans doute naturel mais cette main que tu m'as tendue, quand je suis descendue de ton kuruma... cette moustiquaire que tu as installée pour me préserver des regards... cette poignée de fruits que tu as cueillis pour me réconforter... chacune des tes attentions m'a aidée à garder courage! Tu n'imagines pas combien ta gentillesse m'a été précieuse!" # Isabella
"Si les autorités de ce pays tendent à limiter la biberté de mouvement des étrangers. C'est pour refroidir les ardeurs des marchands trop avides ou des missionnaires trop zélés! Mais elles ont décrété que dans le cas d'une voyageuse reconnue, agissant indépendamment de toute organisation. A titre exceptionnel, les restrictions pouvaient être levées et l'exception, c'est vous! En d'autres mots, Miss Bird, ce périple... personne d'autre au monde n'est en mesure de l'entamer!"
J'ai entendu dire que plus on progressait vers le nord, plus le quotidien ressemblait à ce qu'il était avant la restauration de Meiji... A travers ce voyage, j'espère remonter le temps.
Si les autorités de ce pays tendent à limiter la liberté de mouvement des étrangers, c'est pour refroidir les ardeurs des marchands trop avides ou des missionnaires trop zélés !
Nul n'est capable d'arrêter la marche du temps...
mais il est possible de consigner des souvenirs.
La tâche n'est pas aisée. Pourtant, c'est une nécessité.
Henrietta, ma chère petite sœur à l'heure où je t'écris je voyage dans un étrange pays qu'on appelle "le Japon".