Citations de Teri Terry (101)
C’est une drôle de logique : mourir conscient ou vivre inconscient.
Je me ronge les ongles et marmonne : " Maman, papa, Amy ", pour m'habituer car je ne les connais pas. Je ne sais pas non plus où est ma maison.
Je ne sais rien. Difficile de ne pas se sentir bizarre, non ?
Peut-être que, dans certains cas, les circonstances comptent moins que de faire ce qui est juste. Peut-être que ceux que tu aimes peuvent comprendre que tu agisses ainsi.
La confrontation à ce qui nous terrifie ne nous apaise en rien, mais garde le pouvoir de nous briser le cœur indéfiniment.
Ils sont morts en combattant pour leur idéal, commente Nico. C'est une belle mort.
Facile à dire quand on est vivant...
Je suis ta mère parce que je t'ai élevée. Et je t'ai toujours aimée, Lucy.
Je tournoie entre les arbres avant de me laisser tomber sur l’herbe émaillée de marguerites. Dans le ciel, les nuages dessinent des formes et des visages vaguement familiers. J’ai des noms sur le bout de la langue, mais ils m’échappent… Tant pis. C’est bien d’être là, immobile, d’être moi.
Lucy a disparue parce qu'elle était trop faible, mais toi, ma précieuse Ondée, tu as survécu à l'Effacement parce que tu es restée dissimulée en attendant de te libérer.
Tu parles au passé. Kyla, fais-moi savoir quand tu seras prête à vivre dans le présent et aussi dans l'avenir.
- Je te laisse la vaisselle, dit maman.
- Pourquoi ?
Elle lève les yeux au ciel.
- Je te laisse faire la vaisselle, répète-t-elle.
Je me lève et regarde la table. Que veut-elle dire ? La vaisselle est déjà fabriquée.
- Prends les assiettes et les tasses et pose-les là, m'explique-t-elle en désignant le plan de travail près de l'évier.
Je prends une assiette et la porte à l'endroit indiqué.
- Pas une à une, c'est trop lent ! Tu dois les empiler, comme ça.
Elle s'empare des assiettes, rassemble les couteaux et les fourchettes dans celle de dessus et pose bruyamment tout sur le plan de travail.
- Remplis l'évier d'eau chaude. Ajoute du liquide vaisselle. Pas trop... commente-t-elle en pressant le flacon d'où sort un flot de bulles. Après, tu frottes avec la brosse.
Je l'observe avec attention.
- Ensuite tu rinces chaque assiette sous le robinet et tu la mets dans l'égouttoir, comme ça. Et tu recommences. Tu as compris ?
- Oui, je crois.
Alors c'est ça, "faire la vaisselle"...
D'ici tout paraît possible. On peut-être qui on veut.
Je marche en silence jusqu’à la fenêtre et tire le rideau.
Un autre mot me traverse l’esprit : aube.
Le ciel est strié de rouge et de rose, parsemé de minces volutes de nuages encore sombres. L’herbe est éclaboussée d’orange, d’or, de vermillon et de pourpre. C’est magnifique. Jamais encore je n’avais vu le jour se lever. A l’hôpital, la fenêtre de ma chambre est orientée à l’ouest, et je n’avais droit qu’au soleil couchant. Enfin, à ce que m’en laissaient voir les hauts immeubles environnants.
Quoi que je fasse, c'est un mauvais choix.
- Bon. Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
Il a un sourire plein de suggestions et je tremble un peu.
-Euh... On attend qu'Amy et Jazz nous rejoignent. A moins qu'on ne redescende ? Ils veulent peut-être rentrer, avec ce temps.
- Attendons un peu, propose-t-il en me prenant dans ses bras.
Je soupire d'aise, bien au chaud contre lui.
- Voilà pourquoi mes parents ne veulent plus que je reste seule avec toi !
- Non... Vraiment ? Alors on se cachera...
- Ben ! On a dit qu'on obéirait à tout le monde jusqu'à l'âge de vingt et un ans.
- Cinq ans sans un baiser ? Pas question.
Regarde en face ce qui te fait peur, et ça te paraîtra moins effrayant.
il y a une autre personne en moi. Et c'est d'elle que j'ai peur.
La confrontation à ce qui nous terrifie ne nous apaise en rien, mais garde le pouvoir de nous briser le cœur indéfiniment .
Je t'en prie aide - moi........
tends ton autre main ! dis-je , et elle secoue la tête , les yeux agrandis de terreur . Mais j'insiste et elle lève enfin sa main gauche , qu'elle dissimulait le long de son flanc .
Les doigts sont déformés , et sanglants .J'ai soudain la vision d'une brique , de doigts écrasés par la brique , et je tressaille .
Je ne peux pas saisir sa main alors qu'elle est dans cet état .
Mon Nivo vibre.
4,4.
Phoebe a un sourire satisfait.
La vibration s'accentue : 4,2.
Phoebe lève la main.
- Monsieur? Je crois que la nouvelle élève va exploser...
Tout le monde glousse. Tout le monde me regarde.
3,9...
- Comment fait-on pour vivre malgré tout ?
- Que veux-tu dire, Kyla ?
- Malgré ce qui arrive de terrible aux gens qu'on aime.
- Je n'ai pas vraiment de réponse, tu sais. On fait de son mieux, jour après jour. Au bout d'un moment, ça devient plus facile.