Terry Fan

À la maison, nous sommes des inconditionnels des albums des Fan Brothers. C'est d'ailleurs avec ce Tombée du ciel que nous avions découvert leur travail !



Un jeudi, une bille tombe du ciel. Tous les insectes qui la voient sont subjugués par sa beauté. L'araignée décide de profiter de cet engouement, et s'arroge la bille, faisant payer tous ceux qui veulent l'admirer...



***



Parce que la beauté n'a pas de prix... quoi qu'en pensent certains. Ici, les Fan brothers dénoncent cette mauvaise habitude qu'on les humains de vouloir tout faire payer, en poussant l'exemple à l'extrême. Ils dénoncent aussi l'appât du gain, cette cupidité à travers le personnage de l'araignée qui amasse toujours plus.



Tombée du ciel nous montre l'intérêt de partager, de répandre la beauté et le bonheur autour de nous, plutôt que de s'enfermer dans une spirale égoïste. Des idées qui me parlent beaucoup.



Les illustrations, majoritairement en noir et blanc, sont d'une délicatesse et d'une précision exquises. C'est beau, c'est même magnifique, et on ne se lasse pas d'admirer cette petite merveille. C'est fascinant de voir ce monde microscopique, ces petits détails d'une finesse absolue.



Un album d'une grande finesse, un travail ciselé qui fait réfléchir, bref, encore une réussite des Fan brothers !

Barnabus est un petit animal, mi souris-mi éléphant, un projet de laboratoire qui vit dans une cloche en verre, en compagnie d’autres expériences de laboratoire. Il ne le sait pas encore, mais il doit bientôt être recyclé, comme les autres sujets « ratés ».

Recyclé ? Cela, il n’en est pas question pour Barnabus, qui s’aime tel qu’il est, et ne veut pas changer, mais surtout qui rêve de sortir, pour admirer les « montages éclairées par leurs propres étoiles ».



« Barnabus s'effondra sous sa cloche.

Il n'était pas assez doux et il avait de petits yeux perçants, mais il s'aimait bien comme il était.

Et si, après avoir été recyclé, il n'aimait plus les cacahuètes ni le formage ?

Et si ses amis ne le reconnaissaient plus ?

Et si les collines vertes et les montagnes éclairés par leurs propres étoiles ne l’intéressaient plus ? »



Le projet Barnabus est un album qui m’a plus que conquise par la richesse et la complexité des thèmes abordés. Il dénonce en effet pêle-mêle la société de consommation et son gaspillage, cette volonté de tout normer, ce rejet de la différence, et les manipulations génétiques.



C’est un texte ô combien émouvant, aussi. Barnabus, lui, ce qu’il veut, c’est être libre. C’est un personnage attachant, tout comme ses petits camarades « ratés » - et qui ne le sont bien évidemment pas ! Ils ont le droit de vivre tout autant que les autres.



Les illustrations sont de petits bijoux, délicates, soignées, précises. Comme chaque ouvrage des Fan Brothers, c'est un album qui nous pousse à chaque relecture à découvrir tout un lot de petits détails savoureux.



Une ode à être soi-même, à la liberté et à l’entraide. Un petit cocon de douceur et de bienveillance, à découvrir si ce n’est déjà fait !

Je découvre le travail des Fan Brothers avec "Le nuage de Louise". Merci aux éditions Little Urban à l'Ileauxtresors pour la découverte !



J'ai beaucoup aimé les illustrations, et notamment l'utilisation de la couleur, par petites touches. Les nuages et les gouttes de pluie semblent plus vraies que nature.

Quant à l'histoire, c'est donc celle de la petite Louise, qui adopte un nuage. La notice de conseils est particulièrement réussie. Et justement : elle s'en occupe tellement bien que le voilà qui grossit, grossit... Que va-t-elle bien pouvoir en faire ?



Cette idée du nuage domestique, entre ballon et cerf-volant, est très poétique. Et la fin douce-amère s'accorde parfaitement au graphisme.

Avec cette couverture terriblement attrayante et mystérieuse, rien que pour mes yeux, je me suis empruntée cette merveille. En feuilletant, je le trouvais parfait pour en faire la lecture à mon petit donc d'une pierre deux coups, le voilà dans mon sac. L'histoire est jolie comme tout avec son petit lot de joies parsemé pour les habitants chaque nuit grâce à ce jardinier talentueux. Les illustrations sont magnifiques, de toutes beautés, quelle imagination et sens du détail !

Nous raffolons particulièrement des albums jeunesse autour des jardins par ici (ou même par là), le titre inspirant semble plein de promesses oniriques.







l'histoire ne tarde pas, elle démarre dès la page de garde et ce qui semble anecdotique, un enfant assis dessinant au sol avec une branche, un vieil homme qui marche dans la rue équipé d'une échelle, va gagner en importance.



La scène est placée et les héros viennent de se croiser.







C'est très habile, notre regard est capté par les charmantes et incroyables sculptures végétales taillées en pleine nuit par notre artiste mystère, oubliant presque le décor environnant tombé en désuétude.



Les merveilles végétales font un joli travail de réhabilitation tandis qu'une autre histoire se raconte tout autour.



Les maisons sont presque toutes de guingois, le nom de l'orphelinat du petit garçon ne donne pas une grande fierté d'y résider, nous serions presque tentés de l'autre côté de la page, nous lecteurs, d'être déja peiné pour tous ces personnages plongés peut-être dans une drôle de grisaille quotidienne peu réjouissante.







La lumière appelle la lumière et les sculptures offertes chaque soir semblent rassembler de nouveau les habitants du quartier, la vie donne elle-même envie d'emménager de nouveau à cet endroit, sous diverses formes d'expression de plaisir.







La Rue des chagrins n'en portera plus que le nom.



Le plaisir est communicatif, sans nul doute et la mèche est allumée si l'on peut dire pour que les couleurs reprennent leur place.



Nous ne dévoilerons pas tout et les auteurs promettent dans l'heureux dénouement encore un peu plus.



C'est magique et si simple à la fois.



Un album très chouette (sans jeu de mots!).

Quel magnifique ouvrage! L'univers original nous transporte entre mer et ciel. On suit les traces de ce petit garçon en quête de son histoire, de souvenirs, de moments partagés. Les dessins sont exceptionnels de douceur et de tendresse. Il n'y a pas besoin de mots pour comprendre cette histoire d'amour familial. Un très beau moment magique à partager avec son enfant.

Les Fan Brothers, ce sont les deux frères qui ont fait la petite merveille qu’est « Tombée du ciel ». Vous vous souvenez, cette histoire avec une bille arrivée de nulle part et qui chamboule le quotidien d’un groupe d’insectes ? Si vous ne vous en rappelez pas, je vous laisse aller lire la chronique !



Cet album est beaucoup plus profond que le précédent, selon moi. Son sens est plus implicite et les valeurs mises en avant vont plus loin que l’idée du partage et de l’égoïsme : on y parle avant tout de liberté.



Ainsi, Louise prend conscience, malgré son amitié naissante avec Milo, que quelque chose ne va pas, qu’il est peut-être malheureux. Elle fait alors un choix plein d’abnégation en pensant avant tout au bien-être de son nouvel ami.



Le personnage principal de ce récit est calme et attachant. Louise est une petite fille silencieuse, elle paraît timide, voire renfermée sur elle-même. C’est pour cela qu’on prend plaisir à la voir s’ouvrir au monde grâce à son nuage, la voir s’émerveiller et se promener, s’en occuper avec attention…



C’est donc un album doux, poétique, que je vous conseille. Il vous emmènera dans une vieille ville, fera s’attarder vos yeux sur les détails colorés au milieu du décor en teintes de gris, et vous fera rêver !



Merci à la maison d’édition pour sa confiance renouvelée !
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De gigantesques sculptures envahissent la ville, changeant le paysage... et ses habitants à tout jamais. En particulier un jeune homme fasciné par les magnifiques créations qui viennent embellir son village.



Une histoire courte très poétique avec des illustrations tout en finesse ! J'ai autant aimé les textes que les dessins et le contenu de ce petit conte autour de la nature et la nuit !



[Edit 2023 : mon fils de 3 ans l'adore et m'en réclame sa lecture presque tous les soirs !]

Les premières pages nous font découvrir une ville aux couleurs sombres et une rue particulière, "la rue des chagrins", où se trouve un orphelinat. Nous voyons un jeune garçon à la fenêtre de l'orphelinat qui observe et un vieil homme, sac et échelle sur l'épaule qui déambule. William le garçon est fasciné par ces arbres qui semblent sortir de terre durant la nuit et façonnés en différents animaux. Ainsi, la famille aux chats découvre un arbre-chat dans son jardin, alors qu'une famille d'origine asiatique constate qu'un arbre-dragon s'est joint à eux pour fêter le nouvel an. Alors que William semble vivre un rêve comme l'ensemble des habitants de la ville, sa rencontre avec le jardinier de la nuit marquera un tournant dans sa vie. Les habitants ne portent plus le chagrin sur eux et une animation et un sentiment de bonheur se traduit dans les illustrations finales.

Quel beau livre ! Alors que nous avions été transportés par le précédent ouvrage des auteurs "Le bateau-cerf", nous retrouvons ici cette patte si particulière, avec des illustrations magnifiques et une histoire poétique et onirique.

L'enfant lecteur, doit être attentif aux images, car tout n'est pas expliqué dans le texte. Le lecteur découvre notamment que le jardinier de la nuit ne taille pas tel lieu ou tel animal par hasard. Des liens sont faits avec chaque habitant de cette ville. Un lien également entre ce vieux jardinier et le jeune garçon orphelin qui se cherche. Une sorte de transmission transgénérationnelle, la transmission d'un savoir ou même d'une magie ?

Les illustrations évoluent, d'abord sombres et tristes, pour devenir lumineuses et chargées de vie. La nature est aussi mise à l'honneur, comme capable de rapprocher les gens et être source de bonheur pour ces derniers.

Les illustrations sont tellement réalistes, que l'on vit cette histoire à 100%, ébahis devant ces arbres transformés et curieux des petits mystères dissimulés ici et là dans les dessins. C'est encore un énorme coup de coeur pour ces auteurs, qui décidemment nous en mettent plein la vue et le coeur 💚💚
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Chris est un petit garçon joyeux et imaginatif. Comme tous les étés, il passe ses vacances à Stag Island au Canada, avec sa famille et son chien Albert. La journée, il devient un astronaute, la tête dans les étoiles, installé dans sa belle fusée en carton, ou part à la chasse aux extraterrestres dans les couloirs de la maison avec son compère Albert. Mais quand la nuit approche, le visage de Chris se ferme, ses yeux se baissent. Il a peur du noir.



Les ombres qui envahissent sa chambre prennent des allures de monstres… alors souvent Chris se glisse dans le lit de ses parents, à l’abri. Ces derniers pensent qu’il est suffisamment grand pour faire face à ses angoisses mais rien n’y fait. Leur fils a peur. Il est si noir, le noir de la nuit.



Un soir de juillet 1969, la vie de Chris va être bouleversée. Toute la famille est invitée dans la maison d’à côté – la seule qui possède la télévision sur l’île -. Le chemin pour y aller est sombre, Chris peut voir les monstres par-dessus le toit. Même à l’intérieur, les gens sont plongés dans l’obscurité, la seule source de lumière vient de l’écran vers lequel tous les regards sont tournés.



Apollo 11 vient d’alunir. Dans la pièce, Chris ne voit désormais plus les monstres de la nuit. Il est ébahi par ce qu’il voit : Neil Armstrong, l’astronaute fait des bonds sur la lune. Et il a l’air si heureux malgré le noir qui l’entoure. Et quel noir! Un noir d’une beauté stupéfiante et enveloppante… Le noir de l’espace, éblouissant et fascinant. C’est décidé, Chris sera astronaute et pour atteindre ce rêve, il lui faudra apprivoiser ses angoisses.



Chris Hadfield, le petit garçon de l’histoire, est devenu en 1992, le premier astronaute canadien. En écrivant cet album inspiré de son enfance, il offre aux petits lecteurs un témoignage précieux sur sa peur du noir, son courage pour l’affronter et sa persévérance pour faire de son rêve une réalité. Les illustrations sombres et bleutées où la lumière toujours infuse sont sublimes, quant au dosage entre le crayonné-vintage et la technique numérique, il est harmonieux à souhait. Un coup de cœur, forcément.



On découvre avec plaisir à la fin de l’album, une biographie, des photos légendées et un message de Chris Hadfield.
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Le samedi, Louise adore se rendre au parc. Ce jour-là, elle court vers le marchand de nuages. Les nuages sont passés de mode, mais ils fascinent la petite fille, qui en achète un. Ravie, elle le ramène chez elle, et décide de l'appeler Milo. Louise en prend grand soin. Elle l'arrose tous les jours un petit peu, le promène régulièrement, le laisse "s'aérer" quand il pleut. Grâce à toutes ces attentions, le nuage grossit peu à peu. Jusqu'à remplir la chambre de Louise...



***



Un très bel album, plein de douceur et de poésie, qui nous présente une petite fille touchante, originale, très attachée à son petit nuage.



Les illustrations sont tout simplement renversantes ! Délicates, précises, elles nous plongent dans cet environnement un peu rétro, délicieusement suranné.

Les teintes grises sont rehaussées de petites touches de couleurs claires, le jaune lumineux des bottes de Louise, son chapeau, quelques couleurs qui se fondent dans le décor pour mieux en faire ressortir les détails.



Le nuage de Louise est un ouvrage merveilleux, qui aborde avec beaucoup d'émotion, de bienveillance, d'onirisme - et surtout sans jugement -, la liberté et la séparation. Parce qu'aimer quelqu'un, c'est aussi ne pas l'enfermer, et savoir lui rendre sa liberté... même s'il nous en coûte !



C'était une première immersion dans l'univers des Fan Brothers pour nous, un tel ravissement que nous avons enchaîné avec le Jardinier de la Nuit, et Tombé du Ciel - qui nous ont également conquis !
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Comme le suggère le titre, l'univers de Barnabus mêlera étrange et mignonnerie.



Barnabus. N'est-ce pas un nom digne d'un personnage de cirque, un clown?



Nos auteurs raconteront le terrible destin de monstres synthétiques crées in vitro, dans un laboratoire secret cachés sous des rues commerçantes de quartier, et voués à finir à la poubelle (euh, pardon, au recyclage dit on positivement).



Les monstres jusqu'alors sous cloche n'auront pas cette perspective rassurante et exempt d'échec, de gâchis. C'est qu'il y a une conscience et de la vie là-dedans.



Ils n'auront rien vu, rien vécu et pourtant ils en ont entendu des rumeurs.



Nous sourions même si celui qui a vendu la mèche n'est autre qu'un cafard.







La condition d'un oiseau mis en cage qui a connu le monde du dehors est-elle plus cruelle?



Où est-il pire de ne jamais avoir connu mais d'en rêver?







La curiosité sera la plus forte, à la compréhension de leur futur effacement et les petits monstres s'évaderont.



Pas de tons dramatique à l'histoire, l'auteur cèdera à la tendresse et l'émotion seulement, les jeunes lecteurs se prendront d'affection pour les saletés hybrides de laboratoire qui nous feront plutôt penser à de petits doudous pour le dodo.



Le laboratoire est plongé dans l'obscurité et ca sera vraiment le grand flou pour la petite troupe qui n'aura jamais fait autant d'exercice.



C'est une véritable quête mystérieuse, le chemin entre le laboratoire et la surface sera long et tortueux.







Tout au long de l'histoire, le doute s'immisce, sont-ils de vrais monstres ou juste des jouets défectueux?



Les jeunes lecteurs se feront certainement leur propre opinion de ce qu'ils verront à l'image; laissant libre cours au travail d'imaginaire.



Le thème de l'album est étonnant et les lecteurs comprendront que l'on parle de différence, de désoeuvrement possible et surtout de solidarité pour renverser la situation, offrant ainsi à la marge une alternative et à la norme exclusive un pied de nez.



Le fond est très positive, ne forçant pas le trait de la laideur, la rendant plutôt relative avec le qualificatif "râté", voire amusante. La singularité peut être charmante.



Un album qui redonnera confiance et le sourire.

L'arrivée d'un ouvrage des frères Fan dans notre boîte aux lettres, est toujours un événement. D'autant que cette fois-ci ce ne sont pas deux frères Fan mais trois, qui se sont associés pour nous offrir cette merveille.



Comme vous pouvez le constater sur la jolie couverture, Barnabus est une créature hybride entre un éléphant et une souris. Si de notre côté nous l'avons immédiatement trouvée irrésistible, il n'en est pas de même de ses créateurs, qui la considérent comme ratée et ne pouvant être vendue dans leur magasin des "parfaites créatures". Elle n'est point seule à être enfermée dans un laboratoire dans l'attente d'être recyclée et peut-être bien que d'autres hybrides ratés comme elle, pourront l'aider à rejoindre le monde extérieur.

Que de beauté et d'émotion dans un même ouvrage. Les petits yeux de mon fils Minibulle furetaient partout, afin de découvrir ces étranges créatures hybrides et n'en perdre aucun détail. A peine la page de couverture tournée, nous sommes aux anges, avec la découverte d'un ex-libris des créatures ratées, que nous allons suivre dans le livre. Aussi, nous n'avions pas encore démarré la lecture de cette histoire que nous étions déjà sous le charme.

Les frères Fan restent fidèles à leurs codes couleurs remplis de vert, bleu, blanc et gris. Les illustrations sont tellement belles, rondes et riches en pigments et petits détails.



Comme souvent leurs ouvrages ne sont pas dépourvus de message et ici les créatures qui ne sont pas parfaites doivent être cachées, voir éliminées. Il est facile en tant que parent de faire le lien avec la notion de handicap et d'arriver à faire se questionner son enfant sur ce qu'est la différence. L'enfant peut en tout cas, avec ce livre, aisément comparer les créatures parfaites et celles ratées et en tirer ses propres conclusions. Minibulle de son côté avait bien vite réfléchi et était prêt à adopter immédiatement Barnabus !



Ce livre jeunesse est une vraie pépite de beauté, de créativité et d'espoir. Un livre pour toute la famille, qui vous fera couiner d'émotion !



Coup de coeur de la Izabulle family 💙💙💙
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Magnifique album sur les rêves et la transmission des passions, l'espoir... Joliment illustré par les frères Fan, Terry et Eric.

William est un garçon qui vit rue du Chagrin. Dans cette rue triste apparaît du jour au lendemain des sculptures taillées dans les arbres (chouette, lapin, dragon), sculptures qui vont petit à petit apporter de la couleur et changer la ville...



Mon avis : un magnifique album ! Les illustrations sont superbes, le texte simple et efficace, une histoire tendre et touchante !

Quand la nuit venue un vieux jardinier se prend pour Edward aux mains d'argent, il transforme une banale petite ville en un lieu enchanteur...

Un album plein de poésie et de philosophie qui laisse rêveur.

J'ai vu passer cet album dans une liste Babelio et j'ai tellement aimé la couverture que je n'ai pu m'empêcher de l'emprunter à la bibliothèque.

C'est une belle histoire sur l'acceptation de la mort d'un proche. Cette histoire est servi par un dessin tout en douceur. Plus d'une page mériteraient d'être publiées en affiche : notamment, le poisson doré géant, la découverte du lieu magique, ce lieu en lui-même, ainsi que d'autres.

Félicitations à The Fan Brothers pour cet album aussi beau par le fond que par la forme, et qui peut ravir les enfants comme les adultes.

Une aventure à double-emploi, pour combattre la petite peur de la nuit des enfants et s'y installer avec des rêves, inspirée d'une anecdote personnelle et d'un moment historique.

Si l'album " Le noir de la nuit" s'orientera d'avantage sur la peur du noir pour accrocher le petit public, la véritable aventure marquante c'est encore le premier pas sur la lune par Neil Armstrong en 1969.



L'ampleur de l'exploit ne parlera pas beaucoup aux jeunes générations puisque lorsqu'ils sont nés, tout ceci existait.

Revenir sur ce passage de l'enfance de Chris Hadfield, astronaute canadien, permettra de faire rêver à plusieurs titres car depuis cet événement repris par la télévision, le petit Chris n'aura plus peur de dormir seul dans son lit et il trouvera aussi sa future vocation.



La peur du noir.

Nombreux des petits lecteurs se retrouveront dans la petite pétoche du petit Chris, insistant pour dormir dans le lit de ses parents et s'inventant des fantasmes installés dans le noir de sa chambre.



L'événement de la Marche sur la lune.

Le petit Chris trouvera le formidable moyen d'exorciser sa peur en découvrant le noir de l'espace à la télévision et le courage des pionniers tels que Armstrong qui ne craindront pas d'aller y voir ce qui s'y passe.

Sur les images, le personnage semblera habité d'une nouvelle fascination et finalement, l'inconnu n'est pas si redoutable, il est même captivant.



Une page finale reviendra sur cette expérience et ce souvenir de l'auteur, nous expliquant comment ce moment fut déterminant pour lui. Quand il fut petit, être astronaute canadien n'était pas encore au programme mais comme beaucoup d'autres enfants, il voulait ressembler à Neil Armstrong.

Il faut savoir aussi croire en sa bonne étoile.

Un album sympa qui pourra rester à sa lecture de la peur du noir mais qui devrait se compléter par une retransmission du moment historique pour les faire rêver d'espaces, de planètes et d'étoiles.

Dans cet album, j'ai aimé l'idée de ce jardinier et de ses sculptures éphémères porteuses de joie pour ce petit orphelin (mais pas que). Ce que je trouve le plus intéressant, c'est l'intelligence avec laquelle est traitée la couleur. Au début, la rue des Chagrins est terne, maussade, à l'image de son nom. Les sculptures végétales apportent les premières notes de vert, qui viennent égayer les pages. La couleur se fait alors de plus en plus affirmée. Les passants retrouvent leurs couleurs, en même temps qu'ils s'amusent de ces drôles d'animaux ! Puis ce sont les bâtiments, et enfin le ciel, la page entière. Les dernières doubles pages nous offrent une rue colorée, pleine de vie et de joie retrouvée, grâce au jardinier de la nuit. Très joli !

L’histoire proposée aux enfants est une belle ode à l’amitié, à la solidarité et à l’entraide et montre qu’ensemble, on peut déplacer des montagnes car ces projets ratés vont marcher main dans la main pour se sortir de ce laboratoire et gagner leur liberté.



Mais Terry et Eric Fan en profitent aussi pour faire une critique au vitriol de notre société et des atrocités commises tout au long du XXè siècle.



Le projet Barnabus c’est aussi la dénonciation à peine couvert de la privation de liberté et du rejet dont souffre les gens aux physiques différents, ceux qui ne sont pas dans la norme.



Les auteurs et illustrateurs enseignent à leurs petits lecteurs de ne pas juger et d’accepter les autres tels qu’ils sont, que quoi qu’il arrive, chacun a le droit à la différence, a le droit d’exister.



Une fois de plus, j’ai été conquise par le talent des frères Fan, la beauté de leurs illustrations bien sûr mais aussi les messages véhiculés dans cet album intelligent et sensible.



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